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lundi 27 février 2012

L'occupant de l'Élysée promet... rien.

Au 55 rue du Faubourg, se développe une frénésie de velléités pour des référendums. Des ? Oui, tout plein de référendums. Mais particularité : sur les sujets qui l'intéressent, lui ! Ceux qui veulent fâcher, diviser, exactement ce qu'un vrai chef d'État a pour mission d'éviter.

En revanche, pas question, mais alors vraiment pas question, de donner la parole au peuple pour ce qui l'intéresse au premier chef : le budget de la nation, donc par contrecoup celui de chacun des foyers français. "Trop compliqué", écarte-t-il d'un revers de main désinvolte. Il sait trop quel serait le résultat : sa politique hautement désavouée par un score éloquent, sans contestation possible.  Le scrutin de 2005 lui reste encore dans la gorge : comment, ils ont osé dire non à "ce qui était bien pour la France", celle du Fouquet's bien sûr ?

Pas question non plus d'obliger un industriel à céder à un repreneur français des usines dont lui ne veut plus. Au nom du maintien et du développement du tissu industrieux français : il faut être logique.  Dans le collimateur Mittal qui, après avoir acheté de haute lutte toute la sidérurgie française, la laisse à l'abandon pour gagner plus ailleurs. Ainsi elle ne concurrencera pas les fonderies indiennes, ou peut-être africaines, qui sait ? Mais ce deal (en financier dans le texte) est très bien pour celui qui est sans doute l'ami du magnat indien de l'acier. Et pour que tout soit clair, il sort le mot "investir" qui en tant que tel ne coûte pas cher, pour stigmatiser une filière lorraine ultra-moderne, avec des méthodes produisant un acier meilleur qu'ailleurs (quelle horreur).

Non, certainement faut-il plus que jamais "investir" dans ce nucléaire dont tout le monde préconise de sortir au plus vite, mais qui est si juteux pour les amis du monsieur. Et ceux qui doutent sont écartés, comme Madame Lauvergeon. Trop compétente. Trop lucide.

Pour ceux qui pensaient qu'on parlait ici d'une démocratie, on conseillera de passer leur chemin, au moins pour le moment. Et la frénésie qui s'est emparée du plus haut sommet de l'État est peut-être proportionnelle à la peur qu'il a de devoir passer la main à d'autres dont les motivations sont toutes différentes, dans peu de temps. Panique à bord !

Eh bien, continuons à les faire paniquer, au point de concrétiser largement l'établissement d'une nouvelle donne.

"Crochet du gauche !"

1 commentaire:

  1. J'écoutais tout à l'heure l'émission de "là bas si j'y suis" (de très loin la meilleure de f-Inter) consacrée ce jour à un retour à Gandrange... Aïe les promesses démago du Sarko d'hier et d'aujourd'hui ("le retour" annoncé!)!
    Sur place, c'est l'ironie et bien sûr le lucide pessimisme qui dominent, quant à l'avenir des sidérurgistes...
    Un détail (que j'ai oublié) de réflexion d'un gars du site m'a fait réfléchir à ceci : nous avons tort de croire qu'il y ait un "Nord capitaliste" et un "Sud exploité"... Il y a des hommes d'affaires (big-business) indiens comme Mittal ou Chinois, Coréens, Japonais, etc. aussi bien (mal!) que anglo-saxons, rhénans, gaulois, etc.
    Bref, s'il n'y a plus, c'est exact, d'Occident/pays pauvres, il y a la folle oligarchie mondiale contre toutes les populations exploitées du monde...
    Et le p'tit Sarko peut aller se rhabiller avec ses baratins !

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