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vendredi 2 octobre 2015

Les prolétaires ont une patrie, sinon... ils n'ont rien

Je visionnais une vidéo de la Compagnie Jolie Môme, et quelque chose ne passe pas pour moi dans le message. " Les prolétaires n'ont pas de patrie " !


Je pense qu'il y a confusion. L'Internationale pour laquelle je milite n'a rien à voir avec la mondialisation. Chaque pays en raison de données géographiques, climatiques, historiques, a ses particularités, et c'est tant mieux pour la diversité.

Sous la protection de frontières, on peut réussir à créer un point rouge, où enfin les dominés, les opprimés, les écrasés par la lutte des classes réussiront à renverser l'horrible hydre capitaliste. Par émulation d'autres suivront, protégés eux aussi par des frontières. Et puis d'autres.

La grande faute de ce qu'on appelle "extrême gauche (NPA, LO) est d'être tombée dans la mondialisation perverse, dont ils ne se relèveront pas. La planète entière ne se soulèvera pas à la fois, et c'est bien là où "les autres" les attendent. "Les autres", possèdent les banques, partout. Ils possèdent une part importante des médias, partout. Ils sont main dans la main avec les industries d'armement et celles de l'alimentation, du monde entier, avec les stocks de nourriture qu'ils peuvent bloquer s'il leur en prend envie.

Oui, il faut enfin revenir à l'Internationale, la fraternité entre les nations. Et les prolétaires ont une patrie, sinon... ils n'ont rien.

La grande perversité des Grands de Ce Monde aura été de soudain, à coups de millions de dollars (il ne faut pas se voiler la face), déclencher un exode massif probablement à grands coups de propagande, de pots de vin,  de conflits allumés en des points précis. Auparavant, aura été instauré cette aberration qu'est l'espace de Schengen pour transformer en Titanic un navire aux caissons de cale bien séparés.

Tous ces pauvres gens du monde, effrayés, hagards, se précipitent vers ce qu'on leur a dépeint comme un Eldorado chatoyant. Il en tombera en route ? Qu'importe, il en restera bien assez, arrivés à pied d'œuvre, pour accepter de travailler pour un bol de riz par jour, même si ce sont des diplômés. Plus besoin de se déplacer pour recruter très loin un Lumpenproletariat : c'est lui qui se présente directement. Déraciné, bousculé, il acceptera tout. Même l'innommable, même le détestable, même pire encore.

Ne nous y trompons pas : avec un peu de temps, toutes ces personnes arrivées cahin caha jusqu'ici réussiront à se placer, s'il ne continue pas à en arriver toujours plus bien entendu. C'est à un État nouveau, complètement opposé à la catastrophe actuelle, d'y remédier, et cela peut marcher. C'est Michel Rocard, que je n'apprécie pas souvent, qui avait dit « La France ne peut accueillir toute la misère du monde, (mais elle doit en prendre sa part). » Et petit à petit, comme il y a environ 75 ans les Républicains espagnols, les nouveaux venus finiront par s'insérer dans notre nation et lui apporter leur part, car une nation fermée est une nation morte.

Bien entendu, pour cela, et j'y insiste, les frontières devront y jouer un rôle, pour canaliser les flots de personnes (en particulier quand il est soupçonné que certaines ne pourraient être que des infiltrés aux intentions suspectes).  Canaliser n'est pas interdire. Le but n'est pas de rejeter les plus démunis, comme le ferait le Front National (c'est son principal argument, ce qui en donne le niveau), mais au contraire de les protéger et de les aider à devenir citoyens à leur tour, un jour. Comme le faisait dire à ses acteurs des Mariés de l'An II Michel Legrand, "Les sans-patrie sont français".



vendredi 11 septembre 2015

Migrants syriens - cachent-ils sans le savoir la Colonne de Fer ?



Des réfugiés arrivent SOUDAIN par milliers, des confins orientaux de l'Europe. Leur point d'arrivée est un peu flou. On sait qu'ils viennent, c'est sûr. C'est très étrange.

Je peux me tromper. Je pense que plusieurs opérations ont été montées à la fois, afin de brouiller les pistes.

