Rechercher dans ce blog

samedi 29 octobre 2011

Guerre ou avenir


trancheesL'Histoire se répète-t-elle ? Les conflits du monde semblent toujours être le terrain de jeu de "hauts" personnages qui envoient au casse-pipe des hommes jeunes, des quasi-adolescents innocents et effrayés. C'est au point qu'avant les attaques (selon ce que mon grand-père m'avait raconté à propos de la guerre de 1914-1918) les officiers faisaient distribuer à volonté de l'eau-de-vie manifestement trafiquée avec une drogue quelconque à leurs subordonnés. Le jeune transi de peur se transformait en machine de guerre, le temps qu'il fallait pour qu'il emporte dans sa propre destruction celle de ses "ennemis", braves paysans du Mecklembourg ou de Poméranie dopés de la même façon. Quel gâchis !

Qu'il doit être difficile, d'être d'un côté de la barrière que dressent entre eux les humains ! Difficile, parce qu'en étant honnête avec soi-même on aperçoit que les postures roides et pseudo-héroïques côtoient chez les mêmes hommes les lâchetés ordinaires et les combats amour-haine continuels. Toujours dans le même souci d'honnêteté, on découvre chez "l'adversaire" les mêmes ambivalences, au point de douter, de ne plus savoir, de se poser la question de savoir si ce n'est pas "le grand résistant" qui trahit le plus, empêchant par son intransigeance maladive une réconciliation entre humains profondément humains.

Ceci dit, au temps béni de Madame Thatcher l'ennemi était bien reconnaissable : c'était elle personnellement, ennemie du genre humain tout entier dans sa morgue détestable. Les personnages d'État doivent être, dans leur grande majorité, des malades. Ce fut reconnu pour Hitler, comme pour le féroce Staline. Rappelons-nous des Borgia, tout autant que de l'intraitable William Pitt qu'obsédait la réussite de Napoléon. Heureusement, des humains lucides ont su tourner en dérision ces va-t-en-guerre peu soucieux de la vie d'autrui, comme Christian-Jaque dans son film "Fanfan la Tulipe".

hillary-clinton
Malheureusement, les guerres continuent, aussi absurdes et meurtrières qu'autrefois. Au nom d'une logique dite "économique" pas même assumée officiellement (les cauteleux propagandistes osent sortir les mots "humanitaire", ou "protection" pour faire avaliser les pires crimes), des "responsables" comme Blair ou d'autres imposent la destruction de pays entiers, l'Irak, la Libye par exemple. N'y a-t-il pas un côté hystérique, à vouloir tant faire le mal, en rejetant toute la responsabilité sur la victime ? Le spectacle de l'actuel Secrétaire d'État US, à la nouvelle de l'assassinat de son "ennemi" Mouammar Kadhafi, donne froid dans le dos.

Plus que jamais, il est évident que les "Grands De Ce Monde" (encore des majuscules, peut-être?) ne sont que des personnes auxquelles manque un équilibre, qu'elles compensent par un sens théâtral souvent reconnu aux sociopathes. Le sont-elle ? Pas forcément, mais un entourage défavorable les a contaminées au point d'en adopter les rites et les comportements.

Comment sortir de cette ornière menant l'humanité entière à sa perte ? Sans doute faudra-t-il qu'un mouvement mondial dépossède du pouvoir ces personnages maléfiques. Pour autant, il ne faudra pas que d'autres personnages prennent la relève, ce qui ne servirait à rien : le Pouvoir devra rester à tous et à personne, dans une démarche éminemment collective et salutaire. Mais il s'agit là d'une démarche totalement révolutionnaire, en son essence même ? Bien sûr. Cela demandera de la part de tous et de chacun une prise de conscience aiguë de sa propre responsabilité sur l'avenir. Cela demandera de véritables efforts de la part de tous. Grandeur, et servitude. Ou la mort, dans un conflit ultime orchestré par les irresponsables "responsables", ceux qui se disent toujours "pas coupables". Facile.

L'Humanité a le choix, si elle le veut. Si elle n'a pas de volonté, ce sera le néant. Elle aura le sort qu'elle mérite. Il faut que chacun en soit bien conscient. Non, il n'y aura pas de Deus ex Machina, de SuperHéros qui viendront faire le boulot à notre place. Nous serons tous des héros, ou tous inclus dans le Zéro ultime.

