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mardi 31 janvier 2012

Pourquoi Nicolas Sarkozy a-t-il "déclaré la guerre" aux Français ?


Un énoooorme billet d'Eva, qu'elle a passé sur Agoravox...


Nicolas Sarkozy a repris l'initiative, mais en prononçant un discours d'une violence sociale inouïe. Tout en se préparant à la candidature ("J'ai RV avec les Français", donc candidature implicite), l'Occupant de l'Elysée... semble déclarer la guerre aux Français, ce qui apparaît contradictoire. Pourquoi ce "jeu" double ? Pour moi, une seule réponse, presque machiavélique.

Voyons d'abord les propositions, d'une rare violence sociale : Car en misant plus que jamais sur la logique de la compétitivité (qui ne produit en réalité que désindustrialisation et perte d'emplois comme du pouvoir d'achat pour tous au lieu de lutter contre le chômage), Nicolas Sarkozy opère un immense transfert des ressources du patronat aux salariat, très exactement : Un transfert massif des cotisations sociales qui pèseront désormais, à travers la TVA "sociale", sur les seuls salariés (et sur les retraités comme sur les chômeurs et les ménages), au lieu d'être réparties équitablement entre patronat et travailleurs, ce qui augmentera encore le pouvoir du Capital, et des capitalistes, sur le dos des travailleurs (et des retraités). Et la dérégulation du Marché du Travail laissera libre cours à la loi de la Jungle. Plus que jamais !

Plus que jamais, en effet, Nicolas Sarkozy impose ses propres thématiques, ultra-libérales, qui pourtant, et c'est un comble, choquent même un Madelin : "Il s'agit d'un hold-up patronal sur le pouvoir d'achat des salariés", assure-t-il. Si Madelin, le champion du libéralisme, le dit, cela doit être vraiment très grave, en effet.

Le prétexte, on le connaît : Si on diminue le coût du travail, on évite la destruction des emplois et les délocalisations, on permet la croissance. En théorie seulement, parce qu'en pratique, les choses ne sont pas si simples.

Que propose Nicolas Sarkozy ?
Passons sur la création d'une banque d'entreprises (encore un cadeau au MEDEF, il ne s'agit pas d'une banque nationale mais d'une banque pour... les entreprises), sur la flexibilité du temps de travail chère aux ultra-libéraux (finie la durée légale du Travail, l'Etat se désengage), ou sur une augmentation de 30 % de la surface constructible soi-disant pour abaisser le coût du logement ("le propriétaire architecte" pourra faire n'importe quoi, construire plus sur un même terrain ou ajouter des étages), passons sur tout cela, et même sur la fin inexorable (ou tout au moins la très grande limitation) des emplois publics, sur la suppression des droits de succession (encore une mesure pour favoriser les plus nantis), sur la politique familiale (il ne s'agira pas de redistribution sociale mais de favoriser la natalité chère à l'électorat le plus traditionnel) ou sur la taxation symbolique (0,1 % !) des transactions financières §... Passons sur tout cela, pour arriver au coeur du dispositif Sarkozy : La TVA dite sociale, en réalité anti-sociale, ou si l'on préfère, "patronale".

La TVA sociale... anti sociale
On connaît le refrain, "il faut s'adapter au monde nouveau", en oubliant de dire que ce monde-là est décidé unilatéralement, anti-démocratiquement (et mis en oeuvre servilement par les pseudo Elus de la Nation) par le Grand patronat, celui du MEDEF, et au seul service du Grand Capital. Dérégulons, dérégulons, une fois l'Etat protecteur démantelé il ne restera rien pour les travailleurs, ni Droit ou protection du Travail ni durée légale du travail ni même un jour, le salaire minimum... Désormais, si l'employé n'accepte pas la réduction de son salaire ou l'augmentation des heures de travail, on considèrera qu'il commet une faute grave et il sera licencié. C'est cela, la "modernisation", l'"adaptation au monde nouveau" : Une régression générale des droits !

Donc, morceau de choix, la TVA Sarkozy, dite abusivement "sociale" - ou "anti-délocalisations". Elle passera par la réduction du coût du travail, qui profitera aux entreprises puisqu'elles ne financeront plus comme avant (c'est-à-dire en partie, conjointement avec les travailleurs) notre protection sociale, notre modèle social si original et auquel nous tenons tous tant. Pour l'Occupant de l'Elysée, le raisonnement est simple : "Si nous perdons des emplois, c'est parce que le coût du travail est trop élevé, en tous cas plus élevé qu'ailleurs". 

Ce qui compte, avec l' "accord compétitivité-emploi", c'est la sacro-sainte compétitivité, qui passe toujours par la réduction des salaires ou la réduction des emplois. En réalité, tout cela entre dans un vaste plan d'ensemble, d'ailleurs favorisé par la crise provoquée de toutes pièces pour favoriser le transfert massif du public au privé, et du salarié au patron - plus précisément, du salarié au grand patron, celui du MEDEF. Mais pour faire passer la pilule du désengagement de l'Etat (il n'interviendra plus, la durée du travail et les salaires se négocieront entreprise par entreprise), du démantèlement du Droit du Travail et de sa protection, de l'abaissement des salaires et donc du pouvoir d'achat, du nivellement par le BAS, on invoque abusivement... la sauvegarde des emplois et de la croissance !

En réalité, en réduisant le coût du travail pour les entreprises, en favorisant la régression générale pour les travailleurs et en instituant en France une politique de "rigueur" (car c'est bien de cela qu'il s'agit, puisqu'avec la TVA sociale le prix des produits augmentera de 1,6 % pour tous, salariés comme chômeurs ou retraités), en instaurant, donc, la TVA dite abusivement "sociale", on ne créera ni entreprises ni emplois, on ne favorisera pas la croissance, au contraire - puisque le pouvoir d'achat diminuera pour tous. Il est pratiquement sûr, comme pour les restaurateurs, que les entreprises ne répercuteront pas sur le prix de leurs produits, la cotisation payée en moins pour les travailleurs. La TVA dite "sociale" augmentera les profits, elle ne créera ni emplois ni croissance. C'est le MEDEF, et lui seul, qui inspire cette politique anti-sociale, pénalisant les plus modestes et les classes moyennes, et c'est lui qui, aujourd'hui, triomphe. Face à cela, les inégalités et la pauvreté vont exploser, comme au Portugal, en Grèce, en Espagne, et les prix vont augmenter... La nouvelle politique de Sarkozy aggravera encore un peu plus la situation. A travers l'Occupant de l'Elysée, les plus favorisés déclarent la guerre aux Français. Comme partout ailleurs en Europe, les peuples seront plus que jamais spoliés, piétinés, sacrifiés !
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La guerre est déclarée aux Français - aux peuples !
Le Gouvernement prétend ne pas augmenter les impôts : Quelle hypocrisie ! La TVA "sociale" est un impôt, indirect, et le plus injuste de tous, car au lieu de peser sur les plus nantis, il pèse sur tous, salariés comme familles, retraités ou chômeurs ! Nous ne devons pas nous laisser abuser par le chantage aux délocalisations : Si les entreprises ne paient plus avec nous notre protection sociale, si nous sommes seuls à la payer en particulier par l'impôt indirect de la TVA "sociale", il n'y aura pas moins de délocalisations - mais plus d'inégalités, plus de pauvreté ! Et la taxe symbolique sur les transactions financières est une imposture : Le financement de la protection sociale sera assuré, en gros, à 85% par les ménages, et seulement à 15 % par les revenus financiers.

