Rechercher dans ce blog

lundi 31 décembre 2012

Le PDG de Vinci exerce pour 1,4 million d'euros de stock-options (Reuters) : bon appétit !

Reuters  le 31-12-2012 à 17h15

PARIS (Reuters) - Le PDG de Vinci a exercé en décembre des stock-options pour un montant de 1,42 million d'euros, selon un avis de l'Autorité des marchés financiers (AMF) publié lundi.
Selon une déclaration faite au gendarme boursier le 24 décembre, Xavier Huillard a racheté le 20 décembre 40.000 actions au prix unitaire de 35,58 euros.



Félicitations au roi des aéroports, des autoroutes, des laisse béton, de l'anti-agriculture, de l'anti-écologie, de l'antipathie peut-être. Il aura quelques picaillons pour acheter des cotillons et du Champomy pour les fêtes. Je suis persuadé que nos amis de la ZAD, que je salue, sauront porter un toast robuste à sa santé.

Et vivent le rabeurta, l'ageasse, la grolle qui viendront lui chanter une berceuse.


dimanche 30 décembre 2012

La Bolivie nationalise des compagnies d'électricité appartenant à Iberdrola (AFP)

AFP  le 29-12-2012 à 17h05 - Mis à jour à 22h35

LA PAZ (AFP) - Le président bolivien Evo Morales a annoncé samedi la nationalisation de compagnies d'électricité détenues par le groupe énergétique espagnol Iberdrola.
Ces nationalisations, annoncées par un décret signé de M. Morales, concernent les compagnies d'électricité Electropaz, installée à La Paz, et Elfeo, située à Oruro, toutes deux appartenant à Iberdrola.



Les sud-américains sont-ils donc plus courageux ?  On attend les renationalisations, dans notre vieille Europe "libérée" par ses banquiers et ses requins de l'entreprise, et en particulier sur notre sol.

La plupart de nos fleurons sont nés grâce à l'argent des contribuables, devenus adultes et juteux ils ont été bradés à des pools d'actionnaires souvent étrangers, pour compenser la forfaiture de la loi 1973-7 de Pompidou-Giscard. La renationalisation "à sec", sans compensation, devrait être un juste retour des choses qui ne léserait qu'un manque à gagner pour quelques riches et quelques fonds de pensions US. Qu'attendons-nous pour le faire ? Virer les oligarques qui nous sont imposés par de pseudo-élections gagnées d'avance (équipes bleue ou rose pâle, indifféremment), voilà ce qui est devenu nécessaire avant de procéder à ce qui est dit plus haut.

Ce ne sera bien entendu que la première phase d'une remise en cause globale d'institutions datant dans les faits du 18 Brumaire An VIII et la suite. Elles cantonnent le peuple dans un statut de fait de sujets, alors qu'il avait peu de temps auparavant gagné le droit de se nommer citoyens.

Même si le contexte de l'Amérique du Sud n'est pas transposable directement dans nos contrées, il serait temps que nos concitoyens brimés soient tous renseignés de façon objective sur ce qui se fait ailleurs. Cela implique bien entendu que les médias ne soient pas autocensurés comme aujourd'hui, et que les manuels scolaires apportent dès le plus jeune âge des clartés aux futurs citoyens et maîtres de leur destin.  Ce que les enseignants renâclent à permettre dans les faits, afin d'avoir un poids surreprésenté dans nos représentants nationaux.

samedi 29 décembre 2012

"Ils ne peuvent censurer le vivant"

Vu à l'instant parmi les encouragements à la ZAD de Notre-Dame des Landes.

reçu le 29/12/12

Bonjour,

Je vous écris ce petit mot car j’ai le besoin de vous soutenir par les mots, ne le pouvant physiquement. Dans les livres d’histoire on nous parle des révolutions françaises, de Mai 68, de tout ce qui a fait de la France ce qu’elle est. Je veux que les enfants des enfants de mes enfants puissent lire dans leurs livres d’histoires que le peuple n’a jamais cessé de se battre face à un gouvernement qui vole le vivant. Je veux que dans les livres d’histoire on puisse lire les lignes que vous êtes en train d’écrire, celles de la solidarité, du partage, de l’amour de la vie et du vivant, du respect de la terre. Bien triste serait l’avenir si cette lutte apparaissait perdue, et qu’à la place de vos lignes on puisse lire celle qu’on tente d’écrire à votre place, celles contre lesquelles vous vous battez. Votre lutte n’est pas seulement celle que vous menez, elle est mondiale, elle reflète la capacité de l’Humain à se lever et à clamer ses idées, à les défendre contre gouvernements et économies, à créer un mouvement parallèle. Elle reflète l’amour de la nature et de vos terres, de nos terres, de celles que nos parents nous ont léguées, et que nous offriront à nos enfants. Votre lutte est de celles qui se réveillent un peu partout à travers le globe, celles qu’ils tentent de censurer. Mais ils ne peuvent censurer le vivant.

Continuez la lutte et même si ces mots ne peuvent pas grand chose, j’ose espérer qu’ils vous montreront que vos actions ne restent pas muettes, qu’elles touchent et éveillent cœurs et esprits.

Ne perdez pas espoir,

Thomas.

"Cohn-Bendit estime que Placé et lui n'ont "rien à faire dans le même parti" " nous rapporte l'AFP

Ce titre a été vu ici. La dépêche y est au complet.


C'est assez amusant. Effectivement "Dani", comme nous l'appelions en 68, n'a rien à faire dans un parti Vert. Placé aussi, peut-être, mais c'est une autre question.

La pseudo-Europe qui compte tant pour Cohn-Bendit, au point de torpiller toutes les politiques qui voudraient s'en défaire, cette Europe-là est violemment anti-écologique. En sortir, pour rebâtir une autre Europe des humains intégrés dans la Nature, est absolument essentiel.  Les pays qui ont été "imprudemment" incorporés de force par les politiciens seront bien obligés de rompre ce carcan. Quitte à jeter les politiciens responsables de ce gâchis, c'est-à dire une majorité d'entre eux.

Pour conclure le sujet de ce bref billet, c'est donc à Cohn-Bendit de sortir. De toute façon son atlantisme nous perdra. Problème, il n'est pas le seul à couver ce défaut majeur. Il y aura bien du ménage à faire, à commencer par le sommet de l'État sans doute.

Vous en souvenez-vous, Messieurs les Grands ? Le 29 mai 2005, les Français ont rejeté VOTRE Europe, sans contestation possible. Le 1er juin de la même année, les Néerlandais ont eu la même démarche. Depuis 2008, et la trahison de Lisbonne, nous ne vivons plus du tout en démocratie. Souffrez donc que nous, européens, rejetions ceux qui ont passé outre à notre volonté.

vendredi 28 décembre 2012

"Au lieu de faire la guerre à la gauche, le Parti communiste devrait aider le Gouvernement à faire la guerre au chômage et à la crise" (Harlem Désir, "la lettre de Jaurès")



Le Parti communiste vient de dévoiler un clip vidéo qui vise de façon inacceptable le Président de la République et le Gouvernement. Ce clip est  de mauvaise foi, mensonger et caricatural: il est une faute contre la gauche.François Hollande et la gauche qui gouverne sont la cible exclusive de ce clip qui épargne totalement la droite et l'extrême-droite.
Harlem désirsCe clip est une honte pour ses auteurs. Il ne met pas seulement en cause le Président de la République, il ignore délibérément l'action menée depuis 8 mois au service des Français: il passe sous silence les emplois d'avenir, les contrats de générations, la hausse du SMIC de 2% dès juillet 2012, l'augmentation de l'Allocation de rentrée scolaire, la retraite à 60 ans pour les carrières longues, les nouveaux postes dans l'Education, la loi de séparation des activités bancaires, la loi sur le logement, la création de la Banque publique d’investissement...Plusieurs de ces lois ont d'ailleurs été votées par le Parti communiste au Parlement.
Ce clip passe aussi sous silence l’incohérence du Parti communiste qui a, pour la première fois avec la droite au Parlement, voté contre des réformes qui améliorent la vie quotidienne des Français comme le budget de la Sécurité sociale.
J'appelle le PCF à cesser de se tromper d'adversaire, à se garder d’une dérive contraire à sa tradition de responsabilité.
Ces caricatures sont insultantes et dangereuses pour l'unité de la gauche. La France n’a rien à gagner à la division de la gauche.
Au lieu de faire la guerre à la gauche, le Parti communiste devrait aider le Gouvernement à faire la guerre au chômage et à la crise.
 
