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dimanche 12 juillet 2015

GRÈCE : le parlement a-t-il capitulé ? - Un forum pour en débattre, proposé par le Parti de l'émancipation du peuple

Le Parti de l'émancipation du peuple suit de près l'évolution de la situation en Grèce. Rappelons-nous : il y a trois semaines une délégation de ce Parti était présente à Athènes pour le forum international anti-européen, plusieurs de ses membres sont intervenus dans les discussions, colloques et débats. Il n'y a eu aucun autre Français présent à cette occasion, dans ce moment crucial. L'impression est que TOUS les Partis français les plus importants se retrouvent derrière les volontés du gouvernement allemand, sans rechigner ni objecter, sans réagir ni se rebeller.

Cette fois des choix déchirants se profilent. A nouveau le Parti de l'émancipation du peuple est sur la brèche, et cette fois nous invite à débattre sur ce choix du gouvernement grec, du Parlement grec, de la population grecque. Rappelons qu'elle continue à être derrière ses élus même maintenant, ainsi que le démontre éloquemment ce sondage publié le 10 juillet (merci à Okéanews pour cette contribution).




Pour se rendre sur le forum de discussion, c'est ici.

Voici un extrait du chapô de ce forum.......

LE GOUVERNEMENT GREC A-T-IL CAPITULÉ DEVANT LA TROÏKA ? RÉAGISSEZ SUR LE FORUM !

Par le Parti de l’émancipation du peuple (ex-M’PEP).
Le 11 juillet 2015.
La situation en Grèce est dramatique, la population est atterrée. Que penser des nouvelles propositions du gouvernement grec à la Troïka dans la nuit du mercredi au jeudi 9 juillet. Que penser du vote du Parlement grec sur ce texte, où la majorité des députés de SYRIZA ont voté le texte du gouvernement avec les voix des députés de droite et du PASOK qui avaient mis en œuvre les plans d’austérité précédents ? Faut-il admettre, comme le fait Alexis Tsipras, « que nous n’avons pas le choix » sinon ce sera la sortie de l’euro et de l’Union européenne ?
Le Parti de l’émancipation du peuple (ex-M’PEP) s’est procuré le document du gouvernement grec (remis aux députés grecs en anglais !) et en a fait la traduction en français. Il organise un grand débat national pour savoir que penser de ces propositions à partir d’un forum sur son site Internet.

Exprimez-vous sur le forum !

vendredi 10 juillet 2015

La DETTE c'est le vol, en France comme en Grèce



On le voit partout, aussi bien en France qu'en Espagne, au Portugal, en Italie, en Grèce, mais aussi en Afrique, et même aux États-Unis où la misère règne en maîtresse à côté d'îlots de richesse extravagante. La présence du banquier tue la vie. L'avoir tue l'être. Tue, et re-tue, en une répétition insensée et morbide. La richesse acquise par dépouillement des autres est, selon "les valeurs" puritaines, la quintessence du nirvana, le signe d'une grande valeur personnelle, le paradis sur terre. Cette donnée de base est la source de tous les malheurs du monde. 



Et tout cela parce que le principe même du banquier est de créer de l'argent, de le prêter en faisant mille manières comme si on lui arrachait un bras, de se le faire rembourser, et alors qu'il n'a coûté que quelques jeux d'écritures, d'en demander paiement sous forme d'intérêts énormes, tout au long d'un processus volontairement interminable. Pire, le banquier se prévaut de cet argent dû pour le faire fructifier dans des montages financiers de plus en plus complexes, alors qu'il n'existe pas. La seule chose réelle, ce sont ces intérêts versés, fruits du sang de la Terre, du sang des humains, ceux qui réellement travaillent. Les vampires opèrent dans des circonstances précises, les Banksters opèrent au grand jour, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, tout au long de l'année, même quand ils dorment.

