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dimanche 31 mars 2013

De Weimar... au cauchemar

Vu ce commentaire de Macarel, sur le blog du Yeti : à méditer longuement.

Vous entendez, "là-haut" ?

15. Le 30 mars 2013, 20:44 par Macarel
 Répondre à ce commentaire par Macarel
Angela Merkel en meeting à Leipzig
Petit échange avec Paul Jorion sur son blog, cette après-midi.

A propos de l’analogie de la situation actuelle avec la République de Weimar, il m’a répondu:
La zone euro : 17 républiques de Weimar (sauf l’Italie, espérons que cela la sauvera, elle a déjà beaucoup donné).

Pour l’Italie
Ils n’ont pas de gouvernement de Weimar parce qu’ils n’ont plus la capacité de former un gouvernement : trop d’abstentionnistes et trop de votes de protestation parmi les derniers électeurs qui prennent la peine d’aller voter.

Quoi qu’il en soit 17 Républiques de Weimar à la fois cela fait beaucoup.

17 pays mettant en œuvre en même temps des mesures de déflation compétitive, voilà une excellente recette pour couler tous ensembles, y compris in fine l’Allemagne et ses satellites. Comment 17 pays qui commercent principalement entre eux pourraient-ils simultanément arriver à avoir des excédents commerciaux. Pour l’instant les pays “fourmis” ont accumulé des excédents parce que les pays “cigales” ont accumulé des déficits et des dettes. Ou alors il faudrait que les pays “fourmis” deviennent “cigale” et vice-versa, mais connaissant les tempéraments nationaux de chacun, ce n’est même pas la peine d’y songer.

Mais malgré tout, tout le monde y va en klaxonnant, un tel manque de clairvoyance collectif “forcerait le respect”, si les conséquences présentes et à venir n’étaient pas aussi funestes pour nos sociétés.

Les “jeux olympiques” des politiques d’austérité vont donc continuer, c’est à qui coupera le plus dans les assurances sociales, dans les systèmes de retraite, dans les taxes sur le capital, et les déficits, les dettes continueront à augmenter, sur fond d’explosion du chômage.

Au final, le “pays gagnant” sera celui qui verra le premier accéder à sa tête un parti national-populiste d’extrême-droite.

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Et Macarel nous livre un lien tout-à-fait édifiant vers un billet de Jacques Sapir...

Ne nous leurrons pas : aussi longtemps que nous, pays d'Europe de l'ouest (pour ceux de l'est, c'est encore un autre cas), serons liés par un traité de Lisbonne dont nos citoyens ne veulent pas, tout sera bloqué et catastrophique. Le dénoncer unilatéralement est indispensable, quitte à garder l'euro comme monnaie d'échange, tout en appliquant à son encontre un coefficient de dévaluation (ou réévaluation pour certains) variable interne à chaque pays selon ses spécificités. C'est bien entendu ce que Merkel ne veut surtout pas, mais un gouvernement courageux peut le lui imposer. Malheureusement, et je l'ai dénoncé depuis longtemps, même Mélenchon n'est pas prêt à donner du poing sur la table à ce point. Je ne parle même pas des autres....

jeudi 28 mars 2013

SociAlist(TM) Inc (Partageux)

Pour changer  : rions ensemble !

C'est mon ami Partageux qui a concocté cette mixture délicieuse : profitons-en tous. Ne pas oublier d'aller lui rendre visite : il sera ravi.



mardi 26 mars 2013

Soci@list™ Inc

Soci@list™ [Policing Inc] organise une compétition d’aviron avec le Front de Gauche. Les deux équipes s’entraînent avec beaucoup de détermination. Les seniors executives de Soci@list™ [Policing Inc] ont organisé cette compétition pour convaincre la classe populaire de l’intérêt de revoter Soci@list™ aque le changement c'est maintenant.

L'équipe Front de Gauche gagne la première épreuve avec plus de dix minutes d’avance. Le board of trustees de Soci@list™ [Policing Inc] en est très affecté. Le chief management du bureau national se réunit en Crisis meeting pour rechercher les causes de cet échec.

Un team d’audit Rn'D (research and development) composée de seniors managers est désignée. Après un travail d'enquête approfondie, les seniors advisors constatent que leur équipe est constituée d’un barreur, de cinq conseillers spéciaux auprès du chairman et de trois rameurs, alors que l’équipe du FdG comporte un barreur et huit rameurs.

Le chairman comittee décide de lancer une réflexion pour la revanche, réflexion confiée à un board de managers experts de niveau international comprenant un clash team de retour de Chypre délégué par le FMI et un asset management group de l'OMC conduit par François Lamy lui-même.

Leur avis, résumé dans une présentation de 246 slides, est de procéder à une réorganisation. On décide de rédiger un manuel qualité du projet Soci@list™, des procédures d’application au cas où les futures élections seraient successfull, des documents de suivi de gestion analytique et un rough de prospective à moyen terme. Une nouvelle stratégie est mise en place, basée sur une forte synergie et de nouveaux indicateurs de croissance alliés à des indicateurs chiffrés de performance. Elle doit, la stratégie, améliorer le rendement et la productivité grâce à des modifications structurelles dont une supervision renforcée, un lean management et une compétition entre les pools de management. On parle de zéro défaut, de global quality, de private equity, de positive affordance et même de croissance verte pour faire plaisir au délégué d'EELV admis au titre de la diversité. 

La nouvelle équipe Soci@list™ [Policing Inc] comprend désormais : un directeur général d’aviron, un directeur adjoint d’aviron, un manager d’aviron, un superviseur d’aviron, un consultant senior d’aviron, un contrôleur de gestion d’aviron, un chargé de la communication d’aviron. Ah oui, j'allais oublier : et aussi un barreur et un rameur pour de nouvelles coopérations et partenariats.

« Cette transformation n'est pas une option mais un devoir. Elle est [dixit le Chairman de Soci@list™] la condition indispensable pour doter notre entreprise d'une équipe d'aviron plus solide et plus efficace. Sa réussite repose en revanche sur le soutien et l'implication de tous. »

Le Team Soci@list™ [Policing Inc] termine la deuxième course avec plus de vingt-cinq minutes de retard sur l’équipe Front de Gauche qui s’obstine à canoter en chantant On lâche rien avec un barreur et huit rameurs ! (Et avec un petit rouge gouleyant de derrière les fagots qui ne doit rien à personne pour arroser le résultat. Et qui se marie à ravir avec l'écharpe de même couleur.) 

Humiliée, amère, aigrie, déçue, en un mot : rocardisée, la direction nationale de Soci@list™ [Policing Inc] prend une décision straight and sharp mais courageuse et offensive. Elle licencie le rameur sans préavis : il n'a pas atteint ses objectifs. Elle fait bénéficier le barreur d'une rupture conventionnelle : on sait se montrer professionnel et déterminé. Elle revend le canot et annule tous les investissements de communication prévus. Avec le cash ainsi économisé, le senior driver du projet récompense les managers et superviseurs, augmente les salaires des seniors directeurs et s’octroie une indemnité exceptionnelle de fin de mission.

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Avec mes remerciements glacés à Jeannot qui taffe chez Popol Emploi. Je l'ai pillé sans vergogne. Avec mes remerciements éternels à Andersen Consultants (Requiescant In Pace) qui ont inspiré naguère la première version anonyme de la compétition d'aviron. Andersen Consultants a calanché faute d'avoir su mettre à profit cette pochade qui a circulé sur son compte. Avec mes remerciements sincères à Actuchômage à qui je te recommande vivement à nouveau de verser quelque subside nerf de la guerre. C'est Actuchômage qui a attiré mon attention sur les affres bluesy du boss de Pôle emploi. 

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Un blues de meilleure cuvée : Des coups d'pied au cœur, Rémo Gary. « On n'a jamais dû vendre un rein / Ou un œil contre trois fois rien / Ni contre deux sous échanger / Un enfant pour pouvoir manger. »

mardi 26 mars 2013

Les valeurs inversées d'une certaine "Amérique"




Vous les connaissez, ces deux-là ?

Zuckerberg.... l'homme à détester en priorité !  Non seulement il a été élu "homme de l'année", mais aussi il s'est amassé une coquette fortune avec son truc où les gens étalent innocemment leur vie privée. Sans être le numéro un (les candidatures se bousculent), je crains qu'il ne fasse partie des ennemis publics des personnes privées, dans le monde entier. Qui osera démonter le piédestal du monsieur ?

