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jeudi 23 avril 2015

POUR UNE INSURRECTION ARTISTIQUE, INTELLECTUELLE, SCIENTIFIQUE ET POPULAIRE CONTRE LA POURSUITE DE LA CONTAMINATION RADIOACTIVE DE LA PLANÈTE

Note de Bab : je répercute cet appel, parce que je considère que c'est mon devoir de contribuer à ce que chacun soit conscient de notre avenir..

(vu sur :  http://blogs.mediapart.fr/edition/revoltes/article/220415/insurrection-artistique-intellectuelle-scientifique-et-populaire-contre-la-poursuite-de-la

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Billom, le 22 avril 2015
 Bonjour,
 Vous allez lire ci-après l’appel:
POUR UNE INSURRECTION ARTISTIQUE, INTELLECTUELLE, SCIENTIFIQUE ET POPULAIRE CONTRE LA POURSUITE DE LA CONTAMINATION RADIOACTIVE DE LA PLANÈTE.
Comme nos aînés depuis 70 ans, Frédéric Joliot-Curie, Günther Anders, Bertrand Russel, Alice Stewart, Rosalie Bertell, Solange Fernex, Bella et Roger Belbéoch… nous considérons que la contamination radioactive est ce qui arrive de pire pour les générations actuelles et surtout futures.
Nous ne sommes pas dans une période historique durant laquelle de « grandes voix » s’élèvent contre la folie des hommes.
Aujourd’hui la circulation des « alertes », des idées, des prises de position, des rassemblements et autres occupations de sites se fait au niveau des réseaux sociaux sans véritable leadership.
C’est dans cet esprit que nous (compagnie théâtrale engagée depuis plus de 15 ans dans la prise de conscience que l’« hiver nucléaire » est en marche) lançons cet appel.

À vous de vous en saisir, d’y répondre si vous vous sentez concerné et de le diffuser le plus largement possible.

Comme la plupart des lanceurs d’alerte, nous n’avons aucun moyen financier pour faire connaitre cet appel.
Nous comptons sur vous, sur les réseaux sociaux, les médias, et les associations d’éducation populaire (parmi lesquelles syndicats et partis politiques) pour élargir son audience.
Nous proposons de coordonner et de tenir informé chaque personne qui nous donne son adresse mail à partir du bulletin de liaison de notre compagnie: QU’EST CE QU’ON FAIT MAINTENANT?
Avec ses 58 réacteurs et 1100 sites renfermant des déchets nucléaires, la France détient le record du pays le plus nucléarisé au monde par rapport au nombre d’habitants.
À ce titre, nous avons une responsabilité particulière et historique.
Nous nous donnons une année pour inverser irrémédiablement le cours des choses.
Bien à vous.
Pour Brut de béton production, Bruno BOUSSAGOL, metteur en scène.



texte de l'appel :
Pour une insurrection artistique, intellectuelle, scientifique et populaire contre la poursuite de la contamination radioactive de la planète. 

" Ce qu'il y a encore d'infernal dans ce temps, c'est de s'attarder artistiquement sur des formes au lieu d'être comme des suppliciés que l'on brûle et qui font des signes sur leur bûcher" Antonin Artaud

Préambule 
L’avenir contaminé de la planète par la radioactivité n’est pas une possibilité mais une réalité dont nous pouvons seulement décider d’en interrompre le cours. L’alternative étant de poursuivre sur cette voie et de nous préparer à de nouveaux accidents statistiquement annoncés.
Deux catastrophes nucléaires ont traumatisé les populations puis ont été intégrées au cours des choses: depuis le 26 avril 1986 celle de Tchernobyl et depuis le 11 mars 2011 celle de Fukushima.
Ces catastrophes comme celles qui menacent ont la particularité de commencer le jour de l’accident pour ne s’arrêter qu’après des dizaines d’années voire des millénaires suivant la durée de vie (on dit demi-vie ) des radionucléides « libérés »  dans l’atmosphère, la mer et les sols.