Bon appétit, Messieurs


Ruy Blas"Bon appétit, Messieurs !"
En trois petits mots Ruy Blas a tout résumé. La ploutocratie fait rage, et étend ses tentacules bien au-delà des acteurs visibles. Les chacals sont là, bien là, enivrés de leurs propres fumets, et peu importe l'étiquette qui orne leur oreille. Elle est de toute façon délavée par le vent de leurs mots vides, et la pluie de prébendes qui les rassure.

"Bon appétit, Messieurs !"
Il est temps de faire place nette, de lessiver leurs excrétions, de ramener le peuple au centre, là d'où il n'aurait jamais dû être chassé. Tous ces politiciens, ces économistes, ces vomisseurs de sondages, ces gratte-papiers qui s'enorgueillissent de leur carte de journaliste en ayant oublié le fond de leur métier, qui est de chercher ce que les autres veulent cacher, toute cette meute inutile, futile, accapareuse, devrait rejoindre dans l'oubli les actionnaires qui n'actionnent que la misère, et les administrateurs qui ne savent que s'administrer des jetons de présence royaux.

"Bon appétit, Messieurs !"
D'une extrême droite s'étendant au-delà d'un FN quasi assagi, à une pseudo-gauche renommée socialiste, sans doute par dérision, l'éventail est large de ces personnages dont il ne faut attendre que larmes, misère, pollution, empoisonnement de la nourriture, de l'eau, de l'air, de la terre, des relations entre humains (au nom du MANAGEMENT, Madame). Qu'attendent nos frères humains pour s'Indigner tous ensemble, par millions, partout ? Et pour se soulever ensemble, aussi, afin de remettre à zéro les relations humaines, et de reprendre tout simplement à vivre ensemble, pour le bien de tous (mais pas les biens, qui appartiennent à tous).

Souvenons-nous du proverbe amérindien, plus d'actualité que jamais :
"La Terre ne nous appartient pas, ce sont nous enfants qui nous la prêtent"

dimanche 23 octobre 2011

Europe, quelle Europe ?


Il ne faut pas confondre.

Europe physique
Vous avez "l'Europe", ensemble complexe, aux climats, aux langues, aux cultures très variés, mais conscient de vivre sur un même petit continent.

Et puis vous avez "cette Europe-là", celle du traité de Lisbonne conclu sans les peuples, contre les peuples,  clivage horizontal entre des patrons politiques, industriels, de presse, de finance, de religions mêmes, et ceux en-dessous à qui on ne demande rien, que de "s'écraser". Le truc, bien entendu, est de jouer une unité de façade entre les "grands", et de susciter un maximum d'animosités entre ceux "du bas" pour qu'ils perdent leur énergie entre eux, en oubliant qui profite de ces chamailleries.

Cette Europe-là, celle qui a son siège (signe amusant) dans la capitale d'un pays désorganisé par des querelles intestines, mais qui fonctionne malgré tout, cette Europe-là ne peut avoir l'aval des personnes, des citoyens qui la composent. Ce n'est qu'un montage financier dont certains retirent les bénéfices, comme en bourse. On ne peut rêver pire chose.

Il a même été dit que Robert Schuman et Jean Monnet n'étaient que des agents d'un lobby US soucieux d'agrandir son territoire financier. Après tout, seule l'économie trône dans ces instances, l'humain en est exclus. C'est un magnifique moyen de "faire de l'argent" pour des "monnayigarques" de la City ou de Wall Street, ou de la bourse de Chicago. Ce n'est aucunement un vrai projet d'avenir, comme peuvent en porter des citoyens du monde soucieux de l'avenir de tous.

Pour vivre, il faut tuer "cette Europe" . Si les Grecs œuvrent à la mettre à bas, nul doute qu'il faudra les appuyer au maximum, partout, en bloquant l'économie par exemple. Ce sera la meilleure arme contre ceux qui vivent par effet de levier financier sur cette économie. Il ne sera même pas difficile de les chasser physiquement : ils sont plus souvent en avion que sur le sol. Il suffira de les empêcher d'atterrir. Ce sont techniquement des apatrides.