En revanche, Assange, l'un des bienfaiteurs de nos frères humains, est traqué comme un malfaiteur par les malfaiteurs institutionnels. Et connaissant le détestable esprit de ces malfaiteurs-là, on n'est même pas surpris que l'apporteur d'informations Bradley Mannings soit non seulement emprisonné, mais aussi torturé. La perversité institutionnelle des USA, aussi bien dans ses relations avec les autres pays ennemis ou "amis", que dans l'éducation de ses enfants ou le traitement infligé à ses propres citoyens, atteint des sommets.

Relations avec les pays ennemis ? Cela se règle à l'aide de drones, d'avions téléguidés, depuis des bases lointaines en plein pays envahisseur. Il en est de deux sortes: soit ils se tiennent très haut et restent en observation, soit, plus massifs, il descendent plus bas et traquent et bombardent "des cibles ponctuelles", avec souvent des dommages collatéraux, comme ils disent, plutôt sordides. Sympathique de détruire des noces entières, des marché bondés, parce "çà bouge, là !" Il est symptomatiques que les ambassades ne soient que des bunkers dès que le pays accueillant est considéré comme "à risque", donc dans la majorité des cas.

Les "amis", ce ne sont que quelques gouvernements gagnés à leur cause. Peu nombreux, on peut s'en douter.

une école US, mars 1941 - désormais le salut se fait main sur le cœur
Pour l'éducation des enfants, "c'est cher", donc ce n'est guère rentable. On leur apprend donc le moins possible, à moins que les parents ne soient riches et ne s'offrent de prestigieuses écoles privées. Pourvu qu'ils soient bien entraînés à saluer le drapeau et à se croire dans le meilleur pays du monde (un monde parfaitement inconnu et effrayant), qu'ils sachent devenir de bons robots, tout est bien. Plus fort, dans ce pays modèle désormais il ne sera plus obligatoire de savoir écrire, avec ce que cela suppose dans la formation du cerveau et de l'esprit. Déjà l'enseignement de l'Histoire se réduisait le plus souvent à une énumération des batailles et de leur déroulement, sans en connaître le contexte. On imagine les adultes que deviennent ces pauvres enfants !

C'est facile. Ils la bouclent, ils sont au chômage, ou ils ont trois ou quatre petits boulots pour seulement survivre, et puis de temps en temps ils font un séjour en prison. Avec 1% de la population incarcérée, et 2% "en probation", ce pays établit largement un record, devant ceux qu'ils considère comme "terroristes". En appliquant ses propres critères à ce qu'il voit dans une glace, l'administrateur de Washington n'a pas encore décelé qu'en matière de terrorisme, il est loin en tête ? Lui tue à l'extérieur (par "soldats" interposés), et ses administrés s'entretuent à l'intérieur. Sachant que ces soldats sont le plus souvent des candidats à la citoyenneté, bien peu éduqués, et sujets à des dérives en raison de leur manque de culture ; ou, comme c'est de plus en plus le cas, ce sont des supplétifs prêtés par les "pays amis" (voir plus haut), ou pire encore, de simples mercenaires comme ceux d'Academi, champions en matière de droits de l'homme.

Le "meilleur des mondes", on le découvre en débarquant à Staten Island ou San Francisco, c'est celui des valeurs inversées.

lundi 25 mars 2013

L'obéissance républicaine rend les lois illégitimes

Un intervenant du blog du Yeti, trouble fêtes, nous livre ici une analyse  pointue de ce système qui prive les citoyens de leurs droits fondamentaux, et des moyens qu'auraient ceux-ci pour reprendre la main. Et je reprends ici une citation par Pilhaouer,  un intervenant du Grand Soir, de Maximilien Robespierre lui-même - signe que cela ne date pas d'hier.
" Vous avez multiplié les articles pour assurer la plus grande liberté à l’exercice de la propriété, et vous n’avez pas dit un seul mot pour en déterminer le caractère légitime ; de manière que votre Déclaration parait faite, non pour les hommes, mais pour les riches, pour les accapareurs, pour les agioteurs et pour les tyrans." Robespierre, Débat sur la déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen, le 24 avril 1793 à la Convention
En somme, Robespierre pointe du doigt une des bases de la Déclaration des Droits,  la notion de propriété : que de crimes se perpètrent journellement en son nom !

Laissons parler trouble fêtes

17. Le 24 mars 2013, 10:21 par trouble fêtesRépondre à ce commentaire par trouble fêtes

sauf miracle électoral ?

Ben voyons… Il y en a qui espèrent encore dans la méthode (le faux suffrage universel) qui a permis et soutenu le capitalisme ?

Le capitalisme s’installe depuis le début du XIX° quand la politique devient les « affaires », donc cela fait deux cents ans que droite et gauche - avec les véritables dirigeants , les puissances de l’argent à l’abri du droit de la propriété sacralisée « inaliénable » - profitent de la masse productrice… et consommatrice… ce qui, équilibré par sa symétrie pour que la vision soit entière, implique l’aliénation de celle-ci en - capitalisme de masse ! Aujourd’hui, le capitalisme est un capitalisme de masse via les banques et les fonds de pension…chaque achat fait par les quidams (citoyens ?) dans un supermarché nourrit et conforte l’industrialisme capitalistique multinational au détriment de l’artisanat local. La vie quotidienne des masses plébiscite (au sens profond ET étymologique) le capitalisme le plus crapuleux. Lien

Or… « Le capitalisme » n’est possible qu’en prenant LE CONTRÔLE TOTAL DE LA PRODUCTION DU DROIT, pour produire — comme on le voit — UN DROIT INJUSTE, un droit cruel, qui soumet presque totalement les prolétaires (les non propriétaires) au bon vouloir féodal des propriétaires des moyens de production.

« Mais QUI donc écrit ce droit inique ? » et je constate que les parlementaires et les gouvernements qui l’écrivent sont presque TOUJOURS élus à l’issue d’une CAMPAGNE ÉLECTORALE RUINEUSE qui en fait — mécaniquement, systématiquement, PAR CONSTRUCTION — les DÉBITEURS de leurs financiers. Des élus qui font majorité et qui décident tout à notre place depuis 200 ans.

Certes, la soumission par la dette est une vieille affaire, mais la possibilité de s’en servir en matière politique à grande échelle n’a que 200 ans, je crois : ça s’appelle « le gouvernement représentatif », ça n’a RIEN à voir avec la démocratie, c’en est même le strict CONTRAIRE (ça prive le demos de tout cratos réel), et ça REND POSSIBLE LE CAPITALISME.

Pire : ÇA LE VERROUILLE durablement.

Autrement dit, tant qu’on n’aura pas réglé ça, tant qu’on restera dans la CAGE POLITIQUE de « l’élection parmi des candidats » (le faux « suffrage universel »), on ne sortira pas du capitalisme, qui est bien verrouillé grâce à cette procédure géniale qui donne la quasi totalité du pouvoir politique aux riches du moment.

l’élection est RÉELLEMENT une procédure PAR ESSENCE aristocratique — DONC oligarchique — qui permet aux riches, TOUJOURS ET PARTOUT, d’acheter le pouvoir politique et d’ensuite faire écrire un droit qui leur est favorable par ceux qu’ils ont mis au pouvoir (et qu’ils remettront au pouvoir s’ils sont bien obéissants) : ça s’appelle « le capitalisme ».

Donc, les deux ont 200 ans : faux « suffrage universel » et « capitalisme ». Coïncidence ?
Je ne crois pas, précisément, et c’est ma thèse : l’un a rendu l’autre possible.

Et les (formidables) exceptions ne doivent pas nous tromper, pour un Allende, combien de Bush ou Sarkozy ? … »
Commentaire d’Étienne Chouard le 01 01 2012

20. Le 24 mars 2013, 17:26 par trouble fêtesRépondre à ce commentaire par trouble fêtes

Désobéissance civique ou civile ?

Non : L’obéissance républicaine ! ! !

Le très contraire de la désobéissance civile qui présente toujours les citoyen-nes MAJORITAIRES comme une clique farfelue de mineurs devant la loi.

