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lundi 30 décembre 2013

2014, et un renouveau radical ?

Le Parlement Européen à Strasbourg
L'année 2014 sera une année d'élections. Nous allons nous vautrer dans le municipal jusqu'à plus soif. Les uns par tactique assureront qu'il ne s'agit là que de scrutins locaux. Les autres, plus futés, concèderont que cet évènement a une importance bien plus grande qu'on ne veut bien le dire. C'est d'autant plus vrai, que cette fois, contents ou pas, nos votes désigneront en même temps les administrateurs des communautés de communes, ces entités que le Pouvoir impose souvent en dépit du bon sens. Cela aura aussi une incidence directe, quoique pas immédiate, sur la composition de la Chambre Haute.  Pour le moment son existence a peu d'importance, en raison de la prééminence totale d'un seule parti à la chambre basse. Toutes les tentatives de bloquer des lois mauvaises se heurtent ainsi  aux avals automatique d'une Chambre Introuvable. Inutile de prendre la peine d'imaginer combien la démocratie est entre parenthèses avec pareille situation.

L'année 2014 sera une année d'élections. Des listes de circonstance, par grandes régions, parfaitement arbitraires, seront censées envoyer à Strasbourg et Bruxelles des députés, dont on oubliera le nom avant même d'avoir voté. Pour un Parlement évanescent et au pouvoir négligeable malgré des aménagements cosmétiques. Ce pouvoir est d'autant plus érodé, que de puissants lobbies (y compris français, ne nous y trompons pas) font tout pour que la vision des dossiers soit biaisée, tronquée, rendue indistincte et mensongère.

Les votes, dans ces cas de figures, revêtent plutôt un aspect folklorique qu'une vraie démarche citoyenne. "La vérité est ailleurs". Là où se décident les vrais facteurs d'avenir.
Pas d'illusions. Un vrai renouveau passera par la casse de l'ancien, qui est allé trop loin. Il passera par la destruction physique des réseaux financiers comme SWIFT, des banques d'affaires, et sans doute entendrons-nous parler alors de bombes à la City. Voilà ce que se passera, si un renouveau se lance sans regarder en arrière. Je rappelle que la City, c'est la superficie de l'île de Bréhat, avec presque autant de banques que l'île n'a d'habitants. C'est le nœud mondial de toutes les transactions : elles aboutissent toutes là, via souvent une dizaine d'étapes dans des paradis fiscaux du monde entier. Si l'on veut abattre le PROFIT (et ce détail est essentiel), c'est là qu'il faudrait frapper. Le Lord Mayor a plus de pouvoirs que le président des États-Unis d'Amérique. C'est la différence entre une entité où convergent toutes les fortunes du monde, et la nation la plus endettée du monde.

Toujours d'accord avec mes élucubrations ? Alors, il faut bien se dire que nos petits conflits de personnes dans un hexagone devenu négligeable ne pèsent pas lourd. La seule donnée intéressante est la volonté de se déconnecter de ce système mondial. Des pays moins riches que le nôtre y ont réussi. S'il faut voter, ce sera le plus à gauche possible, donc toute compromission avec le PS serait UNE FAUTE. C'est tout ce qu'on peut dire malheureusement. Si : comme VGE
Bon choix Mesdames, bon choix Mesdemoiselles, bon choix Messieurs

Et l'année 2014 sera ce que nous voudrons (ou pas) en faire.

vendredi 27 décembre 2013

Chez les politiciens, le sexisme reste-t-il prégnant ?

Sur RTL, Florian Philippot aurait prononcé ces paroles : 

"Il n'y a aucune restriction du droit à l'avortement dans le projet du Front national", mais "ce n'est pas une préoccupation des Français"

Son mentor, l'ancien patron du groupe, est semble-t-il encore plus catégorique en parlant du "souci à respecter la vie".

La polémique se relance, alors que le gouvernement de droite espagnol a ramené les conditions de choix des femmes aux beaux jours du franquisme. Le droit des femmes est décidément cruellement malmené partout. Car on le notera, ce sont des hommes qui prennent ces sortes de décisions, des mâlhommes, comme je les appelle. 

Peut-être le droit à l'avortement n'est-il pas "une préoccupation des Français",  mais assurément il est une préoccupation des Françaises, en particulier de celles qui n'ont guère les moyens de financer les soins nécessaires à ce choix. Car il est clair que, si pénalement l'avortement est devenu une chose acquise en France, son coût si les soins ne sont pas pris en charge par la Sécurité Sociale peut amener à des situations de grande détresse, voire comme autrefois à des expédients nocifs, voire mortels pour la mère en devenir.

La bien-pensance "religieuse" relève la tête, elle que l'on avait cru enfin maîtrisée. Mais à la différence des propos que l'on peut remarquer ici et là, ce n'est pas la religion fustigée par une certaine "droite" qui pose problème, mais bien celle qui a pignon sur rue depuis environ l'an 496, et la promesse du païen Clovis de se convertir au cours d'une bataille difficile.  Le sexisme en politique reste une certitude, que la "parité" devenue obligatoire souligne encore bien davantage. On sombre là, n'hésitons pas à le dire, dans le ridicule.




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vendredi 20 décembre 2013

Hiroshima, Lampedusa, Fukushima : le crépuscule des gueux (et de TINA)

 On va dire : ce qui se passe à Lampedusa est révoltant. La prison à l'envers s'est déployée, pendant que l'Afrique, l'Asie sont en coupe réglée par les mêmes qui ont fermé leurs frontières.

