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dimanche 16 septembre 2012

Bernard Thibault juge précipitée la fermeture de Fessenheim (Reuters)


PARIS (Reuters) - Le secrétaire général de la CGT juge "précipitée" l'annonce de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim en 2016 par le président François Hollande, lors de l'ouverture d'une conférence environnementale vendredi à Paris.
"Je regrette effectivement cette annonce, qui est précipitée", déclare Bernard Thibault dans une interview accordée au Journal du Dimanche.




C'est très grave comme attitude. Soutenir une filière avec tant de risques connus manque de réflexion semble-t-il. C'est d'autant plus dommageable, que le démantèlement de l'usine doit bien entendu être assuré par ceux qui connaissent bien le nucléaire : ceux qui y travaillent. Aucun risque de chômage, bien au contraire.

Fessenheim est pourtant une centrale en fin de course, placée dans une position dangereuse pour plusieurs pays. Les exemples de catastrophes ne manquent pas, Mayak, Three Mile Island (aurait pu être encore bien pire), Tchernobyl (problème résolu ? Voire...), Fukushima (le pire est encore envisagé) sans compter plus près de chez nous le Blayais pour lequel il s'en est fallu d'un cheveu. Critiquer l'arrêt de cette centrale, c'est faire fi de bien des aléas. Monsieur Thibault n'habite pas en Alsace, je pense.

A gauche, le fossé est béant entre les préoccupations écologistes essentielles, et un productivisme à œillères largement centenaire, mais désormais dépassé. Ne parlons pas de la droite, qui ne voit que les profits immédiats.

Bernard Thibault compte se retirer bientôt du secrétariat général de la CGT. Est-ce en prévision de cet évènement qu'il a eu cette déclaration ? Être discrédité maintenant l'indiffère, sans doute. Les réactions de tous bords ne vont certainement pas manquer.

samedi 15 septembre 2012

Encore un 11 septembre ! (Ariane Walter)

Encore ! Encore ! Et merci à Ariane Walter, qui réussit avec l'esprit qui la caractérise à soulever des tas de lièvres sur un terrain déjà diablement labouré. Merci qui ? Le Grand Soir bien sûr.


Encore un 11 septembre !

Encore un 11 septembre !

Qui arrange les Américains…

Ca va finir par paraître bizarre. Tous ces 11 septembre…Il y a un numérologue dans la bande ?
Donc un 11 septembre2012, les US sont attaqués. (Déjà vu.) Par un attentat (Déjà vu.) Qui serait mené par Al Qaida. (Déjà vu aussi.) Obama est ulcéré. (Déjà vu avec son clone.) On ne fait pas ça aux US. (Déjà dit). Ils envoient des troupes (là, très, très souvent vu.)

Je voudrais donc dire au scénariste qui monte ces trucs-là que, non seulement, il manque d’imagination mais encore, c’est la crise, que sa dernière production est assez bigleuse.
Quoi ? A New York 3000 morts américains et à Benghazi 4 ????

C’est la récession…

Interrogeons-nous.

Première question : qu’est-ce que ce film ? « L’innocence des Musulmans » (un peu d’ironie, peut-être ?) Que nous en dit l’ Huma ?
Le film, "Innocence of Muslims", est réalisé par Sam Bacile, promoteur immobilier de sont état. C’est un israélo-américain, qui a tourné en Californie ce poncif de 2 heures, en levant des fonds (5 millions de dollars) auprès d’une centaine de juifs qui ont souhaité rester anonymes.( « sont » tel qu’écrit par le journaliste. Minou, relis-toi.)
Ouch ! La nouvelle ! Les communistes seraient-ils antisémites ! En tout cas l’affirmation est claire. A l’indicatif et non au conditionnel. Le Point la reprend d’ailleurs, exactement, mot pour mot. On connaît l’importance du copier-coller dans les nouvelles écoles de journalisme et le respect de ces deux mamelles US que sont AFP et Reuters.
Ce promoteur immobilier, originaire de Californie, a levé quelque cinq millions de dollars de fonds, grâce à près d’une centaine de donateurs juifs. En seulement trois mois de tournage, il a réalisé, avec 60 acteurs et une équipe de 45 personnes, un film de deux heures. Le résultat est pourtant bien maigre, si ce n’est ridicule.
Là encore indicatif. On suppose qu’ils se sont renseignés.

Un peu plus bas il est dit : "Le film est politique. Pas religieux" Ce qui nous donne une nouvelle définition de « Politique ». De mauvais comédiens, un mauvais scénario, de mauvaises intentions. Beaucoup de fric pour pas grand-chose si ce n’est quelques morts qui ne se relèvent pas.

Sur ce détail important : “mécènes juifs ou non”, certains font l’impasse. Ainsi « The wall street journal » :
The man who claimed to be the film’s writer, director and producer, identified himself as Sam Bacile, a name that was subsequently believed to be a pseudonym. He said that he wanted to showcase his view of Islam as a hateful religion. "Islam is a cancer," he said in a telephone interview from his home. "The movie is a political movie. It’s not a religious movie."He said he worked with about 60 actors and 45 crew members and made the two-hour movie in three months last year in California.
D’autres démentent. Deux medias du web : Emarrakech, placé sous la haute autorité de Mohamed VI, et Alyaexpressnews.

Alyaexpressnews écrit :
Le blogueur Jeffrey Goldberg a signalé que Klein Steve, un consultant pour le film controversé, « L’innocence des musulmans », et qui se décrit comme un activiste militant chrétien à Riverside, en Californie, a déclaré que le réalisateur du film, Sam Bacile, n’est pas israélien et que ce nom est un pseudonyme. Les médias, y compris Alyaexpress-News ont signalé que Bacile était un Israélien qui a travaillé dans l’immobilier en Amérique. Goldberg cite Klein comme disant « Je ne sais pas grand-chose sur lui. Je l’ai rencontré, je lui ai parlé pendant une heure. Il n’est pas israélien, non. Je peux vous le certifier, l’Etat d’Israël n’est pas impliqué . »
J’adore « Je ne sais pas grand-chose sur lui…Il n’est pas Israélien. » Il sait donc l’essentiel. Plus loin Klein ajoute : «  Son nom est un pseudonyme. Tous ces gens du Moyen-Orient avec qui je travaille ont des pseudonymes. Je doute qu’il est juif. J’imagine que c’est une campagne de désinformation. »

« J’imagine que c’est une campagne de désinformation » ne colle pas trop avec le titre : « Désinformation : Sam Bacile n’est ni Juif, ni Israélien. » Mais la plupart des gens ne lisent que les titres. Donc…

Remarquons également l’arrivée à point nommé des « chrétiens » dans l’affaire.

Une question plus grave passe à l’as que je suis la seule à poser : Sam Bacile est-il de la famille de Bachelot ? Prévoit-elle un vaccin ? Parce que vu le prix que ça nous a coûté la dernière fois et vu ses accointances avec les socialistes, on se sent mal !

Bien. Qui a fait quoi est donc flou. Peut-être parce que ce n’est qu’une vidéo sortie sur ce maudit internet où n’importe qui dit n’importe quoi.

On nous dit en effet que le film est sorti depuis juin où il n’a eu que 22 000 vues ce qui est peu en effet. « Prends le pouvoir sur moi, Jean-Luc », autre production iconoclaste, avait été vue par deux millions de fans. La sortie de ce film historique, dans tous les sens du terme, (celui sur Mahomet et non celui sur Jean-Luc) était donc passée jusque là inaperçue jusqu’à ce que, d’après le Wall Street journal, Twitter se soit emparé de l’affaire ! Sacré Twitter ! Après avoir coulé à pic la femme du pédalo, ils récidivent en mettant l’Arabie à feu et à sang ! Pas cool Twitter ! Et si on le supprimait ???
The man who claimed to be the filmmaker, said he posted the trailer for his film on YouTube in early July. But it had largely escaped attention until recent days, when activists on Twitter pointed to clips that included actors in anachronistic costumes, near flimsy sets and often stumbling through lines. Egyptian clerics began widely condemning the footage.
En fait, il s’agirait de tout autre chose. Grâce à l’Humanité, l’enquête progresse :
Les premiers extraits du film ont été diffusés dès juin, et il avait alors obtenu le silence retentissant qu’il mérite. Et ce malgré le soutien du Pasteur intégriste Terry Jones, le brûleur de Coran, qui a béni le film et projette de le diffuser à l’office. Mais mardi, une chaîne de télévision égyptienne a choisi de diffuser un large extrait vidéo, déclenchant les émeutes.
Bon, là il suffit de savoir qui a programmé ces extraits sur la télé égyptienne pour voir un peu d’où vient le coup. Mais personne n’en parle. Oh ! Le journalisme d’investigation !! Qu’est-ce que vous faites ! Est-ce donc si difficile à vérifier ? Il s’agit tout de même d’un appel au crime lancé sur une chaîne publique ! Qui a donné l’ordre ? Comment sur un point aussi simple : « Est-ce que c’est passé à la télé ou pas ? » ne peut-il y avoir consensus ? Il n’y a pas TVpoche dans ce pays ? Ou est-ce une façon une nouvelle fois de montrer qu’internet est un media dangereux ? Et si on le supprimait ?