Les dominants, eux, ne louvoient, visqueusement, que dans la désobéissance républicaine la plus putschistes…ils doivent – au nom des lois de la République – être sanctionnés pour cela ! ! !


L’obéissance républicaine c’est, justement, d’abolir le capitalisme ! ! ! Les factieux ne passeront plus…les ennemis de l’Humanité tels Reagan, les Bush, Thatcher, la Commission européenne, les droites non républicaines genre Sarkozy et consorts, etc…doivent, justement, se voir sanctionnés comme de dangereux antirépublicains ! ! ! Ecartés à jamais de tous les circuits de décisions publiques ! ! ! Genre vote des assiettes des impôts, etc (les exemples de hautes trahisons pullulent tellement, en ce domaine, que la Justice n’aura besoin que d’un seul procès pour décider « fiscalité à jamais protégée de tout intérêt privatif » ! ! !)…

Vrai de vrai – lorsque toute solution semble fuir l’entendement, les vraies valeurs reviennent – une occurrence persistante de l’Histoire…Que dit la Constitution républicaine ? Celle qui constitue la République en toute sa réalité collective. Comme celle qui la garantie contre tous ses ennemis (fussent-ils de l’intérieur) – et le nom générique donné par la Constitution c’est « Privilégiés »… la Constitution met fin à tous les privilèges…donc les privilégiés s’avouent comme des ennemis de la République. Cqfd …Dialectique enfin revenue à la « vraie » vie ! ! !

Dans la chair politique du corps social – la Constitution affirme : Aucune faction ( la social- démocratie n’est qu’une faction et le PS constitué de factieux !) ne peut diriger le pays. La majorité seule gouverne. Les minorités ne peuvent diriger (si la loi électorale le permet c’est une loi renégate, clairement anticonstitutionnelle !) Le peuple reste souverain : en droit, il n’a pas à se sentir concerné par les décisions des minoritaires (genre Cfdt ou gouvernement) …nous n’avons absolument pas à suivre les lois scélérates : et ce n’est certainement pas de la désobéissance civile mais bien de l’obéissance républicaine !!! La République est, entièrement, de notre côté !!!

Aussi - à moins d’être de complets masochistes (mais pourquoi étendre ces carences jusque dans vos entourages qui « doivent » – selon les cervelles détraquées - déchoir dans les soumissions volontaires) – dire, seulement, nous pratiquons « l’obéissance républicaine » va nous apporter tellement plus que l’adolescente assertion de la désobéissance civile (pourquoi il y aurait une obéissance incivile ?)…

dimanche 24 mars 2013

Le physicien Jean-Louis Basdevant contre Fessenheim (blog de Fukushima)

C'est un cri d'alarme. Il faut donc le diffuser au maximum. Merci, une fois de plus, à Pierre Fetet et au blog de Fukushima, pour avoir dévoilé si clairement cela.


Dimanche 24 mars 2013
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A l’invitation d’un collectif d’associations, Jean-Louis Basdevant s’est exprimé lors d’une conférence le 7 mars 2013 à Strasbourg sur le sujet polémique de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. Pour cet ancien professeur de l’Ecole polytechnique, c’est clair, il faut stopper Fessenheim immédiatement.
 
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Après la catastrophe de Fukushima, Jean-Louis Basdevant a selon ses propres mots « viré sa cuti ». En juillet 2011, il comprit que toutes les centrales nucléaires françaises pouvaient avoir le même problème qu’au Japon. Selon lui, « l’accident nucléaire grave » n’a été pris en compte en France qu’à partir de la conception de l’EPR, ce qui signifie qu’aucun réacteur en France n’est construit selon les normes de sécurité que l’on exigerait aujourd’hui. En effet, aucun réacteur français ne possède le moyen d’arrêter un corium suite à une fusion du cœur.
 
L’exemple de Fessenheim
 
Dans la centrale alsacienne, le socle en béton constituant ce qu’on appelle le radier a une hauteur de 1,5 mètre. Selon le physicien nucléaire, ce socle ne résisterait pas longtemps à un cœur fondu à 2800°C, et celui-ci atteindrait rapidement le sol géologique. La recommandation de l’ASN qui préconise de renforcer ce radier serait inefficace car l’ajout d’une épaisseur de 50 centimètres de béton ne retarderait l’avancée du corium que de quelques heures. A titre de comparaison, la centrale de Fukushima Daiichi a un radier estimé entre 6 à 8 mètres, et selon Jean-Louis Basdevant, le corium a traversé cette épaisseur en mars 2011 et se trouve actuellement en dehors de l’enceinte de confinement.
 
Un récupérateur de corium
 
La grande nouveauté de l’EPR ‒ dont on a bien du mal à obtenir un prototype et dont le coût a plus que doublé depuis le début des travaux à Flamanville (3,5 à 8 milliards d’euros) ‒ est le récupérateur de corium. Aujourd’hui, aucun réacteur en France ne possède ce système. La recommandation de l’ASN pour Fessenheim est d’assortir cette surcouche de béton d’un récupérateur de corium, ce qui nécessite des travaux d’un coût de 30 à 50 millions d’euros pour les deux réacteurs. Mais en cas d’inondation, que se passerait-il si le corium rencontrait brusquement une masse d’eau ? Dans les deux dernières catastrophes nucléaires (Tchernobyl et Fukushima), les spécialistes ont toujours craint une explosion de vapeur qui pourrait endommager gravement l’enceinte de confinement.
 
Présence du grand canal d’Alsace
 
Pourquoi craint-on une inondation à Fessenheim ? Le refroidissement des réacteurs est assuré par l’eau du grand canal d’Alsace qui est situé 9 mètres plus haut que le sol de la centrale. En cas de rupture de la digue (tremblement de terre, chute d’avion, …), la centrale serait rapidement inondée et se retrouverait dans la même situation que celle de Fukushima inondée par le tsunami.
 
Une nappe phréatique menacée
 
Sous la centrale de Fessenheim, la nappe phréatique rhénane affleure à 3 à 5 mètres de profondeur. Cette nappe est l’une des plus importantes réserves en eau souterraine d’Europe, contenant près de 80 milliards de mètres cubes d’eau. Elle assure 80% des besoins en eau potable de la région et plus de 50% des besoins des industries. Selon les prescriptions de l’ASN, un puits a été creusé en 2012 dans cette nappe pour alimenter un système de refroidissement de secours en cas de problème avec le refroidissement avec l’eau du canal. Or pour Jean-Louis Basdevant, cette disposition met la nappe phréatique en plus grand danger : en cas d’accident nucléaire grave, le corium n’a même plus besoin de percer la couche de béton qui est sensée protéger la réserve aquifère, car le puits est déjà fait par la main de l’homme. Si une rupture de confinement a lieu, les radionucléides auront une voie royale pour polluer le sous-sol.
 
« Un poignard dans le cœur de l’Europe »
 
Selon le physicien, c’est absurde d’avoir installé une centrale nucléaire à cet endroit précis. Située en zone sismique, sous la menace d’une inondation par le canal, menaçant de contaminer la nappe phréatique et la vallée du Rhin jusqu’à la mer du Nord, il affirme que c’est criminel de continuer à prendre le risque d’un accident grave contaminant une grande partie de l’Europe.
 
 
Qui est Jean-Louis Basdevant ?
Ancien élève de l’École normale supérieure, le physicien Jean-Louis Basdevant est directeur de recherche au CNRS. Il a été pendant 35 ans professeur à l’École polytechnique dont il a présidé le département de physique. Il donnait des cours de mécanique quantique, d’énergie nucléaire et d’énergie-environnement.
Spécialiste de physique des hautes énergies et d’astrophysique nucléaire, il a travaillé au Lawrence Berkeley National Laboratory, au CEA à Saclay, au Cern à Genève, dans des laboratoires américains et à l’INFN de Turin.
(source)
 
 
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En savoir plus
 
Devrait-on arrêter Fessenheim ? (Partager pour comprendre)

Un bébé abattu dans sa poussette, deux enfants recherchés (Reuters)


ATLANTA, Géorgie (Reuters) - La police de l'Etat américain de Géorgie recherche activement deux suspects, dont l'un pourrait ne pas être âgé de plus de 10 ans, après le meurtre d'un bébé de 13 mois que sa mère promenait en poussette.