Il s'agit de dégarnir la base arrière démographique de Bachar el Assad, afin de l'affaiblir. Donc toute la population est "invitée" par les mercenaires du duo Washington-Tel Aviv, les pseudo-"musulmans extrémistes" qui n'y connaissent rien à l'Islam, à quitter le pays par la peur. C'est la "vitrine".

Il s'agit en même temps de faire infiltrer ces jeunes hommes célibataires, armés de téléphones pour le moment, parmi les expatriés affolés. Eux, ils sont probablement payés, en tout cas la logistique les a amenés à pied d'œuvre. Et pour ceux qui ont été blessés, des hôpitaux de " l'État d'Israël " les ont accueillis. Ils viennent de pays divers. Probablement pas d'Afghanistan, comme ont pu le dire certains, car se poserait le problème du langage. Si cela se confirme, c'est une sorte d'invasion sous le manteau d'une Colonne de Fer, à laquelle un peu plus tard ses sponsors fourniront des armes.

En même temps se déroule une campagne médiatique insensée et particulièrement mensongère, qui se donne pour tâche d'orienter les esprits manquant de bases politiques, et d'embrouiller de données contradictoires ceux qui ont une certaine idée de la vraie situation. Cette campagne porte à la fois sur les " migrants " (comme ce terme est bien choisi ! ) et sur les agissements russes, comme si une armée russe entière était déjà à pied d'œuvre à Tartous et dans ses environs, au nord de la Syrie. On retrouve là les mêmes ingrédients, exactement, qu'à propos du Donbass dont les médias soudain ne parlent plus.

Ces ingrédients divers paraissent repiqués de divers épisodes des précédents avant-guerres. N'oserait-on pas affirmer que c'est directement pris dans les pages de Propaganda, le livre-phare d'Edward Bernays ? Dans ce cas, une phase décisive de la troisième guerre mondiale pourrait être à nos portes. Phase décisive, parce que je pense que cette guerre a commencé exactement le 6 août 1945, de façon particulièrement spectaculaire et douloureuse. Il s'agit simplement de l'achèvement de la domination mondiale par un cartel financio-militaro-industriel, qui avait raté son coup avec le Joker Hitler.




vendredi 20 décembre 2013

Hiroshima, Lampedusa, Fukushima : le crépuscule des gueux (et de TINA)

 On va dire : ce qui se passe à Lampedusa est révoltant. La prison à l'envers s'est déployée, pendant que l'Afrique, l'Asie sont en coupe réglée par les mêmes qui ont fermé leurs frontières.

Dirait-on qu'il s'agit là d'humains sacrifiant d'autres humains ? Il est à craindre que ce soit plus complexe que cela. Il y a là des robots programmés par une logique où l'humain n'a pas sa place, comme dans une usine où des robots fabriqueraient d'autres robots - ce qui est déjà presque vrai dans la réalité. Ces robots que le hasard, ou peut-être pas lui après tout, a réunis à Bruxelles au nord de la Vieille Ville, ne connaissent que la logique financière, celle du Premier Robot qui l'a appliquée à la lettre. Voilà l'évidence.

Malheureusement cette évidence pourrait en cacher une autre : sous des dehors affables, ou plus musclés, combien de "nos semblables" accompagnent cette logique, en prônant l'air dégagé une "préférence nationale", en chuchotant "Ces gens-là.... (mettez ce que vous voulez) y sont pas com'nous", en fustigeant des chômeurs parasites ou des Roms voleurs de poules...... Oui, c'est ainsi que Les Robots sont confortés dans leur croisade libérale (tu parles) visant à mettre en prison ou à expulser presque tout le monde. Prenez une entreprise bien proprette, innovante, qui a besoin d'argent, ce qui est naturel. Faites mine de lui donner ces fonds, qui par la difficulté de les rembourser AVEC INTÉRÊTS vont vous revenir sous la forme d'une entité désormais exsangue. Reprenez-la pour une bouchée de pain, recueillez le savoir-faire, exportez l'usine là on d'autres crèvent de faim, mettez sur le tapis tous ceux qui avaient contribué à créer ce savoir-faire, et recommencez plus loin. C'est ainsi que fonctionnent "les libéraux". Cerise sur le gâteau, les biens ainsi faits ailleurs vont revenir, au même prix ou presque, mais sans le savoir-faire, sans ce PLUS qu'avaient apporté les anciens créateurs. Ceux-ci devront payez pour utiliser de pâles copies de ce qu'ils fabriquaient. Les auteurs de ces crimes, eux, sont intouchables, malgré des procès parfois retentissants et à épisodes multiples (pas de noms !) : ils auront un passeport français, ou étranger, peu importe.

