Le 24 août 2011
Il faut se souvenir que certains "combats" se sont déroulés devant des décors de carton-pâte, maladroitement différents des lieux où ils étaient sensés se dérouler. La désinformation a pris des allures grotesques, tant il fallait à tout prix paraître avoir gagné. Maintenant, le désenchantement est là chez les agresseurs, dont bien peu, sinon aucun, sont d'authentiques opposants venus de l'est, et de cette Cyrénaïque toujours frondeuse vis-à-vis de la Tripolitaine.
Image ajoutée par Hémisphère Gauche
Donc, ce matin, il est clair que les envahisseurs de l'OTAN vont faire profil bas. Sans doute continueront-ils en sourdine à chercher les membres de la famille du Guide, à traquer les journalistes rétifs. Mais l'engouement sera passé.
Reste que le but réel est en cours de réalisation : les "alliés" vont pouvoir se partager tranquillement les dépouilles d'un pays qui voulait emmener l'Afrique tout entière vers une libération vis-à-vis des Occidentaux, quelle horreur ! Un homme de paille sera nommé Commandeur des Vaincus, tel ce transfuge, juge magnanime, qui avait condamné à mort les infirmières bulgares quand il était le bras droit de l'homme en fuite. Un Moubarak bis en somme, un Ben Ali de complaisance, un Ouattara nouveau. L'important n'est-il pas que désormais cet opposant malencontreux qu'était Kadhafi ne se dresse pas contre la mainmise totale du Capital sur l'Afrique ? Les petits problèmes collatéraux, bah ! de toute façon lémédia n'en parleront pas, donc cela n'existera pas.
Amis européens, soyons fiers. Grâce à nos impôts, une certaine liberté vient de régresser de façon significative dans le monde. Avons-nous donné notre accord ? Bien sûr que non, personne ne nous l'a demandé. Prisonniers d'un $Y$TEM, nous serons voués à l'opprobre des nations du sud, pour avoir laissé piétiner le droit et la justice par des politiciens qui s'enorgueillissent d'être élus par nous. Il faut pourtant savoir qu'aller aux urnes aujourd'hui ressemble à ce choix qui est donné à un condamné à mort, entre mourir vite dans la douleur, ou avec une douleur un peu atténuée, mais bien plus longue. Dilemme absurde.
La vie continue.... mais son goût est de plus en plus fétide.
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