Autre détail qui a son importance rajouté par l’Huma : Ce n’est donc pas un film copte, comme on a pu l’entendre dans un premier temps, notamment de la bouche du grand mufti d’Egypte, ce qui a fait craindre des représailles aux chrétiens du Caire lors des manifestations d’hier.

(Ouf pour les Coptes ! Ils viennent de l’échapper belle là et comme tout le monde se fout de leur massacre…)

Passons maintenant à un autre point délicat : Qui a tué l’ambassadeur américain ? Là encore, on nous balade.

- Première proposition : les Arabes. (Terme vague)
JJSnews écrit :
Bien que les premiers rapports affirment que son véhicule a été touché par une roquette, il semble maintenant beaucoup plus probable que lui et trois employés de l’ambassade (deux d’entre eux des Marines américains) ont été arrachés de leur voiture de l’ambassade et lynchés par les « manifestants ». De la sauvagerie arabe. Et que l’on ne me traite pas de raciste : je n’ai pas vu ça ailleurs que dans les pays arabes. Mais peut-être que je me trompe, après tout.
On ne peut que féliciter l’auteur de ces lignes pour cet effort de bienveillance. Donc JJSnews reste vague : « Ce sont des Arabes sauvages. Les deux termes étant synonymes. »

- 2ème proposition : Al Qaïda.
Libération nous informe :
Selon cette source, les extrémistes se sont servis de manifestants qui protestaient contre le film comme d’un « prétexte » pour s’en prendre au consulat américain avec des armes de petit calibre mais aussi des lance-roquettes. « Il y a des détails encore assez flous, mais clairement on a la signature d’Al-Qaeda », a estimé de son côté Mike Rogers, président républicain de la commission du renseignement au Congrès américain, sur la chaîne CNN.
Il faudra expliquer à Mike Rogers, président républicain de la commission du renseignement au congrès américain, (on tremble) qu’il y a quand même une différence notable de sens entre « assez flou » et « clairement ». Par ailleurs de qui s’agit-il ? D’Al Qaïda , la branche arabe de la CIA ? D’Al Qaïda qui fait sauter des tours avec des cutters ? D’Al Qaïda qui aide les Us en Libye et ensuite, certains étant au chômage va leur filer un coup de main en Syrie ? Quel Al Qaïda ?

- Troisième proposition : les Salafistes.
Pour les ignorants rappelons que les salafs sont les purs antiques de l’Islam, Mahomet et les quatre premiers califes et que le salafisme a toujours existé quand il s’est agi de dire :« C’était mieux avant . Revenons au bon vieux temps. Soyons les plus rétrogrades possible. » Le Fn est donc salafiste et les vieux blancs du Ku-Klux-Klan aussi !

Le Point y va carrément :
Des salafistes libyens ont attaqué l’ambassade des États-Unis à Benghazi, officiellement pour protester contre un film anti-islam. Elle est l’oeuvre de brigades salafistes appartenant au mouvement Ansar el-Charia (les défenseurs de la charia, NDLR).
Très précis en effet. Autre information donnée par le même :
L’assassinat qui a visé l’ambassadeur américain en Libye a été prémédité", affirme l’islamologue Mathieu Guidère*. "Il répond directement à l’appel du numéro un d’al-Qaida, Ayman Al-Zawahiri, qui a demandé aux salafistes libyens de s’en prendre aux Américains pour venger la mort d’un des grands stratèges de l’organisation, Abou Yahya al-Libi, tué en juin dernier par un drone américain au Pakistan." D’après le chercheur, la diffusion du film de Bacile n’aurait donc rien à voir avec l’incident. "Ce film est passé relativement inaperçu en Libye, assure-t-il. Mais lorsque les salafistes en ont pris connaissance, ils se sont précipités dans la brèche pour mener une action spectaculaire qu’ils allaient politiser." Les salafistes possèdent entre eux de nombreuses interconnexions au Maghreb, explique Mathieu Guidère. Lorsqu’ils sont inexistants en politique, leurs actions provocatrices et spectaculaires plongent le gouvernement en place dans l’embarras, car elles visent le thème sensible du sacré."
Peut-on dire que les salafistes sont les Pussy riot de l’Islam ?? L’assassinat de l’ambassadeur américain était-il une performance ?
Du calme, Le Point ! L’enquête est en cours ! On a arrêté quatre lampistes et personne ne sait quoi !

- Quatrième proposition, toujours dans Libé : des partisans de feu Kadhafi.
Les autorités libyennes ont présenté leurs excuses aux Etats-Unis et pointé du doigt à la fois les partisans du régime déchu de Mouammar Kadhafi et Al-Qaeda après cette attaque survenue mardi soir, jour du onzième anniversaire des attentats du 11-Septembre aux Etats-Unis commis par le réseau islamiste.
Cette accusation s’explique si l’on considère que ce malheureux ambassadeur a été lynché et violé exactement comme l’avait été Kadhafi, abandonné, par les Zuniens, à la vindicte de ses ennemis. Notons au passage qu’ Hillary Clinton, qui avait éclaté de rire quand Kadhafi avait été tué , n’ a pas réagi, là, de la même façon, et que si un chef arabe avait pouffé ,suite à la mort horrible de l’ambassadeur, on l’aurait sans doute traité d’inhumain.

De tout cela retenons qu’Arabes, Al qaidistes, Salafistes, ou ex-Kadhafistes, ce sont quand même toujours des Arabes sauvages dont on nous dit qu’ils sont très violents. Et il vrai qu’à force de les exciter comme des pittbuls on finit quand même par avoir quelques résultats. Leur efficacité n’est pas toujours aussi évidente puisqu’on nous dit :
Au même moment, en Égypte, des milliers de manifestants, en majorité des salafistes, ont attaqué l’ambassade américaine au Caire. Ils sont finalement parvenus à arracher le drapeau américain, avant de le remplacer par un étendard islamique.
Rien que ça ? Félicitations au Point qui a une machine à détecter les salafistes dans la foule. Ceci ne nous étonne pas de la maison Giesbert, grand journaliste contemporain.

Et si l’on cherchait ailleurs ?

Chez les blancs. Chez les républicains Zuniens , par exemple.
Comme vous le savez, cette grand nation démocratique est en période d’élections, les citoyens ayant à choisir entre un fou patenté et un fou dissimulé. (Comme chez nous. Chez nous, en fait, ce n’est pas l’islamisation de nos coutumes qui est à craindre mais l’américanisation de nos mœurs qui est tellement avancée que beaucoup de Français actuellement raisonnent comme des blancs du Mississipi !)

Étudions l’affaire.
La grande histoire, en ce moment, est la réélection d’Obama. Ce qui intéresse au plus haut point Israël , maître à penser et maître à danser des EU. Israël et ses faucons. Or, y aurait-il de l’eau dans le gaz entre Obama et Netanyahou ? Des bruits ont couru disant qu’Obama avait refusé de recevoir Net lors d’un de ses passages à New-York. Depuis les deux hommes se sont longuement téléphoné (pour se dire quoi ?) et le différend s’est calmé. Tout va bien. (Ca a coûté combien ? A qui ?) Il n’empêche qu’Israël préférerait un Républicain traditionnellement ancré dans le clan des pétroliers et des fabricants d’armes, Obama étant plutôt le petit marquis de la finance. Or ils ont besoin de soudards sans état d’âme. Romney, stupide à souhait, persuadé que Dieu a créé l’Amérique pour qu’elle dirige le monde (au nom d’Israël), leur paraît donc mieux convenir. Ceci n’est pas sans rappeler l’histoire de l’élection de Reagan qui avait éliminé Carter suite à la prise d’otages de 52 Américains prisonniers à Téhéran. Les républicains avaient dit que Carter était incapable de porter haut le drapeau de l’Amérique et c’est ainsi que les Républicains avaient repris les rênes. Sont-ce les républicains de Romney qui ont monté toute cette affaire pour tenter de discréditer Obama ?

