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vendredi 31 mai 2013

D'une pétition contre les hauts salaires, à une remise en cause de cet État-là

Une pétition vient d'être lancée sur le Net. Elle prétend imposer  au gouvernement (attention, c'est compliqué) de renoncer à ne pas renoncer à bloquer les salaires pharamineux, et toujours en fulgurante augmentation, des Grands Patrons français. En particulier ceux du CAC40. Ces augmentations sont d'autant plus révoltantes, que l'on peut chercher parmi eux les vrais entrepreneurs qui ont, par un travail intelligent et productif, créé ou développé leur propre outil. Non, ce ne sont que de vagues gestionnaires, arrivés là par cooptation, par nomination, au hasard, et ne sachant même pas vraiment ce que font les personnes sous leurs ordres.

On peut douer de l'efficacité de cette pétition. Il faudrait sans doute que vingt millions de personnes la signent pour que la tête de l'État s'en émeuve un peu. Les chances d'obtenir un tel succès sont infimes. D'autant que c'est sur Avaaz, le support international, que cette action a été lancée. Avaaz, qui par commodité ne prend même pas la peine de vérifier la véracité des adresses des signataires par un système de confirmation (elle n'est pas la seule, c'est vrai). Mais il y a plus ennuyeux.

Effectivement Avaaz est (indirectement bien sûr) financée par la CIA.Les indices abondent sur la Toile. Donc celle-ci peut certainement bénéficier des fichiers des signataires. Je ne comprends pas comment des pétitions peuvent encore se lancer sur ce support. D'ailleurs, QUI les lance ?

Compte tenu de tous les renoncements en cascade des projets utiles du gouvernement (ils sont pourtant rares), c'est ce gouvernement lui-même, et le président qui l'inspire, qu'il faut virer. Hollande est aussi coupable envers les citoyens, que le furent en leur temps Jean Monnet et Robert Schuman, "pères" de l'Europe sous l'égide de leur mentor... le lobby financier US. La personnalisation du régime (c'est le mot qui convient), instituée par un De Gaulle patriote et désintéressé, terriblement accentuée depuis, fait que désormais pour changer de politique, c'est le locataire du 55 rue du Faubourg qu'il faut contraindre à partir.

Eh bien qu'il parte ! Et que le plus vite possible une vraie pétition citoyenne l'y contraigne. Curieusement dans l'opposition, personne ne semble s'y être risqué encore, alors que son avance aux élections n'a été obtenue que grâce aux voix de la vraie Gauche, alors que si l'on en croit les sondages sa cote est... hum... pas terrible. On ne veut plus de lui, mais personne n'ose vraiment le dire. Pourquoi ? Il y a urgence, toujours plus d'urgence.

Une piste : la Gauche ne serait-elle pas prête pour le grand saut, et pour appliquer son programme ? Insuffisant comme je l'ai déjà souligné, il est tout de même plus bénéfique pour l'ensemble de la nation et de nos concitoyens que cette position de carpette vis-à-vis de Bruxelles, de Francfort et de Berlin, voire de Washington.


Si nous le voulons, le changement, c'est maintenant.

11 commentaires:

  1. Donc pour la vraie gauche, la démocratie est mesurée par SOFRES ?
    D'ailleurs les sondages, ils donnent quelle cote de popularité à la vraie gauche ?

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    1. Hum... si j'ai précisé "selon les sondages", c'est que je n'y engage guère foi. En fait elle ne veut rien dire si l'on ne connaît pas exactement le panel de questions posées.

      Quant à cette popularité dans les sondages de la gauche, vu la manipulation des questions, la seule façon dont elles sont posées... crédibilité zéro. Ce n'est pas cela l'important. L'important, c'est que les personnes vraiment engagées sachent qu'une alternative existe à une alternance bidons des mêmes copains des mêmes écoles, partageant les mêmes préoccupations et "doués" d'une même ambition.

      L'important, c'est aussi l'échec évident, patent, de cette alternance pratiquant la même politique, ou non-politique si l'on veut puisque ce sont d'autres, à Berlin, Francfort, Bruxelles, Londres, New York, Washington, etc... qui tirent les ficelles, et que nulle rébellion n'apparaît de nos pseudo-"décideurs".

      Je sais que nous n'avons pas les mêmes opinions. Pour moi le FdG est une Gauche très sage, trop certainement. C'est à cette lueur qu'il faut lire ce qui précède. C'est à cette lueur que j'appelle à "autre chose" dont j'ai déjà beaucoup parlé ici. Et je me fiche d'avoir créé un parti dont je suis le seul membre. Un parti qui n'est précisément pas libertaire, puisqu'il met pour valeur de base l'égalité AVANT la liberté.

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    2. Y a un truc qui "coïnce" dans ton article, par ailleurs juste. C'est que tu qualifies De Gaulle de "Patriote et Désintéressé" : certes, ce ne fut jamais un opportuniste bling-bling à la sauce du N.S. d'hier (et de demain, si on est trop cons!)... Mais D.G. fut un NATIONALISTE, avant tout et là fut son déintéressement très relatif : "Cocorico!"...
      Cela a donné, entre autres, l'Indo, 3 ans de plus d'Algérie "française" (les pires), la Francafrique, la bombe atomique, le nucléaire EDF, j'en passe... et bien sûr une Constitution-piège-à-cons de 5° rép. qui n'a été ensuite que renforcée, dans le même esprit de régime monarchique dit "démocratique", dont "le Roi des Français" Louis-Philippe aurait rougit de honte !...
      Alors, quel avenir pour la France, l'Europe, sans les pièges des nationalismes ni celui du banksterisme mondial ? : l'avenir des peuples, auto-libérés, libertaires, sur ce vieux bout occidental de l'immense Asie, comme sur sur les autres continents et les îles innombrables : des centaines d'expériences sociales, de relatives et nouvelles autonomies locales, sont en cours, partout...