Lampedusa n'est que la façade visible et écœurante de ce qui se fait partout dans le monde sous différentes formes. Les Robots tuent les Humains, par petites touches, deux ici, trente plus loin, un million quand une guerre aura pu se déclencher avec la bénédiction des fabricants d'armes. Surprise : ce sont encore les mêmes ! Petit à petit, les Robots grignotent les Humains.

Mais cette fois, ils ont gagné : il ne s'agit plus d'Humains noyés devant la Forteresse de la Honte, mais de la totalité des Humains. A Fukushima se crée petit à petit une arme insidieuse, qui nous aura tous. Il s'agit seulement de l'empoisonnement de l'eau de la Planète. Pas grand-chose, quoi. Détail amusant, c'est désormais inéluctable, car aussi bien les Robots que les Humains n'y peuvent plus rien. L'eau passera, encore et toujours : et avec elle, le poison, qui a aussi envahi les poussières de l'atmosphère.

Hiroshima, Lampedusa, Fukushima. Sur cette planète-ci, les Robots ont gagné, et mourront avec les Humains qu'ils ont voulu pressurer. Heureusement, comme disait Giorgio de Santillana, "Il pense, dans l'Univers". Une autre Terre, quelque part, beaucoup d'autres Terres, ont déjà pris la relève.

lundi 28 octobre 2013

Quand Hollande reprend le langage de Sarkozy et les faux chiffres de l'immigration (Rosaelle)

Un très grand merci à Rosaelle : voici, grâce à elle une véritable analyse des mouvements migratoires dans notre pays, bien loin de ce qu'assènent les politicaillons, lémédia, et autres moyens de pression sur la pensée populaire. Que certains se mouchent, après tant de contre-vérités (pour le moins) et de propagande fangeuse et fétide. Et qu'on ne s'y trompe pas : ce n'est pas un seul parti qui véhicule de pareilles contre-informations, mais tous ceux que l'on classe dans les "libéraux", y compris celui qui accapare actuellement la majorité.



dimanche 27 octobre 2013

Quand Hollande reprend le langage de Sarkozy et les faux chiffres de l'immigration

C'est Hern qui relaie la raclée que Philippot a pris dans l'émission SLT, confronté à un spécialiste de l'immigration, qui m'a donné envie de faire quelques recherches sur le sujet.
Les résultats sont plus qu'étonnant...

Hern résume d'abord le débat:

"1. Les immigrés "nous envahissent" ? Faux, ils sont nécessaires à notre démographie et juste en nombre suffisant. Ils étaient 267.000 en 2011 pour 200.000 Français qui quittent notre territoire chaque année.

2. Les immigrés n’ont "jamais été aussi nombreux" ? Faux, ils étaient 7% de la population en 1981, ils ne sont plus que 6% aujourd’hui.

3. Les expulsions "ont ralenti" sous François Hollande ? Faux, il y a eu 38.000 reconduites à la frontière en 2012 avec Manuel Valls et 8000 chaque année seulement sous François Mitterrand.

4. Les immigrés "servent le grand patronat" ? Faux, les immigrés économiques ne représentent que 10% de l’ensemble et ne pèsent pas sur les salaires.

5. Les "salaires baissent" à cause des immigrés ? Faux, ils augmentent de +0,27% grâce à eux.

6. La prochaine immigration sera "asiatique" ? Faux, d’une part parce que les frontières de ces pays sont fermées au Nord et au Sud, d’autre part parce que les Asiatiques n’ont pas les moyens d’immigrer.

7. La France "championne d’Europe" de l’immigration légale ? Faux, le Royaume-Uni a accueilli en 2011 550.000 immigrés, l’Allemagne 500.000, l’Italie 385.000 et la France, 267.000.