L'ultra-libéralisme, la mondialisation, c'est ça : La dérégulation du Marché du Travail, la déréglementation, le démantèlement de l'Etat protecteur, le nivellement par le bas, l'alignement sur le moins disant, le désengagement des entreprises comme de l'Etat, la destruction du droit du Travail... Il s'agit d'un plan concerté, auquel sont soumis tous les peuples d'Europe. Le modèle social européen qui était envié dans le monde, est en train de mourir sous nos yeux ! Il ne reste plus que des nations sacrifiées, des Etats moribonds, des PME en difficulté, des peuples en voie de paupérisation complète, pour le plus seul profit des plus grandes entreprises, des multinationales, des actionnaires, des spéculateurs, de la haute finance ! Notre monde est devenu fou, et avec des dirigeants au service du MEDEF comme Nicolas Sarkozy, la loi de la jungle s'étend, ravageuse !

Le modèle allemand imposé aux Français. Sarkozy l'Etranger
Comment vont réagir les Français aux nouvelles dispositions de Nicolas Sarkozy ? Certainement très mal, car avec l'Occupant de l'Elysée, qui n'aime pas la France et qui la dessert, c'est un modèle étranger qu'on tente d'imposer, modèle qui profite certes aux grosses entreprises, à la "compétitivité" (les plus gros absorbant les plus faibles), mais qui par ses inégalités, de plus en plus d'ailleurs comme aux Etats-Unis, précarise l'ensemble des travailleurs et donc des ménages.
Il est très grave en effet de voir que Nicolas Sarkozy ne parle jamais des Français, mais des Américains, des Allemands... S'il voulait tuer le modèle français, l'Histoire de notre pays, sa culture, il ne s'y prendrait pas autrement ! En agissant ainsi, le Président heurte de plein fouet le patriotisme français. En plus d'accroître les inégalités, la précarité déjà très préoccupante ! A terme, le mécontentement va grandir et gagner les couches moyennes...

Pourquoi la stratégie de la rigueur avant les Elections ?
En réalité, si Nicolas Sarkozy ose défier les Français à trois mois des élections, c'est qu'il a, pour moi, un plan - que je qualifierais de machiavélique. Car il sait que ses mesures ne peuvent que heurter les Français !

Dès aujourd'hui, gouvernement, patrons et syndicats vont se rencontrer. Les Syndicats, évidemment, sont très remontés. Des manifestations sont déjà annoncées .

Et si tout cela, en effet, était une stratégie délibérée du gouvernement, avant les Elections ? Nicolas Sarkozy est très impopulaire : Sa personnalité comme sa politique sont très décriées. Alors, pourquoi proposer aux Français, maintenant, et alors même que François Hollande a le vent en poupe, une aggravation de leur sort ? Comme si on voulait les provoquer ! Pour la Presse aveugle ou complice, la cause est entendue ; Ainsi, la Croix annonce une explication saugrenue : "Nicolas Sarkozy veut rester dans les mémoires" ! Et un autre Editorialiste : "Ce que Sarkozy veut faire, c'est aller plus vite que François Hollande" ! Vraiment ?

Car pour moi, en effet, c'est plutôt de cela qu'il s'agit : Nicolas Sarkozy mise sur un mécontentement populaire grandissant, et donc sur des manifestations. Souvenez-vous : Mai 68, la colère des manifestants, les émeutes, et pour finir, le défilé des Champs-Elysées. Et la France profonde qui réagit en votant pour le pouvoir en place... Machiavéliquement, à mon avis, Nicolas Sarkozy joue sur le mécontentement à venir, puis sur la peur de la France profonde, pour se poser en Protecteur énergique de la paix "sociale" et être... réélu. Envers et contre tout ! Car les lendemains déchanteront terriblement pour ceux qui, à chaud, auront réagi en confiant à nouveau leur avenir au Fossoyeur de la France et en particulier de son modèle social.

A nous de déjouer la manoeuvre et d'informer nos concitoyens pour qu'ils ne tombent pas dans le piège tendu...

Eva R-sistons
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§ Monsieur Sarkozy a décidé unilatéralement, contre l’avis de ses partenaires européens, d’adopter la taxe Tobin.

 Il faut savoir que l’idée de cette taxe a été lancée par James Tobin en 1972.

 A cette époque là, il y a quarante ans, la taxe Tobin aurait eu une réelle utilité dans l’économie mondiale.

 Cette taxe aurait pu, à cette époque-là, limiter et réguler la spéculation financière qui s’annonçait, suite à l’abandon des accords internationaux de Bretton Woods en 1971.

 Mais maintenant la taxe Tobin est dépassée.

 Nicolas Sarkozy propose cette taxe Tobin paradoxalement car souvenons-nous qu’en arrivant au pouvoir il a fait supprimer la taxe sur les transactions boursières.

 De plus, il a déjà affirmé son opposition à cette taxe de manière virulente.

 Mais vu son double langage habituel, il peut très bien dire au peuple qu’il appliquera une taxe conséquente et rédhibitoire tout en rassurant en coulisses les spéculateurs qui verront la taxe compensée et donc réduite à zéro.

 Par ailleurs…
 La spéculation financière est maintenant poussée à l’extrême.
 Elle appauvrit chaque jour davantage le monde du travail.
 Elle est maintenant assimilable à du vol organisé et donc à du grand banditisme.
 Taxer cette spéculation équivaut à la rendre définitivement légale.
 Or, la spéculation financière internationale ne doit pas être taxée mais interdite.

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dimanche 29 janvier 2012

Croyance, religion et gouvernement


Je lisais ce soir un billet dans le Grand Soir, signé Sayid, intitulé La religion et la république.  Prêtons-nous au jeu, après tout. Et raisonnons, nous aussi.

Merci à Sayid de remettre à nos mémoires cette conversation tirée d'"Ainsi parlait Zarathoustra". Il me rappelle de vieux souvenirs de l'oral obligatoire au Bac Philo. Il me surprend, quand il veut rendre compatible le gouvernant et la religion. J'espère que Nietzsche ne m'en voudra pas.

A mon avis, ce dialogue est complètement faussé.