Voilà. Nos ennemis sont désignés. Il n'y en a pas d'autres, même s'ils s'entourent de subalternes chargés de commander à la piétaille, celle qui crée des richesses, de subalternes qui veillent à canaliser toute rébellion par la persuasion, et s'il le faut, par la force ; et aussi de subalternes chargés de divertir les travailleurs, et d'autres subalternes chargés de divertir « les Maîtres ». Voilà le monde où nous vivons. Encore. Jusqu'au moment où la Terre sera morte, et les travailleurs également.

jeudi 20 février 2014

Contre la dictature de la finance : la bombe atomique suisse ! (Agoravox)

Un pseudo parlant : Camille Desmoulin. Un bilan incisif et sans appel. Une info de réaction enthousiasmante.  Les banques sont nues, grâce à un magnifique état des lieux sur Agoravox. Certains d'entre nous connaissent £€ $¥$T€M€, mais beaucoup d'autres, non. C'est le moment d'ouvrir les yeux. Merci à Cap2012 et après ? d'avoir découvert cette perle.


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mercredi 19 février - par Camille DESMOULINS

Contre la dictature de la finance : la bombe atomique suisse !

Avant-hier, en parcourant ce « cerveau collectif » qu’est Facebook, je suis tombé sur la publication d’un de mes amis et par la même occasion, je suis tombé des nues. Les médias « main stream », si prompts à sortir l’artillerie lourde contre les votations des Suisses sur les minarets ou l’immigration massive, se sont bien gardés de nous informer de cette initiative en cours, qui a recueilli à ce jour près de 50 000 signatures mais il lui en faudra le double pour déboucher sur un référendum. C’est de la bombe. J’en ai rêvé, et les Suisses sont peut-être en train de le faire. Il faut absolument qu’ils aboutissent. Non seulement pour eux mais pour nous tous. C’est pourquoi nous devons les soutenir. J’invite tous ceux d’entre nous qui ont des amis et connaissances au pays des Helvètes de les contacter et de faire la promotion de cette initiative citoyenne. Si l’insurrection des fils (et des filles) de Guillaume Tell contre les Banksters (et les banques suisses sont puissantes !) est couronnée de succès, alors tout espoir sera permis pour nous-mêmes et les générations futures.
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Coffres suisses (CC BY-NC-SA 2.0)
photo par ork_dot_ch http://www.flickr.com/photos/ork_do...
Voici donc de quoi il s’agit :

J’ai traduit l’essentiel de l’article ci-après :
« L’initiative citoyenne la plus importante des 20 dernières années devrait être lancée le 1er mai : la transformation du franc suisse d’argent-dette en « plein argent » [100 % money comme disent les économistes anglo-saxons]. C’est ce qu’ont décidé hier [le 8 janvier 2014 puisque l’article est daté du 9] à Zurich les responsables de l’association pour la modernisation de la monnaie. L’initiative « Plein argent – pour un argent à l’abri de la crise dans l’intérêt de tous : la création monétaire à la seule banque centrale » veut mettre fin à la création de la monnaie par les banques privées.

90 % de l’argent – la plupart des gens n’ont pas conscience de cette monstruosité – est créé littéralement à partir de rien par les banques. Le monopole de la banque centrale ne s’étend qu’à la monnaie fiduciaire [pièces et billets]. L’argent scripturaire, utilisé pour la plupart des paiements, est créé par les banques elles-mêmes chaque fois qu’elles octroient un crédit. Elles ne prêtent pas l’argent des épargnants – ceux-ci le conservent et peuvent s’en servir pour leurs paiements – , mais créent de l’argent qui n’existait pas par un simple jeu d’écritures. (…) La loi ne les oblige qu’à avoir 2,5 % du montant des prêts en dépôt. [c’est ce qu’on appelle le système des « réserves fractionnaires »]

Le revers de la médaille n’est pas seulement l’insécurité de nos dépôts bancaires, mais une montagne de dettes qui grossit sans cesse, qui est de plus en plus difficile à rembourser et dont souffrent principalement les salariés. Car la plus grande partie de la richesse nouvellement créée n’irrigue pas l’économie réelle, où la majorité gagne son pain quotidien, mais la finance qui permet de réaliser des gains rapides. (…)

Le privilège de la création monétaire draine des sommes considérables dans des poches privées alors qu’elles devraient revenir à la collectivité. L’article 99 de la Constitution (…) n’inclut pas la monnaie scripturaire (…). C’est cette lacune que les initiateurs veulent corriger. Le 100 % monnaie est ainsi appelé car toute la monnaie, même la monnaie scripturaire, est garantie par la banque centrale, et pas seulement 2.5 %. C’est pourquoi cet argent est à l’abri des faillites bancaires. L’idée selon laquelle un tel scénario ne pourrait se produire que dans les pays du Sud de l’Europe, fortement endettés, mais pas dans l’opulente Suisse est malheureusement une illusion. (…)