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Sacs de déchets radioactif entreposés à proximité de Fukushima (photo d’archive)

Nous n’allons pas faire le récit de ces catastrophes qui sont largement exposées sur le net.
Nous voulons juste rappeler que les industries nucléaires civiles et militaires ont causé des millions de cancers et de morts depuis 70 ans.
Il y aura effectivement 70 ans le 6 août prochain explosait Little boy (la première bonne atomique) sur Hiroshima puis le 9 août Fat man sur Nagasaki. Dés lors 2077 bombes (élégamment nommés « essais nucléaires ») exploseront dont 520 dans l’atmosphère dispersant des particules radioactives notamment à « vie longue » qui se sont disséminées depuis au gré des vents dans toute l’atmosphère terrestre. 80% sont toujours en suspension. Sans parler de l’utilisation des déchets nucléaires dans les bombes de dernière génération ni des accidents importants survenues depuis 58 ans (Windscale en 1957) dans plusieurs centrales nucléaires en Angleterre, Suisse, France, URSS et USA.
Quant aux mines d’uranium actuellement exploitées ou abandonnées, aux déchets des centrales enfouis ou immergés dans les mers, aux sous marins nucléaires échoués ou coulés, aux déchets industriels, militaires ou médicaux, leur ravage sur le vivant croît inexorablement.
Et que dire de la vie à l’orée des centrales.

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Hiroshima après l’explosion de la première bombe atomique (photo d’archive)
Nous partons de l’hypothèse que la plupart des habitants informés voudraient sortir de cet avenir contaminé mais qu’ils ne savent pas comment s’y prendre. On les comprend d’autant plus que nous-mêmes qui ne faisons que suivre nos ainés (Frédéric Joliot-Curie, Günther Anders, Bertrand Russel, Alice Stewart, Rosalie Bertell, Solange Fernex, Bella et Roger Belbéoch…) n’avons pas su interrompre cette course lente vers la contamination radioactive de l’ensemble de notre planète.

Une compagnie théâtrale lance cet appel : pourquoi?
La compagnie théâtrale Brut de béton production travaille le tragique depuis 35 ans. Tragique qui se décline depuis les années 50 comme théâtre de la catastrophe (une formule d’ Howard Barker).
À l’automne 1998, nous découvrions le livre de Svetlana Alexievitch:
LA SUPPLICATION. livre majeur du XXe siècle, livre bouleversant entre tous.
Depuis 16 ans, nous avons réalisé 10 mises en scène de cette Epopée dantesque, en France, en Biélorussie et en Ukraine et initié plusieurs festivals et « évènements » relatifs à l’art en prise avec la contamination radioactive, avec la collaboration d’artistes ukrainiens, biélorusses, allemands, suisses, italiens, anglais, français, arméniens.

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ELENA ou la mémoire du futur d’après Svetlana Alexievitch (photo Sophie Leleu)

En 2006, pour les 20 ans du début de la catastrophe de Tchernobyl, nous avons  produit LA DIAGONALE DE TCHERNOBYL, une « caravane » rassemblant jusqu’à 50 artistes, de Tcherbourg à Tchernobyl et retour au festival d’Aurillac.
Nous sommes restés un mois sur place pour participer aux commémorations et partager la vie des habitants vivant dans ou à la lisière des zones contaminées.

En mars 2011, la catastrophe de Fukushima nous a sidéré.
Mais notre détermination à refuser la perspective probable d’autres  accidents nous a amenés à « inventer » pour les Journées d’étude pour sortir du nucléaire  de Clermont-Ferrand en octobre 2012 un accident majeur dans une centrale française (celle du Blayais en Gironde) en vue d’offrir le procès des responsables à la sagacité des citoyens. C’est depuis 2 ans la tournée sans fin de L’IMPOSSIBLE PROCES.

Du 11 au 15 mars de cette année, nous avons coordonné à la Maison de l’Arbre à Montreuil LE BOULEAU, LA VIGNE ET LE CERISIER (sous-titré Tchernobyl, Le Blayais, Fukushima).
4 spectacles, un film, un bal, plusieurs expositions et débats, relayés par une cinquantaine de structures.

