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mardi 26 avril 2016

Le terrible mou et le terrible dur : l'ensemble terrible... ment

Il était une fois un roué de Rouen qui monta à la capitale... 

Biographie succincte
Il est né de bourgeois très catholiques et pas vraiment de gauche.  Son père, né à Cognac - tiens donc, pas loin de Jarnac - était ami de Jean-Louis Tixier-Vignancourt dont on connaissait les affinités. Sans panache, mais sans catastrophes, il se retrouva dans la filière HEC - Science Po - ENA, celle qui fabrique à coup sûr les "génies" aseptisés avec soin. Jamais tonitruant, patient, il se forma ensuite au contact d'un autre François, celui de Jarnac justement. Le bon élève, mais pas trop. Il fut d'ailleurs remarqué par une officine  avec d'autres, puisque en 1996 il partagea avec Anne Lauvergeon, Pierre Mariani, Pierre Moscovici, Denis Olivennes et Dominique et Pierre Nora l'honneur de faire partie des Young Leaders de l'année. Seul accroc "aux bons usages", cet homme ne s'est jamais marié, ce qui à l'époque était moins fréquent. Ou du moins si, marié avec la politique, il la trompait avec délicatesse avec des dames très convenables qui n'empiétaient pas sur sa passion primaire.

 Vocabulaire nécessaire
 François Hollande a toujours été le grand spécialiste de la médiocritude : en effet pour un astronome un astre médiocre n'est ni trop gros, ni trop petit, ni trop près du centre, ni trop près de la périphérie, ni trop chaud, ni trop froid. Son arme : ne dire non à personne, et quand il conviendrait enfin de dire oui, assurer que le soleil s'est bien levé ce matin, que les vaches sont bien gardées, et que ce soir une nouvelle journée se sera déroulée.

En rajouter avec une apparence artistement pensée pour simuler le ridicule, pantalon trop long et corpulence évoquant celle d'un ministre des Dons et Legs du XIXe siècle.

Ce qui en résulta
C'est avec de tels atouts que cet homme a réussi à faire passer un pays florissant en général, dans le camp des "pays du Sud", ceux que traient ceux du "Nord". Ne s'en sortent (remarquablement bien) qu'une vingtaine de personnages qui étaient déjà très riches, et dont la particularité, souvent, est de posséder les organes de Renommée pratiquant l'auto-proclamation d'une certaine vérité, la leur.

Le sieur Hollande donc, pratiquant avec assiduité la "médiocrité" telle que définie plus haut, devint donc un assistant médiocre à de hauts personnages, puis un premier secrétaire médiocre d'un parti médiocre, dont il était le médiocre et efficace pivot ; puis enfin un président médiocre. Sa médiocrité obscure lui permit de mettre à bien des contre-réformes hautement impopulaires, qui eussent jeté dans la rue des millions de mécontents si elle avaient été promulguées par un personnage haut en couleurs. Plus subtilement, il réussit à s'adjoindre un autre homme, subtilement débordant de haine bien simulée, aficionado d'un autre très Franco de port sur ses méthodes, afin de créer un duo digne des meilleurs cabarets. Pour trouver plus bel assemblage de compétences diverses, il faut remonter à la période thermidorienne probablement. Entre Siéyès et son Ducos ( " J'ai vécu " ), Fouché, Talleyrand ( " hommes d'église " ), Barras, Tallien, fermentait un monde assez ressemblant à cette Vème république en fin de règne, avec des banquiers déjà, et des fortunes montantes.




S'étonne-t-on, si la Presse aux ordres, la radio aux ordres, la télé garde-à-vous vont tout faire pour promouvoir leur produit, garanti SGDG, estampillé, labellisé voire javellisé ? C'est "ce qu'il vous faut" ! (enfin, c'est ce qu'il faut à la vingtaine de quidams dont on parle plus haut). Nous aurons, ils auront une France médiocrisée, dé-stabilisée, dé-centrée, mais surtout dégoûtée....

lundi 28 décembre 2015

Le terrorisme légal s'étend sur le monde

Il y a déjà pas mal de temps que j'ai fait le parallèle . Il ne peut pas y avoir de doute. Entre l'État Français de 1940-1944 et le proconsulat actuel, c'est le même cadre "légal" qui s'applique. Même Sarkozy n'était pas allé aussi loin. La conjonction d'un ancien "Young Leader", d'un article d'importation franquiste et de plusieurs Sayanim est explosive. Comme le chef de l'État est aussi le chef des armées, on se retrouve avec une armée d'occupation sur les bras, renforcée par les structures de la Guardia Civile du même type que les hordes (GMR) de Pucheu de sinistre mémoire .
 
Bien malin, qui pourra démontrer le contraire. C'est le monde entier qui retombe très bas, avec les nouvelles figures en Argentine et au Venezuela (changement de majorité législative), et depuis un certain temps un nouveau président en Iran, le fameux Rohani qualifié par les "Occidentaux" de modéré : la chape de plomb soulevée un peu par l'ancien président Mahmoud Ahmadinejad est retombée. Même constat très pessimiste en Turquie, où le renouveau de l'ère Kémal est bâillonné par un extrémiste là aussi. De quel côté qu'on se tourne, le pire est en train de gagner . Heureusement, la Russie a fait le bon choix.
 
Pendant ce temps-là, les consommateurs consomment, il n'y a plus une seule grève, les médias ne parlent que d'élections de Miss quelque chose.....  Au secours !

vendredi 27 février 2015

Damas : dénonciation de l'État larbin par NOS représentants

Le sommet de l'exécutif français fustige des parlementaires, au point que l'hôte de Matignon dénonce qu'ils "aient ainsi, sans crier gare, rencontré un boucher", "je crois que c'est une faute morale". Pensez donc, quatre d'entre eux se sont rendus à Damas pour y prendre le pouls !

Depuis longtemps, plusieurs années, la diplomatie française n'existe plus. Elle n'est qu'une resucée de celle de Washington et/ou Tel Aviv. C'est-à dire qu'elle ne représente plus que quelques banquiers, quelques industriels internationaux, mais en rien les intérêts de notre pays. En rien. On dirait même qu'elle prend un malin plaisir à les bafouer.

Dans ces conditions-là, on comprend un peu mieux pourquoi cette intelligente initiative privée de représentants du peuple conséquents avec leur mission met en porte-à-faux une stratégie du néant. Cette initiative est une façon d'accuser le sommet de l'État de trahir tous ses devoirs au nom d'intérêts extérieurs et glauques. Le crime de haute trahison a été expurgé du code pénal ? C'est une façon intelligente de le faire rentrer par la fenêtre. De gré ou de force, le débat revient sur la scène publique.

Messieurs les parlementaires *, je vous salue.

=:=:=:=:=:=:=:=:=:=:=

* Il s'agit de deux sénateurs - l'UMP Jean-Pierre Vial, le centriste François Zocchetto - et deux députés - l'UMP Jacques Myard, le PS Gérard Bapt.

samedi 13 décembre 2014

A Valls : NON à la réforme territoriale voulue par Bruxelles

Voilà. La lettre est partie. A temps j'espère : c'est mardi que doit commencer la "procédure accélérée".



Monsieur le Premier Ministre

Hôtel de Matignon
57, rue de Varenne
75007 PARIS



le 13 décembre 2014


OBJET : La réforme territoriale






Monsieur le Premier Ministre,







Vous vous apprêtez à faire discuter et voter à partir du 16 décembre un projet de loi dit "NOTRE" portant atteinte à la structure même de la France. Rien moins que la mise en veilleuse de nos départements, et la primauté de régions encore plus grandes que dans la configuration actuelle. Ce faisant, vous vous efforcez d'éloigner encore les lieux de décision des citoyens, au risque de les rendre encore plus vulnérables et de les empêcher de réagir, ou simplement d'agir en tant que responsables de leur destinée.

Vous savez, ou du moins vous DEVEZ savoir, que les Français sont particulièrement attachés à leurs départements, à la différence des régions, souvent arbitraires ; le même désamour se pose envers ces structures nouvelles que d'en-haut, ON veut imposer, communautés de communes arbitrairement constituées, ou pire, grandes métropoles : il est de plus patent que celles-ci ont été envisagées pour faire entrer ces structures tentaculaire en conflit entre elles, en concurrence. La concurrence a toujours été une mauvaise chose, que ce soit entre les personnes ou entre les entités administratives. Ce sont toujours, en fin de compte, les plus faibles qui en pâtissent, sans bénéfice que pour les instigateurs de ces compétitions. Est-ce là une bonne façon de gérer au nom des citoyens notre pays ? Permettez-moi d'en douter.

