Qu'est-ce
que l'égalité ?
Dans les bases de la République, gît un parent pauvre, délaissé, mal vu, parce que sa position de pierre maîtresse de la Vie Intelligente gêne les ambitieux.
Sans l'égalité, il ne saurait y avoir de fraternité, de laïcité, de solidarité : sans tout cet ensemble la liberté est un cheval impétueux prêt à tous les écarts, tous les excès. C'est bien ce qui est observé aujourd'hui, parce que la liberté a pris le pas sur tout le reste. Il faut crier casse-cou !
Il faut que TOUS les êtres humains prennent conscience que tous sont réellement égaux, et pas du bout des lèvres. Cette égalité va de pair avec une différenciation totale : nous avons beau être des milliards, des milliards ont eu beau nous précéder, des milliards vont nous succéder. Chacun est unique, de mille façons différentes, et dans chaque façon, de mille gradations différentes. Cela vaut pour la longueur de tel doigt, la nuance de couleur de telle peau, de tels cheveux. Cela vaut pour la forme d'intelligence : loin d'être stéréotypée, n'en déplaise aux Grands Décideurs Fous, ses nuances sont rigoureusement innombrables.
Justement, que sont ces Décideurs ? Certains qui ont développé, AU DÉTRIMENT d'autres talents, celui de subjuguer d'autres personnes par leurs actes ou leurs paroles. Sont-ils supérieurs ? En rien. Seulement plus dangereux, parce que leur liberté empiète sur celle d'autres personnes.
Y a-t-il, en contrepartie, des inférieurs ? Pas plus. Seulement des personnes plus discrètes sur leurs talents, qui ne les dévoileront peut-être jamais parce qu'elles seront écrasées. La prétendue supériorité masculine est là-dessus un exemple parmi beaucoup d'autres, même s'il concerne la moitié du genre humain.
Bien entendu, il n'y a aucune différence dans l'égalité des personnes, qui soit liée au sexe. Cela découle de ce qui a été énoncé plus haut. Et si, à travers les âges, des hommes ont tenté d'avoir le verbe plus haut et le poing plus prompt envers des femmes, c'est parce qu'à tort, ils en AVAIENT PEUR. Chacun possède SES talents, qui ne sont pas ceux des autres personnes, ou pas de la même façon. C'est tout.
Dans ce combat pour faire admettre que l'égalité est primordiale, et source de l'harmonie, des hommes un peu frustes se retrouvent avoir pour alliées des femmes probablement mal dans leur peau, qui oseront brandir (trop) hardiment le drapeau du féminisme. C'est une discrimination ! Qu'elle se révèle à l'envers de ce qu'on rencontre le plus souvent, n'y change rien. Nous sommes bel et bien tous égaux, tous différents.
Au cours d'une conversation, à propos de la représentation des humains dans une assemblée de décision, je soulevais entre autres le cas de mères allaitantes après une grossesse difficile : une voisine de discussion m'a immédiatement rembarré, genre « Tu n'es pas une femme, alors là-dessus, tais-toi ! ». Mauvaise idée, à mon avis, et brutalement exposée ! Une femme allaitante est une femme qui œuvre au bien de tous, c'est une tâche primordiale que d'allaiter, et devoir partager cette tâche avec une autre tâche tout aussi difficile, réfléchir et co-décider pour le bien de tous, aboutira à deux tâches mal accomplies.
Je crains que ma voisine n'ait précisément été féministe. Porter un enfant de la conception, ou presque, jusqu'à l'âge de trois ou quatre ans, c'est une tâche à temps plein à soi tout seul, qui mérite les mêmes égards et les mêmes rémunérations que la conduite d'un poids lourd ou une opération à cœur ouvert. Les talents diffèrent, il n'y a pas pour autant de degrés entre eux. J'ai souvent dit que l'employé municipal qui ramasse les poubelles est exactement aussi utile, lui qui vient chaque semaine, que le chirurgien dont il est bien possible qu'on n'aura jamais affaire à lui de toute sa vie.
L'égalité, quelle notion difficile à promouvoir, tant elle est essentielle ! Difficile, puisque, comme les exemples le démontrent abondamment, de très nombreuses personnes s'ingénieront à la rabaisser à une idée subalterne. Il faut dire qu'elle est particulièrement déplaisante, pour qui veut dominer (au détriment et sans doute à cause du manque d'autres talents précieux). C'est vrai des militaires, des prêtres, des empereurs (qui réunissent souvent les deux casquettes, pour plus d'efficacité).