Doit-on parler indifféremment de religion, et de croyance ? Je ne pense pas. La croyance est généralement dans l'humain, et ne concerne que lui, avec des nuances qui lui sont propres en fonction de son caractère et de ses expériences. La religion est un cadre imposé par des humains ("inspirés" ou non) à d'autres humains par divers moyens, dont la persuasion, la force, et au bout d'un certain temps la coutume dans laquelle baigne le nourrisson, qui grandit avec et la fait sienne au moins au départ. La religion apporte des croyances, mais aussi des rites, des règles. Ces rites et ces règles sont nécessairement "humains", d'ailleurs ils découlent généralement d'interprétations à partir de phrases souvent vagues.

Le grand challenge de la monnaie, enjeu vital de la présidentielle

Il existe une polémique entre les candidats à l'élection présidentielle, qui concerne la monnaie. 

euro explosion
Les partis dominants (traduisons : ceux dont les "journalistes " ont décidé qu'il l'étaient)  veulent garder l'euro - monnaie unique, puisque le système actuel dominé par la BCE et la Dette, sacro-sainte Dette, est selon eux inattaquable et ne supporte aucune contestation. Cela vaut pour Bayrou, Hollande, Sarkozy et ses porte-paroles, et sans doute d'autres moins importants. 

Le FN veut sans se poser de question un retour au franc. C'est un peu court là aussi. Et c'est une mesure qui coûterait cher, au même titre qu'avait coûté le passage dans l'autre sens, il y a dix ans. Ce n'est pas le moment de gaspiller ainsi de l'argent.

A mon avis, on peut garder l’euro en tant que monnaie commune. Cela évite de changer les distributeurs de billets, les billets eux-mêmes, les pièces…. et c’est bien pratique pour continuer à payer dans les pays limitrophes. Même pas besoin de changer les cartes bancaires.
En revanche, il suffit que la BdF, chaque nuit, diffuse la parité de monnaie aux établissements s’occupant de la circulation de cette monnaie, établissements désormais dé-privatisés parce que ce sera plus pratique, et pour plein d’autres raisons. Et sur les relevés de comptes, chaque mois, on pourra avoir deux colonnes (c’est un exemple) : l’une toujours en euros, l’autre dans la monnaie du pays (je me fiche de son nom) qui sera le prix de référence indexé chaque jour sur la parité de cette monnaie avec l’euro. Le solde, officiel, n’apparaîtra qu’en monnaie locale, puisque pour nous c’est celle-là qui sera la vraie, celle qui compte dans les réglements internationaux. Une conversion approximative pourra apparaître en euros, mais de façon parfaitement indicative et sans engagement. C’est techniquement très simple, et cela désolidarise notre économie de celle de la BCE.

J’espère m’être bien fait comprendre. Pour moi c’est parfaitement clair, et le gros avantage est que les habitudes qu’ont commencé à prendre nos compatriotes depuis dix ans ne seront absolument pas changées. Quand ils feront un retrait d’argent au bidule du coin, il délivrera toujours par exemple 180 euros. Mais à supposer que la nouvelle monnaie démarre un jour à parité avec l’euro, selon les jours sa correspondance sera peut-être 178 kopeks, ou 185 kopeks pour toujours 180 euros. Le citoyens lambda n’en aura rien à faire, mais au niveau financier global notre pays aura repris sa liberté monétaire.

Si l'on y réfléchit, la proposition de certains de tenter d'imposer à la BCE de prêter directement aux États à un taux symbolique ou nul, se heurte à tout l'appareil législatif formalisé par le traité de Lisbonne, calqué sur ce point précis sur la loi 1973-7 du 3 janvier 1973 en France : c'est normal, puisque c'est la même personne qui avait fait voter cette loi, et qui plus tard a été le président de la commission chargée de rédiger le TCE. Mis en échec par les citoyens, le texte de ce traité a été repris sur la forme par celui de Lisbonne 3 ans plus tard. Concernant ce rédacteur, je veux parler bien sûr de Valéry Giscard d'Estaing. Ne nous faisons pas d'illusions : vu le nombre de membres de la zone euro, réussir à faire accepter cette clause alors que l'Allemagne y est opposée est voué à l'échec. La seule solution de sortir de ce carcan, c'est bien d'en sortir complètement, donc de dénoncer le traité de Lisbonne tout entier (y compris implicitement les engagements antérieurs).

Ils sont peu nombreux, les candidats à la présidence qui osent ainsi proposer de sortir du $¥$T€M. Et encore, comme je l'ai indiqué plus haut, le vouloir du FN ne préconise le franc que par nationalisme, sans chercher aucunement à se soustraire à la finance internationale pour le budget de l'État. Seul Jen-Luc Mélenchon saura avoir la constance et l'opiniâtreté de défendre réellement notre pays contre les prédateurs internationaux. Souvenons-nous de ce facteur déterminant, en avril.

samedi 28 janvier 2012

La présidence de la Ligue Arabe cherche à étouffer le rapport de ses experts

Grâce à Eva, je reçois cette information assez embarrassante pour certains, mais qui personnellement ne m'étonne pas.


Réseau Voltaire | 26 janvier 2012
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Depuis le début des événements qui endeuillent la Syrie, deux versions des faits s’opposent : pour les Occidentaux et leurs alliés du Golfe, le régime réprime dans le sang une révolution populaire, tandis que pour la Syrie et ses alliés du BRICS, le pays est attaqué par des groupes armés venus de l’extérieur.

Pour faire toute la lumière sur ces événements, la Ligue arabe a créé une Mission d’observation composée par des personnalités nommées par chaque État membre (sauf le Liban qui n’a pas souhaité participer). Cette diversité des experts garantit l’impossibilité de manipuler le résultat, leur nombre (plus de 160) et la durée de leur mission (1 mois) permet de dresser le tableau bien plus large que tous ceux dont on disposait précédemment. A ce jour, aucun organisme tiers ne peut prétendre avoir conduit une enquête aussi vaste et aussi rigoureuse, et par conséquent ne peut prétendre mieux connaître la situation en Syrie.
 
Le Comité ministériel de la Ligue Arabe, chargé du suivi du Plan arabe et composé de 5 États sur les 22 membres de la Ligue (Algérie, Égypte, Oman, Qatar, Soudan) a validé le rapport de la mission par 4 voix contre 1 (celle du Qatar) et a décidé de prolonger d’un mois la mission des observateurs.

Le problème c’est que le rapport confirme la version du gouvernement syrien et infirme celle des Occidentaux et des monarchies du Golfe. Notamment, il atteste qu’il n’y a pas eu de répression létale de manifestations pacifiques et que tous les engagements pris par Damas ont été scrupuleusement respectés. Il valide aussi le fait capital que le pays est déstabilisé par des groupes armés, responsables de centaines de morts parmi les civils syriens et de plusieurs milliers dans les rangs de l’armée, ainsi que plusieurs centaines d’actes de terrorisme et de sabotage.