Dirait-on qu'il s'agit là d'humains sacrifiant d'autres humains ? Il est à craindre que ce soit plus complexe que cela. Il y a là des robots programmés par une logique où l'humain n'a pas sa place, comme dans une usine où des robots fabriqueraient d'autres robots - ce qui est déjà presque vrai dans la réalité. Ces robots que le hasard, ou peut-être pas lui après tout, a réunis à Bruxelles au nord de la Vieille Ville, ne connaissent que la logique financière, celle du Premier Robot qui l'a appliquée à la lettre. Voilà l'évidence.

Malheureusement cette évidence pourrait en cacher une autre : sous des dehors affables, ou plus musclés, combien de "nos semblables" accompagnent cette logique, en prônant l'air dégagé une "préférence nationale", en chuchotant "Ces gens-là.... (mettez ce que vous voulez) y sont pas com'nous", en fustigeant des chômeurs parasites ou des Roms voleurs de poules...... Oui, c'est ainsi que Les Robots sont confortés dans leur croisade libérale (tu parles) visant à mettre en prison ou à expulser presque tout le monde. Prenez une entreprise bien proprette, innovante, qui a besoin d'argent, ce qui est naturel. Faites mine de lui donner ces fonds, qui par la difficulté de les rembourser AVEC INTÉRÊTS vont vous revenir sous la forme d'une entité désormais exsangue. Reprenez-la pour une bouchée de pain, recueillez le savoir-faire, exportez l'usine là on d'autres crèvent de faim, mettez sur le tapis tous ceux qui avaient contribué à créer ce savoir-faire, et recommencez plus loin. C'est ainsi que fonctionnent "les libéraux". Cerise sur le gâteau, les biens ainsi faits ailleurs vont revenir, au même prix ou presque, mais sans le savoir-faire, sans ce PLUS qu'avaient apporté les anciens créateurs. Ceux-ci devront payez pour utiliser de pâles copies de ce qu'ils fabriquaient. Les auteurs de ces crimes, eux, sont intouchables, malgré des procès parfois retentissants et à épisodes multiples (pas de noms !) : ils auront un passeport français, ou étranger, peu importe.

Lampedusa n'est que la façade visible et écœurante de ce qui se fait partout dans le monde sous différentes formes. Les Robots tuent les Humains, par petites touches, deux ici, trente plus loin, un million quand une guerre aura pu se déclencher avec la bénédiction des fabricants d'armes. Surprise : ce sont encore les mêmes ! Petit à petit, les Robots grignotent les Humains.

Mais cette fois, ils ont gagné : il ne s'agit plus d'Humains noyés devant la Forteresse de la Honte, mais de la totalité des Humains. A Fukushima se crée petit à petit une arme insidieuse, qui nous aura tous. Il s'agit seulement de l'empoisonnement de l'eau de la Planète. Pas grand-chose, quoi. Détail amusant, c'est désormais inéluctable, car aussi bien les Robots que les Humains n'y peuvent plus rien. L'eau passera, encore et toujours : et avec elle, le poison, qui a aussi envahi les poussières de l'atmosphère.

Hiroshima, Lampedusa, Fukushima. Sur cette planète-ci, les Robots ont gagné, et mourront avec les Humains qu'ils ont voulu pressurer. Heureusement, comme disait Giorgio de Santillana, "Il pense, dans l'Univers". Une autre Terre, quelque part, beaucoup d'autres Terres, ont déjà pris la relève.

mercredi 18 décembre 2013

Lettre ouverte de Monsieur le Maire de Quelneuc (56) à Jacques Auxiette, président des Pays de Loire

Jacques Auxiette
Un ami vient de m'envoyer le lien vers une lettre qui pourrait faire du bruit, si elle est diffusée partout. C'est une lettre ouverte de Monsieur le Maire de Quelneuc (56) à Jacques Auxiette, président du conseil régional des Pays de Loire. Elle est parfaitement éloquente, et qui plus est, ce qu'elle dénonce est parfaitement exact. Son seul défaut ? Elle semble n'avoir pas touché du doigt tous les points entachés de litiges. Il est vrai que ce qu'elle dénonce ici est largement suffisant pour.... embarrasser un élu même aguerri.

René Leblanc, maire de Quelmeuc
Je me permets d'en donner quelques extraits. Et encore bravo, Monsieur le Maire.

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Alors qu’à longueur de colonnes de la presse régionale quotidienne, des lettres d’information de la Région Bretagne, du Conseil Général 35, de la Ville de Rennes ou du magazine de Rennes Métropole, ces élus mettent en garde nos concitoyens sur les conséquences dramatiques du réchauffement climatique et notamment sur l’impérieuse nécessité de limiter les émissions de gaz à effet de serre (CO2 notamment, voire CH4), ils voudraient,en parfaite contradiction avec leurs grands principes, faire rêver les citoyens électeurs en ne jurant que par des décollages toujours plus nombreux, dans des jumbos toujours plus gros, leur promettant tellement d’emplois et de bonheur à la clé avec NDDL.