Prenons les temps très anciens. Quand les plus faibles physiquement et les enfants, les vieillards étaient à l'abri, des sacrifiables de fait portaient des attaques, ou s'en défendaient. Puis, couverts de gnons et de gloire, s'ils s'en étaient sortis ils revenaient parader à l'image des mâles dominants d'espèces moins intelligentes. Subtil ? Euh...
Quand les plus faibles physiquement étaient à l'abri la nuit, d'autres mâles veillaient sous la pluie ou au clair de lune en cas d'attaques de carnivores nocturnes. Ce sont eux, petit à petit, qui par leurs observations de routine apprirent la ronde des jours et des mois, voire des années : forts de cette science ils revenaient parader en psalmodiant, comme si leur science immense les rendait supérieurs. Oui, il s'agissait encore de mâles.
Les uns et les autres faisaient donc tout, par des initiations diverses, pour promouvoir de pseudo-supérieurs, auxquels tous, trop jeunes, trop âgés, trop peu hardis, trop féminins, devaient le respect. Dix mille ans plus tard, RIEN n'a changé : quelle honte !
J'invite à repenser à ces aberrations, et à veiller à les chasser des esprits. Puis nous ferons une ronde, celle des égos égaux, quand toute notion de préséance, de compétition en quoi que ce soit aura fui les cerveaux les plus rétifs à cette nouvelle donne. Il faudra très tôt changer les visions qu'auront les enfants du monde, pour qu'ils s'y coulent naturellement au lieu d'être soumis très vite au stress de la lutte pour être le plus fort.
Bien sûr ce fera qu'il n'y aura plus de militaires, qu'il n'y aura plus de prêtres enclins à dominer via l'armée ou la religion (incidemment rappelons que pour certains, la Science est leur religion, à moins que ce ne soit l'Argent). Chacun croira ce qu'il voudra, en toute liberté, sans jamais l'imposer à quiconque. La vraie laïcité, c'est cela.
Sans l'égalité, il ne saurait y avoir de fraternité, de laïcité, de solidarité : sans tout cet ensemble la liberté est un cheval impétueux prêt à tous les écarts, tous les excès. C'est bien ce qui est observé aujourd'hui, parce que la liberté a pris le pas sur tout le reste. Il faut crier casse-cou !
Il faut que TOUS les êtres humains prennent conscience que tous sont réellement égaux, et pas du bout des lèvres. Cette égalité va de pair avec une différenciation totale : nous avons beau être des milliards, des milliards ont eu beau nous précéder, des milliards vont nous succéder. Chacun est unique, de mille façons différentes, et dans chaque façon, de mille gradations différentes. Cela vaut pour la longueur de tel doigt, la nuance de couleur de telle peau, de tels cheveux. Cela vaut pour la forme d'intelligence : loin d'être stéréotypée, n'en déplaise aux Grands Décideurs Fous, ses nuances sont rigoureusement innombrables.
Justement, que sont ces Décideurs ? Certains qui ont développé, AU DÉTRIMENT d'autres talents, celui de subjuguer d'autres personnes par leurs actes ou leurs paroles. Sont-ils supérieurs ? En rien. Seulement plus dangereux, parce que leur liberté empiète sur celle d'autres personnes.
Y a-t-il, en contrepartie, des inférieurs ? Pas plus. Seulement des personnes plus discrètes sur leurs talents, qui ne les dévoileront peut-être jamais parce qu'elles seront écrasées. La prétendue supériorité masculine est là-dessus un exemple parmi beaucoup d'autres, même s'il concerne la moitié du genre humain.
Bien entendu, il n'y a aucune différence dans l'égalité des personnes, qui soit liée au sexe. Cela découle de ce qui a été énoncé plus haut. Et si, à travers les âges, des hommes ont tenté d'avoir le verbe plus haut et le poing plus prompt envers des femmes, c'est parce qu'à tort, ils en AVAIENT PEUR. Chacun possède SES talents, qui ne sont pas ceux des autres personnes, ou pas de la même façon. C'est tout.