C’est la raison pour laquelle le Qatar cherche désormais à empêcher la diffusion du rapport par tous les moyens. En effet, celui-ci se révèle être une véritable bombe pouvant se retourner contre lui et son dispositif de communication.

Le Qatar exerce actuellement la présidence de la Ligue ; non pas que son tour soit venu pour cela, mais parce qu’il a acheté à l’Autorité palestinienne son propre tour de présidence.

La présidence de la Ligue a donc décidé de ne pas diffuser le rapport de la Mission d’observation, de ne pas le traduire, et même de ne pas placer la version originale arabe sur son site internet.

Le risque pour l’Émirat wahhabite est énorme. Si par malheur le public occidental avait accès au rapport, c’est bien au Qatar et à ses relais qu’il risquerait de demander des comptes en matière de démocratie et d’implication dans le massacre de populations.

Le piège européen




Revenons sur cette Europe qui est dans toutes les bouches, tant sa présence en arrière-plan conditionne porte-monnaies, emplois et vie de tous les jours par ses normes et ses directives de plus en plus envahissantes.

Elle est née en 1950, d'un souci de lier "éternellement" deux voisins et rivaux faits pour s'entendre malgré tout, mais séparés un temps par la nécessité pour une nouvelle nation de s'affirmer face à une plus ancienne, qui l'a conduite à la provocation (la fameuse "dépêche d'Ems"). Ce subterfuge du subtil Bismarck allait conduire à la déclaration de guerre par Napoléon III, donc à cristalliser derrière un seul souverain des peuples disparates ayant eu des histoires très différentes. Quel rapport entre le Mecklembourg et la Rhénanie, entre le Schleswig-Holstein et la Bavière ?

C'est bien Louis-Napoléon Bonaparte, dans sa maladresse, qui a fait l'unité allemande. Avec trois guerres meurtrières, surtout la troisième.

Pour rapprocher les peuples, ou être sensé le faire, en 1950 le plan de Robert Schuman et Jean Monnet a donc conduit à une harmonisation commerciale et industrielle concernant le charbon et l'acier, entre les deux pays. Ouvert, ce plan a abouti au traité de Paris en 1951 (CECA) entre Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg. Ces accords se sont progressivement étendus à d'autres secteurs économiques (droits de douane, simplification des circulation des personnes et des biens, planification agricole et nucléaire) en 1957 et 1958 (CEE, "Euratom"). L'économique prédomine complètement entre ces six pays. Cependant sont déjà en place la Commission européenne, l'Assemblée, futur Parlement, et la cour de justice.

Les choses se gâtent en 1973, alors que c'est Pompidou qui préside la France. Lui, c'est l'ancien fondé de pouvoir de la banque Rotschild, banque d'affaires. Il pense en affairiste. Il est secondé par un jeune ministre des finances appelé Giscard. Ils décident de se refuser de faire appel à la Banque de France pour financer les réalisations de l'État, donc de faire appel au privé, et de payer des intérêts en conséquences. C'est le fameux emprunt Giscard, qui a coûté presque trois fois le montant initial. Excellente mesure.

Mais en même temps, les deux mêmes compères décident d'accepter les conditions léoniennes de la Grande-Bretagne, afin qu'elle accepte d'adhérer à ce qui était encore un ensemble cohérent. Elle veut des contreparties financières, elle les aura. Elle veut entrer non seule, mais avec ses anciennes colonies. A comparer avec nos départements d'outre-mer, soutenus à bout de bras par la métropole. Le jeu est définitivement faussé. Plus d'avancées politiques, dont Londres ne veut à aucun prix. On fera du commerce, du commerce, y compris celui de l'argent. Les membres viennent de passer de 6 à 9, bientôt ils seront 12. L'Acte Unique (1986) abolit complètement les frontières aux marchandises, chose faite au 1er janvier 1993.

Entretemps le traité de Maastricht (1992), grâce à un battage médiatique énorme et à sens unique, est adopté par référendum, de justesse malgré tout. Il consolide tout "l'acquis" (si l'on peut dire, et pose les bases de la monnaie unique (dont bien entendu la Grande-Bretagne ne voudra pas).

S'ajoute en 1997 le traité d'Amsterdam qui ajoute la police, la justice et l'emploi aux compétences communautaires. Le traité de Nice élargira encore les adhésions à 25 : c'est un espace incohérent, ingouvernable entant que tel, mais riche de possibilités pour les flux de marchandises et les délocalisations intra-communautaires. C'est si incohérent qu'un travail de réflexion doit apporter une nouvelle dimension à l'Union. Une Commission est nommée, sous la coupe d'un nommé Giscard d'Estaing, déjà cité ici malheureusement. Il va "utilement" transposer ses idées hexagonales au niveau communautaire, dans ce qui va être le Traité établissant une Constitution pour l'Europe.

Ce traité, épais, reprend tous les accords antérieurs pour les formaliser, tous ces accords dont seul celui de Maastricht a été avalisé par traîtrise par le peuple français. Or celui-ci, pris d'un grand esprit citoyen, prend le texte, le décortique, en discute grâce à Internet, et le rejette en 2005. Il rejette donc toute la construction antérieure, comprise dans ce texte. D'autres comme les Néerlandais, les Irlandais pour d'autres raisons, le rejettent également. A tous les autres, rien ne sera demandé.

C'est pourquoi, illégitiment, le traité est repris, durci, et signé en 2008 par des parlementaires qui outrepassent la volonté du peuple. Depuis cette date, nous vivons dans un régime illégitime, où la démocratie est absente, le droit de manifester de plus en plus contesté et réprimé par le Pouvoir. La volonté du Peuple étant bafouée, désormais plus aucune institution nouvelle n'a de sens, et toute nouvelle loi est nulle et non avenue puisque les parlementaires ne sont de facto plus les représentants du peuple.

Tyrans, descendez au cercueil.

Histoire de l’homme : nous sommes tous des Arabes !

Bonjour ! Ce billet nous provient d'Al Oufok, mais, il remet bien des pendules à l'heure, c'est pourquoi je tiens à le partager avec vous.
bab



vendredi 27 janvier 2012, par La Rédactiond'Al Oufok

Nous sommes tous des Arabes ! Telle est la dernière révélation fracassante des généticiens.

Que cela plaise ou non à Marine Le Pen et à Claude Guéant, tous autant que nous sommes, Français, Américains, Esquimaux, Chinois ou Papous, nous descendons d’ancêtres communs ayant peuplé la péninsule arabique ! Après être née en Afrique, l’humanité aurait donc fait une étape dans l’Arabie heureuse, après avoir franchi la mer Rouge. C’est du scoop. En effet, jusque-là, les grands experts des migrations humaines pensaient que la division des troupes s’était plutôt faite au Proche-Orient ou en Afrique du Nord.

