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mercredi 14 novembre 2012

La reconnaissance de l’opposition syrienne par la France est immorale (Assawra)

La reconnaissance de l’opposition syrienne par la France est immorale

mercredi 14 novembre 2012, par La Rédaction d'Assawra
Paris et Washington ont reconnu la légitimité de la Coalition syrienne de l’opposition, la France faisant même un pas vers un éventuel armement des rebelles, une position "immorale" pour Damas qui a vu dans l’unification de l’opposition une "déclaration de guerre".

Sur le terrain, les chars du régime pilonnait Damas et sa région, où près d’une centaine de personnes ont péri mardi, la capitale et notamment sa ceinture sud étant désormais au centre des combats après 20 mois d’une révolte populaire devenue conflit armé.
Au lendemain de sa formation, la France a reconnu la Coalition comme "seule représentante du peuple syrien et donc comme le futur gouvernement provisoire de la Syrie démocratique".

Les Etats-Unis, eux, ont affirmé qu’elle était "une représentante légitime du peuple syrien", se gardant d’évoquer un éventuel exécutif provisoire avant que la Coalition ne "fasse la démonstration de sa capacité à représenter les Syriens à l’intérieur de la Syrie".

Réagissant pour la première fois depuis la formation de la Coalition lors d’une réunion à Doha la semaine dernière, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Mekdad a dénoncé une position "immorale" de la France.

Dénonçant une "position arrogante" dictée, selon lui, par "le passé colonialiste de la France", il a estimé que "cette ingérence flagrante dans les affaires intérieures syriennes viole la charte des Nations unies".

Voyant dans la réunion de Doha une "déclaration de guerre", M. Mekdad a en outre accusé l’opposition de ne pas vouloir "résoudre pacifiquement la crise" en refusant "tout dialogue avec le gouvernement".

"Nous sommes prêts à discuter avec l’opposition syrienne qui a sa direction en Syrie et pas avec celle qui a été fabriquée ou dirigée ailleurs", a-t-il poursuivi, alors que Damas et ses alliés ont multiplié les appels aux négociations, rejetés par l’opposition qui exige avant toute chose le départ de M. Assad.

Allié de Damas, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, qui a affirmé ne soutenir "personne" dans le conflit syrien "contrairement à ce que pensent généralement les gens", a critiqué les positions "partiales" des pays soutenant l’opposition.

M. Mekdad a en outre accusé la France, pour qui la question de l’armement des rebelles sera "nécessairement reposée", d’être "responsable de la mort de milliers de Syriens" en apportant "un soutien financier et technique aux terroristes", auxquels Damas assimile les insurgés. Il a encore jugé "inacceptable" un éventuel armement des rebelles par Paris.
Le chef fraîchement élu de l’opposition, Ahmad Moaz al-Khatib, a réclamé à l’étranger des "armes appropriées" pour lutter contre le régime, alors que le conflit a fait plus de 37.000 morts selon une ONG.

Si plusieurs Etats du Golfe, notamment le Qatar, appellent à armer la rébellion, des pays Occidentaux, Etats-Unis en tête, refusent cette option, redoutant qu’elles ne tombent aux mains d’extrémistes.

Mercredi, les chefs de la diplomatie du Golfe et de la Russie doivent s’entretenir à Ryad de la Syrie.

Le 30 novembre, Tokyo accueillera une réunion des "Amis du peuple syrien" qui évoquera notamment un renforcement des lourdes sanctions déjà mises en place.

Sur le terrain, les raids féroces de l’aviation et les tirs par l’artillerie des troupes ont de nouveau frappé Damas, sa région et le nord-ouest de la Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), au lendemain d’une journée particulièrement meurtrière avec 189 morts à travers le pays.

Face à ces violences, Washington a annoncé 30 millions de dollars supplémentaires d’aide humanitaire, déjà portée à 165 millions de dollars à l’entrée de l’hiver.