Harlem Désir, premier secrétaire du PS

David Assouline : «pierre après pierre, le redressement du pays dans la justice est mis en oeuvre»


Monsieur le premier secrétaire, nous n'avons cessé de voir passer des lois et des décisions qui justement étaient on ne peut plus libérales, même si elles s'affichaient dans une démarche inverse. Exemple, celle sur une pseudo-séparation des banques de dépôt et d'affaires. Où est la différence avec "avant" ? Il n'y en a aucune. Vous êtes donc l'adversaire, avec un autre nom, comme les équipes bleue et rouge sur les sous-marins nucléaires. Comme les "autres" ne sont pas actuellement au pouvoir, pour l'instant c'est votre formation, qui je le rappelle a dans les faits tous les pouvoirs en France, qui se doit d'essuyer des critiques quand elles sont nécessaires.

N'étant pas au parti communiste français, j'ai d'autant plus de liberté pour m'exprimer. Je ne suis pas d'accord avec certaines options du PCF, celles qui précisément vont dans le sens d'un certain productivisme "passé de mode" si l'on peut dire. Ou concernant une politique extérieure qui penche dans l'atlantisme, aussi bizarre que cela puisse paraître. Non  Monsieur le premier secrétaire, on ne peut que lutter contre votre politique, plus encore que ne le fait le Front de Gauche.

dimanche 23 décembre 2012

Etats-Unis: le lobby des armes NRA réclame un policier armé par école

AFP  le 21-12-2012 à 18h05 - Mis à jour le 22-12-2012 à 13h16

WASHINGTON (AFP) - Pour répondre à la fusillade "atroce" de Newtown, il y a une semaine, le puissant lobby américain des armes NRA a préconisé vendredi de "placer un policier armé devant chaque école" dans tout le pays, proposition aussitôt dénoncée par ses opposants.
"La seule façon de stopper un méchant avec une arme est de lui opposer quelqu'un de bien avec une arme", a estimé devant la presse le vice-président exécutif de la National Rifle Association, Wayne Lapierre, qui a aussi dénoncé le rôle des films et jeux vidéo violents, ainsi que les médias et les politiques laxistes en matière de sécurité.

La dépêche complète est ici.


On peut reconnaître que la réaction des gens, en particulier des Democrats, a été de dégoût, d'horreur et de rejet à un tel discours. C'est une sorte de pendant du libéralisme économique, que certains veulent soigner en étendant encore le libéralisme.

La NRA est certainement l'une des armes les plus dangereuses du $¥$T€M capitaliste. Elle renforce avec violence la paranoïa de tout le monde, ce qui rend florissant un commerce d'armes toujours plus meurtrières. Tous les massacres, au lieu de la montrer du doigt, et de la faire dissoudre, la renforcent.  On croirait entendre le slogan des Armureries d'Isher, du livre éponyme de l'écrivain canadien de science-fiction Alfred Van Vogt.

Être armé, c'est être libre

Malgré le contexte un peu différent de l'ouvrage, la phrase vous donne des frissons.

Espérons que cette tuerie aura un effet salutaire sur l'étatsunien moyen. Rien n'est moins sûr, tant ce genre de drame est devenu habituel, quasi culturel dans un pays où la culture telle qu'on l'entend en Europe n'est pas la préoccupation principale, loin s'en faut. C'est la tradition du pionnier, solitaire, dont le seul ami est son Colt. Bien que moins prégnante aujourd'hui, cette vision particulière influe sur bien des aspects, comme celui du libéralisme économique et du refus, par exemple, des retraites par répartition ou de la Sécurité Sociale mutualisée.

Pendant encore longtemps, trop longtemps, on déplorera des tueries, et la suggestion de la NRA d'augmenter encore le nombre de personnes armées ne pourra que pousser cette société disloquée vers encore plus de précarité et de violence.

samedi 22 décembre 2012

Appel à lobbying pour l'aéroport dans les réseaux sociaux : dans les choux !

Nos copains de la ZAD relaient ce matin la nouvelle :

Abandon de l’appel d’offres à lobbying  : Presse Océan nous l’apprend, la région a annulé son appel d’offres : on n’a pas lu la lettre d’Auxiette, mais on imagine que les demandes de dossiers pour cet appel d’offres n’y sont pas pour rien :)

Les écologistes de la région nous rappellent de quoi il s'agit.  Rien moins que de perdre de l'argent pour promouvoir un projet inutile. Initiative pour le moins... curieuse !

Heureusement, les défenseurs de la ZAD ont bien réagi semble-t-il : comme n'importe quel citoyen pouvait demander le dossier, et l'obtenir, pouvait poser des questions, et en recevoir une réponse, sous peine de nullité du projet, il est probable que c'est une avalanche de demandes qui a abouti sur le bureau du comité chargé de centraliser tout cela. Avalanche que ce comité n'a pas pu matériellement assumer.

Les personnalités qui veulent à tout prix la réalisation de l'aéroport ont là affaire à forte partie : tout simplement la mobilisation des citoyens. Pour rappel, le 17 novembre ils étaient près de quarante mille à avoir osé faire le déplacement, parfois de loin, pour défendre une option de l'avenir complètement différente de celle que voudraient nous imposer les politiciens, relais des financiers internationaux via des entreprises tentaculaires dont Vinci, Bouygues, Monsanto, Carrefour ou Boeing ne sont que quelques noms.

Citoyens, ne nous laissons pas abattre : ces initiatives citoyennes nous démontrent que nous ne sommes pas démunis, et qu'ensemble nous pouvons choisir notre avenir. Même avec la violence, les Maîtres du Monde ne réussissent pas à nous faire plier. Savez-vous qu'ils doivent commencer à avoir vraiment peur ?

vendredi 21 décembre 2012

Pays basque: la militante Aurore Martin bientôt libre sous caution (AFP)

AFP  le 21-12-2012 à 14h16 - Mis à jour à 15h46

MADRID (AFP) - La militante basque française Aurore Martin, incarcérée en Espagne depuis début novembre, va être remise en liberté contre le versement d'une caution de 15.000 euros, a annoncé vendredi la justice espagnole.
Aurore Martin devrait être libérée samedi une fois la caution versée, a déclaré son avocate, Amaia Recarte.
La justice espagnole a pris cette décision en estimant qu'il n'y avait "pas de risque de fuite" de la militante, selon une décision de trois juges de l'Audience nationale, la plus haute instance pénale chargée notamment des affaires liées à l'ETA.