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Nous ne sommes pas les apôtres de la décroissance dont vous nous accablez. Bien au contraire, nous voulons des investissements massifs, fut-ce au prix fort, dans les technologies d’avenir qui produiront à terme suffisamment d’énergies primaires totalement non polluantes pour la satisfaction légitime de milliards d’êtres humains, à savoir : géothermie, photovoltaïque, énergie des océans (hydrolien, houlomotrice, marémotrice) etc... Nous ne sommes pas les criminels que vous décrivez. Vos propos sont méprisables et dénotent votre fébrilité et votre mal être dû à vos mensonges et vos incohérences. Nous ne sommes que de bons citoyens qui ont réfléchi et qui, en dehors de tout intérêt personnel, n’ont que la force de leur conviction pour alerter des dangers niés ou cachés par ceux qui n’ont pour tout horizon que leur aura, leur mégalomanie ou leurs intérêts très personnels et à court terme. Stéphane Hessel, tant louangé par toute la classe politique au moment de sa récente disparition, ne disait pas autre chose et comprenait fort justement notre profonde et légitime indignation. Il n’était pas criminel, que je sache.

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A entendre votre propagande (payée par nos impôts), il n’y aurait pas encore d’aéroport dans le Grand Ouest. Je crois avoir remarqué qu’il y en a un à Bouguenais et que c’est un pieux mensonge de prétendre qu’il serait saturé. Pour ma part, je m’y suis présenté à deux reprises. Le 25 novembre 2012, au buffet situé à l’étage, sur les 130 places disponibles, seule notre table (2 personnes) fut occupée pendant l’heure du repas. Cet été, le 16 août précisément, en pleine période estivale, je dus reconnaître une sensible progression puisque 6 tables représentant 16 couverts sur les 130 dressés furent servis (soit 12% de taux de remplissage). Pas le moindre embouteillage dans l’aérogare naturellement. L’émission TV de Benoît Duquesne sur l’A2 faisait remarquer identiquement l’atmosphère paisible de Nantes Atlantique International (NAI). Je voudrais encore ajouter qu’une de mes connaissances séjournant, en juillet, à Essaouira, au Maroc, dût pour son retour sur Royal Air Maroc, attendre un jour supplémentaire pour embarquer finalement vers Roissy, la destination vers Nantes ayant été annulée faute de passagers (15 réservations pour un boeing 737), donc trop coûteux pour ce vol. Alors, pour la saturation, laissez- moi rire. Comment en serait-il autrement, puisque l’aéroport de Cointrin (Genève) comptabilise, avec une seule piste et emprise au sol identique (soit 270 ha) 198.000 emports et 14millions de passagers annuels, soit près de quatre fois le trafic de Nantes Atlantique International (NAI).



lundi 16 décembre 2013

L'Union Européenne veut imposer un changement de gouvernement en Ukraine : sanctionnons l'Union Européenne

L'Agence Ria Novosti le dévoile :

17:06 15/12/2013
MOSCOU, 15 décembre - RIA Novosti

L'Union européenne se serait fixé pour objectif de renverser les autorités ukrainiennes actuelles à l'aide du "Maïdan orange" pour imposer ensuite son accord d'association à Kiev, considère le chef de la commission des affaires internationales de la Douma (chambre basse du parlement russe), Alexeï Pouchkov.
"Selon toute probabilité, une ligne dure contre le président Ianoukovitch et le gouvernement ukrainien prévaut au sein de l'UE. Jusque-là deux approches prédominaient. Les uns affirmaient que l'UE n'envisageait pas d'apporter des changements à l'accord d'association et que si l'Ukraine souhaitait le signer, elle devait accepter l'accord qui lui avait été proposé. Les autres, notamment l'ancien président polonais Alexandre Kwasniewski, disaient qu'il était indispensable d'octroyer d'urgence à Kiev 20 milliards de dollars d'aide financière. Mais ces derniers se sont retrouvés en minorité", a expliqué le député russe dans une interview à RIA Novosti.


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En somme, le "machin" de Bruxelles, qui n'a aucune existence démocratique, voudrait s'immiscer dans les affaires internes d'un État souverain, en déclenchant une sorte de "coup d'État".  En somme, cet organe bruxellois de la volonté de Washington pousse l'arrogance au point de faire fi des instances internationales les plus solides. Si l'Ouganda se permettait de pareilles privautés, il essuierait un tollé "international" et  devrait s'attendre à de dures sanctions. Donc les satrapes bruxellois doivent endurer ce qui arriverait à d'autres.

Notre pays DOIT quitter ce machin minable, auquel des politiciens français irresponsables ont voulu donner les coudées franches chez nous.  Notre pays doit dénoncer haut et fort TOUS les accords qui nous lient à cet organisme félon. Et il faut le faire tout de suite, malgré les hommes du gouvernement, et leur tête de liste élyséenne qui n'a cessé de nous tromper. Bien entendu, ils doivent tous démissionner, et accepter de ne plus jamais intervenir dans les affaires de l'État. C'est un minimum.

Nous, citoyens, devons exiger ces mesures, afin de reprendre un processus plus démocratique. Même si la démocratie est un idéal à atteindre, rien n'empêche d'y tendre le mieux possible, ce qui n'est actuellement absolument pas le cas.

Mesdames, Messieurs "nos représentants", qui ne représentez que vous-mêmes, démissionnez. Tous.

dimanche 15 décembre 2013

Chercher à torpiller un accord de paix pour la Syrie : le but du sioniste Fabius ?

