Robert Bibeau nous apporte ici une analyse fine de l'état de la planète stupidement investie et assiégée par un capitalisme pathétique de fuite en avant et de luttes internes conformes à sa nature même. On avait parlé autrefois des contradictions de l'économie dite "soviétique" : celles de l'économie dite "libre et non faussée", soit celle des prédateurs jouant à celui qui restera le dernier sur le dos des victimes, sont encore plus aberrantes et funestes, pour les plus faibles en premier bien entendu (Robert Bibeau est québécois).
LE DÉCLIN DE L’IMPÉRIALISME CONTEMPORAIN (1ère partie)
Nous entreprenons aujourd’hui la publication de trois articles
présentant les principes de base de l’économie politique, ses
caractéristiques contemporaines, et son processus de déclin qui
s’accélère depuis l’approfondissement de la crise systémique en 2008. À
la fin de cette série vous aurez, nous l’espérons, accru votre
compréhension de l’économie et de la politique moderne.
Les États-Unis d’Amérique sont-ils un pays impérialiste ? Oui,
évidemment ! C’est que notamment, les Yankees entretiennent 770 bases
militaires chez-eux et dans les pays étrangers. De plus, ils ont agressé
et occupé de nombreux pays depuis 1890 (plus de cent invasions). La
France et la Chine sont-elles impérialistes ?!… Le Canada est-il un
pays impérialiste ? Le Canada n’a pas de bases militaires à l’étranger
mais le Canada soutien des multinationales sanguinaires qui exploitent
des ouvriers dans les mines de l’Afrique mortifiée ! La Grèce est-elle
un pays impérialiste ? Évidemment non voyons ! La petite Grèce (10
millions d’habitants), sans base militaire à l’étranger est tellement
dépenaillée. La population hellénique mendie aux portes des soupes
populaires et fréquente les friperies dégarnies.
Et bien si, ces cinq pays sont des pays impérialistes. C’est-à-dire
que ces cinq États, comme tant d’autres dans le monde, sont des pays où
sévit le système capitaliste de production et d’échange de marchandises
et l’économie de ces cinq pays est parfaitement intégrée à l’économie «
mondialisée-globalisée-néo-libéralisée », pour utiliser des termes à la
mode.
L’impérialisme c’est le système capitaliste développé à son ultime
limite – au moment où ce système global s’essouffle et tangue sur ses
bases – n’assurant plus le développement des forces productives et se
trainant d’une crise à une autre, inexorablement. L’économie
impérialiste se développe de façon inégale – imbriquée – et par bonds
saccadés. L’impérialisme provoque une division internationale du travail
ou les États-Unis, la Chine, la France, le Canada et la Grèce ont
chacun leur secteur de développement prioritaire et leur rôle à jouer.
La question cruciale pour savoir si un pays quelconque est partie
prenante du camp impérialiste en tant que grand spoliateur, en tant que
petit profiteur, ou en tant que néo-colonie – il n’existe que trois
catégories parfaitement imbriquées – consiste à se demander si le
capital (je n’ai pas écrit l’argent, mais bien le CAPITAL) d’un pays est
ou non amalgamé au capital mondial via les banques nationales
(nationale dans le sens où chacune de ces banques obtient sa charte d’un
gouvernement national). Autre question, les entreprises industrielles
monopolistes et le marché national sont-ils enchevêtrés au système
d’économie politique mondiale hégémonique ?
Ensuite se pose la question du rôle spécifique de cette économie
nationale (grecque par exemple) dans l’ensemble international qui se
développe de façon inégale – imbriquée – et par bonds successifs nous le
répétons. Le CAPITAL ce n’est pas de la monnaie – de l’argent – le
capital est un rapport social de production. Le capital c’est de
l’argent investit-transformé en moyens de production pouvant générer de
la plus-value et du profit. Le capital impérialiste est ce rapport
social de production qui permet aux capitalistes du monde entier
– quelle que soit sa «nationalité» de confisquer le travail non payé des
ouvriers grecs, américains, chinois, canadiens, français et autres,
dépendamment du pays où ces capitalistes ont investi leurs capitaux.
