C'était à Nantes, devant une agence de Pôle Emploi, et c'est Reuters qui raconte le " fait divers".Il faut à la fois avoir touché le fond, et faire montre d'un grand courage, pour en arriver à cette extrémité.
Cette agence se situe non loin de la route de Paris, du côté est de la ville. Les préposés à l'accueil auront du mal à surmonter cet échec.
De tels évènement tragiques deviennent presque banals, tant désormais cette situation se répète. Les "grands employeurs", qui délocalisent (comme l'annonce pudiquement la novlangue), sont pour beaucoup dans ce désespoir, même si parfois des situations particulières augmentent encore la détresse de ceux qui se sentent devenus inutiles. C'est d'autant plus terrible, que les multinationales ferment des usines ou des bureaux d'étude pour le seul "plaisir" de gagner encore plus d'argent, afin d'acheter à nouveau quelque part des "boîtes" dont ils se déferont encore, leur profit engrangé. N'est-ce pas ainsi que cela se passe ? C'est donc à la fois une stratégie, de fuite en avant stupide, et en même temps la preuve d'une totale indifférence envers les autres humains.
Ne peut-on considérer une telle propension à créer de pareils scénarios, comme une marque d'incompétence cruelle, barbare et criminelle ? Incompétence à être de vrais humains. Incompétence à saisir les vraies valeurs. Et aussi, fort probablement, incompétence à connaître le vrai bonheur, simple et non sophistiqué. En somme, ces personnages ne sont que de dangereux parasites, alors que probablement ils vont se considérer comme des bienfaiteurs de l'humanité, en faisant fabriquer ou concevoir par d'autres des objets éphémères et fragiles, simples facteurs de consumérisme béat et addictif.
Comme le dirait sans doute un stratège de comptoir, "Va falloir qu'çà change !"
du courage ? Tu vas voir que les médias dominants et autres politiques auront vite fait de transformer cela en psychopathologie, de laquelle il ne faut surtout rien déduire... Mais la guerre du feu a bel et bien commencé.
RépondreSupprimerBien sûr, le message dérange hautement, la preuve : le ministre accourt aussitôt pour éteindre le feu. Quel empressement !
RépondreSupprimerEn Tunisie, cela a commencé comme çà, et malgré les pompiers le feu n'est pas éteint du tout. Cela a dû être la panique à bord, au ministère. Ils auraient pourtant bien dû se douter qu'un jour on dépasse une ligne jaune.
Toute personne sensée sait que la vie est fragile.
RépondreSupprimerJe suis bouleversée par cet évènement.
Bouleversée aussi par le nombre de gens qui se jettent sous le train (500 en 2012,sur les voies de la SNCF) ou sous le métro : je n'ai pas de chiffres, mais au moins, une fois par semaine, le métro est arrêté ...
D'autant plus bouleversée qu'il y a quelques mois, me rendant dans le Cantal par le train ... c'est une vraie galère ! ... mon train a été arrêté dans ce qui me paraissait la rase campagne : mais non, y'a des villages alentours, des fermes, des gens qui vivent ! et ils vivent de plus en plus mal !
Le TGV s'est arrêté dans une petite gare, en amont du "sinistre", où il ne s'arrête pas d'habitude ! Les voyageurs ont été autorisés à descendre se dégourdir et rafraîchir. Sur le quai, un voyageur très excité, s'est précipité sur le chef de train qui répondait aux questions de l'un, de l'autre ! ...
"Monsieur, ça dépend quand même de vous ! Nous sommes environ 300 ou 500 voyageurs en face d'un mort ! C'est important pour 500 personnes d'arriver à l'heure et d'avoir nos correspondances ! Vous dites qu'il est encore sur la voie ! Mais Monsieur,puisqu'il est déjà mort, qu'est-ce que ça change d'attendre qu'on l'enlève, on passe ! "Ils" l'enlèveront après !"
Je suis remontée dans le train, j'étais horrifiée ! J'aurais voulu rentrer chez moi et c'est tout ! Arrivée néanmoins à bon port avec quatre heures de retard et 200km en bus, car la correspondance par train ne nous avait pas attendus, je n'ai pas pu dormir de la nuit ! Le premier jour, j'ai dû puiser dans mes réserves profondes pour faire mon travail. Après ça a été. Mais j'espère ne plus jamais retourner dans cet endroit.