Une info d'Assawra me fait bondir


Laurent Fabius assez pessimiste sur la Syrie et Genève II

dimanche 15 décembre 2013, par La Rédaction
Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, s’est déclaré samedi "assez pessimiste" sur l’évolution de la situation en Syrie et a dit nourrir "beaucoup de doutes" sur les chances de succès des négociations prévues à partir de fin janvier à Genève.

Une trentaine de ministres représentant les grandes puissances et des pays du Proche-Orient doivent se réunir le 22 janvier à Montreux, en Suisse, pour donner leur aval aux négociations entre le gouvernement du président syrien Bachar al Assad et l’opposition syrienne.

Lakhdar Brahimi, l’émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, doit donner le lendemain le coup d’envoi des discussions entre Syriens à Genève.

"En Syrie, je suis malheureusement assez pessimiste", a dit Laurent Fabius à propos de la conférence de Genève II. "Nous travaillons à son succès mais on peut avoir beaucoup, beaucoup de doutes", a-t-il ajouté en marge d’une conférence sur la gouvernance mondiale à Monaco.

"Et si, malheureusement, le succès n’est pas au rendez-vous, cela signifie que ce pays martyr va continuer de souffrir, et les pays voisins aussi."

Le chef de la diplomatie française a également déclaré - pour la première fois - que l’opposition syrienne modérée, que soutient Paris, était en "grande difficulté".

La France a été la première puissance occidentale à apporter une aide militaire non-létale à l’Armée syrienne libre, qui combat le régime de Bachar al Assad, et le premier pays occidental à reconnaître la Coalition nationale syrienne (CNS) comme seul représentant du peuple syrien.

Le but affiché de la conférence "Genève II" est un accord sur un gouvernement de transition censé mettre fin au conflit armée qui dure depuis bientôt trois ans en Syrie et dont le bilan dépasse 100.000 morts, auxquels s’ajoutent plusieurs millions de réfugiés et déplacés.

(15-12-2013 - Avec les agences de presse)




Pour ma part, je suis très, oui, très dubitatif, sur Laurent Fabius. Sioniste, il est de ce fait contre les Juifs. Il ne pense qu'en tant que sioniste. Il oublie peut-être que le problème en Syrie est très essentiellement celui des membres d'Al Qaïda  (mouvement terroriste "inventé" par la CIA  pour contrer les opposants à ses desseins propres, instruit et armé par elle). Ou peut-être ne l'oublie-t-il pas, mais cherche-t-il à bloquer toute solution selon les desiderata de ses amis du gouvernement de Tel Aviv. Contre la volonté et les intérêts des Israéliens. Et bien entendu des Syriens.

Ne surtout pas oublier que le sionisme est une invention anglo-saxonne, dont un élément essentiel fut la déclaration Balfour, après les élucubrations de Theodore Herzl.  De nombreux chercheurs (et non des illuminés) comme Schlomo Sand, ont démontré combien cette notion était erronée et perverse : elle subsiste encore un peu, cependant. Certains, dont des intégristes protestants étatsuniens pour la plupart, y ont un intérêt idéologique, voire financier.

vendredi 13 décembre 2013

L'affaire des classes préparatoires et l'abolition des privilèges

Cela a l'air anodin : des profs de classes prépas se plaignent de l'intention du ministre de geler à dix heures non "déchargeables" en partie le temps d'enseignement hebdomadaire.

Voilà ce que nous dit un site officiel concernant les horaires d'enseignement dans le secondaire  (c'est un PDF, d'où le formatage bizarre) :


Un enseignant à temps complet est rémunéré, en moyenne, pour 19 h 20 de  cours, dont 18 h 46 en enseignement et 0 h 34 de décharge. Ces heures de cours dépendent fortement des obligations réglementaires de service (ORS) : il s'agit en général de 15 h pour un professeur agrégé et 18 h pour un certifié. Elles sont complétées par des heures supplémentaires pour 58,8 % des enseignants et, en moyenne, il s'agit de 1 h 26 supplémentaire par semaine, dont 1 h 07 en heure supplémentaire année (HSA) et 0 h 19 en heure supplémentaire effective (HSE). Les agrégés en effectuent le plus, avec 1 h 48 supplémentaire par semaine


École Polytechnique à Palaiseau
On notera la différence de traitement. Le but n'est-il pas de créer dans ces "prépas" une "élite" qui ira plancher dans les Grandes Écoles ? 

Or, l'expérience de chaque jour indique que les personnes passées par ces Grandes Écoles se retrouvent ensuite, soudées par des liens de fraternité (c'est important), dans la haute administration, dans l'encadrement supérieur des grandes entreprises plus ou moins multinationales. En somme, il s'agit là de renouveler cette "élite nationale" dont on dit pourtant tant de mal. Bien entendu, ces filières coûtent très cher au budget de l'État, au détriment des filières normales que sont les universités.

Au nom de l'égalité, c'est bien déjà en faisant disparaître ces Grandes Écoles et leurs classes prépa que l'on s'acheminera vers une meilleure éducation pour tous.  D'autant que les plus prestigieuses de ces Écoles, sont aussi les plus dangereuses. On le voit bien avec l'ENA, qui apporte à la haute administration ces personnes très correctement rémunérées (!!!) dont la politique nous fait si mal chaque jour. On le voit avec ces polytechniciens férus de nucléaire, qui avec leur courte vue sont en train de nous tuer tous. Leur lobby tapageur écrase toute contestation, quitte à causer de gros ennuis à leurs détracteurs pourtant armés de lourds dossiers à charge. Je ne parle même pas de la Caste des Phynances à genoux devant les diktats de Bruxelles, et qui ne peut même pas avouer son incompétence, puisqu'en principe "c'est elle qui sait".

