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dimanche 22 avril 2012

Présidentielle : les moutons suivent leur destin funeste, ou se rebiffent ?


Ces quelques lignes sont écrites à onze heures du matin, ce dimanche de scrutin. Elles ne seront diffusées, et ce quels que soient les résultats, qu'après vingt heures ce même jour. On verra alors quel est le scénario qui se sera dégagé : soit les citoyens auront suivi la voie "obligatoire" tracée par les médias, les télévisions, les radios, les journaux et périodiques, soit ils auront su enfreindre les consignes, et prolonger la grande vague qui a envahi nos places à l'appel d'un Front du renouveau et de l'espoir.

C'est clair, les médias, les chroniqueurs, les "journalistes", les "philosophes", les patrons de journaux, ont peur comme cela ne leur est pas arrivé depuis longtemps.

Il peut arriver un phénomène un peu comparable à un "truc" utilisé en navigation spatiale. Pour accélérer, une sonde peut utiliser le phénomène du rebond sur l'attraction d'une planète. L'analogie ici repose sur le référendum de 2005, contré par le déni de 2008 totalement illégitime. Il s'est créé parmi tous les citoyens de ce pays une force composée de solidarité, de volonté de compétence, de ressentiment envers une classe politico-médiatique qui affiche un mépris de plus en plus marqué et violent envers les citoyens (on l'a vu aussi à propos des énormes manifestations pour sauver les retraites, accueillies avec morgue et indifférence). Ce ressort, toujours bandé en sourdine, a été tendu encore plus par des candidats aux élections présidentielles qui ont présenté des propositions tendant à apporter enfin plus d'égalité, de soulagement des besoins fondamentaux (travail, santé, logement, tout simplement faim).

Bizarrement, ou pas, ces candidats ont été particulièrement malmenés par les médias, au point que l'un d'entre eux (François Asselineau) a bénéficié d'une couverture nulle, égale à zéro. D'autres comme Nicolas Dupont-Aignan ou Jean-Luc Mélenchon ont été très largement déficitaires en temps d'antenne, en visibilité dans les journaux par rapport aux "vedettes" qu'il fallait garder au premier rang. Ce traitement délibérément faussé correspond à une stratégie depuis longtemps mise en place, visant à accentuer la bipolarisation de la politique "à l'américaine", basée bien plus sur les sommes misées dans la campagne, que sur des programmes très déficients, fragmentaires, voire inexistants.

Cette mise en situation délibérée pourrait avoir un effet de boomerang qui, par réaction sur la mauvaise foi des médias, pourrait inciter les électeurs à choisir les candidats "qui dérangent" l'Establishment. C'est là où l'on rejoint l'effet spatial de rebond. Je peux me tromper, mais une surprise dans ce sens, drainant entre autres des citoyens qui avaient perdu le chemin des urnes, pourrait se développer. Dans ce cas, les chroniqueurs mondains, que je n'ose qualifier de journalistes, porteront une grande responsabilité, involontaire, dans le résultat du vote.


N.B. Les résultats de la participation à 12h, les seconds après le "cru" exceptionnel de 2007, indiquent que nos concitoyens  paraissent avoir pris leur destin au sérieux.


Post-N.B. C'est clair : les citoyens français ont choisi la Finance et la Haine. Winston Churchill disait "Les peuples ont les gouvernements qu'ils méritent". Le nôtre a donc choisi. Et tant pis pour la minorité, comme en toute "bonne" démocratie. Et tant pis pour une bonne part de la majorité, qui n'a pas vu, ou voulu voir le piège. Amis, frères, camarades, humains, désormais nous allons souffrir en attendant une occasion meilleure de changer enfin la donne. Il est seulement à craindre que désormais, ce ne soit plus une révolution citoyenne, démocratique, mais une insurrection plus violente qui se développe.

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