8. Les immigrés "prennent le travail des Français" ? Faux, 60.000 sont des étudiants, 90.000 sont des épouses ou des enfants qui viennent dans le cadre du regroupement familial, 20.000 sont des réfugiés humanitaires et 20.000 des réfugiés économiques.

9. Peut-on ramener le nombre des immigrés de 200.000 à 10.000 comme le prétend le FN ? Impossible, il faudrait que la France sorte de l’Europe et rompe tous les accords internationaux. Dans ce cas, la France serait tellement isolée que les Français non plus ne pourraient plus émigrer."

Mais s'il n'y avait que ça...

Sur ce billet de Médiapart, on nous apprend la chose suivante:
"En effet, tout comme il serait absurde d'évaluer la croissance démographique annuelle d'un pays en ne comptabilisant que les naissances, il ne suffit pas de raisonner en termes d'entrées pour jauger l'évolution de la population immigrée «sur notre sol». Le nombre des étrangers qui entrent en France chaque année doit être rapporté à celui des sortants –non seulement les Français qui s'expatrient, mais également les migrants qui vont s'installer dans un pays tiers ou qui rentrent dans leur pays d'origine. Ces derniers, bien que le ministre ait toujours omis de les mentionner, existent bel et bien, et ils sont nombreux. Ainsi, l'Insee estime que le solde migratoire annuel est d'environ 100.000 personnes. De Rennes, nous voilà passés à Nancy."

"Hervé Le Bras, directeur de recherches à l'Ined, considère toutefois que l'estimation de l'Insee n'est guère fiable, dans la mesure où, en France, «on n'a aucun moyen de calculer les sorties». Tandis que le volume des entrées légales est d'ordinaire mesuré par le nombre des titres de séjour délivrés au cours de l'année, celui des départs ne fait l'objet d'aucune enquête officielle."

"Dans le cadre de ses recherches, en utilisant les informations fournies par les recensements, Hervé Le Bras a pu calculer que cinq ans après la délivrance de leur premier titre de séjour, seuls 60% des immigrés sont encore présents sur le territoire français. Mais également que l'immigration nette en France serait de l'ordre de 52.000 personnes par an, si ce n'est beaucoup moins, comme il l'explique dans une tribune publiée en 2008 et intitulée En France, le solde migratoire est en réalité quasiment nul. De Nancy, nous descendons donc à Fréjus, voire à Palavas-les-Flots."

"Les chercheurs s'accordent à dire qu'au fil des décennies, le mode de migration aurait tendance à changer: bien souvent définitive auparavant, l'immigration devient de plus en plus circulatoire. La qualification croissante des migrants y est pour beaucoup. En France, par exemple, la part des immigrés diplômés de l'enseignement supérieur est passée, entre 1990 et 2007, de 12% à 25%, selon les chiffres de l'Insee. Elle a ainsi rejoint celle des natifs (29% en 2007). Ces migrants, à la recherche d'opportunités professionnelles, bougent plus facilement de pays en pays, s'établissant là où leurs compétences sont le mieux appréciées.
Seulement, cette tendance naturelle à une plus grande circulation migratoire est mise à mal par les politiques migratoires mises en place dans les pays de destination."

Donc nous avons là une immigration "légale" ou comptabilisée par l'état qui se réduit en fait en peau de chagrin dès qu'on étudie les chiffres et les faits, effectivement, et en plus une immigration qui devient de plus en plus qualitative, qui bosse donc, et durement, ce qui fait qu'elle ne vit pas sur le cul de la société mais plutôt aide à la nourrir!

De plus, voici ce que nous disent les Debunkers:
"D'évidence, c'est une confusion-bidonnage  d'un autre chiffre : l'estimation habituelle des quelques  180 000 ou 200 000 étrangers qui arrivent légalement en France chaque année, (sous quel que gouvernement que ce soit)  les uns  avec un visa de long séjour, les autres avec  un titre de séjour, les autres venant tout simplement d'un des pays de l'Union Européenne. 
 
Et bien sûr, puisqu'ils sont en situation régulière, il n'y aucune "régularisation" qui tienne.
De plus, il n'y a pas 200 000 immigrés  supplémentaires par an en  France : chaque année, les immigrés sont  nombreux à quitter notre pays.

