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dimanche 25 mars 2018

Le Peuple est constitué, qu'il fasse une nouvelle Constitution

 Le Peuple POSSÈDE le Pouvoir.  Il le possède, en tant qu'entité supérieure, en son entier, car selon l'article 3 de la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789 (le sexe n'y change rien, bien entendu) :
  
Art. 3. Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.

Cet article est l'application de la déclaration de la Convention :

Déclaration du 25 septembre 1792

La Convention nationale déclare que la République française est une et indivisible.

Cela implique que SEUL, en son ENTIER, le Peuple incarne la souveraineté nationale, celle qui est reconnue par les autres Nations, et qui est la base de toutes les lois, y compris les Constitutions.

Le Peuple décide de son destin en étant la cheville maîtresse de la rédaction de la Constitution, dont il discute et amende chaque proposition : des rédacteurs choisis par Lui parmi toutes les couches de la société (sur la base du volontariat) s'assureront de la cohérence entre les dispositions, et feront entériner ces ajustements  entre eux. Puis le Peuple en son entier décidera de la validité de l'ensemble, grâce à un référendum solennel.

Cette base acquise et acceptée par tous, pour avoir pu être discutée par tous, le Peuple délègue souverainement le fonctionnement des institutions, avec dans cette idée que tout blocage majeur de ces institutions ne peut être dénoué que par Lui-même.

Le président devrait, dans l'esprit de la République Française, n'être qu'un arbitre pour les cas ordinaires entre les différents Pouvoirs :

—  le Législatif délégué par le Peuple FAIT les lois du Peuple, pour le Peuple et peut à tout moment être récusé par le Peuple en son entier, ou nominativement en cas de faute grave dans son mandat.

— l'Exécutif  exécute et met en pratique dans le détail ce que les représentants du Peuple (et pas de lobbies) ont décidé pour le bien de tous.

—  le Judiciaire veille à la droiture des personnes physiques ou morales dans le cadre des lois votées par le Législatif.

— le Monétaire, représenté par une entité nommée Banque de France,  a pour mission de surveiller cet OUTIL qu'est la monnaie, siègent à son conseil d'administration des représentants de la société civile non banquiers, des parlementaires à tour de rôle, un représentant du gouvernement  et un économiste qui n'a qu'une voix comme les autres membres. Ce Conseil d'Administration a dans son esprit que toute spéculation et manœuvre sur la Monnaie est un crime majeur assimilé à un meurtre avec préméditation.

—  l'Informatif rapporte au Peuple ce qui est fait sans le déformer, sans en cacher une partie, et a le droit plein et entier de commenter pour expliquer, voire donner des OPINIONS présentées pour telles.



Plus que jamais, chaque membre du Peuple doit savoir qu'il est un acteur essentiel de la bonne marche de la vie en commun. Quant aux relations avec les autres Nations, elles sont basées sur le même principe : la liberté de chacun s'arrête où commence celle des autres, et "nul ne peut faire à autrui ce qu'il ne voudrait pas que celui-ci lui fasse."

Cette dernière partie de la phrase pointe expressément des pratiques que plusieurs États OXYDANTaux  ont eu vis-à vis d'autres États dans le passé, ou aujourd'hui encore. On se souvient trop de ce qu'ont fait en Afrique par le passé des Jules Ferry, des Léopold II, des Mussolini, mais aussi avec une grande constance pratiquement tous les premiers ministres britanniques un peu partout dans le monde. Plus malins encore, aujourd'hui ceux-ci délèguent souvent cette tâche à leurs proconsuls à Washington, Ottawa, Bruxelles-OTAN, Canberra, Tôkyô....

Pour conclure, rappelons-nous, et APPLIQUONS, cet article 35 de la Déclaration de 1793 (celle dont on parle beaucoup moins) :

Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

samedi 10 mars 2018

Qu'y a-t-il au 55 rue du Faubourg ?

Des blogueurs  le dénoncent. Pas beaucoup. Pas assez.

Quand vous interrogez quelqu'un sur son vote du premier tour de la présidentielle, le 23 avril 2017, presque jamais il n'avouera avoir voté pour le candidat dit "en marche". Même au premier tour, les votes blancs annoncés sont légion.

Ce n'est pas ce que disent les résultats.  Il n'y aurait eu que 660 000 blancs, et 290 000 nuls (chiffres arrondis), soit 950 000 votes dits "non exprimés". Soit 2% des inscrits. Cela ne rend pas compte de ce que l'on constate par un simple "sondage" des personnes rencontrées au hasard. C'est bien moins.