Bien qu’il paraisse révolutionnaire, ce concept n’est pas nouveau. Dans les années 1930, une large majorité de professeur d’économie américains se sont prononcés pour le « 100 % money » pour sortir de la crise. Dans une étude du FMI de 2012, le contrôle étatique de la création monétaire a été préconisé. (…)

Pourtant, les obstacles à cette initiative sont considérables : la compréhension générale de la vraie nature de l’argent bancaire est faible, même parmi les banquiers et politiciens qui devraient bien connaître le sujet. Les médias y portent peu d’intérêt, en particulier ceux qui vivent de la publicité pour les banques. Et les banquiers n’ont absolument pas intérêt à se soumettre à un débat public sur leurs privilèges insoupçonnés (…). Les initiateurs et leurs conseillers économiques (dont quelques professeurs émérites) sont ainsi dépendants du soutien des rares personnes qui sont conscientes des énormes enjeux de la création monétaire. Jusque là, 40 000 signatures [47 500 à ce jour] et 30 000 francs de dons ont été recueillis, ce qui est encore insuffisant. (…) »

Pour plus de renseignements et un suivi de cette initiative : http://www.vollgeld-initiative.ch/?&L=1

En quoi est-ce révolutionnaire ? Comme l’expliquent André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder dans La dette publique, une affaire rentable, (1) le système bancaire vampirise littéralement l’économie réelle en ponctionnant des sommes considérables et parfaitement indues, par l’entremise de la dette publique. Un Etat n’a pas besoin d’emprunter aux banques privées, il peut se prêter à lui-même, sa banque centrale peut créer la monnaie dont il a besoin pour financer les services publics, puis la détruire en se remboursant (l’opération n’est donc pas inflationniste). Le tout sans intérêts.

Or, voici que notre souveraineté monétaire a été transférée à l’Europe donc la banque centrale s’interdit de financer directement les Etats (art. 104 du traité de Maastricht, confirmé par l’art. 123 du traité de Lisbonne), les obligeant à emprunter à des banques privées moyennant des intérêts dont le taux varie en fonction de la confiance des investisseurs dans la capacité de remboursement du pays : la crise grecque n’a pas d’autre origine. Quant à nous, qui bénéficions d’un taux faible, notre stock de dette avoisinant les 2000 milliards d’euros nous coûte quand-même près de 50 milliards d’intérêts par an ! Oui, vous avez bien lu : cela fait une saignée de 130 millions PAR JOUR, et sans que le premier centime du principal ne soit remboursé ! La dette publique n’est d’ailleurs pas faite pour être remboursée, mais pour assurer une rente ad vitam æternam aux titulaires des emprunts d’États, qui ne peut être extorquée qu’en sacrifiant les besoins légitimes de la population en matière de santé, d’éducation, d’infrastructures, etc. En ce sens, il est (à moitié) faux d’affirmer que la dette pèsera sur les générations futures : elle pèsera sur les enfants des pauvres (ceux dont les services publics sont le seul patrimoine) mais profitera aux enfants des riches qui pourront continuer à ponctionner une part considérable de la richesse nationale. C’est pourquoi les milieux populaires et les classes moyennes ont un INTERÊT VITAL à ce que la monnaie soit déprivatisée !

Si cette initiative suisse réussit, elle ne manquera pas de donner des idées à toute l’Europe, et l’outil qui aura permis d’arracher la création monétaire aux banques, le référendum d’initiative citoyenne, deviendra une revendication incontournable (2). Autrement dit : c’est l’avenir de la démocratie sur tout le continent qui est en jeu !
 
(2) Pour rappel, l'association Article 3 (www.article3.fr) a le référendum d'initiative citoyenne pour seule revendication.

lundi 11 novembre 2013

Errements d’un Empire (Rebelión )

Réveillons-nous ! Un magnifique pamphlet atterrit ce matin sur le Grand Soir : dégustons-le ensemble. Que chacun se rende compte combien, de toutes parts il est assiégé par l'Empire de la Stupidité érigée au rang de valeur ultime, au pont de transformer la Culture et son nécessaire partage par tous, en une simple denrée assimilable au sucre, au pétrole ou au riz, spéculation comprise.