Dans ce combat pour faire admettre que l'égalité est primordiale, et source de l'harmonie, des hommes un peu frustes se retrouvent avoir pour alliées des femmes probablement mal dans leur peau, qui oseront brandir (trop) hardiment le drapeau du féminisme. C'est une discrimination ! Qu'elle se révèle à l'envers de ce qu'on rencontre le plus souvent, n'y change rien. Nous sommes bel et bien tous égaux, tous différents.
Au cours d'une conversation, à propos de la représentation des humains dans une assemblée de décision, je soulevais entre autres le cas de mères allaitantes après une grossesse difficile : une voisine de discussion m'a immédiatement rembarré, genre « Tu n'es pas une femme, alors là-dessus, tais-toi ! ». Mauvaise idée, à mon avis, et brutalement exposée ! Une femme allaitante est une femme qui œuvre au bien de tous, c'est une tâche primordiale que d'allaiter, et devoir partager cette tâche avec une autre tâche tout aussi difficile, réfléchir et co-décider pour le bien de tous, aboutira à deux tâches mal accomplies.
Je crains que ma voisine n'ait précisément été féministe. Porter un enfant de la conception, ou presque, jusqu'à l'âge de trois ou quatre ans, c'est une tâche à temps plein à soi tout seul, qui mérite les mêmes égards et les mêmes rémunérations que la conduite d'un poids lourd ou une opération à cœur ouvert. Les talents diffèrent, il n'y a pas pour autant de degrés entre eux. J'ai souvent dit que l'employé municipal qui ramasse les poubelles est exactement aussi utile, lui qui vient chaque semaine, que le chirurgien dont il est bien possible qu'on n'aura jamais affaire à lui de toute sa vie.
L'égalité, quelle notion difficile à promouvoir, tant elle est essentielle ! Difficile, puisque, comme les exemples le démontrent abondamment, de très nombreuses personnes s'ingénieront à la rabaisser à une idée subalterne. Il faut dire qu'elle est particulièrement déplaisante, pour qui veut dominer (au détriment et sans doute à cause du manque d'autres talents précieux). C'est vrai des militaires, des prêtres, des empereurs (qui réunissent souvent les deux casquettes, pour plus d'efficacité).
Prenons les temps très anciens. Quand les plus faibles physiquement et les enfants, les vieillards étaient à l'abri, des sacrifiables de fait portaient des attaques, ou s'en défendaient. Puis, couverts de gnons et de gloire, s'ils s'en étaient sortis ils revenaient parader à l'image des mâles dominants d'espèces moins intelligentes. Subtil ? Euh...
Quand les plus faibles physiquement étaient à l'abri la nuit, d'autres mâles veillaient sous la pluie ou au clair de lune en cas d'attaques de carnivores nocturnes. Ce sont eux, petit à petit, qui par leurs observations de routine apprirent la ronde des jours et des mois, voire des années : forts de cette science ils revenaient parader en psalmodiant, comme si leur science immense les rendait supérieurs. Oui, il s'agissait encore de mâles.
Les uns et les autres faisaient donc tout, par des initiations diverses, pour promouvoir de pseudo-supérieurs, auxquels tous, trop jeunes, trop âgés, trop peu hardis, trop féminins, devaient le respect. Dix mille ans plus tard, RIEN n'a changé : quelle honte !
J'invite à repenser à ces aberrations, et à veiller à les chasser des esprits. Puis nous ferons une ronde, celle des égos égaux, quand toute notion de préséance, de compétition en quoi que ce soit aura fui les cerveaux les plus rétifs à cette nouvelle donne. Il faudra très tôt changer les visions qu'auront les enfants du monde, pour qu'ils s'y coulent naturellement au lieu d'être soumis très vite au stress de la lutte pour être le plus fort.
Bien sûr ce fera qu'il n'y aura plus de militaires, qu'il n'y aura plus de prêtres enclins à dominer via l'armée ou la religion (incidemment rappelons que pour certains, la Science est leur religion, à moins que ce ne soit l'Argent). Chacun croira ce qu'il voudra, en toute liberté, sans jamais l'imposer à quiconque. La vraie laïcité, c'est cela.
"De
l'Égalité jaillira la Fraternité, celles-ci seront les bases de la
liberté"
Ce
sera la nouvelle devise.