Un dernier détail : la Grande-Bretagne joue toujours le jeu US, quand elle n'est pas le chef de file (voir Blair). Il faudra s'en souvenir le jour de la création d'une vraie Europe des citoyens. Elle s'en est exclue définitivement d'elle-même.

mardi 18 octobre 2011

Manifestations

Je lisais ce matin une tribune d'Archibald Emorej, "La saison des manifestations commence : prends ta carte, ou pas".

Quelle fougue ! Dommage que cela ne résolve rien. Si drapeau il faut, noir il sera. Pour tuer le $Y$TEM, il faut tuer le profit. Tuer la finance. Mettre hors d’état de nuire ceux qui en vivent. Reprendre de vieilles habitudes, plus rudes, mais plus efficaces. Oublier le magnifique écran plat, porteur d’aliénation. Oublier la voiture pour chacun, retrouver les trajets en commun. Retrouver le produire local, penser global. Retrouver une certaine vie qui avait son charme, celle d’avant le banquier Pompidou. Souvenez-vous : chacun gagnait peu, mais chacun avait un travail, qu’il accomplissait avec le souci de "la belle ouvrage". On ne connaissait pas la pollution, hormis le carbone des fumées d’usines. Celles d’aujourd’hui se voient moins, mais elles tuent.

drapeau noirMais c’est un éloge de la décroissance ? D’une certaine façon, oui, bien qu’elle vienne naturellement, en une sorte de couronnement naturel d’une évolution, ou plutôt d’une révolution vers un respect retrouvé. Respect de soi, des autres, de l’emploi qui grandit au lieu d’aliéner. Utopique ? Si chacun est conscient de l’enjeu, pas forcément.

Il faut être conscient que les Maîtres du Monde pratiquent, sans le dire, un malthusianisme forcené. La galette ne grandit plus ? Diminuons le nombre de parts. Pour eux, nous ne sommes que quelques milliards de trop. Un détail. Alors, ils prennent les moyens de la réduction des effectifs. Et s’il le faut, ils créeront une "belle petite guerre" un peu plus méchante que celle de 39-45, qui soit au hasard cent fois plus efficace. Les moyens pour y parvenir, ils les ont. Ne reste qu’à trouver le bon moment, le bon prétexte. Pas de souci, si nous les laissons faire c’est pour bientôt.

Nous avons le choix : pratiquer un virage spectaculaire, mais qui sera payant pour la grande majorité, ou laisser faire, et c’est cette grande majorité qui sera éliminée, ou encore plus assujettie. Ah oui, un détail : bien entendu les solutions proposées ici vont bien au-delà des projets du Front de gauche, plombé par un appareil communiste dépassé depuis longtemps.

Le drapeau noir flotte sur la marmite !

Mais ce n'est pas avec des manifestations pépères, encadrées, aseptisées, qu'avanceront les choses. Au contraire, c'est un bon moyen pour démobiliser les frustrés, les brimés, les révoltés, les néantisés du système. Est-ce fortuit ? Certainement pas. Nous l'avons dénoncé plus tôt : les syndicats sont partie prenante dans l'assagissement de nos concitoyens, malgré les malheurs qui les frappent, et la précarité qui les étouffe. Les permanents ont leur place bien assise, et ceux qui marchent droit n'ont rien à craindre de leurs employeurs. Pour ceux qui prennent leur rôle à cœur, c'est autre chose ! On l'a vu pour Gérard Filoche, qui malgré sa victoire au bout de cinq ans de procédures diverses peut craindre encore un Appel défavorable, pour avoir simplement fait son devoir dans le cadre de son travail. On l'a vu pour un médecin des prisons, pour des policiers qui ont dénoncé des abus, pour des scientifiques qui"l'ouvraient".

Renverser la vapeur sera difficile. Pour notre simple survie, ce sera pourtant indispensable. C'est un travail à long terme, dont il faut espérer que nos descendants bénéficieront, comme avant la reprise en main par les banquiers il y a une quarantaine d'années une échappée s'était produite. Pourvu que la suivante (car il faut vraiment en espérer l'existence) soit durable !