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    3. Tu parles d'or, Rem* : parfois on ne sait exprimer un sentiment très partagé envers un homme fort complexe, qui fut capable parfois du meilleur, souvent du pire. La différence aujourd'hui, c'est que les pingouins qui lui ont succédé n'ont guère produit que le pire, à des miettes près.

      Notre beau rêve n'est guère au bout du chemin, pour le moment. Ce n'est certainement pas en tenant compte des sondages que nous devons continuer à œuvrer, mais selon nos convictions, pour la raison simple que nous essayons au moins de penser, alors que beaucoup d'autres y ont renoncé, quand au moins ils ont commencé.

      Un notable poitevin se trompe : "la pente est rude à grimper, et le chemin bien tortueux, mais le soleil est au sommet". Alors que dans son esprit semble-t-il, il s'agissait de faire attention en descendant tout droit. Vers le marais fétide où nous sommes plongés maintenant, quelle que soit l'étiquette du cocher.

      "Debout, les damné(e)s de la Terre !"

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  2. Je doute de l'efficacité des pétitions... ;-)) S'agissant du nationalisme, je pense qu'on peut en distinguer deux, un ouvert sur le monde qui est l'émanation du peuple, et l'autre renfermé et conservateur... Jaurès aussi évoquait la Nation.

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    1. Une pétition, c'est surtout un moyen pour collecter des adresses de courriel et compter les partisans d'une réforme.

      A part ce rôle, effectivement....

      Les soldats de Valmy criaient "Vive la Nation" pour eux cette nation était celle de tous les opprimés d'où qu'ils viennent.

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    2. Merci Babelouest pour avoir relayé dans ce billet un questionnement qui semble nécessaire. Je l'avais d'ailleurs exprimé en commentaires suite à l'appel à signature du "cri du peuple".
      Toutefois je ne partage pas votre position, trop généraliste à mon sens, concernant la globalité des "pétitions". Les ICE (Initiative Citoyenne Européenne) débouchent, si recueil du million de signatures, sur un positionnement concret (au moins des études).

      Alors bien sûr, il est aussi important de voir qui sont les porteurs de ces ICE.
      Dans certains cas c'est évident comme ici :
      http://www.bastamag.net/article2584.html
      Dans d'autres, c'est plus complexe ..... comme par exemple l'ICE contre les OGM, qui était justement portée par Avaaz
      http://sarkostique.fr/index.php?topic=389.msg5818;topicseen#msg5818
      (c'est d'ailleurs à ce moment-là que je me suis interrogée sur Avaaz...)
      Perso, il y a l'ICE sur l'eau visant à demander la totale exclusion des questions d'eau et d'assainissement des volontés de libéralisation que je défends ardemment :
      http://sarkostique.fr/index.php?topic=1818.msg38428;topicseen#msg38428
      Et une autre, qui est lancée pour forcer l'Europe à étudier sérieusement la question de mise en place d'un "revenu de base inconditionnel" :
      http://sarkostique.fr/index.php?topic=1516.msg37632#msg37632
      Celle-ci n'est pour l'instant qu' un peu plus de 30 000 signatures : y'a du boulot, c'est sûr, mais il reste 8 mois .... alors il faut la diffuser !

      Vous noterez que pour ces 2 là, le recueil des signatures est on ne peut plus sérieux ! Ce qui est d'ailleurs une obligation pour qu'elles soient prises en compte par la commission européenne.
      C'est d'ailleurs pourquoi le mode de recueil déconnant d'Avaaz me laisse penser que leurs objectifs ne sont pas ce qu'ils prétendent !

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    3. Oui, bien sûr, le mot "nation" n'a pas du tout le même sens pour les soldats de Valmy, le pacifiste Jaurès... et le "National-Socialisme hitlérien" et autres variantes, si nombreuses, depuis...
      "Nation" n'est plus qu'un concept creux, un slogan... et/ou une réalité ambigüe de "défense nationale" et autres "éducation nationale" pour cacher la réalité : d
      La Défense De l'ÉTAT ou l'école pour préparer les jeunes à le servir aveuglement.
      LE POUVOIR, il n'y a que cela que compte : nous, la société, les gens... faut obéir... NON !

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    4. Bien sûr Rem*, la nation est avant tout un vivre-ensemble selon des valeurs communes. Un vivre-ensemble avec ceux qui nous sont égaux en humanité, même si la diversité est notre richesse (et non de fausses valeurs financières qui ne sont même pas du vent).

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    5. Entendu cette nuit, au cours d'une insomnie, la douce voix de Georges Moustaki...il disait à peu près : "Ma patrie est la langue française, mon pays est l'île Saint-Louis..."
      Je crois en effet à la richesse de la diversité humaine, la puissance de l'appel (poétique, par exemple) à la liberté individuelle,la profondeur de la solidarité sociale... tant manipulée par les "professionnels du pouvoir", banksters ou politiciens...
      Il disait aussi avoir été très surpris d'être aussi connu dans des pays lointains pas du tout francophones, par exemple la Corée ou le Japon : pas d'autre explication que "l'antenne commune" du genre humain à reconnaître la poésie, ici chantée, universelle, expression de notre belle émotion, vraie "valeur" contrairement au fric...
      Je crois que l'avenir est là : adieu les "corsets" des concepts rétrogrades !

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