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jeudi 5 septembre 2013

Gaz de combat sur la Syrie : de quoi parle-t-on ?

C'est sur le site  Réseau International que l'on découvre une anomalie et un contre-sens dans les différentes sources parlant de l'attaque de gaz. Il est signalé une erreur dans les dosages, qui aurait été la cause de cette hécatombe. Vu la méthode syrienne, calquée sur la russe, cela n'a de sens que pour des opposants bricolant des mélanges improbables dans des conditions précaires, avec tous les risques que cela implique.

(notons que le titre initial de l'article ne correspond pas avec le contenu)

Texte de Valentin Vasilescu
http://edition.cnn.com/interactive/2013/08/world/syria-documents/index.html
L’élément clé du rapport est la mention sans ambiguïté que « … le régime a l’habitude de faire des mélanges d’armes chimiques, y compris le gaz sarin », c’est à dire qu’il est supposé que l’armée syrienne avait utilisé un mélange de plusieurs substances toxiques de combat, y compris le sarin. Autrement dit, dans l’obus contenant les munitions utilisées le 21 Août, il y aurait un mélange artisanal de plusieurs types de gaz toxique de combat préparé avant le lancement. Cette préparation ne pourrait avoir lieu que par des chimistes dans un laboratoire de campagne situé dans le lieu du lancement. L’utilisation de ce mélange détonant aurait produit des symptômes ou des manifestations différents du sarin, dans le cas où des gens seraient exposés à une attaque chimique.

Si ce paragraphe est entièrement véridique et argumenté avec des preuves, il supprime le régime d’Assad et l’armée syrienne dans la liste des auteurs de l’attaque chimique. Puisque l’armée syrienne ne possède que des agents chimiques d’origine soviétique. Ou produits dans les sections spécialisées des usines chimiques syriennes (qui, après deux ans de guerre n’existent plus) selon la technologie soviétique de type BINAIRE. Afin d’éliminer les accidents liés à la manipulation, depuis 1980, les Soviétiques ont produit, équipé leur armée et exporté uniquement des munitions chimiques de type BINAIRE. Et c’est ce type d’armes chimiques qui a été livré à l’armée syrienne. En pratique, il s’agit de deux précurseurs de base qui sont non-toxiques et qui sont disposées dans des conteneurs séparés pour les munitions d’artillerie. Lors de l’impact des munitions au sol, les conteneurs se brisent, les précurseurs entrent en contact, il y a une réaction chimique qui produit de la vapeur sarin. La vapeur est libérée dans l’atmosphère et transportée par le vent. On n’a pas encore trouvé à ce jour dans le monde, la recette pour combiner plusieurs précurseurs pour produire le gaz sarin et d’autres gaz toxiques de combat.

Le reste des arguments présentés dans le rapport est conjoncturel et subjectif, puisque dans la confrontation militaire en Syrie, tant l’armée et que les rebelles ont et utilisent l’artillerie de chars ou des lance-roquettes cal. 122. Les munitions ont été capturées par les rebelles après des attaques et des occupations de dépôts de l’armée syrienne. Ceci a été rendu possible par l’armement et la formation des rebelles par l’Arabie Saoudite, le Qatar, la Turquie et d’autres pays alliés aux États-Unis.

Traduction Avic
Par Valentin Vasilescu, pilote d’aviation, ancien commandant adjoint des forces militaires à l’Aéroport Otopeni, diplômé en sciences militaires à l’Académie des études militaires à Bucarest 1992.

4 commentaires:

  1. Dans ce conflit, qui croire ? C'est la course à l'intox. Je m'en tiens au principe de non ingérence...

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    1. .... et tu as parfaitement raison.

      Le "remède" serait bien pire que le mal. Toutes choses égales par ailleurs.

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    2. d'autant que la Syrie c'est pas le Mali

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    3. .... il y a moins de sable, et plus d'habitants !

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