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Errements d’un Empire (Rebelión )

1 - L’Empire Colossal qui ne trouve plus de volontaires pour aller faire ses guerres avec des techniciens importés d’un peu partout construit des drones sans pilote qui tuent les enfants des pays envahis jusqu’au jour où la clique de spéculateurs qui dirige l’Empire Colossal fait en sorte que les techniciens fabriquent les drones sans pilote qui travaillent à la place des ouvriers jusqu’à ce que les travailleurs mis au chômage protestent et découvrent que les techniciens, les politiciens et les spéculateurs sont des drones sans pilote qui détruisent l’Empire Colossal.

2 - L’Empire qui dépense le plus au Monde en espionnage crée de nouvelles agences de sécurité qui espionnent les agences de sécurité qui espionnent les agences de sécurité antérieures jusqu’à ce que tous les espions sont espionnés par d’innombrables espions qui à leur tour sont surveillés par des mouchards jusqu’à ce que tous les citoyens sont des espions uniquement et exclusivement occupés à se dénoncer les uns les autres et arrive le jour où l’un d’eux dénonce tous les autres mouchards de l’Empire qui dépense le plus au Monde en Espionnage.

3 - L’Empire qui consomme le plus au Monde force sous la menace de ses canons les autres nations de la planète à accepter en paiement de tous les biens qu’il leur prend un papier vert qui n’a aucune contrepartie réelle et qui désormais vaut moins que rien alors qu’il ne valait déjà rien et avec lequel il acquiert tout ce qui a de la valeur dans le monde, le pétrole, les matières premières, les ressources, le travail bon marché, les brevets cédés à bas prix, les consciences, les œuvres de l’esprit, jusqu’à ce qu’il prend tellement l’habitude d’importer sans produire qu’il cumule une dette, évaluée en papier vert qui ne vaut rien, de cent pour cent de son Produit Intérieur Brut qui a cessé d’exister à force d’acheter en échange de papier qui ne vaut rien des marchandises qui réduisent son économie à rien.

4 - L’Empire sans Culture en menant des guerres de pillage et de rapine essaie de détruire les cultures des autres nations du monde en écrasant au rouleau compresseur de ses bombardements musées, bibliothèques, en organisant le trafic illégal de pièces du patrimoine historique, le vol de joyaux archéologiques, le pillage de chefs-d’œuvre, la spoliation des créations des populations excentrées qu’il repousse et exclut, la corruption systématique d’intellectuels et de créateurs et l’imposition idolâtre du modèle fondé sur la rentabilité jusqu’à ce qu’à force de tellement accumuler des créations étrangères il devient un amas de dépouilles, une accumulation du vide, un Empire sans Culture.

5 - L’Empire qui consomme le plus de drogues au Monde détruit des pays au nom de la guerre contre la drogue au moyen d’organismes voués au trafic de drogue qui permettent la survie du système bancaire en blanchissant des capitaux qui se réinvestissent dans le trafic le plus rentable au monde qui crée un invisible Empire du Crime qui grossit jusqu’à ce qu’il détruit tout le reste y compris l’Empire qui consomme le plus de Drogues au Monde.

6 - L’Empire qui exploite le plus d’Immigrants au Monde laisse passer de plus en plus de travailleurs migrants qui n’ont pas de droits, qui peuvent être expulsés quand ils protestent et qui travaillent pour rien jusqu’à ce que des immigrants sans droits occupent tous les postes de travail dans les usines de l’intérieur et de l’extérieur et qu’il ne reste plus un poste de travail disponible sur la surface de la Terre pour les citoyens de l’Empire qui exploite le plus d’Immigrants au Monde.

7 - L’Empire qui domine la Communication du Monde crée un Monde qui n’existe que dans la Communication au moyen de guerres humanitaires qui anéantissent des pays pour les protéger, au moyen de génocides philanthropiques qui exterminent des peuples pour leur venir en aide, d’holocaustes bienveillants commis pour le bonheur des victimes, de capitalistes exploiteurs qui œuvrent dans l’intérêt des exploités et de corrupteurs d’enfants mineurs agissant pour la défense de l’enfance et puis un jour il finit par vivre dans ce Monde qui n’existe que dans la Communication et où jamais ne lui parvient la nouvelle qu’il a cessé d’exister dans le Monde qui existe ailleurs que dans la Communication.