C'est une bonne nouvelle pour cette fin d'année. Malgré tout, cela est peut-être provisoire. Et le fait de devoir aller pointer chaque mois devant une instance judiciaire espagnole ne va pas lui simplifier la vie. Le gouvernement français, bien qu'il se défende d'avoir facilité cet "enlèvement", va continuer à être montré du doigt par une opinion française qui n'est pas dupe. La classe politique est bien trop discréditée par de multiples scandales.

Le problème de fond de l'autonomie basque reste entier. Qui peut savoir quelles sont les bonnes réponses ? Malgré la joie de se savoir maîtres de leur destin, les Basques doivent aussi tenir compte du fait que, face à une Union européenne financière vorace et terrible,  face à des classes politiques qui soutiennent celle-ci, leur meilleur atout est une solidarité la plus grande possible. Nos ennuis sont leurs ennuis, et réciproquement. La souffrance des mineurs asturiens est la nôtre. La vague de défense née à Notre-Dame des Landes est un atout pour toutes les luttes européennes. Souvenons-nous que les frontières n'arrêtent pas les capitaux, elles servent seulement à diviser.

ICE achète Nyse Euronext pour 8,2 milliards de dollars (Reuters)

Reuters  le 20-12-2012 à 15h30 - Mis à jour à 21h15

par Lauren Tara LaCapra et Sophie Sassard

NEW YORK/LONDRES (Reuters) - Le groupe américain IntercontinentalExchange (ICE) a annoncé jeudi le rachat de Nyse Euronext, une opération de 8,2 milliards de dollars (6,2 milliards d'euros) motivée avant tout par les perspectives du marché des produits dérivés financiers.

ICE a d'emblée déclaré qu'il chercherait à se séparer d'Euronext, la branche européenne de Nyse Euronext, en l'introduisant en Bourse une fois l'acquisition achevée au second semestre de l'an prochain.



De plus en plus fort ! La Grande Finance se mord de plus en plus la queue ! Pour résumer, la Bourse sera cotée en Bourse. La boulimie financière paraît ces centaines de fois plus dangereuse et aberrante qu'en 1929 où, rappelons-le, NYSE (The New York Stock Exchange), situé sur Wall Street, était le lieu mythique où tout se passait. Maintenant, il ne serait plus qu'une "valeur" au même titre qu'une action de hedge fund quelconque.

Une telle nouvelle appelle réflexion. En 1929 ce sont des échafaudages de papiers basés sur d'autres papiers basés sur des promesses de remboursements de dettes qui se sont écroulés, selon l'habituel schéma de la pyramide de Ponzi. Et on recommence, encore plus fort, encore plus loin. Ce qu'a accompli Bernard Madoff il y a quelques années est dépassé, et de loin.

Après tout, peut-être à la réflexion ne sommes-nous pas si loin de l'écroulement d'un vieux monde qui croyait à la toute-puissance de la finance. Bien entendu, les plus faibles subiront le plus, c'est la loi du genre. A moins que, cette fois, les "forces de l'ordre" (traduisez les Forces de la Force cruelle) ne se rebiffent et retournent leurs armes, conscientes des malheurs des opprimés.

La vie continue, disait Maya l'Abeille

C'est bien parti.....



Et on continue ! Malheureusement....

Les adorateurs du Veau d'Or vont continuer à se goinfrer, compulsivement, et quoi qu'il en coûte au reste de la population.  Leurs larbins politiciens continueront à les servir avec zèle, juste pour continuer à goûter à un Pouvoir apparent.

Pendant ce temps-là, d'autres sont dans l'effort collectif, joyeux, fort mal vu par les gens de Pouvoir qui en craignent l'impact.


 La marche de Nice à Notre-Dame des Landes, le départ - désormais ils approchent de Montpellier

Comme le rappelait Longfellow (1807-1882), "Sail on, ye mariners, the night is gone !"
La vie continue....

jeudi 20 décembre 2012

Boss, comment on va faire pour le fric ? (Pierre Deruelle)

- Boss, comment on va faire pour le fric ?
Le texte qui suit étant une pure fiction, toute similarité avec la réalité serait totalement fortuite.