 C’est l’avis de Libération :
La date choisie, le 11 septembre, ne doit rien au hasard. Car si le gouvernement américain s’est montré plutôt discret sur les commémorations des attentats de New York, les milieux néoconservateurs en ont, eux, profité pour relancer leur machine de guerre médiatique anti-musulmane.
Quant à la préférence des faucons Israéliens pour Romney, il suffit de jeter un oeil surJJSnews :
Oui, c’est la faiblesse du président Obama, celui-là même qui a traîné la dignité des Etats-Unis d’Amérique au sol. Un diplomate américain a été assassiné par la foule dans les rues d’un pays qui, par peur d’un Président américain courageux, n’aurait pas touché un cheveu de l’ambassadeur. Tant qu’Obama sera au pouvoir, il n’y aura pas de réponse significative – militaire ou autre.
Glups ! Quoiqu’il en soit nous pouvons tenir pour acquis les points suivants :

- Que cette affaire a été voulue pour produire ce qu’elle a produit.

- Qu’un dessin animé tout aussi irrévérencieux, Ahmed et Salim, et qui passe en Israël depuis des années, se moquant d’une famille de terroristes, n’a eu aucun effet de ce type. Certes, il ne s’agit pas de Mahomet mais les Arabes sont quand même ridiculisés aux petits oignons.)

- Qu’on comprend pourquoi les Pussy Riot ne font pas de performance dans les mosquées.

- Que les Arabes passent pour des sauvages sanguinaires. Et qu’il faut en avoir très peur chez nous. Et voter à droite.

- Que la flotte US débarque en Méditerranée. Ou elle était déjà quand même.

- Bref que le parti de la guerre hard qui en a marre de traîner les pattes a pris une option sur le parti de la guerre soft qui s’apprête à récolter des fruits juteux en Europe. Canons ou banque, il faut choisir.

Quant à l’organisation de cette nouvelle partie de Backgammon, voici ce que je propose. Je mets au conditionnel car je ne suis pas un grand journaliste pour parler à l’indicatif.

Qui est à l’origine du film ?

1) Des potes israéliens qui veulent se payer une partie de rigolade.

2) On commande ce film. Qui ? Le Qatar ! Ahahaha ! C’est la dernière nouvelle. Ca vient de tomber !

Qui l’utilise ?

1) Des partisans de Romney. Les faucons d’Israël . Ils découvrent le film, voient l’intérêt de la chose et se débrouillent pour attirer l’attention des medias. Ainsi Obama sera décrédibilisé.

2) Ce sont des partisans d’Obama qui montent le coup. Coup triple : leurs bateaux sont en méditerranée et leurs troupes en Libye. Les Arabes passent encore pour de foutus sauvages. Encore un clou sur la croix de l’Islamophobie. Grâce à leurs medias, ils suggèrent l’histoire du mécénat des Juifs. Il faut qu’ils se calment ceux-là. Romney est décrédibilisé car il a critiqué Obama sans respecter la mort de l’ambassadeur.

Pendant ce temps un homme est effroyablement massacré. Et trois autres. 4. On a eu beaucoup mieux et sans état d’âme.

He oh ! Les bisounours ! Vous ouvrez les yeux un peu sur tonton Sam suffit jamais et oncle Ben très collant ?

Et Al Qaïda ?
Ahahahahahahaaaaa ! (Echo caverneux.)

Et pour ceux qui ont des doutes, les dernières révélations de The Independant : les Etats-Unis étaient au courant de l’attaque. Si c’est vrai, ça ne vous rappelle rien ?

Ariane Walter
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vendredi 14 septembre 2012

Dans le Bas-Rhin, les jeunes du Parti de Gauche sont motivés (PG Bas-Rhin)

 Au hasard des recherches, quelle surprise ! on ne sait guère ce qui s'est passé à la fin de la grande Guerre, quand l'Alsace-Moselle est redevenue française avec la bénédiction  (!+!) de la bourgeoisie locale. Merci au PG 67 pour cette page d'histoire.

30/08/12

Dans le Bas-Rhin, les jeunes du Parti de Gauche sont motivés

De retour du Remue-Méninges, la frange la plus mobilisée et la plus volontaire du Parti de Gauche, dans le Bas-Rhin, composée de jeunes militant-e-s, a décidé de prendre les devants. Ayant compris assez rapidement le combat qu'il fallait mener sur le front du TSCG, ils ne se sont pas ménagés: dès le lendemain du Remue-Méninges, ils fabriquaient des pancartes, des panneaux, ils planifiaient une véritable campagne d'action et d'éducation populaire dans toute la ville. De retour d'une réunion avec eux (et elles), je me retrouvais sur le chemin, les accompagnant, avec des pancartes autour du cou ("non au TSCG"), nous braillions, bras-dessus, bras-dessous, en parcourant la commune. La carmagnole et la Marseillaise revisitées...
Les gens s'arrêtaient en ouvrant les yeux (et les oreilles) pour comprendre ce que cette bande enthousiaste de joyeux citoyens voulait dire. Un coup de klaxon par ici et sur le chemin, deux veuves retraitées nous interpellent avec un sourire. "C'est pour le TSCG." On explique... Elles témoignent: "Vous avez bien raison! C'est qu'avec la crise, bientôt, on va nous couper les retraites! C'est pourtant pas grand chose pour vivre quand on est veuve." Plus loin, un homme sur son vélo: "Oh hé, qu'est-ce que vous faites?!" Il posa des questions. Bien vite, on comprit que c'était une sorte de libertaire: "plus à gauche que vous." (On attend des preuves...) "Vous savez pourquoi la rue du 22 novembre s'appelle la rue du 22 novembre?" Quelques uns d'entre nous le savaient... à sa grande surprise.
C'est le nom d'une rue de Strasbourg qui fait référence au 22 novembre 1918, pour célébrer l'entrée de la troupe française dans la ville. La bourgeoisie alsacienne et ses amis de la social-démocratie concordataire y voient là un évènement national, où l'Alsace a retrouvé sa place dans le giron français. En fait pas du tout: Strasbourg était en fait devenue indépendante politiquement du Reich allemand qui était en pleine décomposition: les institutions centrales du Reich n'avaient plus en pratique aucun contrôle sur ce qui se passait en Alsace-Moselle. Après la guerre, comme partout dans le Reich, à Strasbourg, un gouvernement des conseils (l'équivalent de la commune) a été décrété: l'elsässische Räterepublik. Les soldats formèrent à Strasbourg un conseil de soldats. Un soviet! Le 9 novembre, le drapeau rouge était hissé sur la flèche de la cathédrale. Autant vous dire que la bourgeoisie commerçante et industrielle, la paysannerie réactionnaire de la campagne, commençaient à s'inquiéter. On imagine volontiers le rôle de l'Eglise. Après quatre années de guerre, la défaite, maintenant un gouvernement des travailleurs, c'était de trop! 
En Allemagne, de l'autre côté du Rhin, le pays commençait à sérieusement tanguer: des républiques des conseils étaient proclamées d'un bout à l'autre du pays. Cette insurrection se déploya sur tout l'ancien territoire du Reich, qui voyait fleurir des conseils ouvriers d'un bout à l'autre du pays, les drapeaux rouges hissés sur les plus hauts bâtiments de nombreuses villes. On l'oublie souvent: mais l'Allemagne de 1918 était au bord de reproduire ce qui s'était passé quelques mois plus tôt en Russie. A Berlin, en janvier 1919, trois mois après que le drapeau rouge a été hissé sur la cathédrale, la révolte spartakiste, guidée par Rosa Luxembourg et Karl Liebnecht aboutit à la proclamation de la république des conseils, qui fut bien vite réprimée dans le sang par la bourgeoisie allemande, avec le soutien de la sociale-démocratie. Quoiqu'il en soit, la situation insurrectionnelle en Allemagne ne plaisait évidemment pas aux classes dominantes qui cherchaient, par tous les moyens, de s'en débarrasser.
La bourgeoisie alsacienne - dans les territoires ruraux notamment, mais aussi dans les quartiers riches de la commune de Strasbourg - ne pouvait pas compter sur le Reich allemand en pleine décrépitude après la capitulation et l'armistice du 11 novembre 1918. Il fallait donc compter sur l'annexion à la France pour réprimer le régime conseilliste. Dans les quartiers bourgeois, on criait: "Plutôt Français que Rouges!" Jacques Peirotes, un social-démocrate strasbourgeois, supplia le Grand Quartier Général d'intervenir rapidement, de "hâter leur entrée à Strasbourg, la domination des rouges menaçant de prendre une fin tragique." La république des conseils ne fut pas réprimée dans le sang. Première action de la troupe: la prise du Palais de Justice où siégeait le Conseil, qui dut rendre le pouvoir à l'armée, laquelle abrogea toutes les décisions prises par le régime conseilliste. L'Alsace a réintégré la nation française, après de rudes négociations qui ont vu, notamment, le refus d'abolir le Concordat qui s'applique toujours, avec le soutien des mêmes sociaux-démocrates.

jeudi 13 septembre 2012

30 ans après les massacres de Sabra et Chatila (Cap 2012)

Cap 2012 nous le rappelle opportunément :

30 ans après les massacres de Sabra et Chatila

Sur COUPPOURCOUP31

30 ans après les massacres de Sabra et Chatila :
Nous n'oublierons jamais !

