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samedi 25 mai 2013

#Shröder, #Hollande et la #social_démocratie : le panégyrique fait long feu

Voilà voilà voilà.

Au "parti Socialiste", on  parle de social démocratie. Je pense que ce vocable nous sépare. Sans que nous cessions de discuter bien entendu, dans les blogs, les forums de discussion, tous les points où les opinions peuvent se heurter pour essayer de faire jaillir la lumière. Comme chacun le sait sans doute, la démocratie est un mythe, qui n'a jamais été appliqué jusqu'à présent autrement qu'à petite échelle. Non que ce soit impossible, mais intervient toujours quelqu'un qui prétend parler et agir au nom de tous alors que c'est faux. La souveraineté ne se délègue pas. Ou encore parce qu'une frange entière de la population n'est pas invitée à participer. Après tout, au temps de la "démocratie" athénienne, les femmes en étaient exclues, ainsi (j'oserais dire bien entendu) que les esclaves, et aussi ceux qui faisaient vivre la cité, marchands, artisans... d'origine différente, et qui constituaient les métèques. Ajoutons que les citoyens ne siégeaient pas tous à la fois, leurs effectifs tournaient, ce qui diminuait encore le nombre de décideurs.

Quant au social, quand les plus proches du pouvoir de quelques-uns n'ont jamais amassé autant de richesses, quand le nombre de ceux qui n'ont pas le minimum grandit, et que la "représentation nationale" continue à empiler des textes qui augmentent encore cette différence, où est-il, le social ? Dans des mesures minuscules et abondamment commentées par le chœur des plumitifs de Cour ?

La social démocratie n'est qu'une poudre aux yeux. La lutte des classes existe, comme le rappelle Warren Buffet, l'un des grands bénéficiaires de celle-ci. Loin de s'affadir, elle est de plus en plus âpre, brutale, clivante et mortelle. Les travailleurs sont de plus en plus marginalisés, leurs tâches émiettées, la précarité de leur emploi centuplée. Les exclus, qui ont toujours constitué un volet d'ajustement, sont maintenant le quart des "actifs", ils constituent une nouvelle classe encore plus basse, celle qui a perdu pied, qui ne pense même plus à lutter. Face à cette catastrophe, elle a belle mine, la social démocratie. Elle n'ose même plus avouer son échec. Elle relève la tête, car ses membres font l'impasse sur la classe perdue.

Loin du consensus, c'est dans la lutte que le changement, le vrai, pourra s'opérer, car il ne pourra être que fondamental. La propriété individuelle pourrait en faire les frais, ce qui ne serait sans doute pas une mauvaise chose. Je laisse chacun imaginer combien ce "détail" pourrait changer les choses. Détail auquel même les Conventionnels n'avaient pas touché. Détail qui pourrait sauver la situation, au détriment de ceux qui ont exagéré auparavant. Détail qui enverra la social démocratie aux oubliettes.

Imaginons un monde différent, où nul ne serait exclus, mais où nul ne serait riche.  Un monde où chacun aurait un logement décent en fonction de la grandeur de sa cellule familiale, logement dont il pourrait changer en fonction de la fluctuation du nombre de membres, logement qui serait la propriété indivise de tout le monde, entretenu par la communauté et construit en commun selon des plans approuvés par tous.

Imaginons ce monde où se déplacer, peu, pourrait se faire avec des véhicules appartenant à tous,, mais dont l'utilisateur serait aussi le responsable le temps où il s'en serait servi. Un monde où les soins de santé seraient assurés par des médecins acquis aux méthodes naturelles, et non obligatoirement assujettis aux lobbies pharmaceutiques.

Tout le monde pourrait bénéficier d'une vie sans histoires, en revanche personne ne serait plus au-dessus d'un autre quelle qu'en soit la raison. Ah oui, cela amènerait à modifier profondément les critères d'éducation, en éliminant tout ce qui peut ressembler à une compétition, et en développant au contraire la solidarité de tous vers tous. C'est tout cela, la disparition de la propriété individuelle, loin de la social démocratie et de ses faux semblants. Mais aussi, encore plus loin des ridicules et meurtriers Tartarins de la Phynance.

15 commentaires:

  1. "La social démocratie n'est qu'une poudre aux yeux."

    et la melenchonnerie n'est que posture et baratin

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  2. La social-démocratie a disparu en même temps que le mur de Berlin et les PC...

    Tout n'est que baratin juqu'au moment où on tente de mettre en application ses idées...

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    1. Tout-à-fait cela. Et bobcestmoi reproche surtout à Mélenchon de n'avoir pas encore pu appliquer ses idées (même si je les considère comme insuffisantes).

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    2. aucunement
      je l'ai vu à l'oeuvre en direct comme 1er secrétaire de l'essonne
      et je SAIS qu'entre ses PAROLES et ses ACTES , il y a la larguer d'un océan

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    3. Ce serait donc un travers "socialiste" ? Car L'océan hollandais est particulièrement remarquable.

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  3. Au PS , c'est plutôt " anti-social-libéral " ! quand on voit avec quelle ardeur l'imposteur 2 , vante le modéle allemand appliqué par son pote Shroder ou réforme Hartz IV

    http://www.wsws.org/fr/articles/2012/aou2012/hart-a29.shtml

    Révolution !

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  4. C'est où les boutons de partage? (Twitter, Fb etc...) hein?