Certes, vous appliquez ce que, en concertation avec les autres chefs d'États et de gouvernements de l'union européenne, vous avez décidé à Bruxelles. Puis-je vous rappeler que le Peuple français, la Nation, a opposé son veto à cette structure immense, informe et mauvaise pour presque tous, le 29 mai 2005 ? Le fait d'avoir fait voter les représentants du peuple afin de passer outre à ce refus, sans mandat explicite des citoyens pour outrepasser leur volonté, est le geste de vos prédécesseurs, mais cela ne change rien à ce qu'on peut appeler un abus de pouvoir, que vous auriez pu rapporter depuis.
Le souhait est le suivant : non pas créer des régions encore plus grandes, simples tentacules de Bruxelles en vue de rendre l'État de plus en plus inutile, mais SUPPRIMER ces régions, au contraire. Revenir non à des communautés de communes arbitraires, mais à des syndicats intercommunaux adaptés à leur usage local, et initiés par des accords entre communes, donc par un processus démocratique. Et, de grâce, dissoudre ces géants que sont les Métropoles, effrayants de distance au citoyen.
Croyez bien, Monsieur le Premier Ministre, que ces considérations ne sont proposées que dans un but de rendre la vie meilleure aux simples citoyens, aux Français "ordinaires", ceux qui, par leur travail, leurs impôts et leur consommation, "font marcher la machine". Les Français n'en ont que faire, de l'union européenne qui ne profite qu'à une frange extrêmement mince de la population.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Premier Ministre, l'expression de ma plus loyale considération envers votre fonction.

bab

mercredi 26 février 2014

Nous appartenons à la Terre, elle appartient à nos descendants. Les défenseurs de Notre Dame des Landes le savent.

Les ZADistes, je les ai côtoyés. Les gens de l'ACIPA, j'en connais les plus concernés. A part une dizaine de personnes au maximum, ces gens-là sont pacifiques comme le laboureur. Entendons-nous bien là. Le laboureur exerce calmement une violence contrôlée sur la Terre avec laquelle il a une vraie symbiose. Fils de paysan, je sais ce qu'il en est. Enfant, j'accompagnais mon père dans les champs, pour certains travaux, donc cela, je le "sens".

Les défenseurs de la ZAD sont de ce "bois"-là. Ils apportent à la Terre un contrôle à la fois vigilant et aimant, comme un papa veille à ce que son enfant n'aille pas se blesser.

Et donc ces défenseurs sont venus en ville exprimer à un Pouvoir un peu obtus une mise en garde : "Touche pas à NOTRE Terre", car elle appartient à tous, et à personne à la fois. Peut-être quelques zigotos excités sont-ils venus aussi, avec l'intention de "s'amuser". Le saccage de la boutique de Vinci pourrait être leur œuvre, ce serait logique, je ne sais pas.

En revanche, et les témoignages sont nombreux, il semblait bien que la plupart des provocateurs fussent salariés et eussent des instructions (et du matériel). Il est dommage que personne n'ait pu "dés-anonymiser" l'un d'eux. Il est clair que le Pouvoir voulait sa bagarre, afin de lancer sa propagande aussitôt. Ce n'est pas la première fois.

Dominique Fresneau a, en une phrase ( "Pour défendre notre terre, on est prêt à la violence" ), résumé ce qu'est cette lutte. Cette Terre de la ZAD est devenue LA cause à défendre des prédateurs avides du capitalisme. La défense sera le plus souvent une simple continuation de la mise en valeur respectueuse de la nature ; en revanche, toute tentative de souiller ce qui est devenu une sorte de sanctuaire, s'exposera à la levée en masse de tout un peuple, désormais. Un peuple réveillé, debout, et responsable, n'en déplaise à des Autorités pour lesquelles cet état de fait est un danger pour leur légitimité, si elles en ont une.

Nous étions très nombreux, s'il y a une autre fois nous le serons encore plus : mais parions que ce projet ne se fera pas, car il est de toutes les façons déraisonnable.

dimanche 12 janvier 2014

Le retour des polices de la pensée et de la force : 1934, 1984, 2014

Mille neuf cent trente-quatre. Les hordes de la Force se prenant pour le Droit ont failli réussir leur coup d'État. Le 6 février leur tentative échoue. Dans la même période, les mêmes, ou leurs cousins proches ont réussi en Italie, en Espagne et en Allemagne. En Grande-Bretagne aussi, bien que leurs adhérents atteignent 50 000 en 1934, et 100 000 sympathisants,  ils ont connu l'échec.


Mille neuf cent quatre vingt-quatre . C'est l'année où est censé se passer un livre devenu incontournable, le 1984 de George Orwell (édité en 1949). Le hasard ? Ce livre, que le fournisseur tous azimuts Amazon proposait aussi bien sur papier que sous forme dématérialisée vient d'être retiré de la vente numérique, au prétexte que la firme n'en possédait pas les droits. Réaction plutôt lente. Serait-ce que le côté subversif et prémonitoire de l'ouvrage pourrait donner des idées à son lectorat, alors que les révélations Snowden ont donné un relief tout particulier à un Big Brother bien réel ?

Deux mille quatorze.  Le forcing sur tous les plans de la paranoïa chez les politiciens et leurs sponsors banquiers et industriels, peut-être exacerbée par le déficit colossalement abyssal du pays résolu à être le patron du monde entier, se révèle au grand jour malgré les efforts d'agences d'espionnage pléthoriques. Plus elle sont chères, plus les armées sont abreuvées de nouvelles armes souvent à usage "civil". Les maîtres espions et leurs sponsors politiques ne respectent plus aucune liberté, aucun droit fondamental et évident comme celui à la vie, excepté dans les encore nombreux endroits où la possibilité d'avortement des femmes et de départ dans la dignité n'est pas reconnue. Un vrai paradoxe. Massacrer une noce au Pakistan est parfaitement légal. Débarrasser d'un apport encombrant une fillette violée ne l'est pas. Cherchez l'erreur.

C'est dans ce contexte, dont on rappelle qu'il est quasi mondial, que la liberté d'expression n'est plus reconnue dans notre pays pour des prétextes décriés par tous les spécialistes du droit. La censure a priori a fait son hideuse entrée dans un contexte légal très controversé. Un arrêt du Conseil d'État, élément important de l'État républicain, bâclé en moins de deux heures par un unique juge au profil pas forcément incontestable dans le cas de figure en question, voilà qui ne donne guère de légitimité à une décision contrevenant à nos textes fondamentaux.

Que l'amuseur public mis en cause se montre imprudent et provocateur, voilà qui peut se juger a posteriori "sur pièces", dans l'ambiance feutrée et sereine d'un palais de justice. Qu'un  ( )inistre apparemment en rage oblige pratiquement la Justice au plus haut niveau à se déjuger, voilà une attitude grave, et dont je crains qu'elle ne soit irresponsable. Autant avouer alors franchement que nous sommes en dictature. Dictature dont on peut mesurer la portée, avec des interventions en "OPEX" dans différents endroits du monde.

Ce fut la Libye, où "un dictateur" préférant utiliser l'argent du pétrole pour apporter le bien-être à ses compatriotes au lieu de le laisser aux multinationales, est assassiné, et son pays par la même occasion. L'encadrement et les commandos français étaient là. L'assassin également, qui vient de décéder "violemment" en France. Ce fut la Syrie, où la capture d'officiers français encadrant des djihadistes rend difficile à jouer une certaine neutralité.  Ce fut la Côte d'Ivoire, où "nos" soldats ont aidé un sanguinaire Ouattara à prendre le pouvoir, parce que les antécédents de celui-ci au FMI assuraient d'une meilleure souplesse envers "nos dirigeants". Son prédécesseur Gbagbo était trop défenseur de ses compatriotes, un peu à la manière de Kadhafi. C'est le Mali, où les mêmes djihadistes, ainsi que ceux armés en Libye, se heurtent désormais aux troupes officielles françaises, celles qui défendent l'approvisionnement en uranium du Niger pour Areva et EDF.

Nous nous retrouvons dans une position où l'extérieur, dirigé directement la plupart du temps depuis l'Élysée, est une réplique assez fidèle de celle de Washington. Cette politique, à une période où les citoyens français sont de plus en plus précaires, coûte très cher, présente une légitimité catastrophique, et vire vraiment à l'inacceptable.