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 26 avril 2006: La diagonale de Tchernobyl à Tchernobyl (photo Véronique Boutroux)

Plus le temps passe, plus l’impression que nous glissons dans « l’hiver nucléaire » est tangible.
Aucune instance démocratique ni bureaucratique, aucun tribunal, aucune université n’ont été en mesure depuis 70 ans d’arrêter la folie prométhéenne des nucléocrates. Rien ne saurait les ébranler.
Ni les accidents majeurs, ni la menace d’une guerre nucléaire, ni les pertes financières faramineuses, ni les chantiers sans fin, nil’accumulation des déchets, ni les études scientifiques contredisant leurs affirmations péremptoires.
ALORS QUE FAIRE ?
Lappel
Il est temps que les individus éclairés de notre temps, conscients de l’imminence d’une nouvelle catastrophe nucléaire civile ou/et militaire aient du courage et se lèvent.
L’année 2016 devrait être l’année d’une prise de conscience populaire.
Le 11 mars 2016 sera la journée de commémoration (5 ans après) du début de la catastrophe de Fukushima et le 26 avril (30 ans après) celle du début de la catastrophe de Tchernobyl.
Partout dans le monde ces dates seront célébrées.
Il n’est pas acceptable que le lobby nucléaire décide de ce qu’il faudra penser, diffuser, dire et écrire.
Dès aujourd’hui nous: artistes, journalistes, enseignants, photographes, musiciens, comédiens, bibliothécaires, artistes de rue, scientifiques, danseurs, chercheurs, documentaristes, circassiens, poètes, responsables de salles de spectacle et de cinéma, directeurs de festival, militants anti nucléaires, mettons nous au travail pour favoriser l’insurrection des consciences contre l’avenir contaminé, produire et accueillir des lectures, colloques, spectacles, conférences, expositions, projections…

Entre le 11 mars et le 26 avril 2016, durant sept semaines que des textes soient mis en scène , d’autres lus simultanément dans plusieurs lieux, des films projetés, des photos exposées, des débats et des colloques programmés dans les amphithéâtres des Facultés, sur les places publiques, les espaces alternatifs, dans les théâtres municipaux, MJC, les Centres dramatiques et les Scènes nationales, dans les écoles et bibliothèques, dans les mairies, dans les friches.
Quune insurrection des artistes, intellectuels et scientifiques convainque les citoyens den finir avec notre avenir contaminé par la radioactivité.
Et que mille spectacles, livres, tableaux, ballets, concerts, reportages, colloques, poèmes, expositions et recherches s’épanouissent.

PS : Cet appel est lancé dès aujourd’hui afin que chacun(e) puisse réfléchir, lire, communiquer, trouver  des appuis, des financements, des forums, des lieux de représentation et d’exposition.
Brut de Béton Production se propose de coordonner cet appel à partir de sa lettre mensuelle « QU’EST CE QU’ON FAIT MAINTENANT? » .
Vous pouvez nous joindre à brut-de-beton@orange.fr
Adresse postale: BP9 6310 BILLOM
Téléphone: 06 08 22 79 71
Le 26 avril 2016
Pour Brut de béton production
Bruno Boussagol

Je signe cet appel:  
     
 Nom…………………………………Prénom………………………………………....
Structure (s’il y a lieu)……………………………………………………………..
Mail…………………………………N° de téléphone……………………………….

Je me propose de participer avec le projet suivant: 
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Brut de béton production, metteur en scène Bruno Boussagol
Téléphone: 06 08 46 69 44 / brut-de-beton@orange.fr / www.brut-de-beton.net
Adresse courrier Brut de béton production, BP9, 63160 Billom
Siège social 25 rue Montlosier, 63000 Clermont-Ferrand Licence n° 2-107808 Code APE 9001Z
Brut de béton production bénéficie  du soutien financier du Conseil régional d'Auvergne dans le cadre du programme "Education artistique" et du Ministère de la Culture et de la Communication -  DRAC Auvergne pour l'animation des ateliers d'écriture et de lecture à voix haute du collectif "Parce qu'on est là".
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