Pour résumer, plus de grandes écoles, mais un recentrement des budgets vers la filière commune. Plus de corps de prestige, mais des citoyens plus ouverts qu'une caste imbue de ses privilèges. En somme, c'est à une nouvelle Nuit du 4 Août qu'il faut s'acheminer, dans le domaine de l'enseignement, mais à coup sûr dans bien d'autres domaines. Il y aura moins de prestige pour certains, mais un meilleur enseignement pour tous avec un budget global inchangé.

Quelque chose me dit, que ce que j'avance là ne plaira pas à tout le monde.

jeudi 12 décembre 2013

De quoi se faire un sang d'encre

Ziv Mediacal Center
Elle s'appelle Pnina Tamano-Shata. Elle est députée à la Knesset. Elle s'indigne : « J'ai 32 ans, je suis arrivée à l'âge de trois ans en Israël, j'ai effectué mon service militaire et j'ai deux enfants, il n'y aucune raison de me traiter de la sorte ».  Seul "problème", elle est d'origine éthiopienne, et noire. Quand elle a voulu donner son sang à la filiale commune de la Croix Rouge et du Croissant Rouge, elle s'est fait rembarrer par la personne qui l'a reçue.


« selon les directives du ministère de la santé, il n'est pas possible d'accepter le sang spécial d'origine juive éthiopienne » 


Voilà la raison, ou le prétexte, qui est invoqué, pour ce refus. Si cela était arrivé dans l'Afrique du Sud du temps de l'apartheid, le tollé "international" * aurait été unanime. Qu'en sera-t-il cette fois ? 

Affaire à suivre. C'est d'autant plus grave, que cette discrimination entre autres à propos du sang, mais de bien d'autres aspects de la vie quotidienne, est chose habituelle dans "le pays le plus démocratique", au choix du Moyen-Orient, ou du monde.  On notera qu'il ne s'agit aucunement de religion. Y aura-t-il un Mandela pour essayer de secouer ces anomalies ? Est-il déjà dans les geôles du régime, avec tant d'autres ?

Pendant ce temps-là, pour des raisons finalement fort proches, Georges Ibrahim Abdallah est "libre" selon la Justice française, mais toujours en prison par la volonté du ministre de l'Intérieur, pour combien d'années encore ? Il est sous les verrous depuis le 24 octobre 1984. Pour raisons politiques (il n'a pas de sang sur les mains), il vient d'entamer sa trentième année de captivité.

L'arbitraire est total dans "les Grandes Démocraties", au moins autant que dans ce que ces mêmes "Démocraties" appellent des dictatures.



* Ce qu'on appelle "international" n'est que la volonté de quelques dirigeants politiques dits "Occidentaux", eux-mêmes conseillés par quelques banquiers tout aussi internationaux.

mardi 10 décembre 2013

Viré par un procureur, pour avoir rendu au public le service public (Colombie)

Encore une aberration du néolibéralisme échevelé ! Une dépêche nous apprend ce matin que :

Bogota (AFP) - Le maire de Bogota Gustavo Petro a été destitué et privé de fonctions publiques pendant 15 ans par le procureur général de Colombie, qui a jugé l'édile coupable d'avoir causé un dommage à sa ville avec une passation de marchés de collecte des ordures.

Cette décision a été lue devant la presse par le procureur général de Colombie Alejandro Ordoñez, qui a estimé que M. Petro avait nui au patrimoine public et aux principes constitutionnels de libre entreprise et de concurrence en retirant la concession de la collecte d'ordures dans la capitale à des entreprises privées au profit de la Compagnie de l'aqueduc (publique).

Ainsi donc, rendre aux services publics leur vraie qualification de publics, serait une faute suffisante pour démettre arbitrairement un édile, et pas n'importe lequel : le maire de la capitale d'un pays. Heureusement, les citoyens du pays ont décidé de réagir. Heureusement, le maire peut faire appel.  Pour autant, ce genre d'agissement de la part d'un homme qui est à peu près l'équivalent du président du Conseil d'État en France interpelle.  On sait que la Colombie est très dépendante des États-Unis, même si le président actuel, Juan Manuel Santos, est moins haïssable que son prédécesseur Alvaro Uribe de sinistre mémoire (les escadrons de la mort). On sait que ce pays est dans l'orbite néolibérale, alors que la plupart des autres pays d'Amérique Latine commencent à s'en dégager plus ou moins.

La Colombie finira-t-elle, à l'instar de son voisin le Venezuela, par changer d'option ? On peut l'espérer, si les autres pays de la région exercent une pression amicale, mais ferme, pour que des changements s'opèrent.

lundi 9 décembre 2013

Municipales : que se passe-t-il au Venezuela ?

Nicolas Maduro, Président du Venezuela
Ce dimanche, le Venezuela votait. Il s'agissait de renouveler le tissu municipal du pays.