Prenons l’exemple du capital des milliardaires grecs qui brassent des
affaires « mondiales-globalisées-néolibérales » dans trois secteurs
économiques particuliers, soit la construction navale, le transport
maritime et le tourisme de masse. C’est par ces trois canaux économiques
prédominants qu’ils s’amalgament au capital impérialiste international.
Évidemment, le gouvernement grec en tant que partie constituante,
instrument et état-major de la classe capitaliste monopoliste
grec-internationalisée, participe aussi aux complots militaires des
grandes puissances impérialistes, telles que les États-Unis et la
France, via sa participation enthousiaste à l’OTAN.
Dernièrement la petite Grèce au bord du gouffre financier achetait de l’armement à la France et à l’Allemagne avec de l’argent emprunté aux
banques grecs qui elle-même l’avaient emprunté aux banques allemandes et
dont la facture a été refilé aux gouvernements grecs qui la fera payé
par les travailleurs grecs sous régime d’austérité (les ouvriers
contribuent pour 80% des revenus de l’État grec) .
Puis, ce gouvernement à la solde expédiait trois officiers du
renseignement sur le front de la révolte des « terroristes et des
nationalistes Touaregs » au fond du Mali africain – « Ah le bon temps
des colonies ! Ses képis et ces négresses que le soldat blanc ou noir
violaient à l’avenant ; et cet arabe ou ce Touareg que le soldat du BIMA
carbonisait vivant avec ses enfants au fond de sa tanière – au fond
de son repère de brigand. Ça fleure bon la civilisation par ici s’écrie
le soldat du BIMA français ! Vive l’empereur Hollande Premier,
redresseur de torts de la Françafrique ! » –. Le gouvernement de la
Grèce a livré par ses trois officiers sa rançon de soumission à son
suzerain parisien. Chaque pays impérialiste participe à la hauteur de
ses moyens. Le gouvernement du Canada, ce vaurien, fournit un avion de
transport des troupes néocoloniales vers le Mali lointain.
Revenons à l’impérialisme stade suprême du capitalisme. Depuis
l’accentuation de la crise structurelle en 2008, les trois secteurs
prioritaires de l’économie grecque ont été les premiers à s’effondrer –
et à se restructurer (absorbé par des concurrents plus puissants ou
éliminés par des concurrents plus gourmands). Ainsi, les impérialistes
coréens et chinois détruisent ou absorbent l’industrie navale grecque
comme celle de tous les pays œuvrant dans ce secteur industriel où ils
prédominent. La division internationale du travail – impérialiste – fait
son œuvre imperceptiblement. L’impérialisme mafieux russe a pris une
option sur l’hôtellerie touristique hellénique, tout comme la Belgique,
et ainsi de suite.
Les milliardaires grecs sont toujours aussi milliardaires qu’avant
mais leur capital s’imbrique peu à peu au capital impérialiste coréen,
chinois, russe, belge, indien (BRICS) et toujours allemand évidemment.
Les banquiers français, quant à eux, courent toujours après le
remboursement de leurs prêts asservissants. Ceux-là jouent le rôle des
« tondeurs de coupons parasitaires » comme on les appelait auparavant,
avant la numérisation informatique et télématique des transactions
bancaires et boursières.
Enfin, la classe capitaliste monopoliste grecque a aussi planquée une
partie de ses deniers en Suisse transformant ses euros mal acquis en
Francs helvétiques garantis… plus rentable. Sous peu vous apprendrez que
les grecques riches – çà existe (!) – ont transformé leur pécule
monétaire en étalon or comme la plupart des milliardaires de vos pays
saccagés. Au diable le dollar et l’Euro, tout juste bon pour les peuples
soumis aux politiques d’austéritées visant à renflouer les
monnaies avant la grande dévaluation…
La raison d’être du système capitaliste
La finalité de la production sociale des biens et des services
nécessaires à l’existence humaine – de la production des marchandises –
n’est pas de satisfaire les besoins de la population, ou de fabriquer
des consommateurs aliénés – solvables et non solvables – accrédités ou
endettés par les soins des banquiers. Le «dessein» de cette infrastructure économique de production matérielle, industrielle, technologique et scientifique et de cette superstructure
sociologique, juridique, militaire, idéologique et politique complexe
n’est même pas de rémunérer le capital selon les «risques» encourus, non
plus que de rétribuer le travail à sa « juste valeur ».
