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jeudi 23 février 2012

Qui ne vote pas Mélenchon, vote Sarkozy !

Faute de temps aujourd'hui, j'ai la chance de trouver à nouveau sur le Cri du Peuple une mise au point salutaire concernant ce désastre qu'ont permis sciemment la plupart des députés socialistes en s'abstenant : le M.E.S. Merci à nos amis qui ont su intelligemment analyser ce qu'ont fait les collègues du batave. Bizarrement, parmi les fromages, c'est plutôt un camembert en cours de maturation qui est mou dessus, dur dedans. Comprenne qui pourra.

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Qui ne vote pas Mélenchon, vote Sarkozy !

Je ne veux pas commencer ce post sans présenter mes excuses à mes excellents camarades tant de Lutte Ouvrière que du Nouveau Parti anticapitaliste. Nous représentons, vous et nous du Front de Gauche, la gauche de rupture, clairement anticapitaliste. Las, pour l’heure, nos chemins divergent toujours. Question de programme pour Lutte Ouvrière, de méthodes pour le NPA. Je vous en prie, ne vous sentez pas agressés par le propos qui va suivre, je m’adresse avant tout au camp de la social-démocratie.
J’avais donc, hier sur touittère, un échange cordial et courtois avec un membre du Parti socialiste ou, à tout le moins, un soutien affirmé à François le batave. Soit dit en passant, j’aime beaucoup cet internationalisme dans les « gauches » : un Hollandais mou (pourtant les fromages bataves sont généralement à pâte dure) ; une Norvégienne devenue Française conseillée par un Franco-Allemand ; un Français né au Maroc… ça nous change heureusement des discours puants sur l’identité nationale. Mais, je vais tâcher de ne point trop me disperser.
Donc, j’avais cet échange. A propos du Mécanisme européen de stabilité et de la forfaiture que représente, à mes humbles yeux, l’abstention sur un sujet aussi essentiel pour le peuple. Et ce débatteur de sortir, brut de pomme : « Est-ce que l’électorat de base sait ce que c’est le MES, je ne crois pas. L’électorat de base est intéressé par le pouvoir d’achat, le chômage, la sécurité ». Fermez le ban ! Et passez lui ce mépris souverain pour « l’électorat de base ». En premier lieu, à l’attention de ce monsieur ainsi que de ses semblables, qu’il me soit permis de préciser ceci : le MES a un lien direct avec le chômage, le pouvoir d’achat, les services publics dont celui chargé d’assurer la sécurité. Il n’y a qu’à aller voir en Grèce pour le comprendre. Pour plus de détails, je vous renvoie à la lecture d’un thuriféraire de François H. (non, il n’a pas 13 ans, n’est pas drogué ni prostitué – encore que, sur ce dernier point, on puisse avoir des doutes, politiquement parlant s’entend) ; Gérard Filoche a en effet dressé une petite liste des malversations dont est victime le peuple grec. Le seul hic, c’est que le chef de file de Filoche a diligenté l’abstention à ce pillage de démocratie. Seuls 16 députés socialistes et apparentés ont voté contre le texte.
Pour ma part, j’ai l’heur de ne pas souffrir de schizophrénie politique. Donc, le leader que je me suis choisi, Jean-Luc Mélenchon, a publié une tribune sur le MES dans Libération du lundi 20 février. Il y souligne ceci :
« Dans le Mécanisme européen de stabilité, la France s’engage à injecter, “de manière irrévocable et inconditionnelle”, une contribution immédiate de 16,3 milliards d’euros. Le traité dit que la France devra donner jusqu’à 142,7 milliards d’euros en cas de besoin. Une telle somme représenterait près de la moitié du budget de l’État Cette hypothèse n’a rien de théorique : il suffirait que le “Mécanisme” ait à secourir l’Espagne et l’Italie pour que ses capacités maximales de prêts soient atteintes. »
On le lit, les sommes en jeu sont considérables. Comment pouvoir accroire que de tels versements n’auront aucune conséquence sur les priorités politiques que pourraient être le soutien, voire la revalorisation du pouvoir d’achat (par exemple, au travers d’un SMIC à 1 700 euros) ; la politique de ré-industrialisation nécessaire à la lutte contre le chômage ; le maintien et le développement des services publics ? C’est une aberration de croire que le Mécanisme européen de stabilité n’aura pas de répercussion sur la France. Parce qu’il est d’abord un outil politique, dessiné par les penseurs libéraux qui bossent dans les arrières-cours de l’Élysée et dans les bureaux de la CDU d’Angela Merkel. Il a vocation à parachever la casse systématique des services publics menée en Europe, la mise à sac des protections collectives (dont le budget en France est équivalent à celui de l’État, et pour l’heure dans l’ensemble préservé des appétits du marché). C’est donc mensonge que de vouloir faire avaler à nos concitoyens transformés en gogos qu’il s’agit là d’un “outil de solidarité“, comme l’a glissé Pierre Moscovici mercredi 22 février.

A ce niveau-là de duplicité, j’ai la tristesse de le dire : la lâcheté des parlementaires socialistes les a menés sur la voie de la trahison de la classe ouvrière et, plus généralement, du peuple. Les dirigeants du PS ont fait un choix conscient. A partir de cet instant, qui ne vote pas Mélenchon vote pour Nicolas Sarkozy. Ou pour sa copie, ce qui est pire.

Ceci n'est pas l'austérité

3 commentaires:

  1. En entendant "l'électorat de base" de Sarkosy à Lille, il y a quelques instants l'applaudir si fort, je me dis qu'il n'y a pas que les sans-grade du PS qui manquent d'éducation.
    Il vient froidement d'annoncer la couleur, pour son électorat (et le général) on baisse les cotisations sociales, donc on augmente le salaire brut, donc on gagne et par ailleurs on compense par une TVA "sociale" mais çà il ne leur a pas annoncé. Que de couleuvres ... et c'est un fait entre autres ...

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  2. Ne Mélanchon pas tout ! L'opération mélncahon a été décidée dans le bureau de MGB en février 2008, et c'est une opération politicienne décidée "d'en haut" qui prive les communistes de candidat-e à cette présidentielle. Si l'on ajoute à cette magouille le fait que dans une interview à l'huma mélanchon dit "ne pas être démocrate, mais républicain", on a tout dit : ce tribun obsolète est là pour finir de tuer le PCF, et aucun marxiste, aucun communiste, ne votera pour ce bouffon !!!

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  3. Je fais partie de ces innombrables vrais communistes et marxistes demeurés qui se battent contre cet actuel PCF qui depuis longtemps (Thorez, au moins!)a tué en lui le vrai sens d'être révolutionnaire (suivisme de Staline, de Guy Mollet, de Mitterand, etc.) et ne survit plus qu'en appareil électoraliste de gestions locales par des compromissions honteuses avec le PS !
    Alors là, il tente, par désir de survie "au bout du rouleau" de se raccrocher à Mélenchon (et au 2° tour, nombre d'apparatchiks PCF se tourneront vers Hollande, c'est sûr!): Alors oui, le tribun Mélechon joue un jeu dangereux pour lui de "draguer le PCF" car cela lui attire bien des méfiances dans la vraie gauche... Mais l'obsolète dont tu parles c'est bien le PCF (l'appareil bien sûr).
    Et "aucun marxiste, aucun communiste ne votera pour"... toi, ô anonyme bouffon, et voilà tout !

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