Depuis quelque temps, l'opposition financio-industrielle, soutenue en sous-main par les États-Unis, s'est déchaînée afin de mettre en difficulté les forces sociales, en place depuis l'arrivée de Chavéz. C'est pourquoi, courageusement, la nouvelle direction du pays n'a pas hésité à utiliser les forces de l'Ordre, afin de pourchasser les fraudes à l'import au niveau des prix souvent multipliés artificiellement par mille par les grandes firmes. La chasse a également été ouverte aux stockages bloqués, créant de toutes pièces une pénurie de produits essentiels. Tous ces efforts pour rétablir la situation porteront, espérons-le, leurs fruits au cours de ce scrutin.

Au Chili également, avant ce Onze Septembre tragique qui avait vu la mort du Président Salvador Allende, l'opposition riche avait organisé pénurie, pagaille, troubles. Excellent prétexte pour l'intervention des troupes du futur dictateur Pinochet. C'est bien pourquoi le Président vénézuélien Maduro a tout fait pour éviter ce piège.

Il est à peu près minuit à Caracas. Par rapport à notre heure d'hiver officielle, le décalage horaire est de 5h30. Le scrutin  a été clos à 18h, heure locale.  Nulle part on n'a encore d'indications même sur la participation finale (50% à la mi-journée). Nos chers médias se piquent-ils eux aussi de rétention... d'information ? Hypothèse.

Ne serait-ce pas que le grand mouvement bolivarien enregistre de beaux succès ? Cela pourrait expliquer le black out. Les forces du Capital pourraient élaborer une stratégie médiatique pour contrer cet échec de leur part quand il ne sera plus possible de celer les résultats.

Nous le saurons bientôt. En tout cas, il convient d'être vigilants : nul doute que, quelles que soient les nouvelles forces en présence et leurs rapports, les serviles médias Occidentaux vont gloser sur l'échec de la Révolution.

samedi 7 décembre 2013

L'opposition de Gauche n'existe pas, hurle en tremblant la Presse

Je ne peux renoncer au plaisir de répercuter ici la magnifique prose d'Ariane Walter, que je découvre ce matin sur Cap 2012, et après. Savourons. 

Jean-Luc Mélenchon, pour moi, est dans ses prises de position pas assez énergique sur le fond. Il est cependant le seul porteur d'une autre voie face au Front de la Nation PSFNUMP. En serait-il donc arrivé à avoir trop de succès face à eux, donc à devenir dangereux ? 

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06 décembre 2013

C'est fou ce que ça débloque dans les presses "officielles" depuis quelques jours... Mais que se passe-t-il donc!

C'est fou ce que ça débloque dans les presses "officielles" depuis quelques jours... Mais que se passe-t-il donc! Trop amusant: on a l'impression de voir quelques gamins tenter de tremper discrètement les doigts dans le pot de nutella quotidien dont ils ont été privés!!!! 
Quelques exemples (entre autres):

etc.....
 
.... et tout ça, la faute à qui?...
 
Je vous le donne en mille: ME-LEN-CHON !
 
Sur MEDIAPART :  Mélenchon superstar!

Je ne sais pas quels sondages étudient la progression de Mélenchon pour qu’il soit à ce point la cible des fauxcialistes et de leurs medias.

A mon avis, vu l’énergie qu’ils dépensent, il doit être au moins à 35 % !!

Suite à sa marche du 1 décembre, Bingo ! On ne parle que de lui! On dit partout  que c’est un « has been » bon pour la retraite à 60 ans, que plus personne ne s’intéresse à ce "tigre de papier" , que c’est un naze patenté et avéré.

Réfléchissons un peu : à quoi bon démolir quelqu’un qui ne tient  pas debout ? … Que de munitions dépensées en vain. On comprend cependant  les tenants et les aboutissants. Il est le seul à canonner le PS et comme ce même PS se sent horriblement mal avant les municipales, je ne parle même pas des Européennes où ils vont être écorchés vifs, il faut limiter sa zone d’influence. 

D’où de multiples excès.  

Je passe sur les «  7000 »  de Valls, cet homme qui appartient à un gouvernement qui  sait tout juste additionner 1 bonnet rouge+ 1 chômeur = une déculottée aux Municipales.

C’est le gouvernement qui a pleuré de désespoir quand Cahuzac a quitté ses fonctions, tant il était un ministre du budget merveilleux. Comme ils le serraient dans leur bras, Cazeneuve et Moscovici ! Pourtant c’est un peu un « salopard » , non ? Même si voler l’Etat pour se faire des îles  en or à l’étranger  est un must de la High Society ! 

C’est ce gouvernement qui a pour président l’homme à la prostate , chef de guerre émérite qui a baisé le peuple français de la manière la plus éhontée, la plus violente, lui faisant un trou d’obus dans le fondement de son code social !

C’est ce gouvernement qui a pour ministre de l’Intérieur, un immigré de fraîche date, Valls, qui parle certes notre langue, mais qui a encore des lacunes en ce qui concerne l’esprit de la Nation. Ce même   Valls qui a suggéré aux Français de dénoncer les arabes qui paraissaient dangereux, et qui estime qu’un Rom ne peut s’épanouir  chez nous. 

C’est ce gouvernement qui est adoré par la noble « European Round Table » et autres Bilderberg qui trouvent qu’il est fabuleux pour dépouiller son pays et  pour nourrir l’establishment des grosses boîtes et des banques. 