Nous nous retrouvons dans une position où l'intérieur est sous la coupe de plus en plus arbitraire d'un homme qui dicte ses propres ordres pardessus toutes nos lois, au mépris des droits de nos compatriotes et en conjonction avec des extrémistes qui font la même chose dans le pays qu'ils dirigent. Il est vrai qu'il se prévaut de "son lien éternel" avec ces gens-là, quitte peut-être à s'asseoir sur les lois de son propre pays (ou en est-il encore citoyen, s'il l'a déjà été ?).

La situation est désormais claire. Les instances supérieures en France sont dans les mains de personnages qui n'ont rien à voir avec nos concitoyens.  C'est vrai dans le domaine bancaire, dans la grande industrie et l'économie en général, c'est vrai en politique intérieure et extérieure. Faudrait-il désormais un coup de balai ? Pour la petite histoire, face aux "forces de l'ordre" qui apportent toujours le désordre (mais sur ordre) là où elles interviennent,  on peut noter l'attitude responsable, citoyenne, des personnes jeunes et plus âgées venant pourtant parfois de quartiers à la vie difficile. L'hôte de Beauvau attendait des troubles, il a vu les citoyens chanter la Marseillaise. Aïe, raté !



lundi 28 octobre 2013

Quand Hollande reprend le langage de Sarkozy et les faux chiffres de l'immigration (Rosaelle)

Un très grand merci à Rosaelle : voici, grâce à elle une véritable analyse des mouvements migratoires dans notre pays, bien loin de ce qu'assènent les politicaillons, lémédia, et autres moyens de pression sur la pensée populaire. Que certains se mouchent, après tant de contre-vérités (pour le moins) et de propagande fangeuse et fétide. Et qu'on ne s'y trompe pas : ce n'est pas un seul parti qui véhicule de pareilles contre-informations, mais tous ceux que l'on classe dans les "libéraux", y compris celui qui accapare actuellement la majorité.



dimanche 27 octobre 2013

Quand Hollande reprend le langage de Sarkozy et les faux chiffres de l'immigration

C'est Hern qui relaie la raclée que Philippot a pris dans l'émission SLT, confronté à un spécialiste de l'immigration, qui m'a donné envie de faire quelques recherches sur le sujet.
Les résultats sont plus qu'étonnant...

Hern résume d'abord le débat:

"1. Les immigrés "nous envahissent" ? Faux, ils sont nécessaires à notre démographie et juste en nombre suffisant. Ils étaient 267.000 en 2011 pour 200.000 Français qui quittent notre territoire chaque année.

2. Les immigrés n’ont "jamais été aussi nombreux" ? Faux, ils étaient 7% de la population en 1981, ils ne sont plus que 6% aujourd’hui.

3. Les expulsions "ont ralenti" sous François Hollande ? Faux, il y a eu 38.000 reconduites à la frontière en 2012 avec Manuel Valls et 8000 chaque année seulement sous François Mitterrand.

4. Les immigrés "servent le grand patronat" ? Faux, les immigrés économiques ne représentent que 10% de l’ensemble et ne pèsent pas sur les salaires.

5. Les "salaires baissent" à cause des immigrés ? Faux, ils augmentent de +0,27% grâce à eux.

6. La prochaine immigration sera "asiatique" ? Faux, d’une part parce que les frontières de ces pays sont fermées au Nord et au Sud, d’autre part parce que les Asiatiques n’ont pas les moyens d’immigrer.

7. La France "championne d’Europe" de l’immigration légale ? Faux, le Royaume-Uni a accueilli en 2011 550.000 immigrés, l’Allemagne 500.000, l’Italie 385.000 et la France, 267.000.

8. Les immigrés "prennent le travail des Français" ? Faux, 60.000 sont des étudiants, 90.000 sont des épouses ou des enfants qui viennent dans le cadre du regroupement familial, 20.000 sont des réfugiés humanitaires et 20.000 des réfugiés économiques.

9. Peut-on ramener le nombre des immigrés de 200.000 à 10.000 comme le prétend le FN ? Impossible, il faudrait que la France sorte de l’Europe et rompe tous les accords internationaux. Dans ce cas, la France serait tellement isolée que les Français non plus ne pourraient plus émigrer."

Mais s'il n'y avait que ça...

Sur ce billet de Médiapart, on nous apprend la chose suivante:
"En effet, tout comme il serait absurde d'évaluer la croissance démographique annuelle d'un pays en ne comptabilisant que les naissances, il ne suffit pas de raisonner en termes d'entrées pour jauger l'évolution de la population immigrée «sur notre sol». Le nombre des étrangers qui entrent en France chaque année doit être rapporté à celui des sortants –non seulement les Français qui s'expatrient, mais également les migrants qui vont s'installer dans un pays tiers ou qui rentrent dans leur pays d'origine. Ces derniers, bien que le ministre ait toujours omis de les mentionner, existent bel et bien, et ils sont nombreux. Ainsi, l'Insee estime que le solde migratoire annuel est d'environ 100.000 personnes. De Rennes, nous voilà passés à Nancy."

"Hervé Le Bras, directeur de recherches à l'Ined, considère toutefois que l'estimation de l'Insee n'est guère fiable, dans la mesure où, en France, «on n'a aucun moyen de calculer les sorties». Tandis que le volume des entrées légales est d'ordinaire mesuré par le nombre des titres de séjour délivrés au cours de l'année, celui des départs ne fait l'objet d'aucune enquête officielle."

"Dans le cadre de ses recherches, en utilisant les informations fournies par les recensements, Hervé Le Bras a pu calculer que cinq ans après la délivrance de leur premier titre de séjour, seuls 60% des immigrés sont encore présents sur le territoire français. Mais également que l'immigration nette en France serait de l'ordre de 52.000 personnes par an, si ce n'est beaucoup moins, comme il l'explique dans une tribune publiée en 2008 et intitulée En France, le solde migratoire est en réalité quasiment nul. De Nancy, nous descendons donc à Fréjus, voire à Palavas-les-Flots."

"Les chercheurs s'accordent à dire qu'au fil des décennies, le mode de migration aurait tendance à changer: bien souvent définitive auparavant, l'immigration devient de plus en plus circulatoire. La qualification croissante des migrants y est pour beaucoup. En France, par exemple, la part des immigrés diplômés de l'enseignement supérieur est passée, entre 1990 et 2007, de 12% à 25%, selon les chiffres de l'Insee. Elle a ainsi rejoint celle des natifs (29% en 2007). Ces migrants, à la recherche d'opportunités professionnelles, bougent plus facilement de pays en pays, s'établissant là où leurs compétences sont le mieux appréciées.
Seulement, cette tendance naturelle à une plus grande circulation migratoire est mise à mal par les politiques migratoires mises en place dans les pays de destination."

Donc nous avons là une immigration "légale" ou comptabilisée par l'état qui se réduit en fait en peau de chagrin dès qu'on étudie les chiffres et les faits, effectivement, et en plus une immigration qui devient de plus en plus qualitative, qui bosse donc, et durement, ce qui fait qu'elle ne vit pas sur le cul de la société mais plutôt aide à la nourrir!

De plus, voici ce que nous disent les Debunkers:
"D'évidence, c'est une confusion-bidonnage  d'un autre chiffre : l'estimation habituelle des quelques  180 000 ou 200 000 étrangers qui arrivent légalement en France chaque année, (sous quel que gouvernement que ce soit)  les uns  avec un visa de long séjour, les autres avec  un titre de séjour, les autres venant tout simplement d'un des pays de l'Union Européenne. 
 
Et bien sûr, puisqu'ils sont en situation régulière, il n'y aucune "régularisation" qui tienne.
De plus, il n'y a pas 200 000 immigrés  supplémentaires par an en  France : chaque année, les immigrés sont  nombreux à quitter notre pays.

L'INSEE a calculé le solde migratoire, (çàd. la différence entre le nombre d'entrées et le nombre de départ d'immigrés )  et le taux de migration ( le rapport entre ce solde migratoire et la population totale).

En 2000, le solde migratoire était de + 72 000 immigrés (soit 1,19% de la population totale de la France). Il a atteint un maximum en 2006 avec un solde de + 112 000 ( 1,77 % de la population totale). En 2012, le solde migratoire à continuer à baisser pour atteindre le chiffre de + 54 000 ( 0,83 % de la population totale) ."

Ben, ça fait pas beaucoup d'immigrés hors Europe, en fait, ça...
Tout ce tintamarre, ces relents qui puent, de l’UMP au FN pour que dalle, en fait...