Emploi et absurde


A 25 ans trop jeune, à 35 ans trop vieux, à 30 ans manquant d'expérience, à 40 ans en ayant trop, le chercheur d'emploi a toujours tout faux.
linternationale

Du haut de leur mansuétude, les multinationales du Profit leur laissent tomber de temps en temps un boulot, le plus précaire et inhumain possible, avec des horaires qui empêchent toute concertation entre ces travailleurs en miettes.


Et pour les rares qui trouvent un CDI (malgré tout, il en existe encore), la hiérarchie fait tout ce qu'elle peut pour les dégoûter, afin qu'ils partent d'eux-mêmes, et laissent la place à un autre. La culture d'entreprise, l'esprit de corps, la solidarité sont balayés au nom d'un hypothétique profit pour les actionnaires. "Les chefs" participent à leur corps défendant, ou pas, à une course absurde à la nihilisation de l'efficacité, avec pour prétexte justement une plus grande efficacité. La culture du management est celle de l'absurde. Jarry s'en délecterait, Breton, Courteline également : c'est dire le niveau de bêtise auquel nous en arrivons maintenant.



Quel est le plus à plaindre : l'employé-ouvrier esclave, robot au service d'un $Y$TEM qui le tue, ou celui qui recherche désespérément ce genre d'emploi "pour vivre" ?



Quant aux preneurs d'otage, aux armes le plus souvent fictives, ils sont simplement un tout petit peu plus désespérés que les autres. C'est alors que certains s'immolent en public, en criant "C'est pour vous !". Violence suprême, que les manieurs de langages, fussent-ils ministres, esquivent d'un haussement d'épaule.

"Ses yeux avaient pris la couleur de la terre. C'est pourquoi Johan Moritz fut admis à l'infirmerie du camp"
(Georgiu, "La Vingt-Cinquième Heure")

La coque était puante et noire
 Les gardiens comme des loups
 Tant de misère, de désespoir
 Avaient de quoi vous rendre fou
 Avaient de quoi vous rendre fou
(Greame Allwright, "La Ligne Holworth") 

La vingt-cinquième heure, celle où il n'y a plus d'espoir, est-elle donc arrivée ? L'humanité en arrive-t-elle à sa chute, sous son propre poids de maltraitances inter-individus que l'on n'observe nulle part ailleurs dans le monde animal ? Ou ces manifestations d'Indignés, partout dans le monde, sont-elles les ferments d'une nouvelle donne, ferments d'autant plus efficaces qu'ils ne sont pas (ou pas encore) contrôlés par les alliés et suppôts du $Y$TEM que sont politiciens, syndicalistes, ONG au financement interlope ?

" Debout, les damnés de la terre ! ! ! "

jeudi 13 octobre 2011

Autorité et anarchie


Il y a une nécessaire solidarité qui va de pair avec l'anarchie. Celle-ci est une sorte de retour aux temps anciens où tout le monde était partie prenante à égalité pour chercher la nourriture, pour se défendre, pour vivre en somme. En étaient exempts, naturellement, les très jeunes enfants, et les vieillards de 40 ou 50 ans, beaucoup plus rares, mais qui étaient la mémoire vivante de la tribu.

roi en casamanceA mon avis, l'autorité est née surtout de la religiosité qu'ont beaucoup de gens au fond d'eux-mêmes. Aux premiers temps des humains, certains étaient nécessairement appelés à veiller sur le campement, ou sur la caverne, la nuit. Du fait du décalage horaire, il est logique que ce soient toujours les mêmes qui aient eu cette tâche. Quand il faisait beau, ce sont eux qui ont eu le temps de réfléchir à la rotation apparente des étoiles, à la place cyclique de la lune sur une période de 28 jours, et même sans l'écriture certains ont très probablement noté grossièrement, avec des codes à eux, ces constantes et ces variables.

De là, naturellement ils se sont mis à prédire tel ou tel phénomène atmosphérique, comme les saisons, et sont devenus des mages, des érudits respectés. C'est de ces modestes scientifiques, qui entouraient très probablement leurs prédictions d'un certain "mystère", qu'est venu l'ascendant des "religieux", ceux qui relient avec la voûte céleste. Et de là aussi est venue petit à petit la hiérarchie. Parallèlement, les meilleurs à la chasse et au combat contre d'autres communautés sont devenus les chefs. La conjugaison des deux, le "religieux" et le "chef", est devenue "le roi", oit et sacralisé, meneur de la bataille sous la protection des dieux. Et leveur d'impôts pour satisfaire "sa cour" de conseillers, de lèche-bottes et de bateleurs, danseurs, houris, etc....