Les paléogénéticiens des universités de Leeds et de Porto ont été amenés à faire cette hypothèse à la suite des confidences d’un indic ! Un indic qui se cache par milliers dans chacune de nos cellules : la mitochondrie. Ce minuscule organite, qui officie en tant que centrale énergétique de nos cellules, possède son propre ADN. Comme les chromosomes, il peut muter. Ainsi, quand les généticiens observent exactement la même mutation chez deux peuples différents, ils peuvent en conclure que ceux-ci partagent un passé commun. En comparant l’ADN mitochondrial prélevé sur des centaines d’individus à travers le monde et dans la péninsule arabique, les chercheurs sont parvenus à la conclusion que tous les hommes, hors les Africains, ont tous effectué un passage de plusieurs milliers d’années très certainement, en Arabie. Voilà pourquoi nous sommes tous des Arabes et fiers de l’être. L’étude est parue dans American Journal of Human Genetics.

Éden Arabie
Voilà donc comment il faut réécrire l’histoire de l’humanité : après avoir surgi il y a quelque 200 000 ans en Afrique de l’Est, l’homme moderne (homo sapiens) a commencé par se répandre dans toute l’Afrique, se fragmentant en de nombreuses populations. La vie était belle et la nourriture largement disponible jusqu’au jour où une tribu s’est mise en tête d’aller voir si le soleil ne brillait pas davantage ailleurs. Elle a donc profité d’une baisse des eaux pour franchir la mer Rouge et débarquer sur la péninsule arabique. Jusqu’ici, on pensait que le premier passage avait dû avoir lieu, entre - 70 000 et - 40 000 ans. Mais la découverte d’outils façonnés par l’homme moderne datant de 106 000 ans repousse donc la conquête d’au moins 30 000 ans !

On a même trouvé le lieu de débarquement, dans le sultanat d’Oman. Il faut dire qu’à l’époque le climat arabique était humide : à la place d’un désert les nouveaux arrivants ont trouvé un paradis terrestre constitué de grandes prairies. L’occupation de ce nouvel Éden aurait duré plusieurs millénaires avant que l’homme ne poursuive sa conquête du monde. D’abord en empruntant la route du Sud-Est asiatique s’achevant en Australie, puis celle de l’est jusqu’au Japon, puis enfin la route du Nord, vers le Proche-Orient, puis l’Europe atteinte voilà environ 40 000 ans.

Des Indiens dans l’Altaï
L’Amérique est le dernier continent conquis. Mais là encore, il y a du nouveau. Et du lourd ! Grâce à de nouvelles confidences de l’indic mitochondrial, des chercheurs de l’université de Pennsylvanie ont identifié la terre d’origine des Indiens d’Amérique. Ne cherchez pas, vous ne pourriez pas trouver ! Il s’agit de l’Altaï. C’est une région montagneuse au coeur du continent eurasien, là où se rencontrent la Chine, la Mongolie, la Russie et le Kazakhstan. Le grand départ aurait eu lieu voilà 15 000 à 20 000 ans. Quelques dizaines ou centaines d’individus auraient pris la route du nord-est. Après de nombreuses générations, leurs descendants auraient fini par atteindre le détroit de Béring qu’ils auraient traversé en une ou plusieurs fois lors des glaciations, puis ils auraient descendu tout le continent américain. La découverte récente, par des chercheurs de l’université du Texas, d’objets façonnés par l’homme dans l’État de Washington datant de 13 800 ans conforte cette hypothèse.

Depuis sa venue au monde dans un petit bled africain, l’homme n’a cessé d’avoir la bougeotte. Les migrations font partie de sa nature. L’Europe et encore plus la France, située à son extrémité ouest, n’ont pas arrêté d’être enrichies par des vagues d’immigrants. Il n’y a pas de raison que cela cesse...

(27 janvier 2012 - Par Frédéric Lewino)

vendredi 27 janvier 2012

Mise en place d'un plan de décontamination pour Fukushima

 Ce matin, une dépêche de la NHK English nous rappelle les conditions difficiles que vivent les Japonais, que nous n'oublions pas même si les médias tournent pudiquement la tête.

Le ministère de l'environnement a élaboré un plan de deux ans pour compléter la décontamination de certaines zones évacuées autour de la centrale de Fukushima Daiichi.

Ce jeudi le ministre a dit que le plan est une partie de l'effort pour permettre aux évacués de retourner bientôt chez eux depuis la zone gouvernementale d'exclusion et une autre zone d'évacuation obligatoire couvrant onze municipalités.

Une limite de temps jusqu'à mars 2014 est mise en place pour les régions dont la radiation atteint cinquante millisieverts par an.

Le ministère donne la priorité, dans ce plan, aux écoles, aux parcs et autres équipements pour les enfants, tels que les hôpitaux et les casernes de pompiers.

Le ministère espère finaliser le programme vers mars, après consultation avec les municipalités.

Pour les régions dont la radiation dépasse 50 millisieverts par an, le ministère va élaborer des projets de modèles de décontamination pour décider comment résoudre la difficulté.

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Lisons entre les lignes. La centrale n'est de toute façon pas stabilisée, des contaminations s'en échappent toujours en permanence de différentes façons, aérienne, souterraine.. et donc les décontaminations ne pourront guère être efficaces. La radioactivité naturelle avoisine 3 mSv par an. Passer de 50 à 3 sera une gageure dans ces conditions, d'autant que l'enfouissement plus ou moins réussi des déchets va vite trouver ses limites dans un pays surpeuplé comme le Japon. Et en attendant, il faudra vivre, avec la nourriture la plus saine possible pour minimiser les doses de radiations déjà encaissées, surtout par les enfants.

Or, cette nourriture saine est devenue rare, tant le nombre de zones touchées est important. Sans vouloir charger le gouvernement japonais, soumis à des lobbies extrêmement puissants (comme en France), ces dispositions sont probablement compromises avant même d'être appliquées. On a glosé sur le laxisme de l'Ukraine et de la Biélorussie après Tchernobyl, mais là-bas les dispositions ont été drastiques, et seules vivent dans les régions contaminées (car elles le demeurent) des personnes qui ne veulent pas aller ailleurs, ou ne le peuvent pas. Ces régions n'ont pas été repeuplées ensuite, malgré des tentatives de décontamination. Elles étaient de toutes façons peu urbanisées auparavant, donc installer définitivement les évacués ailleurs a été moins difficile.

Malgré les lobbies de l'énergie nucléaire, il est assez probable que le Japon tourne définitivement le dos à celle-ci. Rappelons qu'actuellement il n'y a plus que 4 réacteurs en service sur 54. Les habitants le supportent grâce à des économies d'énergie pointilleuses, et au commencement d'installation de sources alternatives. En attendant, ce sont le gaz et le charbon, importés, qui assurent la jointure.