Sur cet article, on apprend ceci:

"Le raccourci est trop rapide, puisque Marine Le Pen néglige que le solde migratoire est en fait bien inférieur. On estime qu'environ la moitié des entrants partent à plus ou moins long terme, dont les saisonniers et une grande majorité d' étudiants étrangers."

"Comptabiliser enfin comme clandestins les 40 000 demandeurs d'asile n' est pas non plus très rigoureux. Même si l'on sait que les déboutés du droit d'asile sont une composante importante des étrangers en situation illégale, les demandeurs en attente de réponse ne sont pas, par définition, dans l'illégalité. Même s'il ne figurent pas non plus dans les 200 000 entrées régulières. "

Tiens, sur les clandestins, c'est le grand flou, aussi, alors...
Les sans-papiers seraient estimés entre 60 000 et 400000 par an, autant dire qu'on n'en sait rien du tout!
La plupart se terrent, ont peur, c'est la raison pour laquelle on n'arrive pas à les compter, autant dire qu'ils ne coutent rien à la société car ils ont trop peur de se faire dénoncer à l'hôpital ou ailleurs.

Voyons ce que dit cet article venant d'un organisme scientifique sur le web:

"Les demandeurs d’asile sont classés dans l’immigration à caractère temporaire tandis que les étrangers ayant vu leur demande aboutir favorablement sont classés dans l’immigration à caractère permanent. Au contraire, les « déboutés du droit d'asile » quant à eux rejoignent la catégorie des immigrants dits « irréguliers »"

Sur le droit d'asile (qui n'a rien à voir avec les clandestins ou les sans-papiers, les immigrés économiques):

"Entre les années 1970 et les années 2000, le taux d’admission est passé de plus de 90% à moins de 20%. Entre 1996 et 2003, le nombre annuel de nouveaux demandeurs d’asile est passé de moins de 20 000 à plus de 50 00027. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre les nouvelles orientations réelles de la politique d’asile, en particulier depuis 2002. "

On voit bien que c'est pas la joie de ce côté-ci, d'ailleurs, notre pays devient de moins en moins attractif. La France, pays des droits de l'homme?

"Arguant d’un manque de moyens, la politique choisie consistait par exemple à décourager le demandeur – privé depuis 1991 du droit au travail – en lui coupant les vivres (arrêt du versement de l’allocation du demandeur d’asile au bout de 12 mois) ou bien en créant trop peu de places en centres d’accueil (CADA) afin d’héberger et d’assurer un suivi juridique de tous les demandeurs d’asile."

Et on retrouve la stratégie que Valls continue, décourager l'asile en accélérant les procédures et en éliminant les voies de recours:

"La troisième orientation a été plus particulièrement mise en œuvre à partir de 2003. Il s’agissait de réduire le stock de demandeurs en raccourcissant les délais de traitement des dossiers. Des objectifs de productivité ont été donnés aux agents de l’OFPRA tandis que l’embauche rapide de personnels mal formés aurait facilité un traitement expéditif et superficiel des demandes selon certains témoignages."

C'est exactement la voie dans laquelle s'engage Valls encore plus...

Et c'est là que j'ai vu que Nicolas Sarkozy est l'inventeur de la formule que Hollande a repris récemment:

Fermeté et Humanité!

"On assiste alors à une diffusion, au sein de l’échiquier politique, d’un discours qui aura pour principale conséquence d’inscrire de plus en plus la politique d’immigration dans un traitement « au cas par cas », entre « fermeté et humanité » selon la formule consacrée par Nicolas Sarkozy lorsqu’il est devenu ministre de l’Intérieur en 2002. "

"Selon bien des analyses, de véritables « lois de l’inhospitalité »23 ont été mises en place afin de favoriser la sécrétion puis l’institutionnalisation récente, par Nicolas Sarkozy, d’une véritable politique d’« immigration choisie ». "

Sincèrement, cela devient de plus en plus difficile de défendre un gouvernement, quand ses opposants disent qu'il continue la politique du précédent, et que la confusion des genres, des bords, devient franchement louche...et que les valeurs humanistes, et bien, où est le fond de gauche qui défend les droits de l'homme dans tout ça?

Car, qu'en est-il des sans-papiers, voulant être régularisés, dont des conjoints de Français, dont certains ont donc des enfants français?
Là aussi, c'est ubuesque:

"Depuis la loi Sarkozy de 2006, un conjoint sans-papiers de Français a droit à une régularisation sur place s’il est entré régulièrement en France mais muni d’un visa de plus de trois mois. L’entrée régulière sur le territoire ne suffit donc plus puisque le type de visa est opposable. Par ailleurs, les délais nécessaires avant d’entrer dans les catégories ne pouvant faire l’objet d’une reconduite ont été portés à 3 ans."

"les critères d’attribution sont tels que les situations réelles des personnes étrangères, lorsqu’elles proviennent de certaines régions du monde, riment avec régularisation quasi inaccessible."

Voui, voui, voui...
On continue, dans le meilleur des Mondes:

"Des étrangers entrés clandestinement34 ou non sur le territoire français et n’ayant jamais fait de demande de titre de séjour par peur d’être repérés35 et/ou par méconnaissance de leurs droits. "

"Comme on peut le voir en première approche (synchronique), les notions de régularité et d’irrégularité du séjour sont parfois flexibles et mal définies. Associer « sans-papiers » et « irrégularité du séjour » apparaît très réducteur, voire contestable sur un plan scientifique."

De plus, l'étranger ayant un titre de séjour est soumis au bon vouloir de la préfecture, un précaire de droits en somme:

"Aucun étranger n’est aujourd’hui pleinement à l’abri d’un feedback dans son accès aux papiers. Les retraits de titres de séjour et les non renouvellements de ces titres constituent une réalité méconnue : la pérennité d’une régularisation est devenue conditionnelle. "


Et le pire est que, selon Hern, environ 200 000 Français quitteraient la France tous les ans, ce qui est à relativiser selon les retours mais aussi à majorer car tous les émigrants ne passent pas nécessairement par l'enregistrement au Consulat:

Voici ce que dit cet article, libéral, c'est vrai mais qui aborde de vrais problèmes: une fuite des cerveaux, des forces vives et aussi des fortunes. Faut dire que si Marine Le Pen passait un jour, on verrait ce que c'est vraiment une immigration massive mais passons, voyons ce que ça dit:

"Chaque année, 233.000 Français quittent définitivement ou pour une longue période la France et 168.000 y reviennent, soit un solde migratoire négatif de 65.000 personnes.
Les raisons sont multiples : émigrations de main d’oeuvre, de compétence, entrepreneuriale, étudiante, fiscale, retraitée… Cette émigration a un coût pour l’État donc pour les contribuables.

Si les 2,390 millions de Français expatriés décidaient par un coût de baguette magique de revenir, ce seraient 233 Mds d’euros qui viendraient abonder les caisses de l’État, une manne providentielle en période de crise. Jean-Paul Gourévitch évalue les dépenses consenties par l’État pour l’éducation de ces émigrés, les manques à gagner fiscaux et sociaux et la perte de recettes entraînée par ces départs à un montant annuel de 11,117 Mds d’euros."

Effectivement, notre pays est un paradis qui fait fuir ses propres nationaux!

"Le nombre d’entrepreneurs, qui partent ou songent à partir à l’étranger, n’a jamais été aussi élevé depuis la révocation de l’Edit de Nantes. Il n’existe pas de statistiques claires et précises pour connaître le nombre d’entrepreneurs qui partent. Depuis plusieurs années, les chiffres étaient constants : entre 800 et 1000 entrepreneurs par an quittaient notre territoire. Au travers des études empiriques dans les cabinets d’avocat et au travers des informations de l’IREF, en 2012, on estime à 5 le coefficient multiplicateur, soit environ 5000 entrepreneurs.

Le profil est différent cette année. Jusqu’à présent, c’étaient les entrepreneurs qui vendaient leur entreprise et qui partaient. Désormais, ce sont les jeunes qui partent. Pas ceux qui ont réussi mais qui ont confiance en eux et qui ne veulent pas réussir en France. Des stagiaires, des dizaines de milliers de jeunes partent à l’étranger et ne reviennent pas.

Ce n’est plus forcément vers la même destination. On part, pour entreprendre, en Angleterre, en Asie, aux Etats-Unis, au Brésil et plus forcément en Belgique ou en Suisse."

Donc, en fait, si on voit tout ceci de manière neutre, l' immigration légale ou illégale est insuffisante pour combler l'hémorragie des forces vives de la France!