- Boss, comment on va faire pour le fric ?
- Comment ça, comment on va faire ? On va faire comme d’habitude.
- Ah bon, mais on fait comment d’habitude ?
- Et bien tu vois Jean-Kévin, c’est pourtant simple. Je vais t’expliquer.
- Ah je veux bien, Boss, je vous avoue que là je suis un peu perdu.
- Justement Jean-Kévin, heureusement on ne t’a pas attendu, on s’est organisé avec John-François, Alban-Bernard, Saul-Adam, et Jack-Pipper.
- Super Boss, mais je croyais que c’était nos banquiers et nos concurrents eux.
- C’est le cas, Jean-Kevin, mais on va souvent pécher au gros au large ensemble à La Barbade ou skier à Aspen, on se connaît bien, on s’est un peu organisé, tu comprends ?
- Pas trop, Boss, mais si vous le dites, Boss, moi je vous crois.
- L’argent ce n’est pas vraiment le problème, tu sais. C’est juste un truc symbolique pour remplacer le troc. La vrai question c’est qui fabrique l’oseille, et qui le distribue, dans quelles conditions.
- Ben c’est les pays qui fabriquent leur argent, Boss, si j’ai bien compris. La France fabrique ses francs, les USA fabriquent le Dollar, non ?
- C’est ça Jean-Kévin. C’est ça. D’ailleurs c’est tellement ça qu’il fallait que ça change. Avec John-François, Alban-Bernard, Saul-Adam, et Jack-Pipper, on a eu une idée géniale.
- Ah ouais, Boss, j’imagine qu’à vous quatre, ça a du imprimer sévère.
- Tu imagines bien, Jean-Kévin, tu imagines bien, et tu ne crois pas si bien dire. Je t’explique le truc, tu te coucheras moins con.
- Merci Boss.
- T’as compris que les pays fabriquaient leur pognon, et ça c’est un problème. Du coup, pour nous qui sommes banquiers et patrons de multinationales, c’était un peu la galère, on était obligé de manger dans la main des hommes politiques.
- Ben oui Boss, mais bon, ils sont pas trop difficiles à acheter, non? Il suffit de financer leur campagne, de leur refiler des mallettes.
- Oui, on a fait longtemps comme ça, mais non seulement il y a toujours des emmerdeurs qui refusent les vacances aux Bahamas, et en plus, ça tourne souvent la politique, c’est jamais les mêmes, et nous, tu comprends Jean-Kévin, on a besoin de stabilité et de faire de plus en plus de fric.
- Ah oui Boss, ça je comprends. Mais du coup, on fait ça comment ?
- Toi tu fais rien, Jean-Kévin. Tu te tais, tu écoutes, et je t’explique. C’est du grand art, alors connecte un peu tes neurones.
- J’essaye Boss, j’essaye.
- Tu vois, le truc c’est que l’argent est émis par les banques centrales des états. Donc on a commencé par financer les grands écoles pour former des mecs avec nos idées, puis on a mis ces mecs à nous partout dans le système. Ça c’était pas trop difficile.
- Et personne n’a rien dit ?
- Ben tu sais Jean-Kévin, pour faire ça, il a suffit d’une bonne crise financière. On a planqué tout le fric dans des paradis fiscaux, on leur a dit que tout s’était évaporé, que c’était la merde, et que les gens n’auraient plus rien à bouffer. Quand les gens risquent de crever la dalle, quand ils ne peuvent plus retirer de fric au distributeur, c’est la panique. Et quand c’est la panique, ils arrêtent de réfléchir.
- Ah bon chef, mais vous avez fait comment ?
- Ben on leur a foutu une trouille monstre. On a expliqué à leurs dirigeants que pour éviter les crises monétaires, il fallait laisser les pros gérer. Et les pros, c’est nous. On leur a présenté deux solutions à notre avantage, et comme ils étaient en panique ils ont choisi la moins pire.
- Mais Boss, les politiques ne vous ont pas collé l’affaire sur le dos, pour la crise ?
- Au début, ils voulaient, sous la pression de l’opinion. Mais on leur a refilé des jobs, on a embauché leur mômes, leurs femmes, on leur a fait des chèques, on leur a refilé des cadeaux, on leur a promis des postes après leur mandat électoraux. On leur a soufflé que nos idées venaient d’eux. On a trouvé des solutions pour s’entendre.
- Ah ouais, c’est malin ça, Boss. Mais les gens ils ont rien dit ?
- Ben tu sais Jean-Kévin, les gens ils vont voter, et puis quand c’est fait, ils s’en remettent au mec élu. Ce qui fait qu’au lieu d’avoir à enfumer tout le monde, on a juste eu à enfumer les têtes de gondoles.
- C’est balèze ça, Boss.
- Et du coup, les mecs élus nous ont refilé le mandat pour gérer leur pognon.
- Vous avez pris l’argent Boss ?
- Mais non, t’es con Jean-Kévin. On s’en fout de l’argent. Ce qui nous intéresse, c’est de leur coller des dettes au cul.
- Ah bon Boss ? Je comprends pas là.
- Ben c’est simple Jean-Kévin. T’es vraiment une grosse buse. Si on prend l’argent, ça se voit, et ça gueule. Donc au lieu de ça, on leur a prêté le pognon avec des intérêts.
- Ah ouais Boss, ça veut dire qu’au lieu d’utiliser leur propre fric, ils vous en empruntent à vous avec intérêts. Mais les gens se sont rendus compte de rien ?
- Ça c’était pas évident, j’avoue. Il a fallu ruser. On a noyé tout ça dans des tonnes de papiers. On a fait bosser les milliers de mecs qu’on avait formé à nous pondre des textes tellement compliqués que personne ne pouvait les lire.
- C’est futé, ça, Boss.
- Ben justement, comme eux ils le sont pas trop, ils n’ont rien lu, et ils ont tout signé, les cons, et ils se les sont appropriés, ça leur faisait un truc à dire pour la télé.
- Trop fort Boss.
- Et comme du coup on a dégagé des marges colossales, on a redistribué les miettes du gâteau pendant quelques années. Les miettes, elles étaient tellement grosses que les mecs arrivaient plus à avaler. Et du coup, c’était tellement bon qu’ils sont tous devenu accrocs.
- Et ça marchait comment ce truc ?
- Ben c’est assez simple. Saul-Adam et Jack-Pipper, quand ils ont eu récupéré toutes les réserves de pétrole et de gaz du monde, ils ont fabriqué des merdes avec. Puis ils ont vendu ces merdes à crédit à tout le monde, aux états, aux citoyens.
- Et le bénef des crédits, c’est pour nous. j’ai pigé ! Mais quoi comme merde, Boss ?
- Bah des armes de guerre, des trucs nucléaires, des trucs chimiques, tout un tas de trucs à crédit, et surtout on leur a vendu des bulles avec rien dedans, genre des crédits immobiliers insolvables. On a leur a même vendu des crédits tellement pourris que toutes les villes de leurs pays sont surendettés maintenant.
- Et personne a rien dit ?
- Bah, il y a quelques mecs qui ont pigé la combine, mais bon, on les a empêché de parler.
- Mais comment on fait ça Boss, on peut pas vraiment les empêcher d’écrire ou de parler. Vous les avez quand même pas zigouillés ?
- Mais non, abruti. C’est beaucoup plus simple que ça. John-François et Alban-Bernard ont acheté la plupart des chaînes de télé, tous les journaux, tous les magazines, toutes les radios. Comme ça on a juste eu à contrôler qui on laissait parler en public.
- Ah ouais, ça c’est fort, Boss. Vraiment très fort.
- Attend c’est que le début, mon petit Jean-Kévin. Ensuite, on leur a refait le coup de la crise, comme on avait fait en 1909, quand ils nous ont refilé la Banque centrale américaine à gérer. Puis on a recommencé en 1929, et on a enchaîné sur une bonne guerre, qui nous a permis de leur vendre toutes nos merdes militaires, nos chars, avions, canons. On ne s’est jamais autant gavé de fric qu’en envoyant du bétail sous nos bombes.
- Mais on ne vous a rien dit ?
- Évidemment non, on a vendu du pétrole, de l’acier et nos technologies aux deux parties. Ça mettait tout le monde d’accord.
- Et ils ne vous ont rien reproché, Boss ?
- Même pas un coup de fil. Ils étaient trop occupé à se partager le gâteau. Les vainqueurs sont même venus nous dire merci.
- Sont cons quand même un peu Boss, non ?
- Ben heureusement Jean-Kevin, sinon il y a longtemps qu’ils nous auraient chopés.
- Évidemment Boss, évidemment.
- Donc là, on leur a soufflé de créer des supers Banques centrales, comme en Europe avec la BCE. On a mis des mecs à nous évidemment, et ensuite on a fait ce qu’il fallait faire.
- Et il fallait faire quoi Boss ?
- T’es vraiment con comme une valise sans poignée Jean-Kevin. Il fallait leur vendre nos merdes à crédit avec des intérêts tellement chers qu’à la fin ils ne peuvent plus payer.
- Ah ouais…
- Et comme ils ne peuvent plus payer, on leur refait des crédits encore plus chers.
- Et ça s’arrête jamais, Boss ?
- Non, ça ne s’arrête jamais. C’est le but, cornichon, réfléchi. De temps en temps, on leur refait le coup de la crise.
- Ça marche à tous les coups, ça Boss, on dirait.
- Ouais, c’est imparable. Ils sont tous paniqués. On a refait le coup du choix des solutions, qu’on a partagé entre les deux partis politiques les plus importants. Mais au final, c’est toujours nos solutions qui marchent.
- C’est génial Boss. Mais à force, ils ne vont pas piger le truc ?
- Ben tu sais, Jean-Kévin, il y a une bonne vieille règle qu’on applique au pied de la lettre. Quand un mec crève la dalle, il arrête de réfléchir. Quand un mec est crevé parce qu’il a trop bossé, il arrête de réfléchir.
- Ça j’avais constaté Boss, ça m’arrive aussi à moi.
- Tu vois Jean-Kévin, c’est pour ça que c’est moi le Boss, et pas toi.
- Et maintenant, Boss, on fait quoi alors ?
- Pour éviter qu’ils percutent avec leur saloperie d’internet et tout ça, on va les paniquer encore plus.
- Et on fait ça comment, Boss ?
- Ben c’est simple. On leur dit que c’est la maxi-crise, et on leur fout les jetons avec la sécurité, l’immigration, on leur raconte des histoires lugubres, on les inonde de faits-divers dégueulasses.
- Ah ouais, comme à la télé, Boss.
- T’es con Jean-Kévin, c’est justement nos télés et nos médias qui font ça.
- Ah ben oui, je suis con, Boss, c’est vrai que j’y avais pas pensé.
- C’est pas trop ton truc de penser, Jean-Kévin. Essaye pas tu vas te faire du mal.
- Ok Boss.
- Donc on leur raconte des histoires qui foutent la trouille, histoire qu’ils fantasment, qu’ils flippent. L’idée c’est qu’ils aient tellement peur de perdre ce qu’ils ont déjà qu’ils acceptent tout ce qu’on leur refile à avaler.
- C’est possible, ça, Boss ?
- Oh oui, crois moi. On fait pareil avec la politique. On leur raconte des histoires, on occupe les médias avec des conneries, et pendant ce temps là, nous on continue d’encaisser.
- Mais ils vont pas finir par piger le truc, Boss, surtout qu’ils sont de plus en plus nombreux ?
- Pour ça, Jean-Kévin, on a des solutions.
- Ah ouais Boss, vous avez trouvé des solutions ?
- Ben oui, Jean-Kévin, on les oblige à tout privatiser, comme ça plus rien ne leur appartient. Enfin on les oblige. Non, plutôt on leur fait croire que c’est la seule solution, et même que c’est la leur.
- Et ça marche ?
- Si tu suivais un peu, Jean-Kevin, t’aurais pigé qu’ils n’ont pas vraiment le choix. Du coup, comme on privatise tout et qu’on les exploite, ils ne peuvent plus bosser, or sans argent ils ne peuvent plus lire, se cultiver, et donc réfléchir.
- C’est l’ennemi ça, la culture, Boss, un peu non ?
- Évidemment. On privatise aussi les écoles, comme ça ils ne peuvent plus scolariser leurs gosses, qui grandiront cons comme des enclumes et viendront pas marcher sur nos pelouses, ni faire chier nos mômes à nous qu’on protège dans des supers écoles hors de prix. On fait pareil avec les hôpitaux et la santé, comme ça ils sont tellement malades qu’ils peuvent plus gueuler, et surtout ils vivent moins longtemps.
- Et ça marche, Boss ? Ils sont pas trop dégoûtés ?
- Il y en a quelques millions qui gueulent de temps en temps, mais pour le gros du tas, on les occupe autrement, on leur raconte une jolie histoire de mariage de princesse, exactement comme dans les contes de fées. Ça les occupe, ils ont l’impression d’être heureux par procuration. Ça leur fait passer la pilule.
- Ah ouais c’est hyper vicieux Boss.
- Ben tu sais Jean-Kévin, on ne devient pas multimilliardaire en faisant des cadeaux, et je sais de quoi je parle.
- Et ensuite Boss, la prochaine étape c’est quoi ?
- Et bien la prochaine étape, Jean-Kevin, c’est que comme leurs États sont surendettés, on leur dit qu’on a perdu confiance, nous, enfin là on s’appelle les marchés financiers, tu vois. Puis on augmente les taux d’intérêt auxquels leurs États peuvent nous emprunter le pognon sur les marchés obligataires, et hop, ça augmente encore leurs dettes publiques. Et puis, on leur propose comme solution de tout privatiser, en particulier des services d’intérêt général, du coup on leur dit qu’en échange la confiance des marchés va revenir, et qu’on baissera les taux d’intérêt, et que ça réduira leurs dettes.
- Vous n’allez pas vraiment le faire, Boss ?
- Évidemment que non, crétin.
- Et c’est quoi la prochaine étape, Boss, alors ?
- La prochaine étape, Jean-Kévin, c’est que t’es viré, et que je vais m’économiser ton salaire aussi.
- Ah bon, moi aussi, Boss ?
- Ouais, toi aussi Jean-Kévin. Mais comme je suis pas un salaud, je t’offre une télévision pour ton départ, comme ça la suite, tu pourras la regarder dans le poste.
- Merci Boss. Vous êtes vraiment trop bon.
- De rien, Jean-Kevin, de rien…