(traduction maison, merci d'être indulgent)

mercredi 25 janvier 2012

Mélenchon président, Besançon crie présent

Chanter l'évènement, à Besançon surtout :
Il nous fallait Victor, oui, Hugo avec nous !

Ce siècle avait douze ans, et seul un Malaparte
Aurait pu de ses mots décrire cette carte,
Celle de tout un monde arraché à ses droits
Par les prêtres du lucre et du Pouvoir fait Roi.
Alors dans Besançon, vieille ville espagnole,
Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole,
Mélenchon, candidat, apporta un espoir
Que les fiers Bisontins surent apprécier et voir.
Malgré patrons félons et médias rebelles,
Un  fleuve citoyen rendit la partie belle.
De partout, campagnards et banlieusards unis
Apportèrent la preuve d'un grand Tsunami :
Tremblez, vous, financiers, tapis sous vos murailles,
Le Peuple souverain veille à vos funérailles !

Loi de 1905 dans la Constitution: des religions monothéistes inquiètes

AFP le 23-01-2012 à 20h05
Le projet de François Hollande d'inscrire dans la Constitution la loi de 1905 de séparation des Églises et de l'État satisfait les organisations laïques mais suscite les craintes des religions sur l'avenir du régime dérogatoire du Concordat.
Selon la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des Églises et de l'État, "la République assure la liberté de conscience" et "garantit le libre exercice des cultes" (article 1), mais "ne reconnaît, ne salarie et ne subventionne aucun culte" (article 2).
Toutefois, quand l'Alsace et la Moselle redeviennent françaises en 1918, la loi Ferry sur l'école publique et la loi de 1905 ne leur sont pas appliquées.


Je suis heureux de voir que les bonnes questions sont posées.  Pour rappel, voici l'article 2 de la Constitution (du moins le début) qu'ont choisie les français en 1958
La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.

La chose a le mérite d'être claire. Nous sommes tous égaux devant la loi, sauf que... les alsaciens-mosellans, non. L'État se met donc en infraction avec ses propres textes fondamentaux. La République est laïque, sauf... quand elle ne l'est pas.  Et pour respecter toutes les croyances, elle ne peut en privilégier aucune. Or notre République est indivisible, donc tout le territoire est soumis à égalité à la même loi. La même pour tous.

Autre problématique. La République est réputée laïque. C'est dans le texte de cet article décidément très dense. Or reprenons une citation de la dépêche.

La confusion laïcité/séparation devient dérive quand certains laissent entendre que la laïcité consiste à séparer la société et les religions, celles-ci étant invitées à se recroqueviller dans la sphère privée", relève M. Baty [le pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante de France]

Mais bien sûr, pourquoi chaque obédience irait-elle claironner ses convictions religieuses sans en référer à l'administration de l'Intérieur ? Après tout,  toute association qui veut organiser une manifestation politique ou philosophique est tenue d'en demander l'autorisation à la Préfecture, à chaque fois : cela n'a rien d'infamant. C'est la loi. Devant elle, quelle peut être la différence légale entre la paroisse Notre-Dame de Paris, et l'association de pêche de Barbizon ? En revanche, ce qui se passe à l'intérieur des lieux d'association (y compris de culte) ne saurait souffrir de restrictions, si l'ordre public n'en est pas affecté.

A la lueur de ces commentaires, malgré les objections et oppositions qui ne manqueront pas de ressortir, il est nécessaire que tout le territoire de la République redevienne régi par la même Constitution, les mêmes lois et réglements. Il faudra donc que l'Alsace-Moselle se plie à l'école publique, laïque et obligatoire pour tous. C'est une simple question de bon sens.

Ceci dit, bien des questions plus urgentes devront être réglées auparavant. Rien ne pourra se faire avant les élections, bien entendu. Augmentation des ressources de l'État par suppression des niches fiscales, du nombre de fonctionnaires (ceux qui travaillent, pas les hauts gradés qui ne font rien), statut des services publics devront être prioritaires, avec le logement et les ressources des plus mal lotis. Cela ira bien entendu de pair avec la dénonciation du traité de Lisbonne, illégalement "passé" malgré un référendum sans équivoque, et des accords avec l'OTAN, dangereux boulet.

mardi 24 janvier 2012

La Libye, l'alibi du chaos pour les USA

Deux informations de sources différentes apportent un jour nouveau à ce qui se passe en Libye. Pour rappel, ce pays, comme l'Irak plus tôt, a été envahi par des forces coalisées du Nord. Comme lui, il comporte une part (encore plus grande) de désert, mais surtout du pétrole de très bonne qualité.

Or un billet d'Al Oufok révèle que la Libye sombre dans le chaos. Plus de gouvernement réel, le CNT et les nouveaux ministère ont les mêmes attributions sur les mêmes postes, c'est l'incohérence totale. Ajoutons que ledit CNT n'est plus du tout respecté, au point d'être attaqué. Un exemple fort ?

Lundi, ce sont des partisans pro-Kadhafi lourdement armés qui, à la surprise générale, ont repris dans le sang le contrôle de la ville de Bani Walid, ex-bastion kadhafiste au sud-ouest de Tripoli. Au centre de la tourmente, le président du CNT, Moustapha Abdel Jalil, a exclu pour l’heure une démission du Conseil national de transition. Brandissant la menace d’une "guerre civile", l’homme fort de la Libye nouvelle a accusé des "mains cachées" d’être responsables des dernières violences. Pourtant, aux dires des habitants de Benghazi, il est d’ores et déjà le prochain sur la liste.

Serons-nous surpris, dans ces conditions, de ce que nous apprend Le Grand Soir ?

12 000 Marines commencent l’occupation américaine de la Libye

Voilà qui interpelle.  Au départ avait eu lieu un vrai soulèvement populaire en Cyrénaïque, classique quand on sait que des tendances séparatistes ont eu fréquemment lieu. Il avait été récupéré par des infiltrés venus on ne sait trop d'où, mais au teint souvent plus clair. C'est ce que notre ami Mohammed Nabbous, seul journaliste indépendant du coin, avait pu nous confier (à nous de Dazibaoueb, directement) avant qu'une balle traîtresse de sniper, le visant nommément, l'ait abattu dès le 19 mars 2011. C'est sa femme, enceinte, qui nous en a prévenus aussitôt. Et les combats s'étaient intensifiés.

Au début le Pentagone avait surtout laissé les forces françaises, britanniques, italiennes envahir en force un pays écrasé sous les bombes "d'interdiction aérienne". Et puis maintenant que s'installe le chaos prévisible, et déjà dénoncé depuis longtemps sur des blogs, les troupes US débarquent donc pour protéger leur chouchou, le pétrole.  Peu leur importe la situation du pays, peu leur importe que les opérations militaires l'aient rendu aussi exsangue que l'Irak.