Et c'est pas autrement: quand on rétablit les vrais chiffres de l'immigration, on est obligé logiquement d'établir cette conclusion, juste en parlant de réalité économique, démographique et financière, car en plus, on est tellement con qu'on décourage les étudiants étrangers de venir, et ceux qui viennent, on les forme afin qu'ils enrichissent leur pays, et pas le nôtre! 

Ben oui, un étudiant, après ses études, ça devient un immigré qui pue et qui vient nous bouffer nos allocs, selon les discours nauséabonds!

Billet que je vous demande de diffuser largement, car les conneries du FN et autres, je crois que ça suffit: Le FN, Copé vous ment! Valls va dans le mur et surtout, mène la France dans le mur, si cette politique continue!

CQFD.


jeudi 3 octobre 2013

Une majorité de français approuvent Valls : la minorité désapprouve les premiers

Parfois des sondages, s'ils ont été correctement effectués, font bondir. Ainsi, ce matin une dépêche interpelle (extrait)


Paris (AFP) - Les deux tiers des Français se déclarent "plus proches" du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, pour qui seule une minorité de Roms peut s'intégrer, que de la ministre du Logement Cécile Duflot, qui désapprouve ces propos, selon un sondage CSA-BFMTV publié mercredi.
Interrogés sur l'intégration des Roms, 65% des sondés se disent plus proches de M. Valls, 28% de Mme Duflot et 7% se déclarent sans opinion.




Eh bien, en tant que français, j'ai honte de ces deux tiers de français qui tout simplement font tout ce qu'il faut pour que la vie dans notre pays devienne intenable. Un jour ce seront les Rroms, un jour des personnes de couleur plus marquée, ou qui ont une religion "non traditionnelle" dans notre pays. Cela suffit !


Pendant ce temps-là, perchés sur leurs dollars, des apatrides que l'on ne connaît pas nous font la peau grâce à leur mainmise sur la vie de tous les jours, transports, énergie, nourriture, logement : eux méritent non seulement notre opprobre, mais notre opposition. Celle-ci peut se concrétiser dans le refus de prendre l'autoroute,  la préférence aux petits marchés face aux grandes surfaces, etc...


Il ne faut pas se tromper de combat. Notre ministre de l'Intérieur, d'origine hispanique à l'époque de Franco, mais venu en France plus tard, peut avoir un autre profil : alors, c'est à lui "d'avoir vocation" à revenir sur son lieu de naissance. Si ces français qui l'approuvent le suivent, je n'aurai rien contre.

dimanche 29 septembre 2013

La politique continue : la France se précipite-t-elle vers sa chute en crédibilité ?

On apprend ce qui pourrait paraître un détail, de la plume de Jean Ortiz dans l'Humanité (extrait).


L'affaire de l'AIRBUS 319 CJ, acheté en 2002 à Airbus, s'avère très troublante. L'avion présidentiel est resté récemment cinq mois en France pour révision. Il est revenu au Venezuela avec une fuite de carburant et "un problème sur une aile". Des anomalies (sabotages?) détectées par la Sécurité et les techniciens vénézuéliens. Un porte-parole d'Airbus a répondu à Caracas que l'avion avait été effectivement révisé en France mais qu'Airbus "ne s'occupe pas de la maintenance". Alors qui? Réponse peu satisfaisante... Chacun connaît la compétence du personnel d'Airbus et son niveau d'exigence. Que s'est-il donc passé? La direction d'Airbus doit s'expliquer en tant que telle, à visage découvert, sinon elle pourrait être accusée de complicité de sabotage et de tentative d'homicide sur la personne du président vénézuélien, et se retrouverait dans de sales draps...



Cela ne rappelle-t-il pas curieusement l'affaire de cet avion présidentiel (encore !) , bolivien cette fois, qui fut l'objet d'une interdiction de survol dangereuse pour la vie de ses occupants, dont le président en exercice ? Là encore, des soupçons nets se portent contre le régime français, et aussi ses voisins, pour suivisme d'un Empire  au détriment de la réputation de notre pays ? C'est là aussi un dossier très grave.


Il est établi que "l'Empire", plus fragile qu'il n'y paraît sans doute, et en tout cas particulièrement paranoïaque, fait actuellement tout pour déstabiliser Caracas, parce qu'il lui tient tête, et se révèle un exemple pour ses voisins sud-américains. C'est au point qu'il laisse à la "diplomatie" française la conduite (ô combien erratique) d'un dossier syrien de plus en plus "sale", avec l'équivalent hexagonale de l'éprouvette de Colin Powell, sous la forme de prétendues "preuves" fabriquées de toutes pièces, peut-être par les services secrets, mais plus vraisemblablement (vu les indices) par un seul homme.


La crédibilité du régime à la tête de la France est ainsi en chute libre, que ce soit au niveau international qu'à l'intérieur. Ce n'est pas le dossier Rom, où de graves manquements aux Droits de l'Homme, aux législations internationales et hexagonales, sont relevés presque quotidiennement, qui va relever le tableau.


Ce n'est pas non plus le dossier écologique en général qui permettra de montrer ce gouvernement en exemple, que ce soit partout au niveau des Grands Travaux Inutiles Imposés (Notre-Dame des Landes, autoroutes, ligne THT de la Manche...), qu'à celui des gaz de schiste où les louvoiements tiennent lieu de politique, qu'à celui du nucléaire (Fessenheim toujours en instance,  velléité d'allonger la durée d'amortissement des centrales à cinquante ans pour des raisons uniquement financières...


Il est temps de s'interroger sur la suite et sur le sort de notre pays. Ce n'est certainement pas ce qui va résorber le chômage, ni résoudre les problèmes de logement des plus défavorisés,  ni les autres dossiers sociaux. N'est-il pas temps de s'interroger sur ce régime dont la plus grande urgence est de satisfaire aux exigences du futur (espérons que non) Grand Marché Transatlantique ?


mercredi 26 juin 2013

Liban-France : Georges Ibrahim Abdallah : Contre l’oubli (Le Grand Soir - René Naba)

C'est un rappel nécessaire. Un homme est en prison en France, au mépris de tout le Droit, pour complaire à des assassins politiques étrangers et à des politiciens dits "français". La plus haute juridiction  s'est de fait déjugée,  la séparation des Pouvoirs est gravement bafouée, le peu de légitimité qui restait dans hautes sphères est définitivement piétiné. D'où ce billet à charge passé aujourd'hui dans Le Grand Soir.


Liban-France : Georges Ibrahim Abdallah : Contre l’oubli.


Militant pro palestinien d’origine libanaise, emprisonné en France depuis 29 ans, Georges Ibrahim Abdallah est l’objet d’un invraisemblable déni de droit de la part de la France, dans l’indifférence générale de l’opinion arabe et internationale, particulièrement libanaise...
I – Une justice à la Kafka
Paris – Un homme libre en captivité. Tel est le paradoxe de cet homme de conviction et de rare courage, victime des contradictions françaises. Pleinement Libre, mais retenu en otage de considérations politiques françaises où le ministère de l’intérieur fait capoter une remise en liberté, non au nom de la raison d’état, mais pour des considérations électoralistes, où la duplicité tient lieu de posture morale en ce que le principe de la séparation des pouvoirs, hautement proclamé surtout depuis le scandale Jérôme Cahuzac, est subrepticement bafoué par des arguties de basse manœuvres politiques.

La Cour d’appel avait ordonné la libération de Georges Ibrahim Abdallah en subordonnant sa remise en liberté à un arrêté d’expulsion du territoire du ministre de l’intérieur. Beaucoup y ont vu dans cette décision de justice une double peine déguisée infligée au prisonnier. Un principe prohibé par le droit français. D’autres, tout aussi nombreux, ont considéré que le fait de subordonner, à tout le moins de conditionner la mise en application d’une décision de justice, à une décision administrative du ministère de l’intérieur, a constitué un cas flagrant d’atteinte aux principes généraux du droit, un principe constitutionnel, le principe de la séparation des pouvoirs.

La Cour de cassation a, elle, rendu un arrêt sans renvoi à propos de Georges Ibrahim Abdallah. Une décision qui coupe la voie à tout recours ultérieur possible devant une juridiction française. Un arrêt à la Kafka en somme en ce que le doyen des détenus politiques de France a déjà purgé sa peine et sa libération a été ordonnée. La cour de cassation le renvoie à sa case départ : La prison sans fin, sans issue.