Le nourrisson a été abattu d'une balle dans la tête tirée avec une arme de poing jeudi matin dans une rue de la ville côtière de Brunswick, a déclaré un porte-parole de la police.


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Et grâce au puissant lobby des armes, s'appuyant vicieusement et tendancieusement sur le Second Amendement, les massacres continuent aux USA. Sous réserve de non-manipulation des statistiques, le taux d'homicides volontaires y est quatre fois plus important que dans notre pays, alors que un pour cent de la population est en prison et deux pour cent en probation. Bien sûr des États instables comme en Afrique de l'Est accusent des taux bien plus importants, mais dans des contextes tellement différents que la comparaison est malaisée. Voir des enfants jeunes manipuler ces engins est inconcevable, et rappelle ces enfants-soldats rencontrés, là encore, dans la corne orientale de l'Afrique : seule différence, les enfants-soldats sont enrôlés de force.

Quand tout cela finira-t-il ? La paranoïa ne peut être que permanente, et favoriser encore les dérapages : à moins que cet état de population sur le qui-vive ne soit précisément un effet recherché par le gouvernement, selon le vieil adage diviser pour régner.

Des dizaines de milliers de manifestants disent non au TGV Lyon-Turin dans le Val de Suse (AFP)

AFP  le 23-03-2013 à 18h32

SUSE (Italie) (AFP) - Des dizaines de milliers de personnes, dont plusieurs dizaines d'élus, ont manifesté samedi dans le Val de Suse, dans le nord-ouest de l'Italie, contre le projet de ligne grande vitesse (LGV) Lyon-Turin, jugé néfaste pour l'environnement et d'un coût exorbitant.]

[Les organisateurs ont annoncé la présence de 80.000 personnes.

Quelque 200 Français avaient fait le déplacement "par solidarité", a indiqué à l'AFP Daniel Ibanez, l'un des coordinateurs des opposants à la LGV côté français.]

[Pour la première fois, près d'une centaine d'élus italiens, notamment le président du Sénat du Mouvement cinq étoiles (M5S) qui a cristallisé le vote contestataire aux législatives italiennes de fin février, participaient à cette manifestation en compagnie de membres d'autres partis, essentiellement de gauche, et d'élus du Val de Suse.




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La lutte contre les Grands Projets Inutiles Imposés continue. La lutte est aussi essentielle là, dans cette zone à protéger à cheval entre les Hautes Alpes et le Piémont, que dans son équivalent pyrénéen de la LGV Bordeaux-Dax, à l'utilité difficile à justifier en termes de temps gagné, que sur l'inutile et dangereuse ligne THT entre la Manche et la Mayenne, où pourrait éventuellement passer un courant fourni par cet échec qu'est l'EPR, s'il avait une chance de fonctionner, que sur le projet d'aéroport à Notre-Dame des Landes de plus en plus mal en point puisque attaqué à Bruxelles, que sur celui d'enfouissement de déchets radioactifs à Bure...

A chaque fois, en plein marasme, il s'agit de dilapider les fonds publics dans une période où ils manquent dans d'autres secteurs bien plus prioritaires ; il s'agit de générer une pollution massive et durable, non "compensable" malgré de vertueuses assurances ; en somme il s'agit de pourrir l'avenir de nos concitoyens au nom du PROFIT pour quelques-uns.

La lutte continue, elle continuera partout grâce aux solidarités mutuelles. Prochaine étape, la chaîne humaine à NDL le 11 mai prochain espère mobiliser encore plus. "On lâche rien !"


samedi 23 mars 2013

Venezuela - Aucun doute : Otto Reich était bien derrière le plan d’attentat visant Capriles (LGS)

Il y a donc confirmation : la CIA et quelques têtes brûlées préparaient bien un attentat visant à assassiner le candidat de l'opposition de droite (ce qui peut paraître paradoxal) au Venezuela afin d'apporter le chaos dans ce pays avant les élections présidentielles. Ils étaient sûrs que Capriles, ce candidat "libéral", ne ferait pas le poids face à Maduro, actuellement président par intérim. Il était donc "sacrifiable" sur l'autel de la suprématie US.  C'est cynique ? Plutôt ! Ce billet paru sur le Grand Soir est très parlant. Quelqu'un a encore le moindre doute sur l'identité du terrorisme mondial ? Toute cette sorte d'évènements se planifie désormais à Langley. La paranoïa et la volonté de puissance de Washington et ses "alliés" envahissent la scène internationale, il est du devoir de tous de les contrer, au nom du salut du Monde. L'intervention au Mali de mercenaires "français", au nom d'intérêts privés, est dans cette droite ligne.


Vénézuéla - Aucun doute : Otto Reich était bien derrière le plan d’attentat visant Capriles.


18 Mars 2013 - Les révélations faites par le président en charge du Vénézuéla, Nicolás Maduro, autour d’un complot destiné à assassiner l’opposant Henrique Capriles confirment des informations provenant de Miami et indiquent comment les anciens hauts représentants des États-Unis, Otto Reich et Roger Noriega, tous deux liés à la CIA, se sont concertés avec l’extrême droite vénézuélienne pour fomenter un plan destiné - entre autres - non seulement à éliminer Capriles, mais encore à en faire un "martyre" en accusant du crime le gouvernement du Vénézuéla.

En fabriquant à l’opposition son "martyre", les conspirateurs cherchent à lui créer un motif de mobilisation et, surtout, cherchent à créer un prétexte pour encourager un climat de violence et de déstabilisation totale. Objectif final : essayer d’empêcher la tenue des élections présidentielles du 14 Avril prochain, ou au moins mettre en cause leur validité. Élections au cours desquelles - tout le monde le reconnaît - il leur sera impossible de mettre en déroute les forces chavistes.
L’ex ambassadeur de Caracas, Reich, a contribué activement au retour aux États-Unis du terroriste Orlando Bosch, responsable de la destruction en plein vol d’un avion civil cubain.
Reich, ce fils Cubain d’un Autrichien qui a trouvé refuge à Cuba après avoir collaboré avec les Nazis - ce qui pourrait expliquer son mépris viscéral de Capriles - est depuis longtemps membre du cercle des amis intimes du terroriste Posada Carriles, lequel a une grande expérience en conspiration. Ils ont œuvré ensemble pendant des années autour de plans en tous genres pour tenter de renverser la Révolution Cubaine et d’éliminer physiquement son leader Fidel Castro.

Dans les années 80 ils firent tous deux partie de l’opération lancée par l’administration Reagan contre le gouvernement sandiniste du Nicaragua qui devait finir par le scandale Iran-Contra.

Alors qu’il était assistant au Secrétariat d’État du gouvernement de George W. Bush, Reich s’est chargé personnellement des négociations avec la présidente du Panamá, Mireya Moscoso, pour obtenir la libération de Posada Carriles et des autres terroristes emprisonnés dans ce pays d’Amérique Centrale, afin d’essayer d’assassiner lors d’un sommet Ibéro-américain celui qui était alors le président de Cuba, Fidel Castro.

Après le triomphe électoral de Hugo Chávez aux élections présidentielles de 1998 au Vénézuéla et la radicalisation ultérieure du processus révolutionnaire dans ce pays, renverser le gouvernement bolivarien devint une obsession maladive pour Reich et pour les intérêts de l’extrême droite des États-Unis liée aux grands monopoles pétroliers qu’il représentait.

Ce fut précisément Reich qui, depuis son poste au Département d’État sous l’administration Bush, a eu l’idée du coup d’état contre le Président Chavez en Avril 2002.

A ce que l’on a su après, Reich a rendu responsables de l’échec de cette tentative de coup d’état les divisions et divergences qui existaient entre les militaires complotistes, et il déplorait qu’ils ne soient pas parvenus à se mettre d’accord dès le début aussitôt qu’il a été décidé d’éliminer le président du Vénézuéla comme lui-même l’avait dit.

Après cela, Reich a été d’une manière ou d’un autre impliqué dans plusieurs plans de tentatives d’attentats contre le président bolivarien, avec la complicité de la CIA, de l’extrême droite vénézuélienne et des groupes terroristes qui résidaient aux États-Unis.
Reich et ses amis ont du se rendre à l’évidence selon laquelle la tant désirée disparition physique du leader de la révolution bolivarienne n’a pas conduit comme ils l’espéraient à la déroute de ce processus. Au contraire, Chavez est devenu un ennemi beaucoup plus dangereux et difficile à affronter.