L'INSEE a calculé le solde migratoire, (çàd. la différence entre le nombre d'entrées et le nombre de départ d'immigrés )  et le taux de migration ( le rapport entre ce solde migratoire et la population totale).

En 2000, le solde migratoire était de + 72 000 immigrés (soit 1,19% de la population totale de la France). Il a atteint un maximum en 2006 avec un solde de + 112 000 ( 1,77 % de la population totale). En 2012, le solde migratoire à continuer à baisser pour atteindre le chiffre de + 54 000 ( 0,83 % de la population totale) ."

Ben, ça fait pas beaucoup d'immigrés hors Europe, en fait, ça...
Tout ce tintamarre, ces relents qui puent, de l’UMP au FN pour que dalle, en fait...

Sur cet article, on apprend ceci:

"Le raccourci est trop rapide, puisque Marine Le Pen néglige que le solde migratoire est en fait bien inférieur. On estime qu'environ la moitié des entrants partent à plus ou moins long terme, dont les saisonniers et une grande majorité d' étudiants étrangers."

"Comptabiliser enfin comme clandestins les 40 000 demandeurs d'asile n' est pas non plus très rigoureux. Même si l'on sait que les déboutés du droit d'asile sont une composante importante des étrangers en situation illégale, les demandeurs en attente de réponse ne sont pas, par définition, dans l'illégalité. Même s'il ne figurent pas non plus dans les 200 000 entrées régulières. "

Tiens, sur les clandestins, c'est le grand flou, aussi, alors...
Les sans-papiers seraient estimés entre 60 000 et 400000 par an, autant dire qu'on n'en sait rien du tout!
La plupart se terrent, ont peur, c'est la raison pour laquelle on n'arrive pas à les compter, autant dire qu'ils ne coutent rien à la société car ils ont trop peur de se faire dénoncer à l'hôpital ou ailleurs.

Voyons ce que dit cet article venant d'un organisme scientifique sur le web:

"Les demandeurs d’asile sont classés dans l’immigration à caractère temporaire tandis que les étrangers ayant vu leur demande aboutir favorablement sont classés dans l’immigration à caractère permanent. Au contraire, les « déboutés du droit d'asile » quant à eux rejoignent la catégorie des immigrants dits « irréguliers »"

Sur le droit d'asile (qui n'a rien à voir avec les clandestins ou les sans-papiers, les immigrés économiques):

"Entre les années 1970 et les années 2000, le taux d’admission est passé de plus de 90% à moins de 20%. Entre 1996 et 2003, le nombre annuel de nouveaux demandeurs d’asile est passé de moins de 20 000 à plus de 50 00027. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre les nouvelles orientations réelles de la politique d’asile, en particulier depuis 2002. "

On voit bien que c'est pas la joie de ce côté-ci, d'ailleurs, notre pays devient de moins en moins attractif. La France, pays des droits de l'homme?

"Arguant d’un manque de moyens, la politique choisie consistait par exemple à décourager le demandeur – privé depuis 1991 du droit au travail – en lui coupant les vivres (arrêt du versement de l’allocation du demandeur d’asile au bout de 12 mois) ou bien en créant trop peu de places en centres d’accueil (CADA) afin d’héberger et d’assurer un suivi juridique de tous les demandeurs d’asile."

Et on retrouve la stratégie que Valls continue, décourager l'asile en accélérant les procédures et en éliminant les voies de recours:

"La troisième orientation a été plus particulièrement mise en œuvre à partir de 2003. Il s’agissait de réduire le stock de demandeurs en raccourcissant les délais de traitement des dossiers. Des objectifs de productivité ont été donnés aux agents de l’OFPRA tandis que l’embauche rapide de personnels mal formés aurait facilité un traitement expéditif et superficiel des demandes selon certains témoignages."

C'est exactement la voie dans laquelle s'engage Valls encore plus...

Et c'est là que j'ai vu que Nicolas Sarkozy est l'inventeur de la formule que Hollande a repris récemment:

Fermeté et Humanité!