En face de ce conglomérat , Mélenchon, qui n’intéresse plus personne, avait osé appeler ses ouailles , douze  aux dernières nouvelles, à manifester du côté de Bercy.

Échec total. 

Je voudrais étudier  dans le détail un article paru sur le Nouvel Obs, le journal de Joffrin, pour faire un démonstration du haut niveau « journalistique » de notre temps. Il s’agit d’une interview. « La stratégie du Front de gauche est illisible. » Le journaliste qui signe, hélas pour lui, Mathieu Cantornet, pose sept  questions. Les voici :

Première question :L'appel du Front de Gauche à manifester pour une révolution fiscale dimanche 1er décembre a mobilisé 7.000 personnes, selon la police. Un échec ?  

Deuxième question : L'appel du Front de Gauche à manifester pour une révolution fiscale n'a mobilisé que 7.000 personnes, si l'on en croît les chiffres de la préfecture de police de Paris. Pouvait-on s'attendre à une si faible mobilisation ? (Au cas où on n’aurait pas compris la première.)

Troisième question : Comment expliquer cette faible mobilisation ? (Au cas où on n’aurait pas compris la seconde.)

Cinquième question : Le nombre de 7.000 manifestants est assez faible, y compris rapporté aux scores du Front de Gauche à Paris, peut-on en conclure à une démobilisation de ses militants et sympathisants ? (En poésie , on appelle ça un pantoum. Ou on reprend le même vers en début et en fin de strophe. Ici « faible » est un écho romantique d’une situation  Baudelairienne. On note au passage que le « 7000 d’après la police » est devenu « 7000 »  tout court. je passe sur la lourdeur "y compris rapporté au...")

Sixième question : Cette faible mobilisation laisse-t-il présager d'un échec du Front de gauche aux échéances électorales de 2014 ? (Je laisse la faute :  « laisse-t-il » . Pour le Nouvel Obs , « mobilisation » est masculin. « Un mobilisation de jardin. »)

Septième question : Quelle stratégie pourrait adopter le FDG pour remobiliser ? (Faible mobilisation, démobilisation , remobilisation » étant un des thèmes favoris du passage, si l’on tente une étude stylistique.)

Mais ce qui est intéressant, ce sont les réponses aux questions. Je me contenterai des deux dernières . L’interviewé étant Eddy Fougier, « un expert » du système. 

Je relève des conseils subliminaux.
 « Il n’est pas certain que le rejet du gouvernement profite au FDG. » (Donc vite, tous, dans le giron du PS !)

« Si François Hollande parvient à inscrire la baisse du chômage dans la durée, jusqu’aux élections, on peut imaginer que certains électeurs de gauche, déçus par le gouvernement, renonceront à se tourner vers le FDG ! (Compte là-dessus et bois un coca !)

« Pour remobiliser, la constitution d’un front, débarrassé des fissures entre communistes et membres du Parti de gauche, pourrait remobiliser les électeurs. » (Fissures anales ? C’est douloureux, ces trucs-là…)

Il faudra quand même que le PS, membres du gouvernement et chef de la propagande y compris, comprennent bien qu’une immense majorité du FDG NE VOTERA PAS PS ! PLUS JAMAIS ! EN AUCUNE CIRCONSTANCE ! Et ne nous menacez pas de la droite car vous êtes pires que la droite !

Et puisqu’on parle du PC et de ses fissures , félicitons Pierre Laurent, cet admirable négociateur, qui a obtenu ,non seulement des sièges d’élus, un siège de sénateur mais , un effacement de 4 millions de la dette de l’Huma.  
Merci papa Noël.
 http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/le-gouvernement-tire-un-trait-sur-les-dettes-du-quotidien-l-humanite_419066.html

Je terminerai par une impression que j’ai eue en participant à la marche du premier décembre. 

Arrivant en vue de Bercy, la foule étant nombreuse et serrée , les drapeaux  figurant des lances, le ciel, tout à coup, se déchirant et dévoilant au bout de la rue les hautes murailles de Bercy, j’ai été saisie de ce qui avait dû tant de fois se produire, ces armées, conduites devant d’immenses forteresses, et ces hommes, leur pauvres armes à la main, voyant, au sommet de la colline, ce monstre de pierre qu’ils allaient devoir défier. Se disaient –ils : « C’est peut-être mon dernier jour. »  Leur cœur  bondissait-il à l’idée de défendre la patrie et de se battre pour les leurs...  

 Je dois avouer que j’ai été fière ce jour-là d’appartenir à cette élite qui, en ce 1 décembre frisquet, n’était ni au lit, ni au ciné, ni devant  la télé, ni dans un supermarché, mais dans la rue, en se disant  que la patrie était en danger et que l’inquiétude de treize personnes dans la rue, (les douze et moi) n’en inquiétait pas moins, beaucoup, vu la suite, la Grande Salope Oligarchique qui règne sur nos vies. 

 Les avalanches ne sont d’abord que de petits  flocons…Qui croirait, à la première chute, qu’elles puissent ensevelir des montagnes ?

Posté par Jocegaly à 22:11

vendredi 6 décembre 2013

Madiba, au revoir !


C'était hier soir, à 21h30 GMT, que le monde a appris que l'un des plus grands hommes qui ont fait la seconde partie du XXe siècle nous a quittés.