Mais alors, quelle est donc la raison d’être de ce système d’économie
politique, quelle est la force mystérieuse qui pousse en avant la
charrette du capitalisme obsolescent ? Cette force qui pousse en avant
le système capitaliste est toujours la même depuis l’époque où Marx
observait les Chevaliers d’industries capitaliser l’Angleterre et
exploiter ses colonies. L’objectif du système d’économie-politique
capitaliste est de se reproduire pour assurer sa pérennité.
La finalité de tout système d’économie politique, que ce soit
l’esclavagisme romain, le féodalisme tsariste ou le capitalisme
britannique, a toujours été de se perpétuer, de se reproduire à plus
large échelle – cumulative – hégémonique, tentant de détruire toute
trace d’un système d’économie politique passé ou en devenir. Ainsi, le
capitalisme requiert le développement social des forces productives
collectives mais les capitalistes s’opposent farouchement à l’émergence
d’une société collectiviste préférant la propriété privée pléthorique et
catastrophique.
De nos jours, la succession des crises économiques, industrielles, financières, boursières et monétaires n’est que le symptôme de l’incapacité du système d’économie politique d’assurer sa reproduction étendue,
conséquence de ses contradictions internes qui l’entrainent a contrario
de sa finalité ultime et entravent le mouvement de son développement
croissant. Nous allons en faire la démonstration.
Du capitalisme à l’impérialisme
Du capitalisme à l’impérialisme
Au début du capitalisme industriel – pendant sa phase concurrentielle
– la propriété privée des moyens de production et de commercialisation a
induit l’accumulation primitive du capital qui a permis d’acheter la
force de travail des ouvriers et des ouvrières à vil prix, d’en spolier
le «surtravail», d’en accaparer la «plus-value» – unique source de
bénéfices, de profits commerciaux, de rentes foncières et de bénéfices
spéculatifs – d’assurer l’investissement du capital et le développement
de la production industrielle marchande qui propulsait chaque nouveau
cycle de circulation du capital (Capital argent –» Capital production –»
Capital marchand –» Capital argent) et sa reproduction étendue.
Le stade ultime – impérialiste – de ce développement capitaliste se particularise par le mélange de huit (8) caractéristiques que voici :
Le stade ultime – impérialiste – de ce développement capitaliste se particularise par le mélange de huit (8) caractéristiques que voici :
1) La concentration des moyens de production et de commercialisation
des biens et des services et du capital productif parvenue à un degré
si élevé qu’elle a créé les monopoles, dont le rôle est décisif dans la
vie économique générale de la société.
2) L’interpénétration du capital bancaire (capital argent – épargne – rentes et bénéfices commerciaux) et du capital industriel (moyens de production, actions et obligations) et création, sur la base de ce capital financier gigantesque, d’une oligarchie financière hégémonique (1).
Ce « capital financier », en partie parasitaire, permet la titrisation
inflationniste de tous les types d’actifs financier et cela en dehors
des circuits industriels productifs sans qu’aucune valeur d’usage ni
aucune valeur marchande équivalente ne soit produite ou commercialisée
(2). Ce «capital financier», devenu en partie fausse monnaie
inflationniste illégitime, concurrence puis phagocyte le capital
«industriel productif» en offrant des rendements spéculatifs alléchants
qui drainent l’épargne, les rentes et les bénéfices vers les placements
boursiers illicites (3), sans compter le transfert d’une quantité
importante de ces capitaux vers des paradis fiscaux hors la loi où ils
fusionnent avec l’argent sale – mafieux (4).
S’ensuit une succession de crises financières, boursières, monétaires
entraînant la disparition d’avoirs fictifs superfétatoires, provoquant
crises de surproduction, dépression économique, chômage endémique et
marasme de l’économie impérialiste (5).