Maintenant qu'ils sont là, les regards se tournent vers la Syrie, consciencieusement attaquée par des forces dites "rebelles", en fait clairement des mercenaires souvent arabes, dont certains viendraient même de Libye précisément. Seul problème, la population n'est pas séparatiste, et la manœuvre est trop flagrante. Malgré tout, se présente un sujet d'inquiétude : Moscou ne peut plus rien pour Bachar al Assad, dit le Kremlin car avec son veto il a épuisé ses ressources diplomatiques pour protéger ce pays des appétits du Nord

Si la Syrie tombe à son tour dans le traquenard, déjà l'on connaît une autre victime, c'est la Grèce. Pas de pétrole, mais une position stratégique sur le chemin de l'orient, et une porte de l'Europe. Elle aussi est exsangue, proche du chaos. Et l'on sait qui est à sa tête maintenant, c'est comme si New York avait ouvert une succursale sur les bords de la Méditerranée.

Canary Wharf, quartier des affaires, Londres

Naomi Klein a bien raison de parler de la stratégie du chaos : c'est exactement ce que l'on découvre chaque jour, et cela ne laisse pas d'être inquiétant pour la suite. Et comme elle l'a signalé, se développe un phénomène rampant de privatisation de la terreur, par un emploi de plus en plus important de mercenaires, ce qui ajoute à la confusion.

Pour conclure, qu'on ne s'y trompe pas : ce n'est pas le gouvernement des USA en tant que tel qui veut adopter cette stratégie, mais ses "conseillers" de la Grande Finance. Le Maître du Monde est à New York-Londres indissociablement.

lundi 23 janvier 2012

Nouvelles arrestations dans le cadre de l'enquête sur Megaupload (Reuters)

le 23-01-2012 à 07h45
AUCKLAND (Reuters) - Deux hommes recherchés par le FBI pour violation de droits d'auteur et blanchiment d'argent dans le cadre de l'enquête sur le site Megaupload.com ont été arrêtés, a annoncé lundi une procureure néo-zélandaise.


Il faut rappeler ces choses importantes : sur le site MegaUpload sont déposés beaucoup de documents dont la présence est légale, des archives personnelles, etc...  Quand un président français se réjouit de la fermeture de ce site, soit il n'a pas tous les éléments, soit il formule mal ses phrases, leur donnant un sens erroné. MegaUpload se félicitait tout récemment, précisément, de pouvoir mieux tracer et ainsi éradiquer des contenus non conformes. Ses efforts sont réduits à néant.

C'est pourquoi il est à craindre que cette affaire, basée sur le prétexte de "piraterie", ne soit une façon supplémentaire de mettre la main sur le Net, comme les nouvelles lois controversées (SOPA, PIPA) que veut mettre en place le Congrès US. Souvenons-nous que les auteurs eux-mêmes sont largement spoliés par les "ayant-droits", les grandes firmes qui les obligent à signer des contrats dont seules sont vraiment bénéficiaires les firmes en question. Où se situe le piratage ? Ce sont les dirigeants de ces Majors qui devraient se retrouver en prison, et rembourser aux auteurs leurs droits légitimes. Et les représentants du peuple US qui, téléguidés, pondent de telles lois, devraient se retrouver sur les mêmes bancs d'accusés après avoir perdu leur immunité parlementaire.

En 2012, une tâche nous attend, de tous vers tous

Début de semaine. Soyons brefs, la vie nous attend.

Soyons le Voteur du Monde, celui qui fonctionne au carburant de génie, vrouuuuum ! Et comme disait un très vieux prof, "faisons d'une pierre trois cailloux".

- virer les bouffeurs de pognon (qui ne tient plus dans la pogne tant ils en ont).

- rendre caduc le travail, et le remplacer par des tâches accomplies par tous, car comme disait une autre vieille personne, "il n'y a pas de sots métiers, il n'y a que de sottes gens".

- faire en sorte que tous sans exception aient tout le long de leur vie de quoi manger, se loger, s'instruire et s'acculturer, s'habiller : ce n'est même pas ruineux. Et en plus qu'ils puissent se parler (pas si simple, quand tant d'anciens surtout sont oubliés de tous).

Trop simple ? Non, exigeant, au contraire, dans la mesure où le maître mot est TOUS. Cela implique la disparition de la monnaie telle qu'elle existe et la reconversion dans la joie de tous ceux qui en vivent. Tendre la main à nos frères d'Amérique du Sud, qui ont, eux, redécouvert la fraternité dans beaucoup de leurs pays. Tendre la main, humblement, vers nos frères d'Afrique que tant d'entre nous, autrefois, et et encore aujourd'hui, ont traités en esclaves "de droit", ou de fait.

C'est utopique ? Si personne ne pose les idées impliquant un progrès, un vrai, comment l'humanité pourra-t-elle progresser ? Sans les Lumières, y aurait-il eu la Révolution ? A nouveau un pas doit être franchi, et il peut l'être si tous s'y mettent. Ceux qui disent "On ne peut pas" sont ceux qui ne veulent pas d'un tel changement. A nous de les contourner. Le plus dur sera le changement d'habitudes, donnons un exemple parlant : que de temps perdu à regarder flasquement la télévision, le cerveau vide, tout en avalant des "nourritures" industrielles et mauvaises à long terme pour la santé ! Que de temps perdu (colossal) en déplacements vers un "travail" abrutissant, déplacements qui engendrent des consommations énormes d'énergie inutile ! Que de temps perdu, et de compétences perdues, en déplacements et en attentes devant un Pôle Emploi devenu complètement inutile, mais obligatoire !

Faisons le point sur toutes nos actions, et voyons celles qui sont vraiment nécessaires, et leur coût en énergie humaine et planétaire. Ne parlons pas d'argent : il ne représente plus rien aujourd'hui, par la faute de ceux mêmes qui ne pensent que par lui, et la puissance qu'il est sensé leur donner.

La Révolution est dans le pré, cueillons-la comme une amie. De tous, vers tous. Le reste n'est-il pas un artificiel superflu ?

dimanche 22 janvier 2012

Un froid sibérien s'abat sur l'Irak (Ria Novosti)


14:46 22/01/2012
BAGDAD, 22 janvier - RIA Novosti
Plusieurs régions dans le centre et le nord de l'Irak font face à une vague de froid anormale en provenance de la Sibérie, le mercure ayant chuté sous -5 degrés dans la nuit de samedi à dimanche, rapporte le correspondant de RIA Novosti à Bagdad.

La vie est presque paralysée dans ces régions habituées plutôt aux températures pouvant dépasser les 50 degrés. Les rues de la capitale irakienne sont désertes, et le trafic est très faible.