C'est de cette lointaine tradition toujours en vigueur sous une autre forme qu'il faut se libérer. Pas loin de cinquante siècles dont il faut se libérer, sous peine de mort de la planète tout entière, ouch...

lundi 10 octobre 2011

De Montebourg à la République

Une fois de plus, sur les sites de discussion, des contributeurs, peut-être encartés au FN, mettent sur un pied d'égalité MLP et JL Mélenchon. Sans doute est-ce un moyen pour discréditer celui-ci.

 
Le Pen, c'est la continuation de l'inféodation totale au capital conquérant et dominateur. Oser mettre cette politique en équivalence à celle que promeut JL Mélenchon, c'est une insulte pour celui-ci. Ce n'est plus le grand écart, c'est l'écartèlement façon Ravaillac.


Bien sûr, pour mettre en place une vraie politique de gauche hardie et sans subir des diktats extérieurs, il sera nécessaire de rompre avec les règles de l'Union Européenne, qui imposent tout l'inverse. Il ne s'agit pas là d'une imperméabilisation aux mouvements de personnes, comme le veut le FN, mais d'une mainmise totale sur l'argent et toutes ses incuries. C'est totalement inconciliable. Car ne l'oublions pas, le FN n'a rien contre la Grande Finance Indépendante et Prédatrice. Il ne s'en vante pas trop....


faisceauxMontebourg, brillant troisième de ce premier tour de Primaires, pourrait  avoir cette stratégie : pendant l'entre-deux-tours, et après, continuer avec force à défendre les idées de gauche qu'il énonçait pendant sa propre campagne. Rappelons qu'il fut l'un des rares socialiste qui votèrent contre l'aménagement de la Constitution, en vue de l'adoption du traité de Lisbonne. Et puis, pendant la campagne présidentielle, il pourrait citer Mélenchon comme quelqu'un qui mène le même combat. Je ne pense pas qu'il applique cette seconde proposition. Pourtant, pour l'avenir de notre pays ce serait sans doute une démarche utile.


Il ne faut pas le perdre de vue : seul le fond des programmes a de l'importance. Le Parti des Travailleurs ayant jeté l'éponge, le NPA jouant l'absent du débat, ne reste que le Front de Gauche, imparfait, mais qui a le mérite d'exister. C'est aux gens de gauche de renforcer par leurs initiatives locales, par leurs prises de position dans les médias quand c'est possible, ces propositions pour un monde différent, vraiment différent. Montebourg n'a pas osé parler de rupture : c'est pourtant ce qu'il faudra dans les faits, tant la Finance a insinué ses tentacules partout. Il ne saurait guère y avoir de demi-mesure. Il faudra dompter les banques et leurs ramifications, ou ce sont elles qui nous étoufferont.


Quand le faire ? C'est simple : nous sommes déjà en retard. Ce sera donc tout de suite, en priorité. Le reste en découlera. C'est pourquoi la campagne pour la Législative sera si importante. Cette fois, ce n'est pas un socialisme pâlichon qui nous sauvera, on l'a bien vu avec Mitterrand. Mais une grave question se pose : les citoyens, les électeurs, réussiront-ils à s'approprier cette idée, comme ils l'avaient fait pour le référendum de 2005 ? Plus que jamais, il faudra tenter de mobiliser tout le monde, malgré la redoutable concurrence de Facebook. Pendant que les consommateurs échangeront des photos de leur chien et prolongeront des conversations d'après-banquet, ils ne seront guère réceptifs aux vrais problèmes de LEUR vie.