Il est devenu un symbole vénéré par des millions de Vénézuéliens, et toute tentative pour attaquer son image équivaut en ce moment à un suicide politique.

Face à cette situation, les secteurs de l’opposition vénézuélienne et ceux qui la dirigent depuis Washington sont plus déconcertés qu’ils ne l’ont jamais été. De toute évidence, ils ne savent pas comment faire face à la réalité nouvelle. Leurs différences et contradictions internes deviennent chaque jour plus inconciliables.

Paradoxalement, c’est Capriles lui-même qui, avec ses déclarations offensantes le jour où il a annoncé sa candidature et avec le rejet qu’elles provoquèrent, a contribué à accélérer ces plans.

"S’il y a quelque chose sur quoi tout le monde est d’accord, c’est que le candidat de l’opposition n’a pas une "âme de martyre", commente depuis Washington un analyste proche de la question. "Je me risquerais seulement à conseiller à Capriles qu’il soit prudent dans ses actions provocatrices et irresponsables. Et qu’il se rappelle que pour ses amis de l’extrême droite et ses mentors du Nord, tout est bon pour atteindre les objectifs qui vont dans le sens de leurs intérêts."

Jean Guy Allard
Source : www.aporrea.org/actualidad/n225194.html
URL de cet article 19850

jeudi 21 mars 2013

KEPTO décide d'importer du MOX au Japon (NHK)

NHK, le 21 mars 2013, 11h42 TU (20h42 au Japon) soit 12h42 en France.

Kansai Electric Power Company annonce qu'il va importer  le mélange d'oxydes de plutonium et d'uranium, carburant  de centrales connu sous le nom de MOX, de France au Japon. Le but est de créer une nouvelle génération de générateurs plus performants.

L'import de carburant MOX serait le premier depuis l'accident de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi en mars 2011. KEPCO précise ce jeudi qu'il ne peut pas dire maintenant si un tel carburant sera utilisé. La génération d'énergie superthermique utilise un mélange de plutonium extrait de déchets de carburant nucléaire usé, et d'uranium. La méthode a déjà été utilisée dans quatre  centrales japonaises, y compris celle de Takahama lui appartenant, et celle de Genkai, propriété de Kyushu Electric Power Company.

Mais KEPCO avait suspendu ses imports après le séisme et le tsunami du  11 mars 2011, et l'accident nucléaire à la centrale de Fukushima Daiichi. La firme avait procédé ainsi parce que les protocoles de recyclage des carburants nucléaires au Japon n'étaient pas clairement définis, et que le transport de MOX manquait de garanties.

Deux ans après l'accident, la société a décidé de reprendre le transport de MOX fabriqué en France, en vue de l'utiliser dans la centrale de Takahama. Elle assure que se constituer une expérience locale est un prérequis pour reprendre la génération plusthermale de production énergétique.


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Une remarque.

Le réacteur N°3 de Fukushima Daiichi, celui qui a explosé si bizarrement le 15 mars 2011, avait lui aussi été chargé en MOX. On soupçonne cette explosion de n'être pas due, comme dans les autres réacteurs, à une accumulation d'hydrogène, mais à une réaction en chaîne du MOX fondu, donc à une véritable explosion nucléaire incontrôlée du plutonium contenu dedans. Compte tenu de la nocivité immense de ce métal, qui s'est naturellement projeté haut dans l'atmosphère, la contamination a dû être terrible. C'est d'ailleurs cette explosion qui a fissuré la piscine du réacteur N°4, sujet de grandes inquiétudes.

Massacres, politiques, commémorations : des mises au point à faire d'urgence

PARIS (AFP) - François Hollande a fustigé l'antisémitisme qui "n'est pas seulement la haine des juifs" mais aussi "la détestation de la France", participant pour la première fois en qualité de chef de l'Etat au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

Prenons acte. Tout aussi bien, quand l'actuel locataire de Bauveau assène ceci



il fait un amalgame difficile à gérer. Les politiques des deux pays n'ont pas vocation à être liées. Ministre de l'Intérieur (rien que cela !) de la République Française, il doit mettre en veilleuse ses convictions, que personne ne cherchera à lui contester, pour faire une politique française indépendante dont les ressorts sont complètement différents de ceux d'un pays tout de même assez lointain.

Quant à Monsieur Hollande, que je sais cultivé, il est déplorable qu'il parle d'antisémitisme (chaque mot compte) quand les Palestiniens sont, par nécessité géographique, de probables descendants de Sem, alors que des Russes descendants de personnes converties n'ont rien de sémite. De redoutables amalgames, là encore, faussent le débat.

Enfin, si perpétuer des massacres afin que nul n'oublie, massacres bien plus violents que les pogroms du temps de la Grande Russie, est légitime, il est important, nécessaire et essentiel d'y associer ceux, encore plus terribles en regard des populations touchées, qui effacèrent de l'existence la moitié des Rroms européens dans l'indifférence presque générale. Sans compter tous les autres, résistants, communistes, homosexuels qui subirent le même sort. Jusqu'à présent, si mes sources sont bonnes, le CRIF a toujours refusé l'association de ces deuils dans la même ferveur et la même perpétuation. Il est dommage que le gouvernement et le président de notre pays, dont la laïcité est l'un des fondements de notre République, répondent à l'invitation, et participent ès qualités au dîner actuel du CRIF, tout aussi bien qu'à des cérémonies religieuses catholiques ou autres. Seule exception logique : il est normal que le gouvernement soit représenté à l'intronisation du chef de l'État du Vatican, comme à la prise de fonction de l'autorité exécutive dans tout autre État dans ce monde. Et même qu'à cette occasion il ait des conversations diplomatiques avec les autorités du lieu.

Liberté, égalité, fraternité, laïcité : hors de cette base, point de cohérence possible. Ajoutons, puisque j'y tiens tout particulièrement, que la bonne logique à mon avis devrait être :

Sur l'égalité de tous, se bâtira la fraternité. A elles deux, elles encadreront la liberté, afin que celle de l'un ne vienne pas empiéter sur celle de l'autre. La laïcité sera la conséquence même de l'égalité.

De telles bases rendent de facto obsolètes frontières, hiérarchies, xénophobies, haines "raciales", machismes, etc..... Nul doute que ce programme ne soit mal accepté par certains, ceux qui veulent diviser pour régner.

Ajoutons ici cette vidéo proposée par Anne-Marie plus bas : une vingtaine de gamins palestiniens à Hébron sont arrêtés à la sortie de l'école. Certains sont relâchés, les autres restent en prison,  parmi eux quelques-uns ont entre 8 et 10 ans....



 La colère est un sentiment humain. La haine tenace, dirions-nous héréditaire ? la haine institutionnalisée, la haine d'État est totalement inacceptable.

mercredi 20 mars 2013

Le changement passera, par le sang et les larmes

Challenger, siège de Bouygues
C'est la classe de l'inutile qui se balade dans les travées les plus hautes.  Elle bénéficie de rémunérations "très honorables" (traduisez éhontées), elle fait voter par ses obligés les "élus du peuple" les lois qui lui conviennent, et seulement celles-là. Et si ces "élus" (si on peut dire) renâclent, la sanction suprême du refus d'investiture du Parti tombe comme une lettre de cachet, en vue de la prochaine réélection des édiles rétifs.

Mais qu'est donc la classe de l'inutile ? Autrefois certaines familles de "grands commis de l'État" considéraient comme un sacerdoce leur action quotidienne et souvent peu spectaculaire : ils géraient, comme des pères de familles, cet État qui était leur vie. Ils ne voyaient pas tout, ils se trompaient parfois, c'était inévitable. Pourtant, l'un dans l'autre, ils faisaient bien leur boulot, au mieux des intérêts de la Nation.