Du 16 au 17 septembre 1982, plus de 3.000 réfugiés palestiniens et civils libanais ont été massacrés dans les camps de Sabra et Chatila, dans la banlieue de Beyrouth, au Liban envahi par l’armée israélienne. Des hommes, des femmes et des enfants ont été méthodiquement égorgés, empalés, éviscérés, violés par les milices chrétiennes phalangistes avec la complicité de l’armée israélienne sous commandement d’Ariel Sharon.
Ce crime contre l’humanité orchestré par Israël n’est malheureusement qu’un des nombreux massacres qui jalonnent l'histoire de la colonisation de la Palestine. Le massacre de Sabra et Chatila s’inscrivait dans le contexte de la guerre lancée par Israël pour mettre définitivement un terme à la présence de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) au Liban et à la résistance du peuple palestinien.
Mais, dès le 1erseptembre 1982, les 11 000 combattants de l’OLP avaient déjà été expulsés de Beyrouth sous bonne garde des forces internationales. Ce bain de sang prémédité avait pour but avéré de terroriser les réfugiés palestiniens et de rendre illusoire leur droit fondamental au retour.
Ces massacres restent impunis et aucune enquête internationale n’a été entreprise pour déterminer et punir les responsables.
30 ans après, il est de notre responsabilité de commémorer ce massacre pour que jamais il ne soit oublié, de rappeler le sort des réfugiés palestiniens, leur droit inaliénable à l’autodétermination et au retour sur leur terre.

A bas le sionisme criminel !
Palestine vivra, Palestine vaincra !

Samedi 15 septembre à 14h30
Rassemblement commémoratif – Place du Capitole

Premiers signataires : AGET-FSE, Association du Printemps Syrien (Toulouse), BDS-France 31, Collectif Palestine Libre, Coup Pour Coup 31, Couserans-Palestine, Déchoukaj, Gers-Palestine, ISM-France, NPA 31, OCML-Voie Prolétarienne Toulouse, Stop Apartheid Toulouse.

Participez à l'évènement Facebook : ICI

Parti soumis

Par delà les trottoirs, les places et les rues,
Qu'était donc, ce jour-là, la Gauche devenue ?
Il faisait froid soudain, de déception cruelle,
Et l'avenir falot risquait d'être mortel.

Un parti trop soumis aux financiers ventrus
Au Peuple assassiné assénait ses abus.
Désormais, partisans d'une donne nouvelle,
Il faudrait, fleur aux dents, devenir des rebelles !

Le passé surgissait en horreur déjà vue,
Le présent révélait à nouveau les abus
D'une élite imbue de sa force mortelle,
Prête à tout pour garder un pouvoir éternel.

Réveillez-vous, amis, citoyens prétendus,
Dont se gaussent ceux qui pensent vous avoir eus !
Des forces de l'espoir, oui, battez le rappel !
De ceux qui vous oppriment ôtez la ritournelle !

Que frappent les tambours, jusqu'ici suspendus,
Que sonne le buccin dénonçant les abus,
Que les places soudain envahies d'hirondelles
Portent l'indignation de vos cris jusqu'au ciel !

mercredi 12 septembre 2012

Iran: Ahmadinejad dénonce une "guerre climatique" occidentale (Ria Novosti)

Pour lutter, il faut informer. Merci à Ria Novosti, qui permet d'avoir des infos plutôt alternatives.

Iran: Ahmadinejad dénonce une "guerre climatique" occidentale


Sur le même sujet


L'Occident détruit les nuages se dirigeant vers l'Iran afin de provoquer une sécheresse dans ce pays, a déclaré le président iranien Mahmoud Ahmadinejad cité mardi par la presse locale.
"Notre pays est en proie à une sécheresse partiellement provoquée par le facteur industriel, cependant elle est aussi causée par la destruction par l'ennemi des nuages de pluie se dirigeant vers l'Iran. Mais notre pays vaincra cette guerre [climatique]", a déclaré M.Ahmadinejad évoquant la crise liée à la sécheresse, qui met à mal le secteur agricole.

Le dirigeant iranien, connu pour sa ligne politique antioccidentale, avait déjà tenu des propos similaires en mai 2011. Il avait alors accusé l'Occident de se servir d'équipements destinés à bloquer la circulation des nuages vers les pays orientaux.


" Le dirigeant iranien, connu pour sa ligne politique antioccidentale "
Il ne peut en être autrement. Tout citoyen lucide de la Terre ne peut avoir que le même raisonnement. Il ne s'agit pas d'être "anti-occidental" primaire, mais de dénoncer la politique néfaste pour l'avenir de l'Humanité entière de quelques trublions hyper-riches, souvent basés sur la côte est des States, pontes financiers ou d'industries de l'armement au sens large. Par leur argent ils définissent la politique des politiciens (eh oui) au mieux de LEURS intérêts. C'est cela, l'Occident. C'est cela, la pseudo-"communauté internationale". Un homme responsable comme Mahmoud Ahmadinejad ne peut pas avoir d'autre attitude.

Pour compléter cette opinion, je ne saurais trop recommander, à nouveau, un grand et riche article paru sur Le Grand Soir où un Russe très lucide analyse sans concession la situation actuelle.

Citoyens de tous les pays, vous connaissez votre adversaire maintenant : lui le sait depuis longtemps. Il n'y a plus actuellement qu'une seule Internationale opérationnelle, celle dont Warren Buffet, milliardaire notoire qui en fait partie, dit qu'elle est en train de gagner. Le Plus Grand Commun Diviseur, c'est le capitalisme de choc. Aujourd'hui, faire front avec l'Iran, avec la Syrie malgré la réputation de ses dirigeants, avec la Russie, la Chine, les pays de l'ALBA, est tout simplement une question de survie non pour les dirigeants, mais pour les peuples.

Le TSCG : en reparler encore et toujours

Tout laisse à penser que lors du vote historique - encore un ! - où les parlementaires français devront rendre leur vote concernant la ratification d'un traité que Nicolas Sarkozy a déjà signé, les troupes de François Hollande ne feront pas barrage. Cela passera comme une loi sur la position des "dispositifs réflectorisants des véhicules". C'est pourtant une nouveauté majeure, aussi, voire plus importante que la loi 1973-7 du 3 janvier 1973, celle qui a rendu inutile la Banque de France.

Cette fois, il s'agira tout simplement de la mort du parlement. Le vote du budget est l'un des gestes essentiels de nos députés et sénateurs, il oriente pour un an le cadre dans lequel les ministères devront évoluer sans le dépasser. Or cette fois, les parlementaires iront une fois pour toutes décider que c'est la Commission de Bruxelles qui donnera son quitus, ou pas, à ce qu'ils auront préparé chaque année. Si ce n'est pas un transfert de souveraineté ! Se rendent-ils compte de leur responsabilité ? Se rendent-ils compte de la responsabilité de ceux qui leur soumettront ce vote, plutôt que de faire appel au peuple souverain ?

Accomplissant quelques rangements, j'ai retrouvé une sortie papier d'une affichette "humoristique"  en 2005 avant le référendum sur le TCE, ce Traité pour la Constitution Européenne que les français, citoyens exemplaires, ont décortiqué ensemble dans le calme afin d'en déceler les avantages et les pièges. Chacun se souvient du verdict : REFUSÉ ! ce qui n'empêcha pas l'Exécutif de l'époque de passer outre en faisant voter les parlementaires sur un texte modifié beaucoup sur la forme, fort peu sur le fond.

Il y a une chose curieuse dans cette affiche : elle est encore tout-à-fait au goût du jour. Les protagonistes sont les mêmes, les enjeux peut-être encore plus grands, les victimes toujours les mêmes.


On s'y croirait, n'est-ce pas ! (non je ne sais pas qui en est l'auteur)

Frappe contre la Syrie – cible : la Russie (LGS)

Frappe contre la Syrie – cible : la Russie

« Il n’y a qu’une chose qui puisse être pire que l’hostilité avec les Anglo-Saxons : c’est l’amitié avec eux » (Alexej Jedrichin-Wandam)

Interview d’Andrej Iljitsch Fursov

L’entretien ci-après avec le professeur Andrej Fursov, directeur du Centre d’études russes à l’Université des sciences humaines de Moscou et membre de l’Académie internationale des sciences (Munich) a été publié le 9 août 2012 dans KP.ru. Compte tenu de l’orientation des questions au départ, il embrasse un large spectre imprévu de sujets abordés. Partant de la situation actuelle en Syrie et du « Printemps arabe », l’historien russe tente des prévisions et des réflexions sur les développements à venir, allant du concret au global.

Dernière remarque liminaire : en russe, le terme de « régime » n’a pas forcément de connotation négative.