64720579_p

Brève missive à l’attention du chef de l’Etat sur son voyage en Algérie (Olivier Lacour Grandmaison)

Le Maghreb au temps des Romains
Un grand ami*, qui se trouve aussi être ami d'Olivier Lacour Grandmaison, s'est empressé de me communiquer une adresse que celui-ci a envoyée à notre président avant son voyage en Algérie. Il est vital que le maximum de lecteurs en prennent connaissance, ainsi que des enjeux que sous-entend cette visite si elle se veut profitable.

Voulez-vous parier ? Il ne se passera rien, que quelques phrases d'autant plus creuses que d'autres les auront proférées auparavant avec d'infimes détails de différence. Cela explique d'ailleurs la politique extérieure actuelle.

Les futurs ÉtatsUniens européens ont envahi à partir de la Nouvelle Amsterdam des territoires, détruit, tué et pourchassé ce qui les habitait déjà, animaux et personnes, cultures et nations. Les futurs Sud-Africains européens ont envahi à partir du Cap des territoires, détruit, tué et pourchassé ce qui les habitait déjà, animaux et personnes, cultures et nations. Les français, européens, ont envahi des territoires qui ne s'appelaient pas encore Algérie, détruit, tué et pourchassé ce qui les habitait déjà, animaux et personnes, cultures et nations, avant d'en partir, chassés à leur tour. Les futurs Israéliens européens ont envahi des territoires, détruit, tué et pourchassé ce qui les habitait déjà, animaux et personnes, cultures et nations.

Moralité ? Dans le langage des prédateurs du Nord, il ne s'est rien passé. Pourquoi parler de ce qui n'a pas eu lieu ?

* Rem* a connu O. L-G. en tant que membre de 4acg, association venue soutenir non seulement Olivier mais les cinéastes René Vautier et Mehdi Lalloui, qui avaient portés plainte collective contre une vieille hystérique les calomniant "d'anti-France"... (procès à Quimper, puis à Rennes en appel, où elle fut 2 fois condamnée à amendes, en 2010/11).


-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-
 

Brève missive à l’attention du chef de l’État sur son voyage en Algérie

mercredi 19 décembre 2012

Boycott d’israël : La voix d’un opposant israélien

Vu chez Jocelyne

 

Boycott d’israël : La voix d’un opposant israélien

mercredi 19 décembre 2012 

Ronnie Barkan, juif israélien, opposant la colonisation et à l’occupation israéliennes, et partisan du Boycott de l’Etat qui les pratique souligne dans un article le rôle de la cour suprême israélienne, qui loin d’être indépendante, entérine les décisions les plus injustes et arbitraires dès qu’il s’agit de donner raison à l’occupant. Il explique également en quoi les tentatives de répression d’Israël ou d’autres gouvernements contre la campagne de boycott ne peuvent que renforcer celle-ci au niveau international.

"Exiger l’égalité : en quoi est-ce illégal ?

Si la loi anti-boycott est jamais appliquée, les premiers cas peuvent donner encore plus d’élan au mouvement BDS.

Tandis qu’Israël ne cesse d’annoncer la construction de nouvelles colonies dans les territoires palestiniens occupés, et notamment dans une zone politiquement et géographiquement sensible dénommée zone E-1 (EPA), des ONG israéliennes ont fait appel à la Cour Suprême d’Israël pour abroger la loi de juillet 2011 qui criminalise les militants israéliens qui participent à la campagne "Boycott from Within" (Boycott de l’intérieur)


Ces ONG soulignent que cette loi va à l’encontre des libertés de parole et d’opinion, de la liberté d’expression politique et du droit à s’organiser. Un procès a début le 5 décembre dernier à Jérusalem-ouest et la Cour doit rendre son jugement dans les prochains jours.