Tout a changé. C'est à Bruxelles que tout se passe désormais, et l'appareil de l'État n'est plus que le traducteur en droit français des directives européennes, quitte à changer ce droit si c'est lui qui gêne. Et à Bruxelles, le Comité (tenu par les ministres européens de telle ou telle branche) est en fait piloté par les nombreux lobbies officiels qui pullulent dans le Quartier de l'Europe. Ce sont donc des sigles connus comme l'UIMM, la FNSEA (dont un membre éminent est le duc d'Edimbourg, 91 ans, très grand propriétaire foncier en France) qui signent les projets de directives, on peut imaginer les dérives que cela occasionne. La situation est intenable. Chaque jour apporte son lot de nouvelles peu rassurantes pour l'emploi, les retraites, le social, etc... ainsi que des annonces de gaspillages de fonds publics au bénéfice de grands intérêts privés (quelqu'un a dit "Notre-Dame des Landes", au fond ?).

C'est bien pourquoi il est plus que temps de passer à la phase "la classe politique va au paradis" vu qu’en majorité elle y croit, elle. Cela risque de se faire de façon abrupte, vu que les solutions dites "démocratiques" sont très largement détournées, et aussi prévisibles que le mouvement du balancier. 

Même les composantes du "front de gauche" paraissent en partie contaminées par le consensus devenu tout simplement inadmissible. Seul grand dilemme : nos compatriotes sont-ils prêts à assumer eux-mêmes des responsabilités que le système leur fait déléguer (bien légèrement) à des "professionnels" ? J’ai pu observer qu’à une échelle bien plus petite, les copropriétaires d’un immeuble s’en remettent à des bénévoles qui gèrent des choses aussi minuscules et essentielles qu’un remplacement d’ampoule dans un couloir commun, ou la relance d’un intervenant extérieur. Ce qui ne les empêchera pas, le jour de l’assemblée générale, de critiquer des actions, ou des inactions de ces bénévoles.

Comme d’habitude, le consensus mou d’une majorité pratiquant le principe des "trois singes" écrase ceux qui, ayant compris, voudraient agir. Quand ce consensus va-t-il enfin s’émousser, la colère et le mouvement dépasser la simple "indignation" comme le préconisait pourtant Stéphane Hessel ? On notera que dans notre pays, même ce minimum a été bien peu suivi. Que serait-ce d’un vrai mouvement de fond ?

Ras le bol ? Insurgez-vous ! ! !

mardi 19 mars 2013

De Buenos Aires à buon giorno

Bonjour à tous. Ce blog a été en sommeil pendant presque une semaine, pour des raisons joyeusement familiales.

Et puis il y a eu, dans la cité incendiée par le très équilibré Néron, l'élection d'un nouveau chef d'État au sein des préfets de cet État si démocratique et respectueux de l'égalité des femmes. Ce n'est qu'un État totalitaire de plus comme il en fleurit "en Occident". Il peut s'enorgueillir de scandales aussi retentissants que chez les autres, malgré l'onction sirupeuse de ses porte-paroles.

Le nouveau chef d'État, dans sa préfecture lointaine (une première), s'était fait remarquer pour son inlassable combat envers les femmes, les pauvres, les déshérités, les délégués locaux soucieux de ceux-ci, et sa très grande mansuétude envers les hommes de sabre, même quand ceux-ci s'en prenaient aux délégués locaux les plus gênants pour leur autorité - et la sienne.

Soyons rassurés : grâce un tel homme, les lieux de réunion à travers le monde entier vont se remplir de fidèles épanouis et zélés, comme jamais depuis longtemps. Peut-être sera-t-il nécessaire de les inciter un peu à cette démarche, mais ce n'est pas grave.

Après tout, Riyad et Doha aussi recèlent de grands philanthropes respectueux des droits de tous les humains, de même que Langley, Minsk ou Achgabat. C'est une chaîne d'amitié qui couvre la Terre. Même Paris, la ville de la Commune, s'y met - mais ce ne sont pas les mêmes quartiers qui sont concernés.

Frères humains, avec de telles chaînes (d'amitié?) l'avenir avance à grands pas.

Au fait, quel avenir ?

mercredi 13 mars 2013

LE DÉCLIN DE L’IMPÉRIALISME CONTEMPORAIN (3e partie) - Robert Bibeau

Ah ! Voilà la fin de la trilogie de Robert Bibeau ! On n'est pas déçu. C'est flamboyant !


LE DÉCLIN DE L’IMPÉRIALISME CONTEMPORAIN (3e partie)


ROBERT BIBEAU

Le stade ultime du système d’économie politique impérialiste se caractérise par une succession de crises sans fin. La semaine dernière nous avons présenté quatre axes d’effort déployés par la classe capitaliste monopoliste pour se sortir de ces crises successives . La semaine précédente nous avions présenté les 8 caractéristiques de l’économie politique impérialiste contemporaine .

Cette semaine, attardons-nous aux soi-disant «Parcours de productivité afin d’assurer une plus grande compétitivité du travail salarié» que le patronat des différents pays en crise présentent comme la solution à tous leurs maux.

Productivité et compétitivité du travail salarié
L’essentiel de l’économie politique c’est la façon dont les hommes produisent et échangent leurs moyens de subsistance. Augmenter la part de la plus-value relative dans la production de ces moyens de subsistance est le motif de cette récente propagande médiatique à propos de la productivité et de la compétitivité autour desquelles chaque État impérialiste – grand ou petit – voudrait embrigader son prolétariat national contre tous les autres prolétaires de la Terre. L’ouvrier déjà surexploité avec forte intensité n’a pourtant rien à gagner de cette productivité accrue sinon des cadences de travail infernales, des journées de travail allongées, moins de sécurité dans l’atelier et sur les chantiers, un stress suicidaire et pas beaucoup plus de sous au bout de cette course effrénée contre sa santé.

Les hausses de productivité signifient davantage de plus-value relative et extra réalisée pendant le temps de « surtravail » (non rétribué) produite grâce aux robots informatisés, et aux appareils sophistiqués (capital constant), remboursée à même le « surtravail » de l’ouvrier floué (14). Car le capital n’est pas seulement, comme le disait Adam Smith, le pouvoir de disposer du travail d’autrui mais, comme le disait Marx, le pouvoir de disposer d’un travail non payé. « Toute plus-value, quelle qu’en soit la forme particulière – profit, intérêt, rente, etc. – est en substance la matérialisation d’un travail non payé. » [K. Marx. Le Capital. Garnier-Flammarion. (livre 1). Chapitre XVIII. Page 383].

Dans ce combat pour leur survie chaque grand monopole industriel, chaque multinationale, chaque oligopole, chaque cartel financier et, en définitive, chaque État impérialiste est en lutte contre tous ses concurrents monopolistiques. Les pays impérialistes montants, comme l’Inde, la Corée et la Chine, affrontent vigoureusement les pays impérialistes parvenus à maturité comme les États-Unis, la France, le Canada, l’Espagne ou l’Italie – y compris sur le front de la recherche-développement – où, ne voulant pas perdre leur avantage momentané (relativement à la plus-value absolue), ces nouveaux «dragons asiatiques» investissent tout autant que les États occidentaux en Recherche-Développement (R&D) pour innover et s’emparer de la plus grande part de plus-value relative et extra (15).

Les crises récurrentes de surproduction relative (16) entraînent des coupes sombres dans les capacités de production locales, qui prennent la forme d’externalisation, de fermetures d’usines et de centres de services, de délocalisation d’entreprises industrielles, commerciales et de services, vers des contrées où le « travail nécessaire » est moins important (couteux) et le «surtravail-non payé» plus abondant (profitable). S’ensuivent un chômage accru, le rétrécissement des marchés minés par la paupérisation relative des travailleurs-consommateurs, parfois rémunérés en de ça des besoins élémentaires assurant le renouvellement de leur force de travail ; ce dont les États-Unis, la Grèce, l’Espagne et l’Italie nous donnent actuellement des exemples patents (17).

L’État impérialiste contemporain
L’État, disait Lénine, est une machine destinée à maintenir la domination d’une classe sur une autre [Lénine. L’État et la révolution. Éditions en langues étrangères, 1966]. L’État capitaliste est l’État-major de la classe dominante et il maintient la domination de la classe capitaliste sur la classe prolétarienne et sur toutes les autres classes et fractions de classes de la société bourgeoise. C’est la raison pour laquelle nous conseillons de ne pas se gaspiller à tenter d’en prendre le contrôle et la gestion par les élections mais de le détruire de fond en comble afin de créer sur ces ruines un nouvel État populaire-ouvrier…mais certainement pas populiste-fasciste [R. Bibeau. Beppe Grillo. Triste clown désolant. Que du vent inquiétant ! 6.03.2013 http://les7duquebec.org/7-au-front/beppe-grillo-triste-clown-desolant-que-du-vent-inquietant/].

