Une découverte, ce blog "De Cinq à Six" ! Et une perle toute fraîche à l'intérieur !
28/06/12
Ce que craignent les puissants: les "odeurs" de la canaille
J'ai fait récemment une expérience intéressante. L'un des représentants
de la classe dominante, rien qu'à me voir, semblait tenté de se planquer
sous la table. Propriétaire exigeant qui n'entendait pas mes
revendications pourtant pas bien méchantes (ne pas se mêler des affaires
des résidents, les laisser faire leur propre police, etc.), il (en fait
elle) ne supportait pas la vue d'un homme de l'autre bord (bord social
et bord politique: je n'ai jamais caché le drapeau rouge accroché au
mur).
La barbe un peu longue et la fatigue au bout des yeux, je ne voyais pas
la terreur que je lui inspirais. Plus tard, j'ai compris. Les odeurs de
la canaille font frémir les puissants. Le simple fait de parler les
renvoie à leurs propres angoisses: des dominés qui parlent, a contrario des enfants (infans, de in- négateur et fare qui
signifie "parler") qu'ils souhaiteraient que nous soyons, voilà qui
inspire la terreur des puissants qui cachent leur désir de contrôle
derrière une éventuelle oppression paternaliste, qui se fait violence de
classes dès lors qu'on refuse leur autorité.
Quand la canaille se met à donner du sens à sa propre condition, c'est
toute la classe des bourgeois, des belles gens parfumées, des petits
propres aux senteurs fleuries, des habillés qui n'ont jamais une tache
sur leur culotte, toute cette classe qui frémit, se retranche dans ses
appartements et ses châteaux. Le politique et le social sont liés par
les peurs que s'inspirent chaque partie, chacune derrière son mur de
protection appelé "lutte des classes" (chacun la sienne), celui qui
permet à chaque classe de subsister dans un système de classes.
Les impôts qui augmentent pour les riches, c'est la même. Monsieur Copé
qui parle d'une sale atmosphère de "nuit du 4 août" s'est fait le
représentant des dominants, qui ne sont pas dominants pour un sou. Ou
plutôt si: ils ne sont dominants que pour sauver leurs petits sous. La
classe dominante a peur. Ils font la guerre contre la République, "la
gueuse" comme ils disent, celle qui parle de l'intérêt général. "Mais
non", dit le crasseux "à l’œil de hibou", "faut pas avoir peur. Nous ne
voulons pas votre mort, seulement la République de la justice et du
travail".
Du coup, n'ayez pas peur, vous les 99%. Ce sont eux qui ont peur, ce
dont il faut rire. Nous avons pour nous le partage et la majorité. Pas
besoin pour l'heure de sortir la guillotine. La violence symbolique du
drapeau rouge et de la canaille qui défile à Neuilly-sur-Seine le poing
levé, le gouvernement des Rouges sous le règne de "la gueuse" République
suffira! La révolution citoyenne est affaire de fiscalité et de
politique salariale.
Oui, une "perle" que ce blog ! : bienvenue au club, "5 à 6", des vrais bons blogs des canailloux !
RépondreSupprimer"C'est la canaille ? hé bien suis !" disait une chanson de la mise à mort de la Commune de Paris, je crois : "Au mur!" (celui des fusillés du Père Lachaise) : j'ai toujours la puissante voix de Marc Ogeret dans les oreilles !...
En plus cet article se termine par un petit clin d'œil involontaire vers le mien, sur "l'Icône" : je découvre à l'instant que tu l'as repris juste en-dessous ! merci !
J'ai fait une erreur, vue peu après être allé voir "5 à 7" : la chanson de la Commune que j'avais en tête (avec la voix d'Ogeret et que pensais être extraite de "Au mur") y figure en fin d'article : "la canaille" fut écrite quelques années avant la Commune et chantée pendant. Ici elle est chantée par une superbe voix féminine que je connais mais dont je n'ai pu vérifier le nom : Francesca Solleville ?
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