D’un point de vue moral, la Cour suprême israélienne est un axe important de l’occupation israélienne et de l’Apartheid. C’est cette même Cour qui refuse systématiquement de s’occuper des violations israéliennes de la loi internationale alors que dans le même temps elle autorise Israël à continuer le nettoyage ethnique non seulement dans les Territoires occupés mais aussi à l’intérieur d’Israël.

Le processus consistant à pousser dehors les gens du pays, qui a commencé par la force brute dès la création de l’état est appliqué aujourd’hui par des moyens légaux et ayant l’apparence de loi. Telle est la situation dans Jérusalem-est occupé et dans les villages non reconnus du Naqab (désert du Néguev).

La Cour de Justice s’est prononcée à plusieurs reprises en faveur du siège de Gaza qui est illégal et des politiques criminelles qui sont responsables du rationnement des citoyens de Gaza et du fait que 95% de l’eau à Gaza est impropre à la consommation.

En conséquence, faire appel à une cour qui a elle-même légalisé dans le passé la torture et tout ce qui s’en approche —faisant d’Israël le seul pays au monde qui ait légalisé cette pratique— n’est pas une décision à prendre à la légère. D’un point de vue pratique, faire appel peut très bien avoir l’effet contraire à celui qu’on espérait.

Comme il est arrivé dans le passé, la Cour peut très bien invalider certaines clauses de la loi tout en réaffirmant le reste ; sanctionnant ainsi une version révisée de la loi avec un sceau d’approbation.

Affectés par les lois israéliennes
Moi en tant que militant juif-israélien du boycott qui travaille pour mettre fin à l’Apartheid israélien, je pense que la loi en fait sert notre lutte.

Il y a une longue liste de lois discriminatoires contre les non-juifs ou ceux qui sont affectés par les lois israéliennes.

La plupart de ces lois ont été promulguées durant les premiers jours de l’Etat d’Israël suite au nettoyage ethnique qui visait à créer artificiellement une majorité juive sur cette terre. De telles lois racistes furent mises en place pour légaliser ainsi que pour institutionnaliser ce crime.

Puis vint l’occupation militaire de 1967 qui a marqué un tournant radical dans des lois militaires répressives visant principalement les palestiniens sous occupation. Des Tribunaux militaires, avec un taux écrasant de 99,7% de condamnations, sont présents jusqu’à ce jour.
C’est pourquoi la loi anti-boycott a été reçue avec une telle violence lorsqu’elle est passée l’année dernière avec de fortes critiques venant des défenseurs mêmes d’Israël comme AIPAC. Ce jour-là, « Boycott de l’Intérieur », un groupe de citoyens israéliens qui approuve et soutient le BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions) publia une déclaration « Nous ne resterons pas silencieux ».

Dans cette déclaration, nous réitérons notre engagement dans la lutte pour les droits fondamentaux des Palestiniens –droit au retour, égalité des droits à l’intérieur d’Israël et fin de l’occupation- ainsi que rendre Israël responsable de ses actions.

La loi est en fait un signe de succès puisqu’elle montre l’efficacité du BDS, une campagne menée par les palestiniens qui a obtenu une reconnaissance internationale et qui est devenue un mouvement de conscience mondial directement inspiré du succès obtenu par la lutte anti-apartheid contre le régime d’Afrique du Sud.

De telles actions législatives menées par le régime israélien servent seulement à mettre en lumière le vrai visage de l’état dit « juif démocratique » et rassemble la communauté internationale ainsi que des personnes mondialement connues.

Plutôt que d’analyser les finasseries de la loi anti boycott, il vaut mieux clarifier le caractère de l’Etat qui fait de telles lois. Ce n’est ni une loi « anti démocratique » ni une loi « anti constitutionnelle » comme beaucoup voudraient nous le faire croire, pour la simple raison que cet Etat n’est pas une démocratie et n’a pas de constitution.

L’état, en fait, est profondément opposé aux valeurs démocratiques telles que l’égalité, et les droits des minorités. Une constitution ne serait d’aucun service puisque cet état s’oppose aux droits de tous. C’est dans ce but que l’Etat me définit comme appartenant à la nationalité « juive », cherchant ainsi à donner des privilèges à un groupe élu par rapport à ceux qui sont privés de droits. S’il existait une nationalité « israélienne » il ne serait pas possible, en théorie, de légaliser les différences entre citoyens.

Etant donné les violations de la loi internationale, le non respect absolu des droits humains universellement reconnus et la mobilisation du public à travers le monde contre de telles violations, la question qui se pose est comment les gouvernements peuvent continuer de traiter avec Israël comme si de rien n’était.

Législation israélienne anti boycott
La législation israélienne anti boycott qui consiste à étouffer toute tentative qui pourrait la rendre coupable de violations de la loi internationale, est un problème sérieux. C’est pourquoi il est inquiétant que tout récemment encore plusieurs gouvernements européens aient essayé de couvrir Israël en refusant de le tenir responsable de ses actions. Leur vote aux Nations unies s’est fait en niant aux Palestiniens le droit de recourir à la Cour Pénale Internationale auprès de laquelle les Palestiniens peuvent se mettre sous la protection de la loi internationale.

Depuis lors cependant, de nouvelles voix se font entendre parmi quelques pays européens. Ils expriment leur colère devant la dernière décision d’Israël qui vise à construire une nouvelle colonie dans les Territoires occupés de la Palestine, c’est à dire dans une zone politique et géographique très sensible connue comme zone E-1.

De telles voix, que l’on pourrait considérer comme les premiers signes d’un changement, menacent de rappeler leurs ambassadeurs en Israël et mentionnent même de sanctionner ou de geler les précédents accords commerciaux avec Israël. De tels actes signifieraient plus qu’une simple critique de l’expansionnisme israélien.

Un exemple de la complicité en cours de tous les états membres de l’UE peut être trouvé dans l‘Accord d’Association entre l’UE et Israël qui comporte une clause d’engagement, article 2 de l’Accord, disant que les « relations entre les parties ainsi que les clauses de l’Accord lui-même sera basé sur le respect des droits humains et des principes démocratiques,… et constitue un élément essentiel de l’Accord ».

La nature légale de cette clause est consciencieusement expliquée dans un rapport du Professeur Takis Tridimas qui affirme que les gouvernements européens sont obligés de geler l’Accord selon les lois de la CE et les régulations en plus de leurs autres obligations imposées par la loi internationale.

Roger Waters, qui a fait partie du jury du quatrième Tribunal Russel en Palestine s’est adressé récemment à l’Assemblée Générale des Nations Unies pour discuter les verdicts du tribunal qui conclut qu’Israël est coupable d’une longue liste de violations de la loi internationale y compris celle du crime d’apartheid.

Waters a également évoqué la nécessité d’un changement parmi les instances internationales, incluant les Nations Unies elles-mêmes, de façon à ce que de telles organisations maintiennent leur légitimité et soient capables de représenter la volonté du peuple.