En revanche, un homme soudain "parachuté", sans programme positif, sans soutien populaire, se retrouve avec plus de 8 600 000 voix, soit 18,20% alors que presque personne ne se permettrait d'admettre qu'il a donné sa voix à cet homme-là. Des villes où il y avait eu  – selon les témoins des dépouillements – beaucoup de bulletins blancs, en auraient soudain... zéro selon le ministère. Les mystère de la place Beauvau sont impénétrables. Les résultats approuvés par le conseil constitutionnel, aussi.

Dans les jours qui ont suivi les élections, quelques voix se sont élevées pour demander un recomptage, des vérifications... elles ont été étouffées par le vacarme des média officiels. Des pétitions ont été lancées en urgence, en pure perte. Il fallait que le résultat de ce premier tour soit calqué sur les dernier "sondages", dont on sait pourtant ce qu'ils valent. Effectivement, ce fut une copie conforme, bravo les sondeurs ! vous avez réussi pour une fois le sans-faute.

De qui se moque-t-on ? Chacun sait que pour cette fois-ci, c'est à une entreprise américaine qu'a été confié le travail de collation et de mise en forme des résultats. Qui ira voir ? C'est un trou noir garanti.

Qu'y a-t-il donc au 55 ? Sans doute pas le résultat des urnes. Juste un "petit arrangement entre amis", banquiers obligent. D'ailleurs, les premières "mesures" ne trompent pas : pour les entrées d'argent de la très grande majorité des Français, la toise a été réduite de nombreux pouces, ce qui « n'est pas le pied », si l'on peut se permettre cette expression familière. Le budget des Français « ne fait pas le poids », sauf celui des 0,01% qui s'envole. En physique, on appelle cela "l'osmose inverse". En comptabilité, on préfère ne rien dire.

Que constate-t-on ? Sur les trottoirs de nos villes, les personnes passant leur vie sur un ou deux mètres carrés se multiplient. Avec les grands froids de ces derniers jours, certains d'entre eux n'ont pas résisté. La presse en a-t-elle fait état ? Fort peu. Quant aux "forces de l'ordre", elles ont fait le ménage pour qu'on évite de voir des personnes clouées à un peu de béton ou de macadam. Circulez, il n'y a rien à voir.

Qu'on ne s'y trompe pas. Cette tendance, loin de se calmer, va s'exacerber. Les entreprises sont "délocalisées" vers des cieux plus cléments... pour le Capital. Les services gouvernementaux n'y voient pas malice.  Nous ne saurons pas s'ils n'ont pas même aidé à cet état de fait.  S'agissant de la vente des plus beaux fleurons de notre industrie à l'ennemi d'outre-Atlantique, les doutes sont encore plus denses.

C'est pourquoi il ne fut peut-être pas une mauvaise idée d'écrire ces quelques vers, mis en ligne le 22 mai 2017.

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Après le despotisme roué, le despotisme sombre

C'était pendant l'erreur d'un quinquennat fini.
Via l'océan profond vint un homme inspiré.
De sombre aspect il eut des accents susurrés.
Derrière lui, bien caché, s'en venait un roué
Qui lui dictait ses mots de malice chargés.
Lui, de belle prestance, il montrait que son âge
N'avait point tout-à-fait buriné son visage.
Comme des fils de nuit descendaient vers son corps,
Sans doute pour mouvoir de ses traits le décor.
Une voix entonna le Veni creator,
Des fracas de squelettes tambourinèrent alors.
De cette bacchanale insensée s'éleva
Un rythme lourd d'effroi sonnant comme le glas.
Les fils le conduisirent devant les lourds battants
D'un Élysée gisant, silencieux et mourant.
D'un pied leste il frappa sur le sol de pavés,
Les battants s'entrouvrirent pour le laisser passer.
Le sombre le plus noir sur le monde s'étendit,
Et plus jamais le jour ne vint chasser la nuit.

(d'après Racine, Athalie, acte II, scène 5)


bab

vendredi 9 mars 2018

L'agence BVA a sondé les Français sur leur langue – ils désavouent les actions présidentielles !

communiqué de presse BVA
 

La langue française : une composante majeure de l’identité française pour 9 Français sur 10

Les trois quarts des interviewés (75%) considèrent que la langue française est en premier lieu une composante majeure de l’identité française, devant une langue largement enseignée et parlée dans le monde (16%). Une proportion qui monte même jusqu’à 89% au global (citations en 1er + en 2ème).

