Les
États désunis d'Amérique du nord se prennent pour le grand chef du
monde : en vertu de quel édit ? Ce machin incohérent ne peut même pas
fonctionner correctement, comment aurait-il l'outrecuidance de diriger
d'autres pays ?
Bien sûr, depuis très longtemps les politiciens n'y sont que les figurants d'un combat acharné des financiers et des industriels à tendance monopolistique pour la plus grande part du gâteau possible, stupidement mais avec une rare constance. Quand cela les arrange, ils réussissent même à s'entendre (sur le dos d'un autre, extérieur à leur implantation originelle). Grand est leur courroux quand un acteur extérieur, assez solide, réussit à les contrer grâce à un concept qui leur échappe : le patriotisme. Pour eux, ce concept ne concerne que "la chair à canons" de LEURS troupes manipulées et catéchisées dans le style "on est les meilleurs, on est LA civilisation" à apporter aux ploucs du monde.
Le cloaque financio-militaire souvent auto-propagandisé n'a cure de toutes les considérations humanitaires, de toutes les conventions internationales : c'est un épandage de lisier qui avance inexorablement. Seule la force clairement démontrée le fait hésiter. Mais l'aspect très fruste de sa culture ne lui permet aucune prise de recul, aucune réflexion. Il suffit de se remémorer la réflexion de Madeleine Albright à propos des 500 000 enfants morts de la nuisible guerre en Irak, "cela en valait la peine".
Les États désunis d'Amérique du nord sont-ils pour une guerre à caractère nucléaire ? A la lumière des quelques considérations précédentes, il semble bien que oui. Du moins (ce qui est déjà BEAUCOUP plus restrictif) le Pentagone en est-il persuadé, de même que le Département d'État (l'équivalent de notre Quai d'Orsay), et bien sûr et avant tout, les marchands de canons, les Boeing, les Lokheed-Martin, les Raethyon, les Monsanto, et les banquiers toujours aux aguets d'un conflit où financer les deux parties est un plaisir toujours renouvelé. Bien entendu, là encore, il s'agit des dirigeants, mais les ouvriers de ces boîtes de mort sont bien contents d'en obtenir un salaire parfois chiche.
Mais
oui, ces gens-là se considèrent comme sur une île inaccessible sauf
selon leur bon vouloir. Peuvent-ils imaginer vraiment qu'un paltoquet de
pays tiers pourrait, en représailles logiques d'une attaque de trop,
raser San Francisco, New York, Seattle, Washington même (bien qu'un peu
plus dans les terres) ? Je crains fort que non. Même si des stratèges
payés pour cela en démontreront la possibilité pratique à coups de
schémas, de diagrammes, d'animations audiovisuelles, de rapports
lénifiants, cela se heurtera à un blocage, "Non, ce n'est tout
simplement pas possible".
Quand la cendre des neocons aura rejoint celle du reste de l'humanité, on comptera les points. Comme aux échecs, mais en bien pire, ce sera un pat définitif.
Quand la cendre des neocons aura rejoint celle du reste de l'humanité, on comptera les points. Comme aux échecs, mais en bien pire, ce sera un pat définitif.