(14 Novembre 2012 - Avec les agences de presse)

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Sachant ce qu'est l'opposition syrienne dont parlent les étrangers de "la communauté internationale" (traduisez le noyau dur le l'OTAN, simple pseudopode de la CIA et du Pentagone), qui n'est pas du tout l'opposition que tout pays démocratique possède,  il est facile de mesurer la légitimité de ce fatras de barbouzes payés par l'argent de la drogue afghane, remise en selle par Langley.

Soutenant ce "machin" innommable, le gouvernement français tout entier se discrédite pour des années. Quelle horreur ! Cela signifie aussi que lui désobéir n'est plus un délit, mais une mesure de salut public. Voir l'article 35 de la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen.

4 commentaires:

  1. "L'opposition syrienne(...) n'est pas du tout l'opposition que tout pays démocratique possède" écris-tu en fin de cette retranscription d'Assawad. Certes, certes !!!
    Mais tu laisses ainsi supposer que le régime syrien serait démocratique, acceptant une opposition...alors que c'est une contre-vérité flagrante depuis des décennies !...
    Et c'est bien contre cette dictature de fait que l'opposition illégale - mais non illégitime! - s'est créée...
    Ensuite, COMME TOUJOURS, des "amis bien (Hum!) intentionnés" viennent au secours des insurgés. Et souvent, comme c'est le cas actuel en Syrie, cela arrive à dévoyer le but libertaire(au sens strict de liberté) du mouvement populaire d'insurrection, droit fondamental !
    Alors, d'accord, il nous important de connaître le pdv d'Assawad, mais je ne partage PAS DU TOUT ta conclusion. Il faut à mon avis :
    1° - RECONNAITRE la légitimité de la révolte armée, concrète telle qu'elle est, contre la dictature (mais en point PRIORITAIRE!) et seulement après :
    2° - protester contre les tentatives de dévoiement de cette opposition par l'"L'atlantisme", etc.

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  2. Décidément, Hollande est aussi atlantiste que Sarkozy...

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  3. Rem* tu me désoles : parce que le gouvernement syrien est trop dur envers son peuple, de facto tu soutiens une invasion qui vient s'opposer à Assad et au parti Baas, mais aussi (ne te fais pas d'illusions) à la vraie opposition syrienne. Tu soutiens le même lobby international qui a terrassé l'Irak, la Côte d'Ivoire, la Libye, qui a fait naître un terrible faux espoir en Tunisie, en Égypte, au Bahreïn, même en Algérie...

    Pourquoi mélanger les vrais opposants, bien démunis, et des "soldats de fortune" pakistanais, libyens, qataris,turcs, etc... lourdement armés, équipés, "conseillés", encadrés par des barbouzes français, étatsuniens, etc... en vue de faire subir au pays le même sort qu'à ceux cités précédemment ? Le sursaut démocratique en Syrie ne peut venir que de l'intérieur, et ce n'est certainement pas à nous de nous en mêler. La Syrie ne doit être ni une nouvelle Tchécoslovaquie , ni un Honduras, ni à plus forte raison un nouveau Chili. Je ne parle pas de l'Uruguay et d'autre pays qui subirent ainsi des changements de régimes télécommandés.

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  4. Babel, tu me désoles !
    Je ne confonds rien du tout dans ce que tu me reproches.
    Tu sais bien que j'exècre l'axe Atlantiste, etc.
    Et que je respecte le droit élémentaire à l'insurrection du peuple sous régime tyrannique.
    Qu'est-ce que "Pinochet" par exemple vient faire là-dedans ? Allende avait le peuple avec lui, rien à voir !! ce n'était qu'un bas coup d'état fait par la CIA...

    Les insurrections contre le régime terroriste-dictatorial du régime syrien ont été nombreux et ont échoué. Le peuple syrien est aguerri, je n'ai pas à distribuer des bons ou mauvais points, de là où je suis, pour trancher pour ou contre la stratégie - l'aventure - qu'il s'est choisie et éprouve...
    Et je reproche à des amis - comme toi, heureusement peu nombreux -, le droit de "juger" s'ils ont raison ou non : RESPECT, d'abord!...
    Nous ne pouvons que les mettre en garde (s'ils ont le temps de nous écouter!...?) contre le DANGER de ces combines traîtresses...

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