Nelson Mandela, 95 ans, passa 27 ans dans les geôles de l'Apartheid. Le fondateur de l'ANC réussit à susciter l'admiration de Frederik de Klerk, le président blanc de l'époque qui avait succédé à un Botha bien plus obtus et revanchard, en même temps que celle du monde entier par sa lutte irréprochable et digne.

Comme son ami l'évêque Desmond Tutu, il pratiquait une sorte de philosophie de la vie très africaine, très ancrée dans les tradition de ses ancêtres, l'Ubuntu. Desmond Tutu explique ainsi cette notion, tellement éloignée des canons du capitalisme triomphant, individualiste, élitiste, mortel :
« Quelqu'un d'ubuntu est ouvert et disponible pour les autres, dévoué aux autres, ne se sent pas menacé parce que les autres sont capables et bons car il ou elle possède sa propre estime de soi — qui vient de la connaissance qu'il ou elle a d'appartenir à quelque chose de plus grand — et qu'il ou elle est diminué quand les autres sont diminués ou humiliés, quand les autres sont torturés ou opprimés. »

De tels mots dont je partage les significations depuis longtemps, c'est au monde entier qu'il faudrait qu'ils s'appliquent. Peut-être alors pourrions-nous tous, sans rougir, porter le nom d'humains.

Ne crains pas, Madiba : tes continuateurs vont œuvrer pour que ton idéal non seulement ne soit jamais perdu, mais qu'il soit enfin celui de tous.  Avec Albert Schweitzer, Martin Luther King,   Mohandas Gandhi ,   Aung San Suu Kyi tu auras apporté à ce monde un message au-delà toutes les frontières, tous les clivages, toutes les haines que suscitent les accapareurs partisans du diviser pour régner. Les imbéciles !

Ne pleurez point, amis. Au contraire chantez, répandez l'Ubuntu et l'amour de nos frères humains, surtout ceux que tenaillent l'âpreté du gain et le goût de la puissance au détriment de tous. Chacun sait combien ce combat pacifique sera long encore, il suffit de voir ce qui se passe en Somalie, au Mali, en Palestine occupée ou prisonnière, mais aussi plus près de nous ces Rroms que des têtes de pays se renvoient comme s'il s'agissait de pestiférés. La honte en rejaillit sur tous.

mercredi 4 décembre 2013

La République 6.0

Bonjour, lecteurs, blogueurs, passants, blêmes humains désemparés. Ces quelques mots n'engagent qu'un blogueur, et c'est très bien car chacun peut apporter sa pierre, son minuscule caillou, son grain de sable on son monolithe étrange et péremptoire.

La démocratie est un piège tendu par ceux qui ne veulent surtout pas la permettre, un leurre où des "représentants du Peuple" ne représentent que ceux qui les ont présentés au même peuple pour qu'il acquiesce. Beau piège, n'est-ce pas !

Pour accomplir une véritable transformation des rapports de force, certes une Sixième République sera nécessaire, mais combien elle sera singulière pour qui n'a pas songé à ce qu'elle doit représenter de seuils en regard de ce que chacun connaît ! La Sixième République doit être la Chose Publique à part entière, ce qui signifie que chacun doit chaque jour s'en emparer, chaque jour qu'il vit. Quelle désillusion pour ceux qui penseraient s'y reposer sans le moindre effort !  Certes, un Maire sera sans doute parfois nécessaire, car entre plusieurs choix se tenant de front il faudra trancher "à la Salomon" : mais ce sera un cas fort rare.

Makhno
La République 6.0, ce n'est pas une ressortie d'un projet mort-né, même se croyant "sérieux" parce que jailli d'une Révolution dont chacun sait ce qu'elle fut : l'appropriation par une bourgeoisie avide des aspiration d'un Peuple à la fois exsangue et naïf. Non, la République 6.0 doit se révéler comme une notion toute neuve, une nouvelle donne réelle où les profiteurs n'ont pas place : c'est dire combien le seuil est énorme. Il faut ce seuil, ou tout simplement il n'est aucunement nécessaire de faire effort, pour un résultat vain. La République 6.0, il faut en rechercher les prémisses à Marinaleda, sur la ZAD de Notre Dame des Landes, et plus loin encore dans la Commune Insurrectionnelle de Paris. Elle s'est appliquée en Ukraine, grâce à Makhno, mais les Bolcheviks ne pouvaient supporter une telle présence du Peuple lui-même aux longerons de sa destinée. Ne pas oublier que le vrai politicien d'une République 6.0 ne peut être jusqu'au bout qu'un humble tâcheron comme les autres, soumis à la vraie volonté de ses semblables : il faut être" un grand homme", pour se faire petit à ce point.

La République 6.0, œuvrons à sa naissance officielle, battons-nous pour elle, et puis, à l'heure où enfin "le Peuple souverain s'avance", retournons dans l'ombre de ceux qui ont simplement fait leur devoir. Ce qui n'empêche pas de rester encore plus vigilants, pour éviter qu'un autre ne se prenne pour un nouveau Bonaparte, et ne tue une Grande cause au nom de sa propre ambition.

Il faut s'avouer que, parmi les formations politiques officielles, même relativement confidentielles, aucune y compris le Front de Gauche, le NPA, LO.... ne présente une telle perspective. Il s'agit de quelque chose de réellement nouveau,  dérangeant comme un moustique obstiné, mais nécessaire.

Signé : un Égalitaire (déjà, çà craint !)