3) L’exportation de capitaux en concomitance avec l’expansion des exportations et des importations de marchandises
et ceci prend une importance toute particulière sous l’impérialisme. Le
développement impérialiste accentue l’exportation massive du «capital
financier» qui asservit l’économie (les moyens de productions et les
forces productives) des pays dépendants (néo-colonies). Qui plus est,
très souvent ces «investissements» ne correspondent nullement au
développement de nouveaux moyens de production ou à l’utilisation de
nouvelles forces productives dans les pays dominés, parfois même il n’y a
aucun transfert de biens ou de services de ou vers ces pays
néo-colonisés «bénéficiaires» de ces investissements asservissants.
Qu’y a-t-il d’étonnant à constater que depuis 1960 deux mille
milliards de dollars, au titre de «l’aide au développement» ont été
internationalement dilapidés et se sont soldés par davantage de pauvreté
dans les pays néo-colonisés (6) ? Ces soi-disant investissements se
réduisent souvent à une opération comptable (aux livres) où le pays
débiteur se retrouve surendetté pour ne pas avoir remboursé un emprunt
précédent. S’ensuit un déséquilibre important de la balance des
paiements nationaux de ces pays néo-colonisés et dépendants et la mise
en péril de leur monnaie nationale. À titre d’exemple une quinzaine de
pays de la France-Afrique sont toujours soumis à la structure monétaire,
bancaire et financière du Franc CFA dont la gestion et les réserves
monétaires sont déposées à la Banque de France à Paris et dont la parité
est artificiellement maintenue avec l’Euro une monnaie déjà assujettie
aux aléas économiques de 17 États européens sur le déclin. Les pays
africains dépendants n’ont tout simplement aucun contrôle sur leur
monnaie soi-disant nationale.
Les moyens de production et les «produits de base» que ces pays débiteurs fournissent sont de faible valeur marchande sur les marchés extérieurs alors que les produits ouvrés
que lui vendent les pays créanciers sont hors de prix pour ces pays
asservis. L’endettement de ces États souverains vis-à-vis du capital
international se poursuit jusqu’à la déliquescence de l’appareil
gouvernemental néocolonial où l’armée, forgée de flibustiers et de
criminels militarisés que l’on a affublé du monopole de la violence
gouvernementale-légale (dont les officiers ont été formé dans la
métropole) demeure souvent la seule structure fonctionnelle sous
contrôle de la métropole néo-colonisatrice.
L’effondrement de ces gouvernements aliénés, surendettés et spoliés,
entraîne parfois leurs créanciers dans la faillite ; ainsi va la vie
sous l’impérialisme. Sous des couverts intégristes-extrémistes en
trompe-l’œil, la décrépitude de plusieurs gouvernements d’Afrique et
d’Extrême-Orient est le résultat de cette structure de domination
économique, financière et militaire internationale et de la misère
qu’elle engendre partout en Afrique et en Orient.
4) Le développement inégal et par bonds des monopoles, des oligopoles, des multinationales et des États capitalistes,
ainsi que des régions sous domination des oligarchies financières
internationales, amène la formation d’alliances internationales
monopolistiques de groupes capitalistes se partageant le monde, ainsi
que la création d’organisations internationales de gouvernance et de
régulation économique, financière, politique, juridique et militaire à
l’échelle continentale (Union européenne, Alliance de Shanghai, L’ALBA,
L’ALENA, Communauté Euro-asiatique, etc.) et à l’échelle mondiale (OTAN,
OCDE, OCM, Banque Mondiale, FMI, CPI, ONU) (7).
La doxa économique moderne identifiant des pays dits «non-alignés»
ainsi que d’autres catégories de pays capitalistes selon quelques
singularités statistiques économiques conjoncturelles n’est que
conjecture spécieuse. Le développement capitaliste s’est toujours
réalisé par bonds et de façon inégale d’un pays à un autre et d’une
région à une autre à l’intérieur même de chaque pays souverain. Pendant
que de nouvelles puissances impérialistes apparaissent, d’autres
amorcent leur déclin sous les coups de boutoirs des premiers et
l’exploitation impérialiste mondiale se poursuit jusqu’au jour où la
classe ouvrière y mettra fin.
5) Le triomphe de l’impérialisme contemporain marque la fin du partage territorial du globe en
zones d’exploitation, de spoliation, de contrôle et en sphères de
dépendance entre les grandes puissances impérialistes et leurs alliés.