"On assiste alors à une diffusion, au sein de l’échiquier politique, d’un discours qui aura pour principale conséquence d’inscrire de plus en plus la politique d’immigration dans un traitement « au cas par cas », entre « fermeté et humanité » selon la formule consacrée par Nicolas Sarkozy lorsqu’il est devenu ministre de l’Intérieur en 2002. "

"Selon bien des analyses, de véritables « lois de l’inhospitalité »23 ont été mises en place afin de favoriser la sécrétion puis l’institutionnalisation récente, par Nicolas Sarkozy, d’une véritable politique d’« immigration choisie ». "

Sincèrement, cela devient de plus en plus difficile de défendre un gouvernement, quand ses opposants disent qu'il continue la politique du précédent, et que la confusion des genres, des bords, devient franchement louche...et que les valeurs humanistes, et bien, où est le fond de gauche qui défend les droits de l'homme dans tout ça?

Car, qu'en est-il des sans-papiers, voulant être régularisés, dont des conjoints de Français, dont certains ont donc des enfants français?
Là aussi, c'est ubuesque:

"Depuis la loi Sarkozy de 2006, un conjoint sans-papiers de Français a droit à une régularisation sur place s’il est entré régulièrement en France mais muni d’un visa de plus de trois mois. L’entrée régulière sur le territoire ne suffit donc plus puisque le type de visa est opposable. Par ailleurs, les délais nécessaires avant d’entrer dans les catégories ne pouvant faire l’objet d’une reconduite ont été portés à 3 ans."

"les critères d’attribution sont tels que les situations réelles des personnes étrangères, lorsqu’elles proviennent de certaines régions du monde, riment avec régularisation quasi inaccessible."

Voui, voui, voui...
On continue, dans le meilleur des Mondes:

"Des étrangers entrés clandestinement34 ou non sur le territoire français et n’ayant jamais fait de demande de titre de séjour par peur d’être repérés35 et/ou par méconnaissance de leurs droits. "

"Comme on peut le voir en première approche (synchronique), les notions de régularité et d’irrégularité du séjour sont parfois flexibles et mal définies. Associer « sans-papiers » et « irrégularité du séjour » apparaît très réducteur, voire contestable sur un plan scientifique."

De plus, l'étranger ayant un titre de séjour est soumis au bon vouloir de la préfecture, un précaire de droits en somme:

"Aucun étranger n’est aujourd’hui pleinement à l’abri d’un feedback dans son accès aux papiers. Les retraits de titres de séjour et les non renouvellements de ces titres constituent une réalité méconnue : la pérennité d’une régularisation est devenue conditionnelle. "


Et le pire est que, selon Hern, environ 200 000 Français quitteraient la France tous les ans, ce qui est à relativiser selon les retours mais aussi à majorer car tous les émigrants ne passent pas nécessairement par l'enregistrement au Consulat:

Voici ce que dit cet article, libéral, c'est vrai mais qui aborde de vrais problèmes: une fuite des cerveaux, des forces vives et aussi des fortunes. Faut dire que si Marine Le Pen passait un jour, on verrait ce que c'est vraiment une immigration massive mais passons, voyons ce que ça dit:

"Chaque année, 233.000 Français quittent définitivement ou pour une longue période la France et 168.000 y reviennent, soit un solde migratoire négatif de 65.000 personnes.
Les raisons sont multiples : émigrations de main d’oeuvre, de compétence, entrepreneuriale, étudiante, fiscale, retraitée… Cette émigration a un coût pour l’État donc pour les contribuables.

Si les 2,390 millions de Français expatriés décidaient par un coût de baguette magique de revenir, ce seraient 233 Mds d’euros qui viendraient abonder les caisses de l’État, une manne providentielle en période de crise. Jean-Paul Gourévitch évalue les dépenses consenties par l’État pour l’éducation de ces émigrés, les manques à gagner fiscaux et sociaux et la perte de recettes entraînée par ces départs à un montant annuel de 11,117 Mds d’euros."

Effectivement, notre pays est un paradis qui fait fuir ses propres nationaux!