Bon sang, mais c'est tout de même crucial, cette situation. Comme le déplorait avec force Cicéron, "Catilina est aux portes de Rome, et l'on délibère !" (cité par Mirabeau le 26 septembre 1789). Nous en sommes au même point : la Finance, la hideuse Finance, est là partout, cherchant qui dévorer.

dimanche 9 octobre 2011

Bradley Manning, ce héros


bradley manningIl faut se souvenir de Bradley Manning, "traître ou héros" selon le pays où l'on vit, et les convictions de celui qui donne cette opinion.
Ce jeune homme de 24 ans, arrêté par l'armée en juillet 2010, a osé révéler au monde, par l'intermédiaire du Wikileaks de Julian Assange, des documents dits confidentiels qui, s'ils ne révèlent guère de scoops, confirment d'autres informations et apportent un éclairage particulier sur les échanges entre les ambassades US dans le monde, et Washington. Alors qu'Assange est en résidence surveillée en Angleterre, Manning est en prison depuis son arrestation, et se trouve dans des conditions de sécurité maximum (traduisez "conditions inhumaines, et catastrophiques" alors qu'il n'est toujours pas jugé. S'il l'est un jour, il risque 52 ans de prison. Sans doute, si les USA restent ce pays de la (non-)liberté que l'on connaît, les fera-t-il largement, jugé ou pas. Largement en ce sens qu'avec les mauvais traitements, il pourrait bien en décéder. Une peine de mort implicite, en somme.
Les médias ont tendance à oublier cet homme, et l'apport qu'il a fait aux citoyens du monde entier d'éclaircissements sur les manières des "Maîtres du Monde". C'est du moins ce que les magnats financiers et politiques de la Côte Est s'imaginent être. Il est temps de relancer une vague d'intérêt sur ce héros, en cette époque où des Indignés marchent dans les rues de New York ou Washington. Lui est allé plus loin, sachant certainement ce qu'il risquait.

NOM
Les terroristes, ou du moins leurs sponsors et "officiers traitants" sont à Washington. Il a été prouvé, et re-prouvé, qu'Al Qaida n'est qu'un paravent pour les activités subversives de la CIA, celles qui sont subventionnées par le pavot d'Afghanistan, rapatrié aux States par des avions militaires US. Avantage de ce moyen : la Centrale n'a pas autant besoin de l'aval du Congrès pour financer ses activités tortueuses.
Manning n'a pas révélé ces faits, les informations ont réussi à filtrer malgré les précautions, en raison de leur envergure. Manning n'a été qu'un courageux lanceur d'alertes, l'une de ces personnes dévouées et courageuses qui révèlent des faits parfois au péril de leur vie, faits qu'il faut surtout cacher. La croissance de la mainmise du Nouvel Ordre Mondial déteste qu'on la mette en pleine lumière. Elle préfère la clarté de la bougie, que l'on cache dans sa main.
Libérez Manning !

jeudi 6 octobre 2011

Des primaires au PS inutiles


commission europeenne
Ceux qui attendent le salut du PS se trompent, à mon avis. Déjà, le Front de Gauche n'est pas exempt de reproches. Osera-t-il vraiment prendre à bras-le-corps l'inféodation grandissante de nos institutions aux diktats des lobbyistes du Nouvel Ordre Mondial ? Comme c'est Bruxelles qui dicte à nos "représentants" ce qu'ils doivent voter, seule une cassure franche à ce niveau peut faire la différence. Cela implique de sortir de gré ou de force de l'Union Européenne, qui est un boulet terrible malgré un budget réduit. Et c'est cette démarche qu'il faut attendre d'un FdG victorieux. Tout le reste en découle.

Donc, les primaires au PS sont un non-évènement. Il faut dès à présent se projeter dans une nouvelle donne, à laquelle je suis persuadé que beaucoup de citoyens des pays alentour ne seront pas insensibles. C'est la fin de l'UE, c'est essentiel, inéluctable et indispensable. Ce qui n'empêchera pas de rebâtir une autre Europe, celle des citoyens. Elle ne se fera pas en un jour, mais sa progression pourrait être plus rapide qu'on ne l'imagine car les différents mouvements des Indignés démontrent que, mentalement, les Européens de l'ouest y sont prêts maintenant.

pygargueUn pays sera très mécontent : les USA. A force de trop demander à une Europe qui a d'autres motivations, une autre culture, la cassure est inéluctable. Connaissant l'agressivité de "la bête", on peut s'attendre à des tentatives multiples de subversion, à des attentats, à des mouvements financiers hostiles. Dès à présent, il s'agit d'en tenir compte. Un seul mot : c'est la guerre ! Et comme les soldats US commencent à s'opposer aux agissements des vautours de Washington, il est loisible de penser que ceux-ci s'y casseront le bec.

