LE CAIRE (Reuters) - Le président égyptien, Mohamed Morsi, qui se prépare à faire ses débuts sur la scène diplomatique, a appelé les pays alliés de la Syrie, tels que la Russie et la Chine, à aider à l'éviction du président syrien Bachar al Assad. _/
_/ Il a répété que "les amis du peuple syrien en Chine et en Russie et dans d'autres États" doivent soutenir les Syriens eux-mêmes. _/
La dépêche complète est ici
Comme si les Syriens eux-mêmes ne devaient pas être aussi débarrassés des bandes de mercenaires qui se déversent en Syrie via la frontière turque avec leurs armes lourdes, et bombardent, massacrent la population civile afin de créer le chaos.
Comme si les Syriens ne savaient pas que, malgré son despotisme cruel, le baassisme est le seul rempart de la laïcité et de l'harmonie entre les communautés et les religions, comme au Liban. Les envahisseurs, salafistes, ou pire wahhabistes, ne sont porteurs que de l'intolérance la plus vicieuse, et massacrent tous ceux qui n'ont pas l'heur d'épouser leur fanatisme.
Plus grave encore, parmi ces porteurs de mort et de discorde se glissent des "instructeurs" européens et étatsuniens, y compris des français. C'est un colonel des service spéciaux de la DCRI qui a été capturé récemment avec une dizaine de soldats français. C'est une information qui fait désordre, et qui occupe rarement la Une des journaux de l'hexagone. Par la faute de ceux qui les ont envoyés là, notre pays sera bien vite au ban des nations, comme l'axe Washington-Tel Aviv. Qu'en pensez-vous, Messieurs Fabius et Hollande ? Si vous vous retrouvez devant le tribunal de La Haye, rares seront les compatriotes qui viendront vous défendre.
Je ne découvre que maintenant ces 3 articles sur la Syrie, ici le tien (à partir de Reuters), celui d'Eva R-sistons (le pire) et celui du « petit blanquiste ». Tu pourras en publier cent autres semblables comme tu as dû en publier dix, vingt ou trente autres avec la même optique (même inconsciente) : DEVALORISER la réalité de la révolte POPULAIRE contre le régime dictatorial syrien et SURVALORISER la réalité IMPERIALISTE, celle des manœuvres politiques et actions militaires des puissances (USA...Arabie, Israël etc.), ainsi que le «rempart diplomatique» russe ou chinois. Et SURVALORISER la propagande officielle du régime « progressiste » syrien.
RépondreSupprimerTout cela est attristant et atterrant, comme je l'ai déjà commenté sur ton blog, le pire étant que je sais que tu considères mon point de vue comme « dialogue de sourds » une fois pour toutes !
Je renonce donc ici à dialoguer sur cette divergence. Simplement, j'attire ton attention sur ton attitude contradictoire par ces 2 citations de toi :
(...) « le baassisme est LE SEUL rempart de la laïcité et de l'harmonie entre les communautés et les religions, comme au Liban » dans ton récent article. Et
(…) « oui, le gouvernement bassiste de Damas est tout, sauf la crème. » dans ta note finale à l'article du « petit blanquiste ».
Faudrait savoir, non ? Comment un « tout sauf la crème » peut être « le seul rempart » etc. ?
Faudrait savoir, surtout, ce que tu crois être la réalité du « baasisme » actuel de Syrie !!
En tout cas, pour moi, c'est clair et depuis au moins 40 ans. Le Baas n'est plus, après l'époque progressiste d'un baasisme arabe unique et transnational, héritier de l'arabisme de Nasser, QUE la coquille vide ultra nationaliste syrienne, depuis la scission baassiste suicidaire Irak-Syrie, entre les dictateurs nationalistes Saddam Hussein et le père de l'actuel El-Assad... : une coquille vide qui se présente pleine d'idéaux en blabla, comme tant d'autres (le FLN en Algérie, le PCC en Chine, etc.). Et est en réalité ANTI-SOCIAL : dictature contre la quelle on a d'ABORD raison de se révolter. Avec, toujours le risque que ce soit pire après, en effet.
Ce risque est encore plus grand sans révolte populaire, d'ailleurs, le cas de l'Irak en témoigne hélas.
Et ce n'est pas en raison de ce risque qu'il faut encourager les peureux syriens (nombreux, certes!) à se prosterner devant ce régime, sûrement pas meilleur en vieillissant. L'avenir du peuple sera PEUT-ETRE meilleur, en n. étapes, en se révoltant !... Et l'espoir fait vivre.
Bien analysé, Bab, je vais relayer : "le baassisme est LE SEUL rempart de la laïcité et de l'harmonie entre les communautés et les religions, comme au Liban ». Les Syriens (notamment chrétiens) eux, ont choisi : la laïcité et le bien-vivre ensemble derrière leur courageux leader. Hélas, le conditionnement des médias est dévastateur... Cordialement, eva
RépondreSupprimerSouvenons-nous de l'Irak, il y a bien des années maintenant. Les USA avaient incité Saddam Hussein à attaquer l'Iran (déjà) qu'ils voulaient déstabiliser. Pour ce faire, ils avaient financé son armement. Ce fut le début de la fin pour le gouvernement baas qui était présent là aussi. Auparavant, comme en Libye il n'y avait pas de disettes, ni d'analphabétisme. Le système de santé était remarquable. Et malgré un pays tribal, tout le monde s'entendait, les religions n'étaient pas des obstacles.
RépondreSupprimerBien entendu, comme en Libye c'était le pétrole, en grande partie, qui finançait ces "largesses". Pas étonnant si c'était vu d'un mauvais œil par le pays du libéralisme-roi, et du Dollar-empereur.
Depuis, l'Irak n'existe pratiquement plus, la Libye est une désolation, et "la Communauté Internationale" (sic) s'apprête à faire de même en Syrie. Même si le parti Baas n'est plus ce qu'il était, même si ce qui pourrait être un pays uni est une vraie dictature, une Syrie mise en coupe réglée par les Zalliés ne sera plus que ruines, pauvreté extrême et chaos, tous ceux qui pourront la fuiront, ce ne sera plus qu'un autre désert. Mûr pour la théocratie Wahhabiste, et le retour au nomadisme pré-civilisationnel.
Au fait, le saviez-vous ? L'homo americanus se déplace beaucoup. Et loin. Par choix, pour raison de boulot, etc... Mais c'est un fait, les états-uniens se déplacent beaucoup. Ce sont eux qui ont inventé les mobile-homes, et quand ils partent de quelque part, ils ne laissent rien derrière, que quelques souvenirs. Tous ne sont pas ainsi bien sûr, mais c'est un trait qu'ils doivent garder de leur vieux mythe un peu oublié de la frontier. "Go West, young man", disaient-ils autrefois.