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dimanche 31 mars 2013

De Weimar... au cauchemar

Vu ce commentaire de Macarel, sur le blog du Yeti : à méditer longuement.

Vous entendez, "là-haut" ?

15. Le 30 mars 2013, 20:44 par Macarel
 Répondre à ce commentaire par Macarel
Angela Merkel en meeting à Leipzig
Petit échange avec Paul Jorion sur son blog, cette après-midi.

A propos de l’analogie de la situation actuelle avec la République de Weimar, il m’a répondu:
La zone euro : 17 républiques de Weimar (sauf l’Italie, espérons que cela la sauvera, elle a déjà beaucoup donné).

Pour l’Italie
Ils n’ont pas de gouvernement de Weimar parce qu’ils n’ont plus la capacité de former un gouvernement : trop d’abstentionnistes et trop de votes de protestation parmi les derniers électeurs qui prennent la peine d’aller voter.

Quoi qu’il en soit 17 Républiques de Weimar à la fois cela fait beaucoup.

17 pays mettant en œuvre en même temps des mesures de déflation compétitive, voilà une excellente recette pour couler tous ensembles, y compris in fine l’Allemagne et ses satellites. Comment 17 pays qui commercent principalement entre eux pourraient-ils simultanément arriver à avoir des excédents commerciaux. Pour l’instant les pays “fourmis” ont accumulé des excédents parce que les pays “cigales” ont accumulé des déficits et des dettes. Ou alors il faudrait que les pays “fourmis” deviennent “cigale” et vice-versa, mais connaissant les tempéraments nationaux de chacun, ce n’est même pas la peine d’y songer.

Mais malgré tout, tout le monde y va en klaxonnant, un tel manque de clairvoyance collectif “forcerait le respect”, si les conséquences présentes et à venir n’étaient pas aussi funestes pour nos sociétés.

Les “jeux olympiques” des politiques d’austérité vont donc continuer, c’est à qui coupera le plus dans les assurances sociales, dans les systèmes de retraite, dans les taxes sur le capital, et les déficits, les dettes continueront à augmenter, sur fond d’explosion du chômage.

Au final, le “pays gagnant” sera celui qui verra le premier accéder à sa tête un parti national-populiste d’extrême-droite.

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Et Macarel nous livre un lien tout-à-fait édifiant vers un billet de Jacques Sapir...

Ne nous leurrons pas : aussi longtemps que nous, pays d'Europe de l'ouest (pour ceux de l'est, c'est encore un autre cas), serons liés par un traité de Lisbonne dont nos citoyens ne veulent pas, tout sera bloqué et catastrophique. Le dénoncer unilatéralement est indispensable, quitte à garder l'euro comme monnaie d'échange, tout en appliquant à son encontre un coefficient de dévaluation (ou réévaluation pour certains) variable interne à chaque pays selon ses spécificités. C'est bien entendu ce que Merkel ne veut surtout pas, mais un gouvernement courageux peut le lui imposer. Malheureusement, et je l'ai dénoncé depuis longtemps, même Mélenchon n'est pas prêt à donner du poing sur la table à ce point. Je ne parle même pas des autres....

4 commentaires:

  1. Dans le livre "Nous on peut" de Jacques Généreux, il montre plutôt bien comment on peut tordre le bras de Merkel.

    Vous y lirez que le dernier recours est un EuroSol(idaire) très probablement avec les autres pays du Sud.

    http://jacquesgenereux.fr/news/genereux-melenchon-nous-on-peut-8e-semaine-dans-les-meilleures-ventes-palmares-tite-live-l-express

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  2. Entre ce que Jacques Généreux annonce "on peut", et les récentes déclarations de Jean-Luc, l'impression surnage que celui-ci paraît plus frileux pour oser sortir de Lisbonne de but en blanc, sans organiser un référendum : le simple fait d'élire les responsables du FdG indiquerait pourtant clairement quelle position est désormais celle des citoyens. Il ne faut pas perdre de temps, nous avons déjà deux ans de retard.

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  3. Les choses paraissent plus nuancées... Résolution du PG du 10 avril 2011:
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/arguments/resolution-du-parti-de-gauche-sur-l%E2%80%99euro/

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  4. Malheureusement, le fascicule "L'humain d'abord" paraît déjà moins volontariste. Et entre-temps les conditions se sont dégradées, vont en se dégradant encore ; la chancelière, un temps affaiblie, semble diablement raffermie, alors que la majorité de nos concitoyens semble bien toujours pencher du côté du néolibéralisme qui la tue.

    Qu'allons-nous faire ?

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