Je suis raciste

mercredi 5 octobre 2011



Que ce soit sous la forme d'un zébu, d'un homo sapiens sapiens ou d'un orang-outang, toute créature qui vit par et pour l'argent est un être à rejeter. Donc vis-à-vis d'une telle erreur, je suis raciste.

Je me suis laissé dire que les zébus ne recherchaient que rarement à s'enrichir sur le dos des yaks. Que les orangs-outangs possédaient une solidarité naturelle et enviable. Que la plupart des animaux qui rampent, volent, crissent, caquettent, blatèrent ont le même humanisme malgré leur obligation de tuer, parfois, pour vivre.

Ne reste que cet homo sapiens sapiens, au rictus parfois déplaisant, mais au sourire pas toujours porteur de bonnes intentions. Le plus dangereux, l'homo sapiens dollarens, porte le plus souvent cravate, belles chaussures et chemise bien repassée. Regardez-le bien dans le soleil couchant : malgré ses lunettes d'aviateur, aux reflets métalliques, ses yeux brillent en forme de S barré de deux traits verticaux. Danger.

Il faut remarquer que ce bipède (oui, généralement c'est ainsi qu'on le voit en public : en privé c'est autre chose) n'a pas toujours le même « métier », comme il dit. Banquier, il se déplace souvent dans un véhicule crachant et rapide nommé « avion ». Politicien, c'est la limousine avec chauffeur qui le tente : c'est dans une taille un peu moins importante l'équivalent du véhicule précédent, avec des roues qui tournent violemment au lieu de « tuyères ». C'est pourquoi il passe plus près du sol, en général. Pourtant, on dit souvent de lui que « la Terre ne le porte pas » . Soldat, il présente un accoutrement surchargé de galons, de décorations, d'écussons, de gros boutons, et il adooore faire marcher ou courir d'autres hommes, pendant que lui ne bouge pas. Sa voix est forte. C'est tout, il n'y a rien d'autre à en dire. Les autres bipèdes de cette espèce, que l'on nomme patrons de presse, ou industriels, ou encore représentants du peuple, tendent à ressembler à ces types-là, selon les circonstances.

En raison de ces aspects différents, seuls les yeux peuvent les singulariser et les signaler à notre attention. Il faut le répéter, ce sont des animaux dangereux, les seuls qui le soient vraiment sur cette planète. Le plus souvent, ils manœuvreront pour que des humains auxquels ils auront donné des ordres fassent à leur place des besognes cruelles, collectivement, et sans savoir la finalité de leurs gestes. Ces humains normaux, par contagion, deviennent parfois eux aussi ces sapiens sapiens aux yeux redoutables. C'est pourquoi cette engeance doit être combattue, par la parole, par l'écrit, par le geste aussi quand la pression est trop forte.

Je suis raciste. Je combats l'homo sapiens dollarens. Frères humains, je vous en conjure, cessez de l'écouter, de lui obéir, car il vous tuera tous. Mais rappelez-vous : seuls les yeux peuvent le trahir, malgré les lunettes d'aviateur.

dimanche 2 octobre 2011

Le coup d'État


coup d'etat2 octobre 2011

Ce jour-là, les parlementaires étaient invités à se réunir en Congrès à Versailles. Objet de ce déplacement : la modification de l'article XV de la Constitution française, ayant pour but de permettre l'application du traité dit de Lisbonne.

Le 29 mai 2005, le Peuple français avait été appelé aux urnes. Il s'agissait du référendum pour approuver ou non le TCE, le Traité pour la Constitution Européenne. Auparavant, un débat passionné avait secoué le pays entier, en particulier sur Internet. Comme d'habitude, à part certaines publications périodiques, la Presse faisait largement pression pour le Oui, selon les directives de ses patrons. Bien entendu, télévisions et radios renchérissaient dans le même sens. C'est donc sur la Toile que se sont levée des figures toujours ardentes aujourd'hui, comme Étienne Chouard. Les nombreux articles furent décortiqués un à un, pour en relever contradictions, faiblesses, tromperies latentes, vrais diktats et fausses assurances. Et parce que ce discours s'adressait non à une élite, mais à tous, de nombreux citoyens se sont pris au jeu, et ont cherché à comprendre, à expliquer à d'autres la lettre et l'esprit des propositions de ce traité.