Pourquoi l’Occident est-il si pressé d’enfoncer les clous dans le cercueil du régime d’Assad ?
Andrej Fursov : Ce pays de taille moyenne au Proche-Orient est tout à coup devenu le point le plus névralgique de la planète. L’ONU siège en permanence à son sujet. La Russie et la Chine y adoptent une attitude inflexible. Une flotte russe de bâtiments de guerre avec de l’infanterie de marine à bord a mis le cap sur la Méditerranée et fera aussi escale en Syrie. 

Les USA mettent 15 millions de dollars supplémentaires à disposition des « rebelles ». Est-il possible que ça sente la grande guerre ?

La guerre pour le gaz

En quoi la petite Syrie a-t-elle gâché la soupe au puissant Occident ?
En tout, simplement. Procédons par ordre – allant du plus petit au plus grand, du régional au global. Dans les constellations proche-orientales et en général dans le conflit des Américains et des monarchies sunnites (Arabie saoudite et Qatar) contre l’Iran chiite, ce pays n’est pas seulement un allié de Téhéran, mais le membre d’une chaîne qui relie celui-ci avec les groupements chiites du monde arabe. Sans cet intermédiaire, l’influence de l’Iran dans le monde arabe serait passablement moins importante. Je ne veux même pas parler de l’oléoduc qui, provenant de l’Iran, traverse la Syrie. Sans solution de la question syrienne, les Anglo-Saxons, c’est-à-dire les Britanniques et les Américains, ne pourront pas prendre le risque de s’attaquer à l’Iran.

Le régime syrien est de fait le seul régime fort et laïc du monde arabe. Le fait qu’il soit fort dérange les Atlantistes dans leurs plans de transformation du Proche-Orient et du monde entier. Qu’il soit laïc et en même temps économiquement couronné de succès dérange les dirigeants de l’Arabie saoudite et du Qatar.

Bien des gens disent qu’il s’agit de la première guerre pour le gaz naturel.

On a détecté des gisements de gaz naturel dans le Sud de la Méditerranée – autant en mer que sur terre en Syrie (Kara). C’est difficile de connaître leur dimension, mais ils existent. Le Qatar exporte du gaz naturel liquéfié à l’aide d’une flotte de tankers. Si le régime d’Assad s’effondre, le Qatar aura la possibilité de transporter directement le « combustible bleu » via le territoire syrien sur la côte de la Méditerranée. Cela doublerait au moins son volume d’exportations et gênerait simultanément les exportations de l’Iran. Le renforcement du Qatar sur le marché du gaz naturel affaiblit la position de la Russie. Si les Américains réussissent simultanément à prendre le contrôle du gaz naturel algérien, cela ressemblera bien à un blocage des exportations de gaz naturel pour la Russie. Ce qui signifie que les intérêts économiques du Qatar sont identiques aux intérêts géopolitiques des États-Unis, et à leurs efforts d’affaiblir la Russie autant que possible, car la Russie ne doit pas de nouveau se renforcer.

Les Anglo-Saxons sont des joueurs de billard au niveau mondial. Ils agissent par « chaos orchestré »

mardi 11 septembre 2012

PSA: un plan social "malheureusement pas contestable", selon le rapport Sartorius (A.P.)

Associated Press  le 11-09-2012 à 11h01

(extrait)

"En revanche", poursuit le rapport, "la direction de PSA évacue rapidement la possibilité d'arrêter son usine de Madrid, qui souffre pourtant de nombreux défauts (usine ancienne, de faible capacité, en ville, éloignée de ses fournisseurs) et dans laquelle elle a engagé des investissements en vue d'y produire un nouveau modèle, la E3".




Décidément, PSA est difficilement défendable. Pour des raisons manifestement idéologiques et/ou politiques, la direction préfère démanteler une usine pleinement opérationnelle, mais française, plutôt que de se défaire d'un atelier malcommode et plutôt obsolète, mais situé à l'étranger. Quand on sait l'incidence qu'a la main-d'œuvre dans la production, on ne peut être que perplexe.

Quand il s'agit de bénéficier des largesses de l'État, PSA se souvient soudain qu'il est français: bizarre ?

Tragique 11 septembre, mais n’en parlez pas, surtout ! (Théophraste R.)

Je pensais y aller de mon obligatoire rappel, mais notre ami Théophraste R. du Grand Soir, y a pourvu abondamment.
Tragique 11 septembre, mais n’en parlez pas, surtout !
Théophraste R.
2 279 morts et 957 disparus, près de 150 000 personnes emprisonnées, 27 255 torturées, des centaines de milliers d’exilés politiques. Ces chiffres sont sans doute minorés.

Le 11 septembre 1973, le général Augusto Pinochet a lancé l’armée contre le le président élu, Salvador Allende.

Puis, Pinochet confia neuf tonnes d’or à la banque britannique HSBC, à Hong Kong pour assurer son avenir et celui de ses enfants. Plus tard, il fut embêté à Londres par un mandat d’arrêt international lancé par le juge espagnol Baltasar Garzón pour « génocide, tortures, terrorisme international et enlèvements ». Mais il put repartir, libre.

Chaque 11 septembre, la compassion mondiale fabriquée par les élites politiques et médiatiques survole sans s’y arrêter le palais de la Moneda à Santiago du Chili pour se poser lourdement sur un quartier de New-York d’où pleure l’encre des stylos, chevrotent d’émotion les voix radiophoniques et tremblotent les caméras dans une communion compassionnelle.

« Et hop ! Et hop ! qui ne dégouline pas n’est pas un démocrate. »

Théophraste R. ( Quelqu’un à des nouvelle de Julian Assange ?).

dimanche 9 septembre 2012

Irak: une série d'attentats fait près de 60 victimes (Ria Novosti)


Irak: une série d'attentats fait près de 60 victimes

MOSCOU, 9 septembre - RIA Novosti

Sur le même sujet

Au moins soixante personnes ont péri dimanche et environ 250 autres ont été blessées dans une série d'attentats survenus dans différentes régions de l'Irak, ont annoncé les médias occidentaux se référant à la police irakienne.
Le bilan précédant faisait état de 34 victimes.
Selon la source, l'un des derniers attentats s'est produit près d'une mosquée de la ville d'Amara (sud-est de l'Irak), où deux véhicules piégés ont explosé faisant au moins 16 morts.
Deux voitures piégées ont par ailleurs explosé à proximité du consulat de France à Nassiriya (sud de Bagdad) faisant un mort et quatre blessés.
En outre, des attaques ont eu lieu dans les villes de Kirkouk, de Doujaïl, de Tuz Khormato, de Samarra et de Basra.
La confrontation entre sunnites et chiites s'est amplifiée en Irak après la chute du régime de Saddam Hussein. Sous ce dernier, les sunnites occupaient la majorité des postes du pouvoir. La situation a changé après l'intervention militaire américaine dans le pays qui a balayé l'ancien régime. Plusieurs hauts postes gouvernementaux, dont celui de premier ministre, ont été offerts aux chiites.
Selon les analystes, la poursuite de la confrontation interconfessionnelle pourrait plonger l'Irak dans le chaos et provoquer une guerre civile susceptible de déboucher sur la désintégration du pays.


On notera que l'invasion de l'Irak n'a eu qu'un effet patent : rendre encore plus intenable la situation des Irakiens. Faisant fi du caractère tribal du pays, qui lui a toujours échappé, l'occupant US s'est contenté de dresser les unes contre les autres les religions. Cela ne marche pas, bien entendu. Seul côté positif (!)  : des sociétés "américaines" s'en sont mis plein les fouilles.

Ah si : pour un pays neuf et sans culture comme les USA, détruire ou laisser détruire le patrimoine unique de ce pays est une chose également positive.

Et puis après tout, un autre facteur est positif pour eux : l'immense stock chimique, nucléaire, bactériologique qu'avait amassé Saddam Hussein (si, si, même que Colin Powel l'avait démontré clairement) a miraculeusement disparu, ne risquant plus de menacer un État complètement sans défenses nommé Israël.

Tout va donc pour le mieux. A côté de ces points tellement positifs, la transformation en désert de ce qui fut le berceau de la civilisation que nous connaissons n'est qu'un détail sans importance.

- Nabuchodonosor.
- N'a bu quoi ? qu'eau d' dinosaure ?
- Ur.
- Non, je ne suis pas sourd !

samedi 8 septembre 2012

Dégazage à la centrale de Fukushima Daiichi (site de Fukushima)

Fukushima : on ne vous dit pas tout ! (mais Le Site de Fukushima, si)
Samedi 8 septembre 2012
Un veilleur attentif de Fukushima, nuckelchen, a remarqué un dégagement de fumée ou de vapeur au sud du réacteur n°2 sur la vidéo de la webcam TBS. Cet évènement a eu lieu le 4 septembre 2012 entre 10h57 et 11h20. Voici son enregistrement :
 
 
Un panache similaire avait également été aperçu au même endroit le 28 février 2012, de 10h52 à 11h58. Le voici pour rappel :
 
 
 
Or, la vidéo du 4 septembre est cette fois suffisamment nette pour distinguer deux objets larges et clairs à la base de ce dégagement.
 