Si la loi anti boycott est un jour appliquée, les premiers cas peuvent donner un plus grand élan au BDS. Il incombera alors aux gouvernements du monde de mettre en application ce que beaucoup des citoyens ont compris depuis longtemps : le fait qu’il est non seulement légitime de prendre le train du BDS mais qu’il convient d’attendre de ces mêmes citoyens qu’ils soient au coude à coude avec tous ceux qui parmi nous se battent pour l’égalité, la liberté et la justice pour tous. "

Ronnie Barkan

Publié en anglais sur : http://www.aljazeera.com/indepth/op...
*objecteur de conscience et co-fondateur de « Boycott de l’Intérieur »(« Boycott from Within »), un groupe de citoyens israéliens et de résidents qui soutiennent l’appel des palestiniens pour le boycott.
Follow him on Twitter : @ronnie_barkan

(Traduit par Annie et Pedro pour CAPJPO-EuroPalestine)

CAPJPO-EuroPalestine
 
Posté par Jocegaly à 15:38

Quand être élu cessera d'être une prébende, pour rester une charge (mais aussi plus que jamais un honneur)

Un nouveau mode de vie devrait commencer dans deux jours.  Si au moins c'était vrai, ne serait-ce qu'un peu !

Dans deux ans, nous aurons théoriquement l'échéance électorale des municipales. Je repense au mode de scrutin, concernant aussi bien les conseillers municipaux, que l'élection en découlant, celle du maire et des adjoints. Le scrutin à deux tours en ne gardant que les plus de 5% est un piège qui malgré une dose de proportionnelle à 50% verrouille bien la vraie représentativité. Il conviendra de remonter la part proportionnelle à 66% .

En corollaire, il faudra bien cette fois que le vote blanc soit enfin reconnu en tant que tel. Cela aura des résultats. Si un candidat, ou une liste, n'a pas la majorité absolue des scrutins validés, dont les blancs, un nouveau vote est lancé, avec tous les candidats du premier tour ayant obtenu plus de deux pour cent des voix. Et ainsi de suite, en gardant en tête cette notion de majorité absolue dont les blancs. Bien entendu la proportionnelle reste en place, renforcée, afin que les petites listes puissent faire entendre leurs voix, et empêchent au conseil d'être monolithique. Cela obligera à bien plus de consensus après discussion - et non avant - pour faire passer des projets sujets à caution, nécessitant un dialogue de fond et un vrai débat contradictoire.

Des dispositions similaires devraient se mettre en place pour les élections nationales. Les blancs font la différence. Et si au second tour ce sont les blancs qui sont en tête, les candidats sont récusés et de nouvelles élections, avec de nouveaux candidats, sont organisées. Implicitement, il s'agit là d'un vote de défiance des électeurs, donc il est logique que les prétendants au siège passent la main.

Autre disposition à prendre en compte. Tout sortant est disqualifié d'office pour un nouveau mandat. Cela permet d'éviter ce qui se passe actuellement, soit une professionnalisation à grande échelle de la politique. Bien entendu, un ministre qui auparavant était élu ne peut pas recouvrer d'office son siège. Il devra attendre au minimum trois ans avant de se re-présenter. Ceci pour le cas où il serait  privé de son maroquin peu avant des élections nouvelles.

Il s'agit là de simples mesures transitoires, avant une étape supplémentaire où le député, le sénateur seraient élus sur un programme précis, et relevables de leur mandat à tout moment s'ils s'écartent manifestement de ce programme. Une simple pétition de un dixième des électeurs de leur circonscription (justifiant de leur domicile) suffirait à les disqualifier. Cela ôterait bien entendu beaucoup de pouvoir aux partis, qui ne pourraient plus du tout imposer un vote bloqué de leurs troupes. Très vite, ces partis devraient bien se remettre en question si pareille mésaventure leur arrivait, et perdre la structure monolithique que certains ont réussi à acquérir.

Incidemment, des lois votées par des élus ainsi disqualifiés devraient être revotées après l'arrivée des nouveau mandataires. Gageons que ces nouvelles dispositions apporteraient un sang nouveau, puisque les élus voteraient en leur âme et conscience, et non sous la férule d'un gouvernement prompt à donner trop d'importance à l'exécutif face au législatif.

Bien entendu, le même traitement devrait s'appliquer à l'élection du chef de l'État, qu'il faudrait reporter après les législatives pour éviter sa trop grande prééminence.

Alors, chiche, on propose tout cela à nos représentants au Palais Bourbon et au Luxembourg ? Pas sûr qu'ils apprécient. La soupe est bonne. Et pourtant, c'est de la vie politique de notre pays qu'il s'agit, et de l'aspect sain de nos institutions bien mal en point.

Ceci dit, rien ne vaudra le temps où ce genre de représentation permanente n'existera plus.  Se reporter à cette mise à jour d'une solution autre, que j'ai mise en ligne il y a quelques jours.

Pour complaire aux USA... Georges Ibrahim Abdallah toujours en prison depuis 1984

Pour rappel... car on ne le rappellera jamais assez. Vu sur le Blog de Jocelyne.

Un article de l'Humanité nous rappelle les faits. D'appel du Parquet en appel du parquet, ce prisonnier révèle ce qu'il est : un prisonnier politique de fait.


-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-

Georges Ibrahim emprisonné depuis 1984 pour avoir lutté contre l'impérialisme et le colonialisme israélien ... 28 ans!


 

 Un commentateur de cette vidéo:

Georges Ibrahim ABDALLAH est emprisonné depuis 1984 : 28 années de réclusion ! La justice française acte sa liberté en 1999, mais la france sans majuscule fait appel. Ibrahim reste en prison.
Au début de cette année 2012 la justice veut le libérer à nouveau.  Et le parquet représentant Hollande refait appel.

Ibrahim est toujours assassiné dans nos geôles !(Si vous trouvez le terme "assassiné" trop fort, je vous conseille un petit séjour à Fleury ou à Fresnes... pour commencer...)


Georges Ibrahim est accusé d'avoir lutté contre l'impérialisme et le colonialisme israélien et pour son peuple égorgé. Il devrait être libre depuis 1999. Mais les états unis veulent qu'Ibrahim ne soit jamais libéré... Et la france soumise, lâche comme son gouvernement, incline la tête et obéit, visqueuse, asservie."

mardi 18 décembre 2012

Le 21 décembre 2012, un nouveau monde



Ce jour-là, les hommes en bleu rentrent dans leurs casernes. Le gouvernement démissionne. En proie à une opposition populaire tous azimuts, le président fait appel à Olivier Besancenot pour former un nouveau cabinet.

Ce jour-là, Ugo Chavez annonce que son cancer est vaincu. Il se prépare, après quelques jours de repos, à reprendre la tête de son pays. Rafael Correa, Evo Morales, Cristina Kirchner, Raul Castro le félicitent.

Ce jour-là, Wall Street s'écroule. Le président de la Fed jette l'éponge. La banque Goldman Sachs est mise en accusation pour de multiples crimes et délits. Son président se suicide.

Ce jour-là, en raison des évènements US, les mercenaires qui ont envahi la Syrie se retirent sur leurs bases turques.

Ce jour-là, Mahmoud Ahmadinejad lance un grand appel à tous les vivants, pour enfin vivre dans la fraternité. Nelson Mandela l'appuie.

Ce jour-là, pour les mêmes raisons qu'en Syrie, les islamistes au Mali décampent.

Ce jour-là, le ciel est plus resplendissant que jamais, sur la ZAD enfin en paix. Un merle vient se poser sur une cabane de la Chateigne, et accueille le soleil avec un chant particulièrement vigoureux.