"Le nombre d’entrepreneurs, qui partent ou songent à partir à l’étranger, n’a jamais été aussi élevé depuis la révocation de l’Edit de Nantes. Il n’existe pas de statistiques claires et précises pour connaître le nombre d’entrepreneurs qui partent. Depuis plusieurs années, les chiffres étaient constants : entre 800 et 1000 entrepreneurs par an quittaient notre territoire. Au travers des études empiriques dans les cabinets d’avocat et au travers des informations de l’IREF, en 2012, on estime à 5 le coefficient multiplicateur, soit environ 5000 entrepreneurs.

Le profil est différent cette année. Jusqu’à présent, c’étaient les entrepreneurs qui vendaient leur entreprise et qui partaient. Désormais, ce sont les jeunes qui partent. Pas ceux qui ont réussi mais qui ont confiance en eux et qui ne veulent pas réussir en France. Des stagiaires, des dizaines de milliers de jeunes partent à l’étranger et ne reviennent pas.

Ce n’est plus forcément vers la même destination. On part, pour entreprendre, en Angleterre, en Asie, aux Etats-Unis, au Brésil et plus forcément en Belgique ou en Suisse."

Donc, en fait, si on voit tout ceci de manière neutre, l' immigration légale ou illégale est insuffisante pour combler l'hémorragie des forces vives de la France!

Et c'est pas autrement: quand on rétablit les vrais chiffres de l'immigration, on est obligé logiquement d'établir cette conclusion, juste en parlant de réalité économique, démographique et financière, car en plus, on est tellement con qu'on décourage les étudiants étrangers de venir, et ceux qui viennent, on les forme afin qu'ils enrichissent leur pays, et pas le nôtre! 

Ben oui, un étudiant, après ses études, ça devient un immigré qui pue et qui vient nous bouffer nos allocs, selon les discours nauséabonds!

Billet que je vous demande de diffuser largement, car les conneries du FN et autres, je crois que ça suffit: Le FN, Copé vous ment! Valls va dans le mur et surtout, mène la France dans le mur, si cette politique continue!

CQFD.


lundi 29 juillet 2013

La parole d'un candidat...

Vu parmi les dépêches ce matin celle-ci provenant de l'AFP (extraits)

Rennes (AFP) - La cour d'appel de Rennes a rejeté le recours déposé par une famille tchetchène placée en centre de rétention (CRA) avec deux jeunes enfants, a-t-on appris dimanche auprès de RESF (Réseau éducation sans frontières).

....................

La France a été condamnée, début 2012, par la Cour européenne des droits de l'Homme pour placer des enfants en centre de rétention.
RESF vient d'adresser à ce sujet une lettre au président François Hollande dans laquelle l'association considère que ces deux enfants "sont les emblèmes d'une politique hypocrite et inhumaine".
RESF cite en particulier un courrier du candidat Hollande, en date du 20 février 2012, dans lequel ce dernier lui assurait: "Je serai (...) particulièrement attentif au sort des enfants. Sur ce point, je prends un engagement: celui de refuser la rétention des enfants (...) L'intérêt supérieur de l'enfant doit primer". "Il a manqué à sa parole", a commenté RESF.





Ce n'est pas la première fois que des associations et des ONG regrettent à propos de François Hollande, désormais président de la république, qu'il ne tienne pas les promesses explicites faites au moment où il était encore candidat. Cela ne rend pas facile la confiance qui est la base du consensus social dans un pays, si les attentes mises en quelqu'un se révèlent vaines, voire  gravement bafouées la plupart du temps.

On notera qu'à part de minuscules progrès dans le sociétal, c'est à peu près dans tous les domaines qu'on a constaté ce genre de phénomène : il suffit de repenser au MES qui devait "être renégocié" alors qu'il n'en fut rien. Il suffit de repenser à ce que l'état se prépare à faire dans deux jours : mettre à la disposition des banques l'argent récolté en vue de la construction de HLM, via les livrets A.   Pour mémoire, ces HLM, il en manque cruellement, précisément.

Quant aux prêts que ces banques sont censées accorder à des entreprises, on voit bien depuis longtemps à quoi elles destinent ces fonds : sûrement pas pour aider le tissu des PME à sortir la tête de l'eau.  En revanche, les "placements productifs" dans les paradis fiscaux fleurissent. C'est cela qu'il faut renverser. Mais sans volonté politique, tout continuera comme avant.