1
 
Il est même clair que le dégagement s’échappe de l’objet situé à droite.
 
2
 
Grâce à cette nouvelle vidéo, il ne fait plus aucun doute que ces objets sont des cheminées de la piscine commune, cheminées que j’avais repérées en étudiant ce bâtiment de près au début de l’année. Voici un cliché réalisé sur le site, montrant l’ensemble de ces cheminées.
 
3
 
On y voit un ensemble de 4 cheminées verticales sur la gauche et un autre de 2 cheminées coudées sur la droite. Comme la caméra TBS est située de manière inverse à cette prise de vue, les deux objets visibles doivent être considérés comme les 2 cheminées coudées. Ceci est confirmé par une autre photo de début 2012 qui montre bien que les cheminées droites sont dans l’axe de la tour de ventilation, donc les cheminées coudées sont logiquement situées à gauche des cheminées verticales dans l’image de la webcam TBS.
 
4
 
Nous avons donc là une information inédite : Tepco procède à des dégazages réguliers à partir de la piscine commune. Il faut exclure l’idée d’un incendie. Il s’agit là plutôt d’un panache de vapeur qui se condense au contact de l’air extérieur à moindre température. Sans doute ces effluents gazeux sont-ils habituels dans une telle installation nucléaire, puisqu’il existe au moins 6 cheminées dans ce bâtiment. Mais il serait intéressant de savoir pourquoi ils sont si chauds au point de produire un panache visible à des kilomètres. Autre question en suspens, sont-ils radioactifs ?
 
5
Les cheminées coudées semblent être reliées à un système de ventilation motorisé
 
En attendant d’en savoir plus, il faut revenir à cette date du 4 septembre 2012 car un autre évènement a eu lieu ce jour-là : à 10h30, Tepco a commencé à injecter de l’azote dans la chambre de suppression du réacteur n°1, suite à une augmentation de la teneur en hydrogène et en krypton 85. Cet évènement était loin d’être anodin, car le taux de krypton était 2000 fois supérieur à celui relevé en novembre 2011, lors de la dernière alerte sur le réacteur n°2. Alors, krypton piégé ou krypton frais qui indiquerait une reprise de criticité du corium ? La question est clairement posée ici.
 
Et aujourd’hui, une question supplémentaire s’impose : une petite demi-heure séparant le début des deux évènements du 4 septembre, l’effluent atmosphérique du bâtiment de la piscine commune ‒ contenant plus de 1000 tonnes de combustible il faut le rappeler ‒ a-t-il un rapport avec la soudaine activité gazeuse du réacteur 1 ?
 
 
   
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Addendum
 
 
Un 3èmeévènement a eu lieu le 4 septembre 2012, mais cette fois-ci dans le réacteur n°2. Voici une copie de la traduction française de l’article de Fukushima Diary :
 
FUKUSHIMA DIARY FR - La température augmente à un haut niveau dans le RPV2Par Mochizuki, le 7 septembre 2012 (traduction Mimi Mato).

Une forte augmentation de température a été observée dans le RPV (= enceinte de confinement du réacteur) du réacteur 2.
Elle a été détectée le 4 septembre 2012 mais Tepco ne le rapporte que le 7 septembre 2012. Tepco décide si un thermomètre doit être considéré comme fiable ou hors d'usage.

Tepco a publié ceci (lien) :

Le 4 septembre vers midi, une forte augmentation de la chaleur (par pas de 1,6
) a été détectée par le thermomètre de contrôle de la température à la base de l'enceinte de confinement de l'unité 2 (inclus dans la spécification technique de surveillance (Article 138/143), VESSEL BOTTOM ABOVE SKIRT JOT (TE-2-3-69F2)). A cause de ceci, une mesure directe de résistivité a été faite sur le thermomètre, le 6 septembre de 11:15 AM à 11:24 AM. En conséquence, la résistivité directe (209.34Ω) s'est révélée à 30 % et plus de la résistivité minimale mesurée après l'accident (117.84Ω). Une évaluation de la tendance des températures (deuxième évaluation) sera faite pour déterminer si le thermomètre peut être utilisé comme référence ou doit être considéré comme hors d'usage.
Vous pouvez le voir sur le graphique suivant. La température relevée par ce thermomètre est en vert (
lien).
 
6.jpg
 
 
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Le 4 septembre 2012, il s’est donc passé quelque chose à l’ex-centrale de Fukushima Daiichi, quelque chose qui a provoqué une production anormale d’hydrogène et de krypton 85 dans le réacteur 1, qui semble avoir provoqué une augmentation soudaine de la température dans le réacteur 2, et qui a nécessité une ventilation de gaz chauds dans le bâtiment de la piscine commune. Et si on reparlait des coriums ? Toujours pas localisés 19 mois après leur disparition ?

vendredi 7 septembre 2012

Et la Syrie dans tout cela ? Et les visées de l'Empire ?

Les médias pérorent, ils abreuvent ceux qui les pratiquent de résultats sportifs, de faits divers bien sanglants, de "bons mots" qui n'apportent rien, ou qui déchaînent la critique souvent pour des simples différences d'interprétation.

Là-dessus, revenons à cette pauvre Syrie, encerclée de prédateurs humant sa chair déjà ensanglantée, hurlant à l’encontre les uns des autres en un sinistre concert, se battant pour la maîtrise mondiale de l’énergie, et du Pouvoir que celle-ci procure à son maître. Revenons à la Syrie, parce qu'après elle d'autres seront investies d'abord par des critiques orientées et fausses, puis par des déstabilisateurs infiltrés, puis... on connaît la chanson.

Comment pourrions-nous, nous citoyens, signifier nos reproches à ceux que le système a placés en position décisionnelle ? Car ce ne sont pas nos votes, orientés, canalisés comme des bovins à l’abattoir, qui les ont amenés là. C’est simplement une question d’allégeance aux vrais patrons. Le côté vicieux de l’affaire est le feedback positif que cela entraîne : de plus en plus de "décideurs" sont les choses des groupes internationaux, ce qui renforce de plus en plus ceux-ci, leur donnant encore plus de possibilités pour circonvenir d’autres "élus". Comment casser ce cycle infernal ?

Les Syriens ont besoin de nous. Ils ont besoin de notre appui, qui ne peut s’exercer qu’en désavouant les positions de nos Maîtres. Quel canal sera assez fort, pour que la voix de ceux qui ont compris soit entendue de tous, et prise en compte ?

jeudi 6 septembre 2012

Euthanasie: Bellocchio dénonce la mainmise catholique sur la politique italienne (AFP)


La mainmise catholique sur la politique empêche l'Italie de se doter d'une loi sur l'euthanasie, a estimé jeudi dans un entretien avec l'AFP le réalisateur italien Marco Bellocchio, en compétition à la Mostra de Venise avec un film sur ce thème très sensible dans la péninsule.
"Tant que les catholiques pourront conditionner la vie politique italienne, les choses ne changeront pas : il sera impossible de voter une loi, même respectueuse, sur la fin de vie", a affirmé le réalisateur de 72 ans à l'allure toujours juvénile.
"Quand le pouvoir des catholiques est aussi fort, comme c'est le cas en Italie, il est presque impossible de promouvoir une loi plus laïque", a-t-il insisté, rappelant qu'un projet de loi sur le "testament biologique" était au point mort au parlement.



La hiérarchie catholique italienne (lisez romaine) reste donc toujours aussi imperturbable sur tous les choix de société. Quitte à promouvoir des situations intenables, cruelles, inhumaines. Avec des approches différentes, cela rappelle avec entêtement le Wahhabisme. Quand une association de personnes se permet de dicter ses lubies, de se doter de "troupes de choc" comme l'Opus Dei, au point de faire plier un État de Droit, il s'agit, à n'en point douter, d'une théocratie. Toute démocratie est bafouée. Il est à craindre d'ailleurs que la direction non élue de l'État italien et l'oligarchie élective papale ne s'entendent pour maintenir la pression partout.

Rappelons que le sud de l'Italie, avec Naples en particulier, est investi par de nombreuses et énormes bases US.  Rappelons que le Pentagone adoooore s'appuyer sur des dictatures, quand elles approuvent ses plans. Comme en Arabie (tiens !). Comme en Colombie. Comme au Chili ou au Honduras, où des présidents régulièrement et démocratiquement élus ont été évincés avec l'assentiment, l'appui et la bénédiction de la CIA.

L'Empire a faim !