De multiples menaces semblent pourtant peser sur le français, et notamment la dégradation de son enseignement

74% des Français estiment que la dégradation de l’enseignement du français est aujourd’hui la première menace pesant sur la langue.
Dès lors, rien d’étonnant à ce qu’une même proportion de Français (72%) pensent qu’il est avant tout prioritaire d’améliorer l’enseignement du français dans l’éducation nationale afin que la langue française se porte mieux.

Au global, les répondants sont assez partagés quant à ce qui pourrait menacer le français, puisque 60% estiment que les médias et la publicité font la part belle à l’anglais quand 51% considèrent que les dirigeants politiques ne prennent pas les mesures suffisantes pour éviter les atteintes répétées à notre langue.

Sept personnes sur dix disent être prêtes à agir pour la langue française

70% des personnes interrogées seraient prêtes à agir pour leur langue, et plus particulièrement les seniors de 65 ans et plus (78%).

Plus précisément, une courte majorité (51%) pourrait confier à un organisme accrédité une délégation de pouvoirs lui permettant, en son nom, d’intervenir lors d’abus préjudiciables à leur langue ; une mission portée par l’association Avenir de la langue française, officiellement agréée par les ministères de la Culture et de la Justice : www.avenir-langue-francaise.fr .

Demander aux pays membres de l’OIF de montrer leur appartenance à la communauté francophone : une initiative soutenue par 7 Français sur 10

Pour plus de deux tiers des Français (69%), mettre en avant des signes extérieurs marquant l’appartenance des 84 Etats et gouvernements membres de l’OIF à la communauté francophone serait une bonne chose, notamment en arborant le drapeau de la Francophonie.
 
 
 

jeudi 1 mars 2018

Meurtre avec préméditation de la langue française

20 mars 2018, Journée mondiale de la langue française et de la Francophonie
MEURTRE AVEC PRÉMÉDITATION DE LA LANGUE FRANÇAISE  : ensemble, nous accusons !

Contournant les associations de défense de la langue française et méprisant leurs alertes, le président de la République, docilement suivi par sa représentante à l’OIF Mme Leila Slimani, se pose en grand défenseur de la langue française et de la Francophonie. C’est malheureusement une imposture. « Le plus grand des crimes, c'est de tuer la langue d'une nation avec tout ce qu'elle renferme d'espérance et de génie » (Charles Nodier)






Fausse modernité et vraie ringardise. – D’abord, une question : que signifie « dé-ringardiser la langue française » ? Connaissez-vous une langue qu'on puisse qualifier de ringarde ? Le mot en dit long sur la politique qui est menée, autoritaire, discriminatoire. Nous parlons français en France, serions-nous tous devenus des ringards ? La modernité n’est pas pour les Français une nouveauté. Ils ont participé et participent encore aux évolutions techniques, industrielles et intellectuelles du monde depuis mille ans, fréquemment en précurseurs, toujours en acteurs. Quel président se permettrait de refuser cette évidence ?

Le français, « langue de la République » et langue internationale porteuse de diversité - Que signifie en outre cette volonté récurrente de « dénationaliser » la langue française en opposant la « langue de la République » (article 2-a de la Constitution) à la Francophonie internationale qui n'en est que le prolongement linguistique ? En réalité, la Francophonie est le rempart contre ce « business Globish », qui porte en lui un terrible danger de pensée, d’économie, de politique et de « culture » uniques et « globalitaires » , avec la bénédiction des dirigeants politiques.

Le français promu « seconde langue mondiale » ou… peu à peu relégué au rôle de langue locale, voire folklorique sur le sol même de l'hexagone ? « L’anglais est désormais la lingua franca, c’est comme ça. Il faut savoir parler anglais si on veut agir et bouger dans la mondialisation. » vient de déclarer Édouard Philippe, Premier ministre, à Lille le 23 février 2018. Même avec une vision purement économique, la langue des exportations c’est celle du client ! Quant au chef de l'État, Il flatte la francophonie africaine, mais c'est pour mieux sous-entendre que dans son esprit la francophonie n'est bonne que pour les nègres, puisqu'elle est absente de sa stratégie en Europe et en France.

Les blancs, eux, qui sont des gens sérieux et développés, parlent l'anglais, bien sûr, et n'auront bientôt plus besoin du français.
Ensuite, l'ouverture à un français pluriel, enrichi de tous les africanismes possibles, est aussi une flatterie qui cache ce que les linguistes appellent une créolisation, c'est-à-dire la rupture d'unité d'une langue au profit de ses déclinaisons régionales. Pour tuer le caractère universel et rassembleur d'une langue comme la nôtre, c'est radical.
Nous recevons des coups de partout, mais c'est la première fois que le président monte lui-même en première ligne.