Les villages montagnards des provinces de Sulaymaniyah et de Dahouk (nord) sont en proie à des chutes de neige. A Bagdad, les gens se mettent en quête de kérosène pour leurs fourneaux qui constituent le seul moyen pour combattre le froid dans les maisons.

Auparavant, les parents d'écoliers irakiens ont demandé au ministère de l'Education de reporter les examens intermédiaires dans les écoles, dont le début a coïncidé avec l'arrivée des froideurs. Toutefois, les autorités ont rejeté leur demande, en dépit du fait que la plupart des écoles à Bagdad ne sont pas chauffées. Les enfants tremblent de froid dans les classes. Beaucoup d'écoliers souffrent de rhumes.

Selon le porte-parole du service météorologique irakien Salman al-Asmaï, le froid qui frappe le pays durera encore quinze jours.

Fukushima en janvier 2012

Notre ami Pierre Fétet continue, avec abnégation, à nous tenir au courant de ce qui se passe à Fukushima. Ah, vous aviez presque oublié ? Mais la contamination, elle, n'a rien perdu de sa force malgré les efforts publics de minimiser les risques, et de faire rien et n'importe quoi pour en préserver les populations. Déjà, tout le Japon est concerné, mais de nouvelles secousses sismiques pourraient déclencher bien pire encore. Je lui laisse la parole.


Samedi 21 janvier 2012 6 21 /01 /Jan /2012 16:28

Fukushima en janvier 2012 

On n’aura jamais fini de parler de la catastrophe de Fukushima, car la diffusion des radionucléides dans l’environnement est permanente, leur fixation dans les cellules vivantes est durable et la liste des victimes potentielles est longue. Bien sûr, les informations ponctuelles des médias traitent de préférence le premier point : eaux radioactives, terres contaminées, air pollué, alimentation contrôlée, mesures de taux de plutonium, de strontium, de césium, d’iode… Tout cela est visible, les sujets ne manquent pas.
Fukushima sous la neige

Le deuxième point n’est quasiment jamais traité car c’est un mauvais sujet de médiatisation : ce processus de contamination interne est bel et bien invisible et n’intéresse personne. Il n’en est pas moins réel et concerne des millions de personnes en ce moment même, que ce soit autour de Tchernobyl ou au Japon. Et il est la cause du troisième point, le plus dramatique. Mais le sujet de la maladie est difficile, et c’est ce qui fait la force des promoteurs de l’énergie nucléaire car le mal survient rarement au moment de l’accident, mais plutôt plusieurs années après.
 
Les radionucléides s’installent insidieusement dans les organes : muscles, cœur, foie, reins, ovaires, glande thyroïde, peau, poumon, rate... Ceci s’explique par le fait que l’organisme remplace les éléments nécessaires à sa physiologie par les produits radioactifs. Tout ceci pourrait être rendu visible par des spectrométries gamma régulières, associées à des études statistiques. Mais une société nucléarisée est-elle intéressée par ce genre de recherches coûteuses ? Pas vraiment. Pourtant, dans un pays démocratique, il ne serait pas anormal que la population exige de ses élus de telles enquêtes, afin de mesurer le risque qu’elle est censée accepter.
 
En attendant, voici un petit récapitulatif de la situation visible à Fukushima : l’état du site nucléaire, l’exposition des personnes et la poursuite du déni. Certains estimeront que ces informations sont pessimistes, d’autres diront qu’elles sont réalistes. A vous de juger.

samedi 21 janvier 2012

La droite oublie toute la gauche de Mélenchon

Il se produit un effet bizarre. Dans les dépêches d'agences de cet après-midi, deux titres interpellent, et rendent un son curieux.



On notera que ces quatre, réduits à trois dans le second papier, ne comportent que des noms associés à un éventail de la droite libérale, pro-capitaliste, celle qui a voté le traité de Maastricht et a approuvé le traité de Lisbonne. Le Pen, Sarkozy, Hollande naviguent sous le même pavillon économique, celui qui pour le moment est encore le plus important.

MegaUpload est mort, vive MegaUpload, vive la liberté


On apprend que le site de socialisation des médias Megaupload est fermé, ses dirigeants arrêtés un peu partout dans le monde dans des conditions parfois chaotiques... Mais que de soubresauts, pour sauver les Majors du Showbiz comme si c'était des acteurs incontournables de la vie de tous les jours, et de notre survie future !

En fait, il s'agit seulement de "boîtes" (qui a un mot plus péjoratif?) dont le seul but est de collecter le maximum de money sur le maximum de gens, pourvu que ceux-ci regardent ou écoutent des bruits et des images. Leur justification (ah oui, il y en a une) ? Collecter ce money pour des ayant-droits en contrat chez ces boîtes. Des contrats généralement léoniens, dont seuls les chouchous des "boîtes" s'en sortent. En fait essentiellement ce sont les salles de spectacle qui font vivre les créateurs, que ce soit pour le cinéma, ou pour les artistes. Les meilleurs ne s'en sortent qu'ainsi, car ils sont généralement moins dociles aux tondeurs de moutons.

Donc, Megaupload fermé, avec violence, par monsieur FBI soi-même, les échangeurs de belles images trouveront bien d'autres canaux pour continuer, car la liberté est un flot qui se rit des barrières, comme un fleuve en crue. Le seul barrage serait la fermeture totale d'Internet, ce qui handicaperait des centaines de millions de personnes physiques et morales dans le monde. C'est pourtant une possibilité envisagée par des gens qui ne voient que leur intérêt particulier et immédiat.

Voulez-vous qu'on parie quelque chose ? Il a été montré, démontré, que les meilleurs acheteurs de supports de médias sont aussi les plus gros téléchargeurs. Bien entendu les "boîtes" récusent et s'insurgent. Eh bien, je suis persuadé qu'au contraire de renforcer leur mainmise mondiale sur tout ce qui est son et image, ces "boîtes" verront leur chiffre d'affaires chuter. Sans compter tous les désagréments que leur causeront les hackers déchaînés.

La culture est un bien commun, immatériel, et donner n'enlève rien au donneur. Seul un "plus" peut justifier un coût à faire supporter au receveur, comme des documents annexes à un film qui l'explicitent et le magnifient. Comme un beau coffret que l'on a plaisir à ressortir, pour sa beauté même. Les "boîtes", et leurs lobbies comme la RIAA, la MPAA, Hadopi, le comprendront-ils un jour ?

Ajoutons aussi un effet pervers du copyright. Des documents nombreux n'existent tout simplement pas en CD, DVD, Bluray, pour de sordides histoires de droits. Qui veut consulter ces documents ne peut que se tourner vers "l'illégal", ce qui est tout de même paradoxal. C'est d'autant plus incroyable, que le copyright n'est pas le droit d'auteur, le second est une propriété intellectuelle, alors que le premier n'est qu'une histoire de royalties à verser.