Le partage des terres à exploiter, des pays à spolier, des peuples à
surexploiter ayant été complété, il ne peut en résulter qu’une
succession de guerres larvées pour le repartage suivant les aléas du
développement inégal et par bonds entre les différentes puissances
impérialistes déclinantes et celles «émergentes», très gourmandes.
Les multiples guerres impérialistes locales et régionales, sous
prétexte hier de confondre les guérillas communistes dans les pays
dominés et aujourd’hui d’éradiqués les activités dites «terroristes» de
mercenaires et de flibustiers engagés, payés, armés et entraînées par
les puissances impérialistes sont des expressions de ces combats pour le
repartage des zones d’exploitation, d’oppression, de spoliation des
ressources et de la plus-value dans le tiers-monde.
6) L’impérialisme se caractérise aussi par une hypertrophie des activités de service et par la tertiarisation de l’activité économique générale.
Une part très importante de la force de travail est désormais occupée à
offrir des services en tout genre (services tertiaires de restauration
et d’hôtellerie par exemple et services quaternaires de gouvernance et
de recherche-développement par exemple) alors que la portion congrue des
forces productives reste attachée à la production de moyens de
production (production de machines, d’outils, d’appareils, de
systèmes de transports, de robots, de matière première et de produits de
première transformation, d’énergie) et de biens de consommation
courants.
Dans la plupart des pays impérialistes plus des trois quarts des
travailleurs œuvrent dans le secteur des services tertiaires et
quaternaires (restauration, hôtellerie, commerce de détail, arts et
spectacles, éducation, soins de santé, banque et finance,
services-conseil, services gouvernementaux, etc.). Tous ces travailleurs
se partagent une part ou une autre de la plus-value produite par les
ouvriers des secteurs primaires (mines, agriculture, forêts et
pêcheries) et secondaires (construction, transport, industrie lourde et
légère) (8).
Tout ceci démontre la très haute productivité des travailleurs et
l’intensité infernale du travail dans les secteurs primaire et
secondaire dans les pays impérialistes alors que les taux d’exploitation
de la classe ouvrière et d’extraction de la plus-value de la force de
travail ont atteint des sommets inégalés dans toute l’histoire de
l’humanité. Les chantres des parcours de productivité pour accroître la
compétitivité n’ont plus qu’à se rhabiller la classe ouvrière a déjà
trop donné pour sauver leur système dépenaillé.
Par ailleurs, au même instant, l’armée de réserve des inactifs – désœuvrée et paupérisée – des travailleurs
(chômeurs à temps plein ou partiel ; désœuvrés à plein temps ou
temporairement ; assistés sociaux et pauvres retirés de la recherche
active d’un emploi, etc.) n’a jamais été aussi imposante en nombre et en
proportion que pendant cette crise économique systémique de
surproduction.
En corollaire les activités primaires agricole, sylvicole et
piscicole et de pêche hauturière sont, dans ces pays impérialistes
avancés, devenues des activités très fortement mécanisées, avec usage
massif d’une panoplie de produits chimiques industriels polluants
(engrais, fongicides, insecticides, herbicides, OGM, etc.) atteignant
des taux de rendement par unité de surface, des taux de productivité et
d’exploitation de la terre-mère et de la force de travail salarié jamais
égalés dans l’histoire de l’humanité (moins de 5% de la main d’œuvre
active produit les matières premières forestières, minières, hauturières
et agraires nécessaires à l’ensemble de l’économie).
Dans ces pays impérialistes avancés il ne reste plus aucune trace de
la classe paysanne et des rapports sociaux féodaux. Dans quelques pays
impérialistes ascendants – en cours de monopolisation-développement –
les reliquats des rapports sociaux féodaux sont rapidement broyés en
même temps que la classe paysanne est paupérisée – prolétarisée et
chassée des campagnes vers les taudis urbains où elle s’agglutine dans
l’attente d’un emploi aléatoire et misérable.
LA SEMAINE PROCHAINE : L’IMPÉRIALISME ET LA GUERRE
(l'auteur a écrit cet article sous la licence Creative Commons (CC BY-SA 2.0 FR) via Oulala.info )
Très intéressant comme approche.
RépondreSupprimerOui, attendons la suite !
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