II – Une possible saisine de la justice administrative contre Manuel Valls
Les positions du ministre de l’intérieur, M. Manuel Valls, sur son attachement inaliénable « au peuple juif et à Israël » en raison de sa matrimonialité nouvelle pourrait poser la question du bien-fondé d’une action en suspicion légitime à son encontre en ce que son positionnement personnel et affectif, légitime tant que d’ordre privé, est en contradiction avec ses responsabilités politiques, dès lors qu’elles sont affichées publiquement.

Le ministre de l’intérieur est chargé du maintien de l’ordre, mais en sa qualité de ministre des cultes, il a aussi en charge le maintien de la concorde nationale. Sauf à y voir la marque d‘un procédé dilatoire, se pose d’une manière sous-jacente, la question de savoir en quoi le refoulement vers son pays d’origine d’un prisonnier constitue-t-il une atteinte à l’ordre public français ?. Manuel Valls devait entériner administrativement une décision judiciaire et non se substituer à la justice d’autant que son arrêté d’expulsion revenait à expédier hors du territoire national un prisonnier sexagénaire jugé dangereux pour la sécurité nationale. Sa crédibilité aurait été plus grande si la politique des pouvoirs français avait été frappée d’une plus grande cohérence en s’abstenant par exemple de soutenir des djihadistes à la dangerosité autrement plus grande que le prisonnier libanais, en soutenant d’abord les dictatures arabes, puis en favorisant la prise de pouvoir par la frange la plus extrême du djihadisme erratique en Libye, en Syrie et en Tunisie.

Militant pro palestinien d’origine libanaise, emprisonné en France depuis 29 ans, Georges Ibrahim Abdallah est l’objet d’un invraisemblable déni de droit de la part de la France, dans l’indifférence générale de l’opinion arabe et internationale, particulièrement libanaise. Incarcéré depuis 1984, il a battu le record détenu jusque-là par Nelson Mandela (24 ans), le chef du combat nationaliste sud-africain, et revendique désormais le titre de « Doyen des prisonniers politiques dans le Monde », au même titre que Moumia Abou Jamal.

L’homme, il est vrai, est atypique en ce que son parcours transcende les traditionnels clivages ethnico religieux qui constituent les habituelles grilles de lecture du conflit israélo-palestinien. Militant communiste issue d’une famille chrétienne du Nord-Liban, ancien élève des congrégations religieuses chrétiennes françaises au Liban, Georges Ibrahim Abdallah a été condamné à la peine maximale prévue par la loi, pour l’exécution d’un responsable du Mossad israélien et celle d’un attaché militaire américain à Paris en 1982.

Au-delà du bien-fondé de sa condamnation sur la base de preuves sujettes à caution, l’homme a purgé sa peine. Libérable depuis 10 ans, il a été maintenu en détention sur ordre direct des États-Unis, aiguillonnées en sous-main par Israël. Pour l’exemple, au prétexte qu’un « crime de sang » a été commis à l’encontre de personnes représentant des autorités publiques. Au-delà du débat sur la matérialité de ce crime, en dépit de l’inégalité des rapports de force, en raison précisément de cette inégalité des rapports des forces exigeons la déportation de cette affaire et la saisine de la Cour européenne des droits de l’Homme.

Que la France respecte ses lois, l’expression de la volonté générale représentée par l’Assemblée nationale, artisan du Code Pénal. Une peine a été accomplie dans sa totalité. Elle implique la libération du détenu. Une libération qui n’est pas une faveur, mais une application du principe de la légalité des délits et des peines. La peine, accomplie de manière exemplaire, c’est-à-dire en conformité avec les règles de bonne conduite, ouvrait droit à une libération anticipée. Cela n’a pas été le cas. Mais cela ne doit pas se compenser pour autant par une détention sinon illégale, à tout le moins arbitraire.

L’application d’un droit ne constitue pas une faveur, mais une obligation morale. Le Droit applicable en France par la France pour l’honneur de la France. Son incarcération prolongée signe une forme de forfaiture, le propulsant par contrecoup, au rang du symbole du militantisme intégral.

Pourquoi ne pas concevoir un recours percutant devant la CEDH, (le Comité des droits de l’homme de l’ONU), les rapporteurs spéciaux de l’ONU, ou mieux, un recours en responsabilité civile pour faute de l’État ? Pourquoi accepter l’impunité de l’État ? Certes, Le Droit reste majoritairement un instrument de la domination. Oui, mais pourquoi s’en remettre à un rebouteux, alors qu’une équipe hospitalière peut le guérir ?

Certes, il existe une part de méconnaissance en ce que le droit est fort complexe et même incertain. Soit, Mais il importe de briser la volonté d’utiliser l’embrouillamini du droit pour bloquer des affaires où l’action juridique pourrait permettre de belles avancées. Grave. Penser qu’ Israël juge tous les jours illégalement des Palestiniens, et qu’en soixante ans, la Palestine n’a conduit aucun procès sérieux contre Israël, ni en Palestine, ni ailleurs.

Une condamnation de la France par les instances européennes serait une victoire éclatante de grande portée stratégique et psychologique en ce qu’elle aura sanctionné un déni de droit d’un pays se réclamant abusivement comme étant le « Pays des Droits de l’Homme »… qui se serait rendu coupable d’abus de droit.

III- Le parcours atypique d’un homme de conviction
Georges Ibrahim Abdallah, doyen des prisonniers politiques arabes, est l’honneur des Arabes, la conscience des révolutionnaires, le remord vivant des militants de tous bords.

Né le 2 avril 1951 à Al Qoubaiyat (Nord-Liban), militant communiste pro palestinien il a été blessé lors de la première invasion israélienne du Sud Liban en 1978. Il passe pour avoir été le chef des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises) dont il aurait dirigé depuis Lyon les opérations en France sous les pseudonymes Salih al-Masri et Abdu-Qad.

En 1982, les FARL revendiquent l’assassinat de Charles R.Ray, attaché militaire américain à Paris, le 18 janvier 1982, ainsi que Yacov Barsimentov, diplomate israélien (le 3 avril 1982, et blessent gravement Robert Onan Homme, consul américain à Strasbourg.

Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984, il a été condamné le 10 juillet 1986 à perpétuité par la Cour d’assises spéciale, sous les pressions conjuguées des États-Unis et d’Israël pour complicité d’assassinat le 28 février 1987.

Georges Ibrahim Abdallah, doyen des prisonniers politiques à travers le Monde au même titre que Moumia Abou Jamal, est l’honneur des Arabes, la conscience des révolutionnaires, le remord vivant des militants de tous bords. Né libre et demeuré tel. Fidèle à son engagement. Fidèle à lui-même. Fidèle à sa liberté, sa compagne de captivité, durant sa période d’incarcération.

En 30 ans de captivité, l’homme n’a jamais renié ses convictions, jamais déserté le combat politique, jamais été intimidé par le comportement dilatoire de son geôlier, le ministre socialo néo-conservateur de l’Intérieur, Manuel Valls, relai fidèle des pressions américaines et israéliennes. Dans l’adversité, il a vaincu ses adversaires fielleux qui, au déni de droit, lui ont superposé un abus de pouvoir. L’arbitraire dans le »Patrie des Droits de l’Homme ». Quelle infamie. Quelle forfaiture. La marque d’un nanisme de la politique.

Qu’on se le dise et que cela se sache : Georges appartient à la race des hommes libres. Pas plus « Uncle Ben’s » que « Bounty ». Ni un « native informant » (1) ou un « rented negros » (2) qui peuplent malheureusement nos lucarnes et polluent nos esprits.

Qu’on se le dise et que cela se sache : Entre Georges Ibrahim Abdallah, Doyen des prisonniers politiques à travers le Monde, Samir Kantar, ancien Doyen des prisonniers politiques arabes en Israël et la version moderne de l’opposition arabe, désormais invariablement off-shore, invariablement dans les rets de l’ancien pouvoir colonial, il existe une différence d’échelle : Une différence de sature. « Y’a pas photo ». La même différence de stature entre Shirine Ebadi, Prix Nobel de la Paix, militante des Droits de l’Homme en Iran même, sur le territoire de son propre pays, et les mondaines de l’opposition cathodique de Syrie et d’ailleurs. « Y‘ a pas photo » non plus. C’est parure de diamants contre peanuts.

Georges Ibrahim Abdallah est le parfait contre-exemple des opposants modernes arabes qui se déploient off-shore téléguidés depuis les chancelleries des anciennes puissances coloniales, en costume cravate et des golden-cartes de crédit alimentées par les pétrodollars monarchiques.

