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mercredi 15 août 2012

La règle d'or ne sera pas dans la Constitution, youpee

La maison constitutionnelle était pleine,  nos chers parlementaires vont construire un appentis, sans porte communicante. Ils vont l'appeler "loi organique". L'honneur est sauf. Ce sera aussi consensuel chez nos chers "représentants du Peuple" qu'une loi sur le nombre de fixations d'un porte-vélos sur une voiture. En plus, ces mesures-là ne sont généralement plus que des transpositions de la littérature pondue par Bruxelles (cent pages nouvelles par jour, paraît-il).

La règle d'or ? Kolossale subtilité ! Elle ne sera pas de droit, elle sera de fait. Pour l'abonné chez Popol en Ploie, il n'y aura aucune différence en mieux, peut-être une en pis. Pour les "classes moyennes", de subtiles augmentations de la CSG, de consensuels blocages de salaires, quelques coups de pouce aux taux de l'impôt sur le revenu, comme çà, sans y toucher, brideront de plus en plus leur capacité à aider petits commerçants et artisans à "s'en sortir". Les PME "dégraisseront" par ci, par là. Un jour Untel, demain son voisin. L'enfoncement sera globalement "insensible", pour ceux dont ce ne sera pas encore le tour de subir ces restrictions de plein fouet et directement. C'est bien le langage capitaliste, "Quand tu te retrouves au chômage, c'est ta faute, et à personne d'autre tu ne peux t'en prendre". L'exclus se tait. A jamais.

Qui réagira, avant qu'il ne soit trop tard pour tous ? Quels sont ces plus de dix millions d'électeurs, qui ont mis dans l'urne le nom d'un futur "président normal" dès le premier tour ? Quelles sont ces centrales syndicales, qui acquiescent par leur silence de tombeau à la continuation de la politique d'austérité en aggravation ?

"Les peuples ont les gouvernements qu'ils méritent", cet aphorisme est si vieux qu'on n'en trouve pas l'auteur. Il ne reste aux genzemplaces qu'à constituer une opinion publique docile, qui se transformera en temps et heure en majorité docile dans les urnes. Qu'importent les oppositions ? En les manœuvrant un peu, elles se déchaîneront les unes contre les autres. N'est ce pas ainsi que cela se passe ? C'est le cas actuellement. C'est presque toujours le cas.

La démocratie est plus qu'un mythe : c'est un épouvantail agité devant les badauds, pendant que les "barons" font les poches. C'était vrai au moyen Age, ce l'est toujours avec quelques variantes. Les bateleurs sont passés des planches à "lécranplat", le bon peuple applaudit, mais le lendemain il fronce les sourcils devant la liste des denrées achetées à l'hyper du coin, et la somme en bas. Il fronce les sourcils quand arrive la facture du gaz ou de l'électricité. Il bondit quand arrive celle du téléphone. Mais ces évènements n'étant pas simultanés, il oublie.

Le banquier va bien, rassurez-vous.

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