Arrachage et substitution linguistiques – Chaque jour, le français recule dans notre pays. Le tout-anglais est favorisé par les milieux financiers, par de grandes entreprises privées et publiques, par nombre de Grandes Écoles et d’Universités, par certains responsables publics de la recherche scientifique, sans parler de tous ceux que Michel Serres nomme « les collabos de la pub et du fric » comme le CSA ou les élus de la République Le discours d'Emmanuel Macron à Versailles, 22 janvier 2018 « Choose France ! », « France is back », « One Planet’s Summit », « Make our planet great again ! »… humilie notre langue sur son sol même, renie notre Constitution. Ces termes complètent le paysage des radios et des télévisions qui nous abreuvent de noms comme « The Voice ». Quant à l’actuelle communication gouvernementale, truffée d’anglicismes incompréhensibles, n'en parlons pas.

Une politique linguistique inavouable et mortifère – Nous sommes bien conscients de cette politique linguistique criminelle que génèrent l’union européenne (en dépit du « Brexit » !) et les partisans des traités de libre-échange « transatlantiques ». Nous n’en sommes plus à quelques mots « franglais » jadis moqués par Etiemble. Il s’agit désormais et tout simplement de la substitution linguistique de notre langue par l’anglo-américain. Regardons nos produits et nos enseignes. Ce sont les autorités françaises qui imposent l’anglo-américain comme la langue du travail et des échanges. Toutes les nations sont visées, l’Italie, l'Allemagne, l'Espagne, etc : par exemple, Volkswagen a renoncé à utiliser l’allemand pour sa documentation interne  au profit du Globiche ! Il est clair que cette dictature mondiale n'est pas que linguistique, puisqu'elle touche la langue du travail. Parler anglais, ou mourir de faim ? Comprendre un contrat rédigé dans la langue de l'envahisseur ? Dur... La misère est linguistique, financière, économique, culturelle, c'est la misère tout court. S'ensuivent la régression intellectuelle, la diminution du vocabulaire, la régression de l'esprit critique : nous sommes formatés pour devenir entièrement manipulables.

Langue unique, danger pour la nation et pour l’humanité – Relayant la colère de nombreux amis de la francophonie sur les cinq continents, nous allons nous élever contre cet arrachage culturel aux mortelles conséquences civiques. C’est pourquoi nous alertons le peuple français : laisser reléguer et humilier la langue française, c’est laisser briser l’esprit même de la nation ; car la France sans sa langue, ou la francophonie sans la France, cela n'aurait plus de sens. « Le premier instrument du génie d’un peuple, c’est sa langue » soulignait Stendhal ! Et Fernand Braudel (académicien, professeur au Collège de France) d'ajouter « La France, c'est d'abord la langue française. » En effet, briser la langue du peuple, ce premier service public de France, c’est aggraver les fractures sociales, culturelles et sociétales existantes au profit d’une « élite » méprisante qui fait du tout-anglais une marque de distinction mondiale au mépris du droit élémentaire de comprendre, que reconnut à notre peuple l’Ordonnance de Villers-Cotterêts (1539). Une saine internationalisation des échanges ne saurait procéder de l’imposition d’une langue et d’un modèle socioculturel ; elle doit respecter au contraire le principe internationaliste et hautement dialectique posé par Umberto Eco : « la langue de l’Europe, c’est la traduction ».

Délier notre langue ! Tirons notre langue à ceux qui veulent nous l'arracher !C’est pourquoi nous nous adressons aux français, mais aussi aux francophones du monde. Face au char d’assaut « globalitaire » du tout-anglais, rappelons au respect de la loi et de la Constitution l’exécutif tenu de les protéger ; renforçons la loi Toubon, car le sort de notre peuple ne doit pas dépendre de la « loi anglo-américaine du marché » ; refusons que l'oligarchie condamne à mort langues et cultures en prétendant parler au nom du et des peuples. Contre la langue unique et la pensée unique qui déferle, refusons cette dictature ! Nous sommes là pour promouvoir notre langue, et avec elle toutes les langues du monde. Ne nous laissons pas arracher notre langue, et par là même notre droit à la parole. Soyons ce que l’on ne veut plus que nous soyons, un peuple libre, maître de son destin ! Rappelons-nous la prééminence qu'eut notre langue dans toute l'Europe, en tant que LA langue commune, du XVIIe siècle à 1815 ?

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Ce texte est le fruit d'un travail collectif de membres de plusieurs associations et groupements de défense de la langue française. Il est important de le diffuser à tous, tant nous sommes face à un mépris inimaginable « des Autorités », surtout des plus hautes instances de l'État.