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mardi 26 avril 2016

Le terrible mou et le terrible dur : l'ensemble terrible... ment

Il était une fois un roué de Rouen qui monta à la capitale... 

Biographie succincte
Il est né de bourgeois très catholiques et pas vraiment de gauche.  Son père, né à Cognac - tiens donc, pas loin de Jarnac - était ami de Jean-Louis Tixier-Vignancourt dont on connaissait les affinités. Sans panache, mais sans catastrophes, il se retrouva dans la filière HEC - Science Po - ENA, celle qui fabrique à coup sûr les "génies" aseptisés avec soin. Jamais tonitruant, patient, il se forma ensuite au contact d'un autre François, celui de Jarnac justement. Le bon élève, mais pas trop. Il fut d'ailleurs remarqué par une officine  avec d'autres, puisque en 1996 il partagea avec Anne Lauvergeon, Pierre Mariani, Pierre Moscovici, Denis Olivennes et Dominique et Pierre Nora l'honneur de faire partie des Young Leaders de l'année. Seul accroc "aux bons usages", cet homme ne s'est jamais marié, ce qui à l'époque était moins fréquent. Ou du moins si, marié avec la politique, il la trompait avec délicatesse avec des dames très convenables qui n'empiétaient pas sur sa passion primaire.

 Vocabulaire nécessaire
 François Hollande a toujours été le grand spécialiste de la médiocritude : en effet pour un astronome un astre médiocre n'est ni trop gros, ni trop petit, ni trop près du centre, ni trop près de la périphérie, ni trop chaud, ni trop froid. Son arme : ne dire non à personne, et quand il conviendrait enfin de dire oui, assurer que le soleil s'est bien levé ce matin, que les vaches sont bien gardées, et que ce soir une nouvelle journée se sera déroulée.

En rajouter avec une apparence artistement pensée pour simuler le ridicule, pantalon trop long et corpulence évoquant celle d'un ministre des Dons et Legs du XIXe siècle.

Ce qui en résulta
C'est avec de tels atouts que cet homme a réussi à faire passer un pays florissant en général, dans le camp des "pays du Sud", ceux que traient ceux du "Nord". Ne s'en sortent (remarquablement bien) qu'une vingtaine de personnages qui étaient déjà très riches, et dont la particularité, souvent, est de posséder les organes de Renommée pratiquant l'auto-proclamation d'une certaine vérité, la leur.

Le sieur Hollande donc, pratiquant avec assiduité la "médiocrité" telle que définie plus haut, devint donc un assistant médiocre à de hauts personnages, puis un premier secrétaire médiocre d'un parti médiocre, dont il était le médiocre et efficace pivot ; puis enfin un président médiocre. Sa médiocrité obscure lui permit de mettre à bien des contre-réformes hautement impopulaires, qui eussent jeté dans la rue des millions de mécontents si elle avaient été promulguées par un personnage haut en couleurs. Plus subtilement, il réussit à s'adjoindre un autre homme, subtilement débordant de haine bien simulée, aficionado d'un autre très Franco de port sur ses méthodes, afin de créer un duo digne des meilleurs cabarets. Pour trouver plus bel assemblage de compétences diverses, il faut remonter à la période thermidorienne probablement. Entre Siéyès et son Ducos ( " J'ai vécu " ), Fouché, Talleyrand ( " hommes d'église " ), Barras, Tallien, fermentait un monde assez ressemblant à cette Vème république en fin de règne, avec des banquiers déjà, et des fortunes montantes.




S'étonne-t-on, si la Presse aux ordres, la radio aux ordres, la télé garde-à-vous vont tout faire pour promouvoir leur produit, garanti SGDG, estampillé, labellisé voire javellisé ? C'est "ce qu'il vous faut" ! (enfin, c'est ce qu'il faut à la vingtaine de quidams dont on parle plus haut). Nous aurons, ils auront une France médiocrisée, dé-stabilisée, dé-centrée, mais surtout dégoûtée....

lundi 25 avril 2016

Tchernobyl : trente ans plus tard, un passé toujours plus d'actualité

Le 26 avril 1986, un concours de circonstances où les erreurs humaines ont largement contribué à transformer en grande catastrophe ce qui aurait pu n'être qu'un incident, a fait sauter le réacteur 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Située tout au nord de l'Ukraine, presque à la frontière avec la Biélorussie,  cette centrale au graphite (et non à l'eau pressurisée comme en France) a couvert l'Europe entière d'un nuage de particules hautement radioactives.