C'est terrible, oui. Et cela me peine énormément, surtout que j'ai vu cet après-midi le budget qui risque de faire des coupes, notamment dans la formation professionnelle et les régions qui se font serrer la ceinture, pendant qu'on a donné une augmentation aux médecins libéraux, une enveloppe à l'audiovisuel...enfin, je suis abasourdie, vraiment
RépondreSupprimerNous en sommes arrivés au même point que la Tunisie, en fait. Mais les clivages et la propagande audiovisuelle font que bien des personnes dans notre pays ne s'aperçoivent de rien, le nez dans le guidon et le mur approchant à grands pas. C'est quand ils s'y cognent à leur tourne que leur vie bascule. A ce moment-là, c'est souvent trop tard.
RépondreSupprimerC'est beaucoup trop vite dit que nous en sommes arrivés au même point que la Tunisie. Ce n'est pas faux dans une généralité qui concerne, en fait, toute l'humanité (la nôtre, 99%, pas le 1% d'exploiteurs). Mais c'est faux dans le concret sociologique différent (TRES différent)des deux suicides de désespérés. Là-bas en Tunisie (et en gros dans toutes les nations arabes) il y a (ou avait) des décennies de dictatures étatiques, avec maquillages bien plus grossiers de pseudo-démocraties et des combines (encore pire) d'escroqueries-corruptions, etc. BREF "la plaine était très sèche" (la misère du peuple) pour qu'une "étincelle y mette le feu"...
SupprimerTandis qu'en France la "plaine est humide".
Les blablas (pouvoirs et médias), le PMU, l'individualisme, le niveau de vie, etc. : tout est différent entre un pays de la citadelle du berceau du capitalisme, et un pays ex-colonisé ! RUINÉ par... la dite "citadelle", même si elle s'écroule, désormais...
Raison de plus de redoubler d'énergie pour - A NOTRE FAÇON ! - faire notre printemps européen !
Tu as raison, Rem* : la plaine (ou le bocage) est diantrement humide ! Y faire partir le feu révolutionnaire est encore voué à l'échec. Malgré les comités d'opposants (de plus en plus nombreux) contre les Grands Projets Inutiles Imposés.
SupprimerIl y a une sorte de sidération qui empêche les gens de réagir. En plus, tout a été habilement organisé en sorte que les gens ne tissent plus aucun lien entre eux. La société est atomisée.
RépondreSupprimerDiviser pour régner ? Je pense que cela va encore plus loin : il s'agit là de diviser pour détruire. Bien entendu, Pôle emploi en tant que tel n'y est pour rien, même si certains chefs de centres s'avèrent inhumains selon certains témoignages.
RépondreSupprimerNon, il s'agit bien ne rendre la vie si intenable que certains veuillent s'en échapper d'une façon ou d'une autre, afin que la tâche des "élites" s'en trouve facilitée.
Le bât blesse vraiment : les plus inutiles de ce monde, en plus de se révéler nuisibles, sont précisément ces "élites" déconnectées, avides, et pas plus intelligentes que le reste des humains. Mais plus opportunistes.
C'est la triste fin d'une personne , qui ne voyait plus rien devant elle , à cause de cette réglementation imbécile , double peine , qui veut qu'il n'y a aucune issue concrête , a qui on a enlevé toute possibilité d'espérance .. Evidemment , dans ce genre de cas , ils accourent tous pour dire que tout le possible a été fait sauf que le gars dit " pole emploi a refusé mon dossier " et lui, il a vu à quoi ca le conduisait ! le néant ! l'impasse ! dans un refus de dossier , il n'y a jamais de responsables ! y'a personne qui écrit les réglements bien souvent idiots ! y'a personne qui décide de l'effectif , pour que les gens ne soient pas traités comme de simples numéros ! En fait le suicidé , n'aurait pas dû se suicider ! à les écouter tous ! y'avait pas de raison ! il a poussé le bouchon qu'on va entendre bientôt ! Bein , non, c'est pas comme çà que çà se passe dans les têtes ! il faudrait peut être que nos élites prennent conscience à quoi çà peut amener des situations désespérées ! çà m'écoeure !
RépondreSupprimerIl y a des cas similaires en permanence. Je te donnerai un exemple, mais en privé... et concernant des personnes "pas bronzées".
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