Le piège de l'Empire nommé régionalisation

A tort ou à raison, l'Histoire de notre pays démontre sa "jacobinisation" progressive à partir du royaume de Charles le Chauve, créé lui-même à partir des traités de Verdun (843), de Meessen (870) et Ribemont (880). Malgré diverses fluctuations, la base est déjà donnée, que renforceront Philippe le Bel, Charles VII, et de façon plus volontariste et populaire la révolution française.

Dès les années cinquante, des initiatives aboutissent, ayant pour but de décentrer le processus de décision (1954 les régions de programmes, 1963 les régions administratives, 1972 la région devient un établissement public, 1982 c'est la décentralisation proprement dite, 1999 c'est le mode d'élection des conseillers régionaux qui est clarifié, 2002 se créent les TER, et la Corse gagne son autonomie, 2004 cet état de fait est inscrit dans la Constitution). D'autres restent sur le bord du chemin, comme celle de 1969 qui verra le départ de Charles de Gaulle -elle sera reprise avec des aménagements plus tard - et celle de 2010 modifiant la structure même de la région et affaiblissant le département, qui dans les faits ne verra pas le jour.

Une fois de plus, on notera que le recours au peuple, en 1969, se soldera par un échec de la volonté politique face à celle des citoyens. Cela n'empêchera aucunement, comme plus tard en 2005, d'outrepasser ce refus. En fait nos concitoyens ont parfaitement intégré cette entité nationale, refusant, quand on leur permet de donner leur avis, soit de la diviser (1969), soit de l'intégrer dans un machin supranational (2005). Le "Vive la Nation" de Valmy est toujours présent.

C'est dès la fin de la guerre que des hommes, cornaqués par de "bonnes âmes" d'outre-Atlantique, ont commencé à mettre sur pied une Europe économique. Petit à petit, insensiblement cette nouvelle donne économique est édifiée par des Européens sous l'égide intéressée des États-Unis. Un débouché à l'économie puissante et à la politique commune quasi-inexistante ne peut être que très intéressant. C'est pourquoi les Jean Monnet, Robert Schuman feront de longs stages aux States, avant de devenir les hommes d'État européens que l'on connaît.

Rappelons le contexte des différents pays qui composent cette Europe, au départ. L'Italie, même aujourd'hui, est encore mal unifiée, le Mezzogiorno restant nettement à la remorque. Cela explique les succès, par moments, de mouvements centrifuges comme la Ligue Lombarde. La Belgique est toujours déchirée par les velléités flamandes de quitter le navire. L'Allemagne, longtemps coupée en deux, a encore des difficultés à se sentir une âme commune, c'est sensible par exemple en Bavière. L'Espagne ne cesse de faire face à des différences non négligeables, les Catalans et les Basques par exemple revendiquent des langues et des coutumes différentes, sans compter leur répugnance vis-à-vis de Madrid.

C'est pour cette raison qu'une régionalisation en France ne peut qu'affecter son unité, donc sa force. Qu'importe si ce découpage fait fi des vraies particularités liées à des données géographiques ou historiques. Ce qui compte, c'est d'enlever au pouvoir central parisien de plus en plus de prérogatives. N'ayant plus en face de lui que des entités nombreuses, mais disparates, le pouvoir de Bruxelles saura bien mieux les maîtriser. Ces entités régionales sont d'ailleurs d'autant plus faibles, qu'à part quelques personnalités naturelles fortes comme la Bretagne (amputée de Nantes cependant), elles sont trop artificielles pour s'imposer.

Ainsi les volontés économiques, mais aussi politiques et militaires, de Washington seront appliquées avec diligence par les deux pinces de crabe situées en Belgique, la Commission à Bruxelles, et l'OTAN à Mons. Chaque jour, plus de cent pages de nouvelles directives sont distribuées à tous les échelons d'application dans cette Europe qui doit les assimiler, les transposer en droit local, etc... Un travail énorme, qui chaque jour un peu plus enserre citoyens et entreprises dans un entrelacs juridique et économique.

Il ne reste plus qu'à espérer que suffisamment de citoyens des quatre coins de cette Europe des patrons de la Finance se retrouvent, se découvrent avec leurs préoccupations communes, Asturiens ou Saxons, Mecklembourgeois ou Calabrais, afin d'unifier leurs revendications et leurs forces.

mercredi 5 septembre 2012

Mouvement des Non Alignés : le monopole occidental du pouvoir est menacé (Dissident Voice via LGS))

Mouvement des Non Alignés : le monopole occidental du pouvoir est menacé (Dissident Voice)


L’Occident a beau ignorer délibérément et mépriser ostensiblement le sommet du Mouvement des Non Alignés de Téhéran, il apparaît clairement que ce sommet a énormément chagriné Washington et Israël et qu’un dialogue entre les nations pour parvenir à la paix garde toujours une grande potentialité.

La veille de l’inauguration du sommet des Non Alignés, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait preuve de son cynisme habituel en qualifiant la présence de représentants de haut niveau de plus de 120 pays au sommet de "tâche sur l’humanité". La colère et le désespoir de Netanyahu sont cependant bien compréhensibles.

Le 16ième sommet des Non Alignés s’est terminé officiellement vendredi à Téhéran par une résolution comprenant plus de 700 clauses. La résolution finale qui a été lue par le président iranien Mahmud Ahmadinejad exprimait le soutien du programme d’énergie nucléaire de l’Iran, le rejet des sanctions unilatérales étasuniennes contre la République Islamique et appelait à soutenir plus efficacement la cause palestinienne et à mettre fin à la discrimination raciale dans le monde.

Le sommet du MNA traitait toute une série de problèmes que l’Occident déforme comme le programme d’énergie nucléaire de l’Iran ou passe largement sous silence comme la question palestinienne et les attaques étasuniennes illégales de drones qui ont fait des nombreuses victimes civiles au Pakistan, Afghanistan, Somalie et Yémen.

Saisissant l’occasion d’exprimer la souffrance infligée à son pays, le ministre des Affaires Etrangères pakistanais, Hina Rabbani Khar, a exprimé son inquiétude concernant les attaques illégales de drones au Pakistan et a demandé instamment à Washington de cesser d’actionner sa machine de guerre au Pakistan.

"Voyez-vous, la position du Pakistan est claire aujourd’hui et a toujours été claire. Nous pensons que ces actions sont contre-productives. Elles violent la loi. Elles sont illégales et doivent cesser. C’est ce que le Parlement du Pakistan a dit clairement" a déclaré Rabbani Khar mercredi.

Le discours vigoureux de l’Ayatollah Khamenei, le leader de la Révolution Islamique, a été un évènement central du sommet ; au cours de son discours il a clairement réitéré la position officielle de la République Islamique sur quelques points clés, notamment les armes nucléaires et dit explicitement que l’Iran n’avait jamais cherché à en produire, que le pays ne suivrait jamais une voie aussi détestable et que la recherche, la fabrication et l’utilisation de telles armes était une faute impardonnable. Sa profonde analyse de la politique paradoxale de Washington mérite une attention particulière. En parlant "d’ironie amère de notre époque", l’Ayatollah Khamenei a souligné que le gouvernement étasunien qui "possédait le stock le plus important et le plus meurtrier d’armes nucléaires et autres armes de destruction massive et qui était le seul pays à s’être rendu coupable de les utiliser, se faisait aujourd’hui l’ardent opposant de la prolifération nucléaire" et que le même régime avait armé le régime usurpateur sioniste d’armes nucléaires, ce qui constituait une menace majeure pour cette région sensible.

En fait Washington et Tel Aviv font le jeu du diable en essayant de diviser les nations et de coloniser leurs territoires en créant des "ennemis mondiaux" et en mobilisant les autres contre eux.

A cet égard le sommet du MNA peut jouer un rôle vital pour contrecarrer le rôle destructif du gouvernement étasunien et autres puissances agressives, en avançant son propre programme pour le monde, un programme constructif patronné par les membres du MNA. Pour contrer les effets de cet important sommet, les médias occidentaux l’ont passé sous silence ou déformé et se sont bien gardés de rapporter les faits qui prouvent d’une manière ou d’une autre que l’Occident a un agenda caché. Le silence des médias occidentaux concernant le sommet de Téhéran équivaut à étouffer la vérité et l’espérance, et ce genre de comportement funeste permet de comprendre pourquoi les efforts mondiaux pour atteindre la paix et l’harmonie échouent régulièrement. Pour se libérer de l’emprise de la mafia médiatique, Ezzatollah Zarghami, le dirigeant des télécommunications (IRIB) iraniennes, a proposé que le Mouvement des Non Alignés crée un second bloc médiatique. Une telle initiative serait vraiment la bienvenue et elle serait certainement un moyen efficace de contrebalancer le parti-pris actuel des médias occidentaux.