L'Europe s'est mobilisée de façon terriblement dispersée. Autant certains pays ont alerté (la Norvège la première), réagi en aidant à circonscrire la diffusion de produits contaminés (légumes, lait, champignons, plantes aromatiques), autant d'autres se sont défendus de toute mesure pour des raisons idéologiques. La France en premier, où "les élites" sont les grands-prêtres de la religion du Nucléaire, a refusé toute mesure, parce que.... eh bien parce que pour elle il ne s'est rien passé et Superdupont a repoussé le nuage juste au-delà de la frontière. La lavande de Provence et les fromages corses en savent quelque chose.

Peut-on faire un bilan ? Il n'est pas aisé, car certaines statistiques n'ont jamais été publiées, certaines analyses non plus. Lobby du nucléaire oblige. Malgré tout on peut considérer que trois cent mille personnes au minimum sont décédées assez rapidement de contaminations externes  (pour avoir touché des zones contaminées), comme internes (par inhalation de poussière ou ingestion de fruits, légumes ou produits laitiers). Parmi ces personnes, et en première ligne, les "liquidateurs" (ils étaient un million, par roulements) furent aux premières loges pour manipuler souvent sans protection les substances dangereuses. S'y ajoutent tous les cas moins facilement associés à ce risque, et qui peuvent être très nombreux. Il faut penser aussi aux enfants qui sont nés avec des anomalies, ou aussi aux nombreuses fausses couches en raison de fœtus non viables.

Cela n'empêche pas " les Autorités ", encore aujourd'hui, de déclarer que tout va très bien, Madame la marquise. L'École Polytechnique (dont on peut admirer l'humour à considérer le nucléaire comme une énergie durable, alors que ce sont les EFFETS qui sont durables) s'y entend, pour couvrir les traces, par la rétention d'information, par les menaces, par la révocation de trublions "indiscrets". Les différents organismes ad hoc dont les noms changent souvent - sans doute pour brouiller les pistes - ne communiquent que le moins possible de données, voire des données tronquées ou biaisées. Il est heureux que des citoyens responsables, eux, aient réussi à monter la CRIIRAD. Ce centre où les bénévoles compétents sont très motivés nous en a appris beaucoup. Précisément parce que le monde politique a tout nié en bloc, c'est sa détermination qui en a rendu la présence si utile. Sa compétence a d'ailleurs été précieuse à Fukushima : là encore les autorités nippones, très frileuses en ce qui concerne le nucléaire, en ont dit le moins possible, et se sont ingéniées à apporter des informations erronées, tronquées, manipulées.

Pour qui veut plus de précisions, nous ne saurions passer sous silence une remarquable étude, sous forme de bande dessinée, que l'Association Française des Malades de la Thyroïde vient de publier. Elle s'appelle Tchernobyl, le nuage sans fin.

Tchernobyl, Fukushima, et le reste. A chaque fois, le puissant lobby international du nucléaire barre le chemin au besoin de comprendre. Qui dit nucléaire, dit militaire, toujours. Toujours. Doit-on rappeler  que l'Organisation Mondiale de la Santé, à Genève, est même officiellement sous la coupe de l'Agence Internationale de l'Énergie Nucléaire, de Vienne ? (et non l'inverse) Cela en dit long. En été 2011, à la suite du désastre de jour en jour plus grave de Fukushima, le Premier Ministre Naoto Kan a limogé son très pro-nucléaire ministre de l'énergie. Presque aussitôt une motion de censure l'a renversé, et aujourd'hui c'est le très pro-nucléaire  et très autoritaire Abe qui le remplace.

Et demain ? Désormais notre Terre tout entière est sous le risque à la fois des conséquences de ces deux catastrophes, l'une il y a trente ans aujourd'hui, l'autre cinq ans depuis le 11 mars. On n'ose même pas évoquer les autres catastrophes moins graves sans doute, mais dont insidieusement les effets s'ajoutent. Je pense en particulier "à l'incident" de Maïak de 1957, tout de même à l'échelon 6... mais dont on n'a su la nouvelle que très longtemps après. Maïak est un peu au nord de Tcheliabinsk, soit pas très loin du Kazakhstan.  Il ne reste plus qu'à espérer que cette accumulation de radiations ne compromette pas trop l'avenir de l'humanité.