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    1. Tu as tout en haut un lien "Plus" qui permet de "Partager" de diverses façons, à défaut de boutons.

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  5. Et... comment et selon quels critères seraient nommés les "décideurs" du comité local qui attribuerait les logements, dans votre monde merveilleux, nouveau paradis terrestre?

    Que ferait votre comité dans le cas où une personne aimerait sa maison et voudrait la laisser à ses enfants qui voudraient la reprendre parce qu'ils y sont attachés, parce qu'elle représente pour eux des souvenirs auxquels ils tiennent? Et comment procèderait votre comité pour les expulser afin de loger d'autres personnes?

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    1. Ho là, on se calme, Floréale !...
      Je ne pense pas que l'ami Bab soit - pas plus que toi ou moi - porteur de "solution miracle clé en main" - à tout cas concret, dans ce futur idéal d'une société libertaire, dont la question du logement est un aspect important...

      Mais il importe d'accepter la réalité que nous n'avons que l'usufruit (c'est déjà beaucoup et même l'essentiel) d'un bien de la bille terre et non "droit de propriété", droit "sacré et transmissible", etc. "Le comité" qu'évoque Bab n'est pas une "bureaucratie qui va en remplacer une autre". Ce n'est qu'un groupe très local d'échanges d'idées pragmatiques de bon sens, dans une société tolérante, ouverte, PUISQUE auto-organisée du micro-local au local, régional... bref de BAS et haut géographique, et non du HAUT en bas de l'échelle sociale actuelle, par le fric, le fric, le fric : la cruauté de la pyramide au nom sacré de LA Propriété privée...
      C'est dire qu'une transmission d'usufruit d'un logement... par exemple pour raison sentimentale, est très respectable... Et il y aura mille diversités de situations, sûrement inimaginables aujourd'hui, dont les solutions seront toutes simples, SANS fric !
      D'accord, on y pas... du tout !

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    2. Merci Rem* : c'est bien cela. Mais cela implique de revoir le monde et ses habitants sous un autre angle, où nul n'est censé être le maître d'un autre, de quelque façon que ce soit. Pour certains, ce changement est difficile à admettre, tant c'est entré dans un "sens commun" admis sans réfléchir.

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    3. C'est une utopie, l'age d'or n'a jamais existé et le paradis terrestre n'existera jamais. L'Homme ne sera jamais parfait, et en voulant la perfection il crée souvent l'enfer.

      Cette position rousseauiste selon laquelle il serait bon, quelle bonne blague! (ah le mythe du "bon sauvage", la femme fut sa première "propriété privée!)

      Quand les humains arrivent à ne pas trop s'entretuer, c'est déjà pas si mal. Les guerres sont proportionnellement moins meurtrières que durant la préhistoires, d'ailleurs. Et l'Homme n'est pas parvenu à la fin de son évolution. Non que le progrès n'existe pas, mais il n'est pas vraiment visible à l'oeil nu... Il lui faudra encore quelques millénaires pour arriver à une société pacifiée, à mon humble avis. Et c'est moins une guerre qui risque de le renvoyer dans un néolithique éventuellement high-tech (dans la meilleure des hypothèses) qu'une catastrophe écologique.

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    4. Je ne vous envie pas votre pessimisme, Floréale. Et bien que je sache aussi bien que vous, que l'humain n'est pas parfait, au moins faut-il tout au long de sa vie s'efforcer de faire changer les choses dans le bon sens. Celui dont actuellement nous nous éloignons à toute allure parce que des insensés ont réussi à accaparer le pouvoir, en s'assurant de l'inertie d'une majorité blasée et fataliste.

      Tout faire pour que s'opère un sursaut, c'est très bon à la fois pour ceux qui enfin réagissent, et pour ceux qui sont heureux de ne pas voir leurs efforts rester vains. Un vrai humain est celui qui se met vraiment debout, y compris dans sa tête.

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    5. Je ne me crois pas particulièrement pessimiste, mais lucide, certainement, Babelouest. Et je crains que vous ayez tendance à confondre le pessimisme et la lucidité, quoique vous connaissiez pourtant bien l'histoire, et que tout ce qui touche à l'anthropologie ne vous soit pas étranger.
      Comme vous j'imagine, je sais bien ce que signifie dans les grandes lignes ce "grand marché transatlantique" qui se prépare dans l'ombre et dans notre dos, de même que je ne suis pas dupe des sombres manigances du Bildermachin. Pour autant, je me méfie de celles et ceux qui "prêchent", comme j'ai souvent l'occasion de le dire, le "sacrifice", trouvant que quand vous êtes au smic, au rsa ou au minimum vieillesse, vous êtes plus riche qu'un ouvrier du Bangladesh et que vous n'avez donc pas à vous plaindre (je ne dis pas spécialement ça pour vous) et que vous devriez tendre fraternellement la main à ces plus pauvres que vous alors que par ailleurs votre culture est diamétralement opposée à la leur et qu'il y a fort peu de probabilités que vous vous trouviez sur la même longueur d'onde.
      Et quand il s'agit précisément de gens qui ont moins de difficultés que vous pour boucler leurs fins de mois, je n'appelle pas ça "un vrai humain vraiment debout y compris dans sa tête", mais un gougnafier (ou une gougnafière), aussi dangereux que ceux ou celles qui vous chantent les louanges du libéralisme.
      C'est ainsi que je perçois certain-es de vos amis blogueurs-euses ou commentateurs-trices.

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