Le doyen des prisonniers politiques arabes est l’honneur des Arabes, la conscience des révolutionnaires, le remord vivant des militants de tous bords. Son incarcération prolongée signe une forme de forfaiture, le propulsant par contrecoup, au rang du symbole du militantisme intégral. Inclinons nous devant Georges Ibrahim Abdallah et Samir Kintar, son compère dans la captivité et la dignité. Deux hommes de conviction qui ont transcendé leur clivage ethnico-confessionnel qui gangrène le Monde arabe pour maintenir vivante la flamme de la Résistance et l’empêcher de sombrer dans la reptilité.

Longue vie à Georges Ibrahim Abdallah. Que son exemple serve de référence à la génération de la relève.

Que les hommes épris de paix et de justice dans le Monde nous rejoignent dans ce combat pour le respect de la parole de la France tant il importe que la France respecte sa parole pour que le monde puisse continuer à respecter la parole de la France.

René Naba
1- Native informant : personnes qui accaparent la parole d’une communauté sans en être représentatif, dont le discours plait à son auditoire dominant.
2- « Rented négros » : Noirs américains qui monopolisent le paysage médiatique pour donner un « visage noir pour une opinion de blancs ».
Pour l’histoire et pur information des lecteurs ci joint la notice de Manuel Valls,
Manuel Valls, ministre de l’intérieur, a volontairement retardé la signature du décret d’expulsion de Georges Ibrahim Abdallah, exigé par la justice française pour sa sortie de prison, prolongeant ainsi arbitrairement de deux mois la détention du militant pro palestinien qui avait purgé sa peine depuis dix ans. Dans l’attente d’une décision de la Cour de cassation

Retour sur ce personnage « lié d’une manière éternelle à Israël » cf. à ce propos Daniel Schneidermann Arrêt sur images 09/11/2012

Dans les trous noirs de Wikipédia où le Fondateur d’@rrêt sur images relate une opération de gommage dont le ministre socialiste de l’intérieur en a été bénéficiaire de la part de Wikipédia : « En France, ils sont plusieurs « patrouilleurs », qui consacrent du temps à y traquer les liens douteux, par exemple vers les sites pédophiles. Un de ses derniers coups de gomme en date, dans la page de Manuel Valls, il a supprimé une citation du ministre à Radio Judaïca à Strasbourg : « Par ma femme, je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël ». « Totalement anecdotique », assure un patrouilleur. « Quelqu’un comme Valls qui a une grande envergure, qui a fait des choses, prendre une citation sur une radio qui en plus n’est pas très connue, ça n’apporte pas grand-chose à l’article », dit Wikipédia Notons bien que le « gendarme » ne dit pas que la citation est fausse, mais simplement qu’elle est « anecdotique », alors que Manuel Valls est ministre de l’Intérieur et des Cultes.

Pour aller plus loin : La vidéo que tente de faire disparaître
Par Hicham Hamza | le 12 décembre, 2012 : http://oumma.com/15107/decouvrez-video-valls

URL de cet article 20982

lundi 3 juin 2013

Deffense & illuftration de la langue française - ne pas se tromper de cible

Entretien de Manuel Valls dans Corse Matin de ce 3 juin.

"Depuis la loi portée par Lionel Jospin, la République a donné sa place à la langue corse et l'a reconnue. Mais il n'y a qu'une langue de la République, c'est le français. Il n'est pas concevable qu'il y ait sur une partie du territoire, une 2e langue officielle", dit M. Valls dans cet entretien.

La Sorbonne - grand amphithéâtre
L'Université française est une partie du territoire

Monsieur Valls, nous prenons acte de cette affirmation.  Nous vous exhortons de la répéter à Madame Geneviève Fioraso, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche. Elle au contraire veut faire entrer sans vraie justification dans des enseignement universitaires (hors Lettres Modernes naturellement) un anglais abâtardi qui, au lieu de rehausser le prestige de nos enseignements, les rendra livresques et mal maîtrisés. D'ailleurs les enseignants du supérieur sont très rarement de vrais bilingues, ce qui est logique hors des Lettres Modernes. Les résultats seront pitoyables, et très contre-productifs.

Défense et illustration langue française
L'enjeu est peut-être justement là. Il s'agit, par un moyen détourné, de rendre les universités françaises non attractives, et d'inciter les futurs diplômés français ou étrangers à se tourner vers les établissements anglo-saxons. Cela renforcera ceux-ci, donc par contrecoup l'économie des pays considérés. D'autant que les droits d'entrée sont très élevés, conceptions libérales obligent. Ce moyen fera entrer des devises dans des pays qui n'en manquent guère, devises souvent ponctionnées sur d'autres pays qui en manquent déjà beaucoup.

La proportion d'étudiants étrangers en France est pourtant importante : cela signifie qu'ils sont convaincus de trouver là un enseignement adapté, performant et enrichissant. Le nombre de médailles Field et de prix Nobel dans notre pays plaide d'ailleurs dans ce sens.



Rappelons à ceux qui l'ont oublié l'article 2 de la Constitution de 1958.

ARTICLE 2.
La langue de la République est le français.

L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge.

L'hymne national est « La Marseillaise ».

La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité ».

Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.


Rien que cet article 2 est très souvent malmené par ceux qui sont censés l'appliquer, parce qu'ils ont été élus ou nommés pour cela.  Que dire des alinéas 4 et 5, foulés aux pieds par la représentation nationale ? Mesdames, Messieurs, reprenez-vous. Vous êtes au service du peuple, et non l'inverse.


Le Nouvel Ordre Mondial ne se repaîtra pas de notre avenir

Il est plus que temps, pour que tous et chacun nous dénoncions les manœuvres de lointains lobbies (que l'on peut traduire par groupes de pression et de coercition) en vue de transférer la richesse de notre pays, son sol et ses habitants, sous la propriété brutale du Capital international - on appelle cela esclavage, plus justement. Il faut dire que certaines personnes, assez rares, se considèrent comme très au-dessus du lot, et s'imaginent que la propriété et le droit de vie et de mort  sur toute créature leur échoit naturellement. Ce ne sont que des infirmes, privés de l'empathie, mais ce manque leur ôte tout scrupule. D'où leur acharnement à poursuivre une chimère toujours plus lointaine, nommée Le Pouvoir Absolu. Ils en mourront, mais le reste de l'humanité avec eux s'ils ne sont pas mis hors d'état de nuire.

Ajoutons que, pour brouiller les pistes, des personnes peut-être à leur solde font courir les bruits que ce seraient des juifs qui seraient derrière tout cela. Avec le risque de faire déverser sur des innocents les ressentiments. Parmi ces détraqués, effectivement il se peut que des personnes de cette religion se cachent, mais dans la proportion de leur population, c'est-à-dire quelques unités. Le capitalisme se rit des religions, il en est une lui-même, la plus exigeante, la plus dangereuse.

Luttons, mes amis, luttons. C'est le salut de tous qui en dépend, et en particulier le salut de nos descendants.

mercredi 16 janvier 2013

De l'Intérieur à un État extérieur, le trajet d'un ministre

Sur Assawra j'ai pu lire une supplique délicieuse adressée au grand patriote Georges Ibrahim Abdallah.  Je suggère aux lecteurs de la déguster avec moi.


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Je ne savais pas qu’en me rendant ce matin au palais de justice de Paris, j’allais assister en direct à une prise d’otage, qui plus est des plus extraordinaire et des plus violentes de l’histoire de la justice et de la politique française.

Georges Ibrahim Abdallah, dangereux homme politique libanais embastillé depuis plus de 28 ans en France pour des faits de résistance contre l’impérialisme et l’occupation sioniste, allait lors de la séance du tribunal d’application des peines de Paris (TAP), prendre en otage le Ministre de l’intérieur Manuel Valls. Alors que cette même juridiction allait statuer sur sa libération conditionnelle.

Tout est allé très vite, à peine 7 minutes après le début de la séance, le juge d’application des peines demandait aux avocats des parties civiles et de la défense s’ils avaient eu connaissance de l’arrêté d’expulsion du Ministre de l’intérieur concernant GIA qui doit mettre fin à 28 ans d’un feuilleton judiciaire rocambolesque, indigne, injuste voire ridicule à l’encontre du susnommé, le dangereux, l’intraitable, l’insubmersible GIA et le renvoyer définitivement chez lui au pays des cèdres, des kebabs et autres mezzeh délicieux dont se rendent coupables tous les libanais, peuple réputé pour son hostilité à toute occupation étrangère de son territoire, fusse-t-elle par les touristes impérialistes et sionistes.