Est arrivé ce 29 mai. Contrairement à leur habitude, et malgré le beau temps, les français étaient motivés, et se sont déplacés en masse. Soixante-dix pour cent d'entre eux se sont mobilisés, chiffre remarquable pour un texte aussi technique. Et, surprise, le NON est arrivé en tête avec 54,67 % des suffrages exprimés, malgré les pressions, malgré les médias, malgré les déclarations retentissantes des politiciens habituels. Défaite totale pour le gouvernement, et ses appuis nationaux et internationaux.

Or, ce traité, désavoué clairement, comportait tous les anciens textes : cela permettait de les réaffirmer de façon solennelle, dans l'esprit de ceux qui l'avaient écrit (dont Valéry Giscard d'Estaing, président du comité de rédaction). De fait, ce jour-là toutes ces ententes se sont trouvées compromises. Bien entendu, la claque du Pouvoir s'est déchaînée pour affirmer que non, ces textes demeuraient valables malgré tout. Cependant, le Pouvoir vacillait, se retrouvait en porte-à-faux.

C'était sans compter sur Nicolas Sarkozy, qui ne s'embarrasse d'aucun scrupule. « Le peuple a mal voté ? Dissolvons le peuple » . Sitôt dit, sitôt fait. Un comité Théodule « nouvveau » fut chargé de reprendre le projet, de le rendre abscons et illisible, de biffer quelques maladresses, de déplacer les sujets qui fâchent dans d'obscures annexes, voire d'ajouter de nouvelles contraintes. Ainsi cet article qui rétablit la peine de mort pour ceux qui affichent trop bruyamment leur opinion, dans une manifestation par exemple, et seulement pour ceux-là.

Ce nouveau projet de traité, dit de Lisbonne (signé le 13 décembre 2007) se devait d'être ratifié. Le peuple ayant « mal voté », eh bien on ne lui demanderait plus son avis ! Et comme les parlementaires réunis en Congrès peuvent modifier les détails techniques de la Constitution, ce sont eux qui devraient décider de passer outre ou non la volonté du peuple, sur une affaire aussi grave pour l'avenir de tous. De l'avis de certains contitutionnalistes, il s'agissait bien d'une outrepassation de droits. Mais en Sarkozie, ce genre de détail est sans importance.



C'est pourquoi, ce 4 février 2008, les environs du Palais de Versailles, où selon la Constitution les parlementaires se réunissent en Congrès, ne manquaient pas d'animation. Beaucoup de citoyens, de personnalités de gauche s'étaient déplacés pour encourager les opposants, et fustiger le gouvernement et ses soutiens, ses troupes élues, et les représentants susceptibles de voter contre la volonté de leurs mandants. Cela n'a pas empêché les résultats de tomber, accablants. Malgré le non de plusieurs parlementaires de droite, les voix se répartissaient entre 560 pour et 181 contre. Au PS, chez les Verts, outre quelques OUI, l'abstention fut massive pour des raisons obscures fleurant bon la magouille électorale. Et le Peuple fut désavoué de la pire façon.

Il s'est bien agi là d'un coup d'État*, accompli sans une goutte de sang, et avec une sorte d'assentiment tacite des défenseurs des citoyens que doivent être leurs représentants, en particulier à gauche. C'est d'ailleurs une façon très claire de faire comprendre à tous que le PS n'est pas la Gauche, justement, mais un appareil électoral comme un autre, comme l'UMP, avec moins de triomphalisme et plus de cynisme voilé. Ce jour-là, le lien entre les citoyens et leurs représentants, déjà lâche, s'est complètement rompu. Désormais, seule la force pourra porter les espérances du peuple, puisque le droit lui est dénié.


* Pourquoi un coup d'État ?  Curieusement, il s'agit pour une fois d'une action parlementaire, qui a délibérément ôté au Peuple tout son droit fondamental de décision, pour le transférer à Bruxelles. Là, décident le Comité, formé des premiers ministres des pays "unis", donc de fonctionnaires, et la Commission, énorme amas de fonctionnaires "européens" détachés de toute nationalité, chapeautés par des Commissaires nommés au consensus, encore des fonctionnaires en somme. Quelqu'un a cité le mot "démocratie " ?