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mardi 21 août 2012

Monsieur Hollande, il est important de dire à un ami britannique qu'il se trompe

Monsieur le président de la république, le premier ministre anglais et son gouvernement sont en train de discréditer leur propre pays dans le monde. Ne serait-il pas de votre devoir, en toute amitié, de lui signifier qu'il se tire une balle dans le pied en voulant envahir la représentation diplomatique d'un autre pays souverain, au nom de raisons plus que douteuses ? Le mandat international qui a été lancé par la Suède est basé sur des raisons si fragiles (et j'allais presque dire : futiles, mais qui sont seulement d'ordre privé). C'est pourquoi la position de Stockholm n'est pas défendable, et y satisfaire par la violence encore moins. Des guerres mondiales ont commencé pour des prétextes aussi tirés par les cheveux.

Bien entendu, les vraies raisons sont ailleurs. C'est Washington, vexé comme un pou pour se découvrir tout nu avec ses turpitudes, qui téléguide ces tractations afin de tuer un homme de plus, un homme qui lui a déplu. On croirait voir Iznogoud, grand vizir, et pourvoyeur de cimetières à la pelle. Cette réaction d'enfant gâté, très symptomatique d'un pays dont la tête n'est pas adulte, doit être dénoncée, et avec elle les agissements de ceux qui veulent le satisfaire.

Gordon Brown, pour les menaces de l'un des collaborateurs de ses ministres, 
« Vous devez être conscients qu’il existe une base juridique en Grande-Bretagne, la loi Diplomatic and Consular Premises Act de 1987, qui autorise à prendre des mesures pour arrêter M. Assange actuellement dans les locaux de l’ambassade. Nous espérons sincèrement ne pas en arriver là, mais si vous n’êtes pas capables de résoudre ce problème de la présence de M. Assange dans vos locaux, une telle option reste envisageable pour nous. »
 ne mérite que le bonnet d'âne diplomatique. Soyons persuadés que les "très bonnes relations" qui vous lient, vous permettront de le dissuader d'un tel manquement à l'une des bases les plus sacrées des relations internationales : l'inviolabilité des représentations diplomatiques d'un pays, quel qu'il soit, dans le monde.

Bien entendu, une attitude  complètement neutre et sans marque d'intérêt pour cette affaire vous rendrait fort peu crédible au cours d'autres affaires peut-être plus graves encore. C'est pourquoi il est du devoir des citoyens, Monsieur le président, de vous presser à agir... en toute amitié comme j'insiste à vous le préciser.

Quant à Julian Assange, et surtout Bradley Edward Manning, ce sont tout simplement des héros pour avoir osé tenir tête à un tel gouvernement et à ses législations ultra-mortifères. Pour rappel, le quart des détenus de la planète, selon certaines sources, se retrouvent derrière les verrous US. Y compris dans le "couloir de la mort".

2 commentaires:

  1. Bien d'accord... L'Equateur nous donne des leçons... encore d'ailleurs avec la dette.

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  2. Tu as bien raison d'évoquer "Isnogoud" à propos des USA, principal "calife" de la planète, quelqu'en soit le vizir d'ailleurs...

    Mais il y a d'autres califats de par le monde, bien moins puissants mais tout aussi féroces : A mon avis, Bachar el Assad is no good ... aussi!

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