C’est quand le juge a commencé à soumettre à la même question le dangereux, que ce dernier bondit du box comme un tigre, et après un moment de stupéfaction devant cette énormité, répondit au juge que le Ministre de l’Intérieur ne connaissant pas son numéro de téléphone personnel, ne pouvait lui signifier aucun arrêté d’expulsion, mais au contraire, il lui avait demandé par courrier recommandé, beaucoup de demandes de repentir, d’excuses et de paiement de dommages et intérêts pour des actes de résistances, tout comme le gouvernement américain et ses représentants en France.

C’est à ce moment que le malheureux, suite à une seconde d’inattention des gardes, a répondu par une prise imparable et a saisi le Ministre de l’intérieur, qui, et j’en suis témoin était sur le point de signer le fameux arrêté d’expulsion que demandait le tribunal et dans un geste irréparable, a brutalement ligoté politiquement, il faut le reconnaître, le malheureux Monsieur Valls, qui s’est retrouvé sans voix, proche de l’apoplexie, ses dernières paroles étant et je cite : « Vive l’impérialisme américain et soutien éternel à l’Etat d’Israël ».

C’était, il faut le reconnaître une scène pitoyable, et on le voyait clairement, le Ministre de l’intérieur devenait Sinistre de l’extérieur, tout blême, et tout violet, je vous raconte pas.

La scène d’après, c’est comme les Madones peintes sur les Icônes Orthodoxes, devenaient de plus en plus pathétiques, Monsieur Valls perdait définitivement la parole comme les premiers Martyrs chrétiens torturés du temps de Rome, et le brutal serrait de plus en plus le cou au sinistré en criant, expulsez-moi ou je fais un malheur, expulsez-moi ou je fais un malheur, expulsez-moi ou je fais un malheur, expulsez-moi ou je fais un malheur, …

Les forces de l’ordre sont entrées en masse dans la salle du tribunal, mais devant le spectacle, durent faire marche arrière, et commencèrent une négociation avec l’intraitable, je dirai même pire, l’insubmersible,.un dur de dur,... Il m’a rappelé le bagnard Cheri Bibi, condamné injustement, qui n’arrêtait pas de crier « Fatalitas » à tout va dans son feuilleton.
Parce qu’après plus de 28 ans de détention, souvent à l’isolement, de pressions psychologiques, de manipulations judiciaires, d’interdiction pur et simple de visite de qui que se soit de sa famille, etc..., le brutal n’a jamais cédé et n’a jamais renié ses engagements.
Ceci, malgré les malversations et les déclarations à la sauce coloniale de tous les ministres de la République Française qui depuis 1984, ont tenté d’infléchir ses convictions, lui ont demandé des excuses et du repentir...

Mais rien n’y a fait, 28 ans de patience pour le brutal qui a passé son temps a aiguiser sa patience et à la rendre imperméable, je dirai même plus à devenir insubmersible, intouchable.

Mais bon, il y a un temps pour tout.

Georges Ibrahim Abdallah, cher camarade, je fais appel à ton sens du raisonnement et à ta clairvoyance politique, qu’est-ce qu’elle va t’apporter cette prise d’otage politique ?

IL FAUT QUE TU RELACHES LE MINISTRE DE L’INTERIEUR GEORGES ! Ça suffit !
Regarde, il suffoque, il n’en peut plus, il gigote comme un damné de l’enfer, torturé par ses intentions, tiraillé entre les pressions des uns et des autres.

Relâche le Georges, pour qu’il te signe l’ordre d’expulsion !

Walid Atallah


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Bien entendu, tout français sensé est, à la lueur de ce document qui a été conservé précieusement par des milliers de personnes intéressées, fondé à signer l'avis d'expulsion. De l'auteur de ces paroles, bien entendu : celles-ci démontrent sans aucune équivoque qu'elles sont absolument incompatibles avec sa place actuelle. Qu'il rejoigne sans tarder l'État de son cœur, et qu'on n'en parle plus. Ainsi que de ceux qui ont eu, ou auront, des déclarations similaires. Ce n'est que l'énoncé de la simple logique.

Quant à notre ami Georges, et avec tout le respect que j'ai pour lui, je lui dédie cette petite chanson écrite pour un autre Georges tout aussi peu policé et aussi hors du rang.




lundi 26 novembre 2012

L'entêtement officiel contre les opposants à l'aéroport Notre-Dame des Landes


le monument, à gauche, et la préfecture au fond
Dimanche après-midi, les élus du CeDPA (Collectif des Élus Doutant de la Pertinence de l'Aéroport) , au vu de l'habituelle fin de non-recevoir du préfet, n'ont pas hésité à s'enchaîner aux grilles de la préfecture. Les sympathisants et militants ont été invités en urgence à venir les soutenir. Heureusement, le temps d'arriver près du monument aux martyrs de Chateaubriant, il n'y avait plus personne : le préfet avait enfin consenti à recevoir une délégation de cinq personnes.

Malheureusement, on voit bien que le préfet de région lui-même a reçu des instructions. En deux heures de palabres, il n'est rien sorti de positif. Refusant d'emblée de se positionner sur le fond, soit une vraie concertation dossiers et chiffres en mains sur la pertinence même du projet Notre-Dame des Landes, les autorités se contentent de conditionner le retrait des casseurs en bleu à "un retour au calme" des défenseurs du site : mais quand les hommes en bleus ne sont pas là, ils sont très calmes ! Elles et ils épluchent les patates, réparent cabanes, maisons, re-sèment ou replantent, soignent les blessés... Ce qui fait dire aux autorités "Il n'y a pas de blessés" : bien sûr, ils sont soignés sur place au lieu d'aller à l'hôpital.


Déjà grève de la faim en avril - Françoise Verchère au centre
Pourtant, les élus assurent qu'il ne peut y avoir un dialogue, aussi longtemps que les violentes attaques des hommes en bleu continuent. Et bien entendu, ce dialogue doit porter sur le fond, et la pertinence même d'un projet "hors sol", complètement irréaliste, inadéquat, surtout là où des "experts" ont voulu le positionner (une zone à 98% humide, chiffre bizarre mais qui tient compte du fait que les routes, elles, sont sèches pour l'essentiel).

aéroport Nantes Atlantique
Hier, au cours de ce rassemblement de soutien, j'ai eu l'occasion de discuter avec l'un des pilotes qui "pratiquent" Nantes Atlantique régulièrement : lui et ses collègues sont contre un projet qui n'apporterait rien, alors que la simple construction d'une piste orientée différemment sur le terrain actuel éliminerait la plupart des nuisances : quant au risque, il doit être faible pour que cet aéroport-là précisément vienne d'être hissé sur le podium. Pas de chance pour ceux qui voudraient le dénigrer !

Quant aux données sur ce qui s'est passé hier, je les ai eues pour l'essentiel en direct, l'homme avec qui je parlais sur le parvis ayant eu devant moi un coup de fil de Françoise Verchère qui lui confirmait les évènements survenus un peu plus tôt dans l'après-midi. Elle était à la tête de la délégation reçue par le préfet.

Il s'agit là non d'un litige localisé, porté par des paysans rétrogrades et des squatteurs illuminés, mais d'un vrai débat de société et de pari sur l'avenir. A l'heure où le pétrole est 4 fois (au moins) plus cher qu'à l'établissement du projet, où le nombre de mouvements à Nantes Atlantique plafonne désormais au tiers ou au quart de la capacité en décollages-atterrissages (seul critère valable), où les besoins en eau, en terres arables deviennent essentiels (l'équivalent d'un département français disparaît tous les dix ans de bonnes terres remplacées par des infrastructures diverses, maisons, routes, chemins de fer, etc), sacrifier pour rien au béton de Vinci vingt mille hectares dans la principale zone d'élevage laitier de Loire-Atlantique peut sembler un canular. Incidemment, cela mettrait sur la paille cinq cents personnes liées à cette filière de façon plus ou moins directe.

Est-il possible que des responsables nationaux fassent passer leur allégeance à des intérêts privés, en l'occurrence ceux de Vinci, avant l'indépendance alimentaire de notre pays ? Face à un tel blocage, à de telles aberration, il ne reste plus qu'à exiger leur démission. Incompétence, aveuglement, entêtement, aliénation à des groupes de pression financiers et industriels, ces responsables sont probablement soumis à plusieurs de ces facteurs, donc ne sont plus crédibles. Qu'ils partent tout de suite, et qu'un sang cette fois nouveau vienne les remplacer.

D é m i s s i o n !