L’État bourgeois dans sa mission de gouvernance et de support à l’exploitation ouvrière et populaire en faveur de ses maîtres capitalistes monopolistes intervient de multiples façons dans le déploiement des sociétés modernes soit :
1)  sur le plan juridique, par un écheveau de lois, de décrets et de règlements visant à judiciariser les révoltes populaires (étudiantes, ouvrières, chômeurs, autochtones, etc.) et à réguler l’exploitation fondée sur la propriété privée des moyens de production et de commercialisation;
2)  sur le plan policier et militaire répressif, l’État bourgeois détient le monopole de la violence légale pour réprimer les résistances populaires et les insurrections ouvrières, et pour défendre les intérêts des expropriateurs, des investisseurs et des exportateurs nationaux sur la scène internationale;
3) sur le plan économique et politique, par l’attribution de contrats alléchants pour le développement des infrastructures de production, par des aides multiples aux entreprises en capital de risque et en subsides, et pour le maintien des infrastructures de transports et d’énergie ainsi que des superstructures d’entretien des employés et des ouvriers à exploiter (éducation, santé, culture et sports, etc.);
4) sur le plan commercial et financier, par le développement du commerce et le support à l’exportation des marchandises ouvrées et des matières premières brutes, ainsi que le soutien à l’investissement des capitaux asservissants (IDE, ou investissement direct de et à l’étranger) dans les pays dépendants ou chez les concurrents de la bourgeoisie nationale prédatrice, parfois nationalistes et toujours électoralistes.

Afin d’accomplir toutes ces missions pour le bénéfice des capitalistes nationaux et internationaux, l’État bourgeois collecte taxes, impôts, droits d’assises et autres redevances et il emprunte lourdement et de façon inconsidérée sur les marchés boursiers, puis s’enfonce sous le poids de ses dettes souveraines, réduisant d’autant la consommation et la circulation du capital national, ce qui tarit ses sources de revenu (taxes à la consommation et impôts sur la production). La spirale infernale de la dépression impérialiste trouve ici son apogée.

La contradiction fondamentale du système d’économie politique impérialiste
Pourtant, pour les capitalistes financiers, il est impératif de toujours maintenir une intense activité de production car c’est l’expropriation privée du « surtravail-non-payé » qui fournit la plus-value source de tous les profits et gage de leur survie.

Plus la crise du système global s’approfondit et davantage la classe des capitalistes monopolistes financiers désespère de sauvegarder ses monopoles, ses cartels, ses oligopoles et d’absorber ou de détruire ses concurrents nationaux et étrangers tout en surexploitant les manants localement et à l’étranger.

Chaque nouvelle tentative de résoudre la contradiction principale entre les forces productives collectives, de plus en plus « socialisées », et les rapports de production (la propriété privée des moyens de production et d’échange) aboutit à un nouvel échec puisque les rapports de production sociaux – capitalistes, privés, anarchiques et chaotiques – et la quête de plus-value et de profits maximum entraînent les crises de surproduction de capital productif et improductif et de marchandises, lesquelles crises entravent inexorablement le développement des forces productives matérielles et collectives, fondement de la reproduction étendue du système.

La loi de correspondance nécessaire entre les rapports de production sociaux et la nature et le  caractère des forces productives est ainsi transgressée. Un système social qui vogue ainsi de Charybde en Scylla et ne parvient plus à se reproduire est voué à une mort assurée. La question subsidiaire se résume à sa longévité… Combien de temps le laisserons-nous agoniser ?

On pourrait ainsi résumer la contradiction fondamentale inhérente au système impérialiste : la production de biens et de services – de marchandises – revêt un caractère social – collectif – qui exige une méticuleuse planification de la production et de l’échange ; alors que la propriété des moyens de production et du capital demeure privée – anarchique, chaotique, ce qui entraîne un développement inégale, imbriquée et par bonds saccadés – ce qui est incompatible avec le caractère social planifié du procès de production social.
Cette contradiction va s’aggravant à mesure que les forces productives sociales se développent. Cette contradiction se manifeste par une anarchie accrue de la production impérialiste, le gaspillage des ressources et des marchandises, la destruction des forces productives et du capital sous toutes ses formes et par l’accentuation des antagonismes de classes entre le prolétariat et les masses laborieuses d’une part et les différentes fractions de la bourgeoisie, particulièrement la clique des capitalistes monopolistes financiers d’autre part (18).

Les protagonistes sous l’impérialisme contemporain
L’histoire de l’humanité, depuis l’Empire du Milieu (Chine 202 av. J.-C.) en passant par l’Empire romain, l’Empire de Charles Le Quint, l’Empire de Saladin et jusqu’aux Empires napoléonien, victorien et américain contemporain, n’est pas l’histoire des héros assassins, des chevaliers d’industries, des requins de la finance, des présidents trônant dans le Bureau Ovale, à l’Élysée, au 10 Downing Street ou au 24 rue Sussex, ni de leurs thuriféraires obséquieux, mais bien l’histoire des peuples, des classes besogneuses – travailleuses, l’histoire de la lutte des classes antagonistes.

L’ensemble du processus de putréfaction impérialiste est totalement indépendant de la volonté des capitalistes pris individuellement ou collectivement. La question n’est absolument pas de départager les capitalistes monopolistes corrompus, ou méchants et incompétents de ceux qui seraient complaisants. Un capitaliste qui ne s’astreindrait pas aux lois d’airain de la lutte des classes et de la confiscation de la plus-value et du surtravail non-payé; qui transgresserait la Loi de l’accumulation vorace du profit maximum et du capital à reproduire, serait balayé ou absorbé par ses concurrents amis et ennemis tout à la fois. Seule la classe ouvrière, de par sa position objective dans le procès de production sociale de l’existence collective a la capacité et l’intérêt  de renverser radicalement le système impérialiste complètement.

Prolétaires et capitalistes monopolistes financiers sont les protagonistes antagonistes de cette contradiction fondamentale entre, d’une part, le travail salarié, socialisé, des millions d’ouvriers demandant à développer les forces productives sociales pour satisfaire les besoins nécessaires du peuple – et, d’autre part, la classe capitaliste monopoliste, majordome de l’État bourgeois et propriétaire privée des moyens de production et de commercialisation, contrainte d’extorquer la plus-value pour empocher les profits afin d’assurer l’accumulation puis l’investissement pour un nouveau cycle de reproduction élargie du capital et des profits. Or ce cycle de reproduction étendue se brise sur les récifs de ses propres contradictions insolubles. Ce système a fait son temps; le temps présent est pour le changement radical.

De la fin du système impérialiste
Quand un système d’économie politique ne peut assurer sa propre reproduction élargie, il est secoué par des convulsions à répétition qui appellent non pas sa conversion, sa remédiation ou sa transformation mais bien sa destruction, son renversement total et son remplacement intégral par un nouveau système d’économie politique qui respecte la Loi de correspondance nécessaire entre les caractères des rapports de production et la nature et les traits et le développement des forces productives.

Par deux fois le système d’économie politique impérialiste mondial a trébuché et par deux fois il est venu bien près de s’effondrer. Par deux fois (1914-1918 et 1939-1945) l’impérialisme s’est relevé et aujourd’hui de différentes manières il étend sa domination hégémonique sur la planète toute entière.

Un troisième rendez-vous mondial se prépare entre la classe ouvrière et son ennemi implacable. Si le prolétariat ne sait pas acquérir une conscience révolutionnaire de classe en soi et pour soi, s’il ne sait pas s’unir et s’organiser en parti de classe dirigé par une théorie d’avant-garde, alors cette guerre, éventuellement nucléaire (qui sait ?), verra l’hydre impérialiste détruire une partie de l’humanité puis renaître de ses cendres, plus loqueteux qu’auparavant mais toujours vivant.