Ce jour-là est le premier jour d'une humanité où enfin c'est bien l'humain qui a la première place.

Ce jour là ( ah, si seulement la moitié de ces propositions-là étaient vraies! )

dimanche 16 décembre 2012

Aux tenants butés de l'aéroport N D Landes : démissionnez


Témoignage lu sur le site de la ZAD, retranscrit ici.


Témoignage Manif Anti-Répression à Nantes :  

Samedi 15 décembre, 17h30, place de la Petite Hollande, fin d’une manifestation (bien nommée) contre la répression. Nous sommes quelques centaines à nous diriger vers le palais de justice. Un barrage de CRS nous en empêche. Notre groupe est composé de familles avec enfants, de jeunes, de gens comme nous et de personnes âgées. Au bout d’une dizaine de minutes les CRS nous bombardent de grenades lacrymogènes et d’une grenade de désencerclement. La place est noyée dans un nuage toxique dont profitent aussi les usagers du parking et ceux de la piscine (en famille bien sûr). Pour couronner le tout, bien que nous fuyions cette pestilence on nous envoie deux convois de six cars de CRS, sirènes hurlantes. Que le ciel vous tienne en joie.



De tels agissements, nécessairement ordonnés depuis "tout en haut", ne peuvent que desservir complètement le projet de construction d'un Inutile Grand Projet d'Aéroport tout juste bon à donner l'occasion d'un entrefilet dans les livres d'histoire. En bien ou en mal, d'ailleurs.
 
Imprudemment, ou volontairement, il semble que les instances régionales aient "pris la précaution" de garantir au constructeur présumé de l'aéroport cinq cents millions de dédit, pour le cas où le projet tomberait à l'eau. Nonobstant l'outrecuidance d'une telle somme (alors que la multinationale Vinci, pour le moment, n'a apparemment rien payé, donc rien perdu), il serait certainement judicieux de se baser sur cette clause pour tout arrêter. Cela coûterait bien moins cher encore que de continuer, si ce n'était pas une affaire seulement politique, et d'ego mis à mal par un possible échec.
 
Quand de tels actes se produisent, mettant en cause des personnalités, et les éclaboussant copieusement, celles-ci n'ont plus qu'à démissionner de toutes leurs responsabilités.

Nous rappelons que pour deux jours, se réunissent à Notre-Dame des Landes des délégués de tous les comités (ils sont plus de 180 désormais) qui se sont constitués partout en France en opposition à ce projet, et en coordination avec l'opposition à de nombreux autres Grandes Projets Inutiles Imposés. Ce mouvement a dépassé nos frontières, il existe des comités correspondants en Italie, en Grande-Bretagne, en Allemagne.... et depuis peu en Roumanie. Partout des projets aberrants, par leur impact écologique, économique, social, se multiplient à l'image des EPR embourbés dans leurs échecs de construction, des lignes à très haute tension aux impacts biologiques très mal admis par "les autorités", d'un ITER aux applications très aléatoires et à la dangerosité jamais débattue pour un coût démentiel, de lignes LGV mal pensées, avec des "ouvrages d'art" aux surcoûts impensables. C'est une reprise en main globale, européenne, non pilotée par Bruxelles, Francfort et Londres qu'il faut accomplir.

Dans un sens non violent, mais radical, c'est d'une révolution que nous avons besoin. Révolution, puisqu'elle implique la disparition nécessaire des politiciens professionnels et de leurs relais dans les médias. Tomberaient avec eux les partis politiques classiques, charpentés et tyranniques. Seraient expurgées les mafias et autres filières de pression qui, ne nous le cachons pas, relient en sous-main cette structure unitaire de fait avec les financements douteux qui permettent la pérennité du dispositif.

Notre-Dame des Landes, ses défenseurs, ses relais désormais internationaux, est le ferment d'un renouveau, d'un "autre chose", de solutions complètement alternatives. Pas étonnant si "ces Messieurs" en ont peur. C'est pourquoi il faut insister.

samedi 15 décembre 2012

Notre Dame des Landes : l’avis de l’autorité environnementale passe à la trappe ! (Reporterre)

Vu sur le site écologiste Reporterre

Notre Dame des Landes : l’avis de l’autorité environnementale passe à la trappe !




Pour Eau et Rivières de Bretagne, un avis légal manque dans le dossier aquatique du projet d’aéroport

Marc Le Duc (Ouest-France) - 14 décembre 2012




Le responsable d’Eau et Rivières de Bretagne n’en revient pas. L’avis de l’autorité environnementale ne figure pas dans l’enquête publique de la loi sur l’eau appliquée à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

« Cet avis, qui doit éclairer le public sur l’impact du projet, était obligatoire au moment de l’enquête, cet été », affirme Gilles Huet, délégué général de l’association. « Inquiète », l’association l’a demandé trois fois. La direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement des Pays de la Loire (Dreal) vient de répondre.

Effectivement, l’avis n’existe pas. « Il n’est pas nécessaire dans la mesure où il n’était pas obligatoire lors l’enquête de déclaration d’utilité publique (2006) qui a précédé la récente enquête loi sur l’eau, explique la préfecture de région. Mais le ministre de l’Environnement avait donné un avis en 2006. »

Une logique contestée par le responsable d’Eau et Rivières de Bretagne. « Les deux procédures, déclaration d’utilité publique et loi sur l’eau, n’ont rien à voir », affirme-t-il.

« Alors qu’elle multiplie les avis sur les projets mineurs, le moindre camping, la plus petite zone commerciale, la Dreal n’a pas jugé bon d’analyser le plus vaste projet d’aménagement de l’Ouest, destructeur d’un millier d’hectares de zones humides », dénonce Gilles Huet.

Celui-ci pointe le double rôle de la direction régionale de l’environnement, à la fois experte en environnement et chargée de mener des projets. Ici c’est elle qui s’occupera de la desserte routière de l’aéroport.

« On peut douter de la capacité de l’État à être un arbitre objectif dans ce dossier », regrette le responsable, par ailleurs persuadé que « l’absence d’une pièce importante augmente la fragilité du dossier au regard des mesures environnementales ».

Le nouvel aéroport est situé dans le bocage nantais, en zone humide. Ne pouvant compenser en surface les atteintes à l’environnement, l’État et le constructeur Vinci ont élaboré une autre formule, expérimentale.

Celle-ci va être évaluée par une commission d’experts. La nouvelle méthode ouvrira la voie au contournement de la loi sur l’eau, estiment les associations de défense de l’environnement.

Quant à l’avis de l’autorité environnementale, les associations n’auront plus besoin de le chercher. Delphine Batho, ministre de l’Écologie et du Développement durable vient de modifier le code de l’Environnement. Par décret, elle a supprimé, précisément, l’obligation de produire l’avis de l’autorité environnementale pour les travaux visés par la loi sur l’eau.



Source : Courriel à Reporterre de Marc Le Duc. 



____________________________________________________________

Quant l'État prend la peine de modifier à son profit, ou à celui d'intérêts particuliers (ce qui est le cas ici) , les réglementations en particulier écologiques, nous sommes là devant de véritables abus, semble-t-il. Plus rien n'est impossible, tous les excès pourront être légalement couverts.

Un gouvernement qui accomplit de tels actes est-il encore légitime ? Car on nous l'a assez rabâché : tous les ministres sont solidaires. Ceux qui ont l'étiquette EELV doivent se faire tout petits désormais : "mais qu'allaient-ils faire en cette galère ?".