On peut dire avec tristesse et sans craindre de se tromper, que ces médias sabotent volontairement les efforts pour parvenir à une paix mondiale sous une direction unie. La priorité du MNA, à l’avenir, devrait être de formuler une méthode efficace de résolution des crises et des conflits mondiaux et de parvenir à un consensus international pour réduire l’influence politique de Washington et son contrôle dictatorial de leader autoproclamé sur le monde. Il est temps que les Etats-Unis cessent de jouer les gourous et de penser et de décider à la place des autres pays. La premier pas des membres du MNA devrait être de libérer le Conseil de Sécurité de l’ONU de son servile assujettissement aux Etats-Unis et à leurs alliés.

Un nouveau monde est en train de naître. Dans ce nouvel ordre mondial, l’impérialisme perdra de sa force et l’idée de monter des opérations militaires sous le prétexte de combattre le terrorisme ou d’imposer la démocratie occidentale ne fera plus d’adeptes. On en est peut-être encore loin mais ça n’a rien d ’impossible. Et cela peut devenir une réalité si toutes les nations joignent leurs efforts dans ce sens. C’est exactement ce que craint le plus l’Occident avec à sa tête les Etats-Unis et ce dont le monde a le plus besoin : des pays qui s’unissent pour braver ceux qui font le mal et soutenir ceux qui vont dans la bonne direction.

Dr. Ismail Salami
Dr. Ismail Salami est un journaliste iranien, un analyste politique et le rédacteur en chef du site Press TV. Ses articles sont diffusés sur le Web, notamment sur Dissident Voice, Global Research, et Veterans Today. 

Pour consulter l’original : http://dissidentvoice.org/2012/09/nam-towards-breaking-weste...

Traduction : Dominique Muselet
URL de cet article 17625

Dommages Collatéraux : la face cachée d’un terrorisme d’État (Le Grand Soir)

Dommages Collatéraux : la face cachée d’un terrorisme d’État

Guillaume DE ROUVILLE
Lors des guerres menées par les États-Unis depuis la chute du mur de Berlin au nom d’une certaine idée de leur puissance, est apparue une notion, celle de « dommages collatéraux », qui a été utilisée par les organes des relations publiques du Pentagone pour justifier et faire accepter aux opinions occidentales des actes de guerre provocant des victimes civiles. Ces dommages collatéraux ne seraient pas souhaités par la puissance militaire qui déplore ces tragiques erreurs, fruits de renseignements erronés ou d’une technologie défaillante.

Or, a y regarder de plus près, on s’aperçoit que la plupart de ces actes de guerre ayant détruit la vie de milliers de civils en Afghanistan, en Irak, en Libye ces dernières années [1], ne sont pas des erreurs, des dommages collatéraux d’une entreprise militaire qui ne prendrait pour cible que des soldats en uniforme appartenant à la partie adverse, mais bien des actes délibérés visant à tuer des femmes, des enfants et des hommes sans défense.

On pourrait se demander dans quels buts de telles horreurs seraient entreprises. La doctrine militaire répond : pour imposer la terreur source de toute obéissance.

La doctrine militaire dément ici brutalement la propagande politique : faire souffrir les populations civiles est un des moyens de gagner la guerre ; torturer leur corps est un des moyens de courber leur échine ; atteindre leur conscience est un des moyens de gagner leur âme (les bombardements des Alliés à la fin de la seconde guerre mondiale l’attestent amplement - la question de savoir si la fin justifie les moyens est un autre débat).

Vous doutez encore et pensez que de tels moyens ne feraient qu’inciter des non-combattants à prendre les armes et à renforcer l’armée des ombres [2]. Les soldats du monde entier le savent bien et répondent impunément : les victimes de la terreur humaine ne se vengent pas ; elles souffrent en silence et ne rêvent que de paix pour pouvoir enterrer leurs morts et faire leur deuil.

Cela va même plus loin : les innocentes victimes finissent souvent par réclamer protection à leurs bourreaux. À bout, démoralisées par tant de souffrance et de violence, elles saisissent la main que leur tend leur ennemi à l’autre bout du fusil.

C’est au cours de la guerre d’Algérie que les militaires français (principalement les Colonels Trinquier et Lacheroy) ont élaboré une doctrine mettant au centre des conflits armés les populations civiles [3] (les Anglais avaient déjà appliqué cette démarche au Kenya au début des années 50, massacrant volontairement des villages entiers de non-combattants, mais ils n’avaient pas eu l’idée d’en faire une doctrine digne d’être enseignée dans les écoles militaires).

Non plus cibles involontaires d’une guerre inhumaine, les populations civiles deviennent l’objectif militaire à conquérir et à détruire au nom d’objectifs humains, trop humains.
La torture, les exécutions sommaires, les bombardements de civils ne sont plus seulement des crimes de guerre, mais des moyens militaires au service d’une cause politique. Les Colonels Trinquier et Lacheroy exporteront cette doctrine dans les écoles militaires américaines qui sauront en faire bon usage dans les pays d’Amérique Latine, et tout particulièrement en Amérique Centrale, dans les cinquante années suivant la guerre d’Algérie [4].

Les légions atlantistes parties, sous l’égide de l’Otan, à l’assaut de l’ex-Yougoslavie, de l’Afghanistan et de la Libye ont également appliqué cette doctrine pour tenter d’imposer l’American Way of Life et le libéralisme triomphant aux populations réfractaires. La doctrine militaire du shock and awe (choc et effroi) appliquée par les États-Unis lors de l’invasion de l’Irak en 2003 n’est que la réactivation de cette doctrine par des théoriciens soucieux de rafraîchir le corpus doctrinaire militaire américain. Les auteurs de cette resucée, Harlan Ullman et James Wade [5], prennent pour exemple les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki par les États-Unis en août 1945 et décrivent sans ambiguïté l’effet recherché : il s’agit d’infliger des destructions massives, de nature humaine ou matérielle, afin d’influencer une société donnée dans le sens recherché par celui qui met en œuvre le choc et l’effroi, plutôt que s’attaquer directement à des objectifs purement militaires [6].

On le voit, cette notion de « dommages collatéraux » cache en réalité un terrorisme d’État , un terrorisme de masse, un terrorisme occidental dont les médias occidentaux s’accommodent aisément puisqu’il est l’œuvre de leurs maîtres atlantistes. Ils font plus que s’en accommoder à vrai dire : ils commettent un crime médiatique lorsqu’ils utilisent le terme de « dommages collatéraux » pour masquer les actions terroristes de leurs dirigeants aux mains sales.

Il est intéressant de constater que ce terrorisme d’État occidental est, pris globalement, plus meurtrier que le terrorisme islamique (qui n’a pas plus de justification à nos yeux), terrorisme islamique qui peut être, par ailleurs, comme en Libye et en Syrie, le précieux relais des objectifs géostratégiques des Occidentaux et de leurs élites.

Ainsi, le terrorisme semble être au cœur de la doctrine et des stratégies militaires des démocraties occidentales. Pour lutter efficacement contre le terrorisme, ce que nos dirigeants prétendent s’acharner à faire, il faudrait oser engager toute notre ardeur combattante contre nous-mêmes. À défaut de quoi, la mort de la démocratie sera (si ce n’est pas déjà le cas) le dommage collatéral de notre cynisme et de notre tartuferie.

Guillaume de Rouville
auteur de La Démocratie ambiguë, Éditions Cheap, juillet 2012.
[1Tout comme au Vietnam, au Cambodge, en Amérique Centrale et en ex-Yougoslavie, pour ne prendre que quelques exemples supplémentaires.
[2‘L’Armée des Ombres’, titre d’un roman de Joseph Kessel sur la Résistance, est une expression que nous utilisons pour désigner les différentes formes de résistance civile face à l’oppression.
[3Pour une étude générale sur le sujet des escadrons de la mort, lire le livre de Marie-Monique Robin, « Les escadrons de la mort. L’école française », 2004, La Découverte.
[4Voir, pour une analyse de cette doctrine militaire : « De la guerre coloniale au terrorisme d’État », de Maurice Lemoine, Le Monde Diplomatique, novembre 2004.
[5Harlan K. Ullman, James P. Wade, « Shock And Awe : Achieving Rapid Dominance » (National Defense University, 1996).
[6« The second example is “Hiroshima and Nagasaki” noted earlier. The intent here is to impose a regime of Shock and Awe through delivery of instant, nearly incomprehensible levels of massive destruction directed at influencing society writ large, meaning its leadership and public, rather than targeting directly against military or strategic objectives even with relatively few numbers or systems. The employment of this capability against society and its values, called “counter-value” in the nuclear deterrent jargon, is massively destructive, strikes directly at the public will of the adversary to resist, and ideally or theoretically, would instantly or quickly incapacitate that will over the space of a few hours or days ». Op-Cit, chapitre 2, page 23.
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