C’est la raison pour laquelle on dit du prolétariat – classe créée par le capital – qu’il est le fossoyeur du capitalisme à son stade impérialiste d’obsolescence, et aussi qu’il est l’accoucheur d’un nouveau système d’économie politique, le socialisme.

Les précédentes tentatives d’instaurer un système d’économie politique socialiste ont soulevé une telle hystérie de la part de la grande bourgeoisie internationale qu’elle s’est appliquée à en faire disparaitre les acquis et la mémoire parmi les jeunes générations après avoir pris les armes contre les peuples soviétique, chinois, et albanais et contre tous ceux qui avaient osé la défier. Ces gouvernements socialistes ont été trahis de l’intérieur et renversés si bien qu’aujourd’hui la classe ouvrière doit assumer ses responsabilités, s’organiser en avant-garde déterminée et reprendre le chemin de la liberté pour ériger la société socialiste libre.

Prolétaires de tous les pays unissez-vous !

Robert Bibeau
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(1) Le capital financier représente la somme du capital constitué par des titres tels que les actions ou les titres de créances négociables (actions et obligations). Le capital financier a été aussi synthétiquement défini comme étant le pouvoir qu’exercent les groupes financiers (Banques, assurances, trust, etc.) sur les entreprises qu’ils détiennent ou qu’ils contrôlent.
(2) La titrisation est une technique financière qui consiste à transférer à des investisseurs http://fr.wikipedia.org/wiki/Investisseur des actifs financiers tels que des créances (par exemple des factures http://fr.wikipedia.org/wiki/Facture_(comptabilit%C3%A9)  émises non soldées, ou des prêts en cours) en transformant ces créances, par le passage à travers une société ad hoc, en titres financiers émis sur le marché des capitaux http://fr.wikipedia.org/wiki/March%C3%A9_des_capitaux . Une telle titrisation s’opère en regroupant un portefeuille de créances de nature similaire (prêts immobiliers, prêts à la consommation, factures) que l’on cède alors à une structure ad hoc (société, fonds ou trust) qui en finance le prix d’achat en plaçant des titres auprès d’investisseurs. Les titres (obligations http://fr.wikipedia.org/wiki/Obligation_(finance), billets de trésorerie représentent chacun une fraction du portefeuille de créances titrisées et donnent le droit aux investisseurs de recevoir les paiements des créances (par exemple quand les factures sont payées, ou quand les prêts immobiliers versent des mensualités) sous forme d’intérêts et de remboursement de principal. Souvent, les paiements d’intérêts sont financés à même les sommes reçues des nouveaux investisseurs, on dit alors que la titrisation est sous forme de pyramide de Ponzi. http://fr.wikipedia.org/wiki/Titrisation.
(3) «Le gonflement artificiel de l’estimation de la richesse annuelle de certains pays, dans une fourchette qui va de 2% pour l’Union Européenne à 27% pour les États-Unis, une moyenne de 10 en pays impérialiste (…) Le capitalisme freine-t-il la croissance des forces productives depuis la première Guerre mondiale? Revue Internationale. 29 janvier 2012. .  « Les trafics en tous genres, la drogue en particulier, constitue une consommation improductive. Les trafiquants de drogue auraient blanchie 1600 milliards de dollars, soit 2,7% du PIB mondial en 2009. (..) Le rapport de l’ONUDC indique que tous les bénéfices de la criminalité, à l’exclusion de l’évasion fiscale, s’élèveraient à environ 2100 milliards de dollars, ou 3,6% du PIB en 2009. Drogues Blog. http://droguesblog.wordpress.com/2011/10/27/la-presse-ca-trafic-de-drogue-chiffres-astronomiques-saisies-minimes-selon-lonu/.
(4) «En novembre 2008, le Ministère du Budget estimait que presque 60 milliards d’euros étaient détournés grâce aux paradis fiscaux. A l’échelle mondiale, 35% des flux financiers ou 55% du commerce international transiterait par des paradis fiscaux. Ils concentreraient environ 11 000 milliards de dollars d’actifs gérés et les 2/3 des hedge funds <http://www.cafedelabourse.com/lexique/definition/hedge-fund/> seraient domiciliés dans des refuges fiscaux.». 
 (5) Oulala. 2.01.2013. Le salaire de la dette. http://www.oulala.info/2013/01/le-salaire-de-la-dette/.
(6) Le dernier krach boursier occidental (2007) a entraîné la disparition de 500 milliards de dollars d’actifs et requis 300 milliards de dollars de recapitalisation (capitaux soutirés aux gouvernements) http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_des_subprimes
(7) Alliance Bolivarienne Pour les Amériques (ALBA) http://fr.wikipedia.org/wiki/Alliance_bolivarienne_pour_les_Am%C3%A9riques. Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE) http://www.oecd.org/fr/. Accord de libre-échange-nord-américain (ALENA) http://www.international.gc.ca/trade-agreements-accords-commerciaux/agr-acc/nafta-alena/index.aspx?lang=fra&view=d.  Fonds Monétaire International (FMI). Organisation du Commerce Mondial (OCM). Cours Pénale International (CPI). BRICS, acronyme pour identifier certains pays ayant «récemment» accéder à la phase impérialiste de développement tels le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.
(8) La tertiarisation de l’économie capitaliste. http://www.toupie.org/Dictionnaire/Tertiaire.htm Encyclopaedia universalis. Voir l’article sur l’économie de services.
(9) Les 1% qui dirigent l’économie. http://www.centpapiers.com/quand-la-science-decouvre-les-1-qui-dirigent-leconomie/  La répartition de la richesse dans le monde. Un pourcent de la population détient 44% de la richesse mondiale. . Les huit familles bancaires aux USA. http://www.vigile.net/Les-huit-familles-partie-1. Pour le nombre de milliardaires en Chine voir   Vincent Gouysse. (2012). 2011-2012 Reprise de la crise. http://marxisme.fr/reprise_de_la_crise.htm
(10) Richard LEHIR. (2013).  Démondialiser, et vite! Ça urge !  http://www.vigile.net/Demondialiser-et-vite-Ca-urge
(11) Zoltan Grossman. Les guerres américaines depuis 1890.
(12) Le capitalisme freine-t-il la croissance des forces productives depuis la première Guerre mondiale? Revue Internationale. 29 janvier 2012. .
(13) Robert Bibeau. (2012). La bataille de l’euro. http://les7duquebec.org/7-au-front/la-bataille-de-leuro/ Les Accords de Bretton-Woods. http://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_de_Bretton_Woods
(14) Pour une explication détaillée du concept de plus-value absolue et relative, le lecteur peut consulter la note 21 du texte : Mai-2008, le « printemps » dévoyé. http://les7duquebec.org/7-au-front/mai-2008-le-printemps-devoye-2e-partie/
(15) Du printemps occidental (Mai-68) au printemps dévoyé (Mai-2008). http://les7duquebec.org/7-au-front/du-printemps-occidental-mai-68-au-printemps-devoye-mai-2008/
(16) Nous indiquons « surproduction relative » puisque des millions d’individus meurent de faim chaque année et que des milliards d’autres survivent avec moins de deux dollars par jour; on ne peut donc parler de « surproduction absolue » de marchandises.
(17) L’Italie meurt de faim (2012). http://www.legrandsoir.info/les-italiens-luttent-pour-survivre.html  Vincent Gouysse. (2011) 2010-2011 Le réveil du dragon s’accélère. http://marxisme.fr/le_reveil_du_dragon_accelere.htm. Vincent Gouysse (2012). http://marxisme.fr/reprise_de_la_crise.htm. Robert Bibeau (2012) La Chine puissance impérialiste triomphante. http://www.legrandsoir.info/la-chine-puissance-imperialiste-triomphante.html Robert Bibeau (2013) Inflation, dévaluation et crises monétaires.
(18) Académie des sciences de l’URSS. Institut d’Économie. Manuel d’économie politique. 1955. http://www.marxisme.fr  et Vincent Gouysse  (2009) Crise du système impérialiste mondial.

ANNONCE
Dans le volume Impérialisme et question nationale (le modèle canadien) (2012) nous présentons l’évolution de la lutte des classes au Québec du soulèvement patriote (1837) jusqu’à nos jours (2012). Le volume est disponible GRATUITEMENT en téléchargement (format PDF Acrobat) à cette adresse :    http://www.robertbibeau.ca/imperialisme.pdf