8 - Depuis qu’il ne produit plus rien l’Empire qui maîtrisait la Dette Extérieure ne peut plus payer ses fonctionnaires et se déclare en faillite ce qui entraîne la mise en vente aux enchères de ses actifs, mais personne ne vient offrir un sou pour la corde qui a lynché des noirs, un cent pour les cendres des fillettes carbonisées au napalm dans les villages au Viet Nam, un fifrelin pour la misérable industrie culturelle qui a rabaissé tous les arts à n’être que des dividendes, un kopeck pour l’Intelligence qui a construit la dictature de la Stupidité, une tune pour le Complexe Miltaro-Industriel qui a obtenu ce seul résultat : que tout soit converti en rien .

Luis Britto García
Traduction M. Colinas
* http://www.rebelion.org/noticia.php++cs_INTERRO++id=176371
 
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jeudi 23 mai 2013

Que serait une #gauche efficace ?

Jean Jaurès (1859-31 juillet 1914)
La Gauche, ses perspectives, ses buts, ses coups de cœur,  ses combats. Nous en discutions tout récemment sur différents blogs.  Bien entendu les opinions les plus diverses se dessinaient, les priorités étaient aussi différentes que les interlocuteurs. La vie, quoi. Pas  de rapport avec le monolithisme des grands partis.

Comme c’est difficile ! Par exemple, pour moi Jean-Luc Mélenchon, Martine Billard, sont des personnes que je respecte hautement. Comme des porte-paroles de la Gauche en général. Pas comme des chefs, bien entendu. Sur bien des points, je ne suis pas d’accord avec ce que le FdG propose parce que je trouve ces solutions insuffisantes, pusillanimes, parfois même contreproductives. Sans doute suis-je trop radical, mais on ne se refait pas.

A l’instant, je reprenais le manifeste de GU : du verbiage, mais en fait rien de concret. Du moins dans le sens que je lui donne. Pas de volonté affirmée de sortir de l’U.E., or de l’intérieur on ne pourra rien faire, il ne faut pas s’illusionner. Je pense que c’est le premier acte, urgent, à mettre en œuvre. Le reste en découlera, comme la mise au pas du système bancaire et la renationalisation forcée des forces vives et essentielles, eau, énergie, transports, réseaux de communication, santé…

Quel parti, aujourd’hui, propose ces prémisses sans lesquelles tout est illusoire ? Aucun à mon avis. Il va falloir travailler plus que jamais, pour que se dégagent les vraies priorités, celles qui permettront de débloquer celles qui sont évidentes. Après tout, comment se débarrasser, par exemple, de la Dette, si auparavant on ne se débarrasse pas d'une Union Européenne sous pression des banksters, qui oblige justement à payer cette Dette intégralement, sans réfléchir, bêtement en somme ?

Bien entendu, tout cela ne se fera pas, aussi longtemps que seront au pouvoir les forces néolibérales, quelle que soit l'étiquette qui "gagne" à un moment donné. La culture politique de plus en plus en friche chez nos compatriotes désorganisés et désorientés ne pourra se reconquérir qu'à coups d'explications de la part de nos camarades les mieux armés dans la connaissance de cette culture et en éloquence. Ne nous leurrons pas : le combat sera rude.

jeudi 22 novembre 2012

La Russie, incarnation du rêve gaulliste au XXIe siècle ? (A.Latsa, Ria Novosti)

Alexandre Latsa est français et vit en Russie. Il est aussi un très bon journaliste, et livre ici dans les colonnes de Ria Novosti une analyse très pertinente. Si pertinente qu'elle fera certainement grincer des dents.



09:15 21/11/2012
"Un autre regard sur la Russie" par Alexandre Latsa
Un ami m’a récemment confié sa déception face au renvoi de Nicole Bricq par le nouveau président François Hollande. Celui-ci, m’a-t-il dit, aurait à ses yeux cédé aux pressions du lobby économique et énergétique.

Cet ami en tirait la conclusion que le monde politique français n’a finalement plus les moyens de résister, face à l’influence d’un lobby économique.

Cette discussion a eu lieu il y a quelques semaines et récemment, un débat très intéressant a eu lieu dans l’émission ce soir ou jamais de Frédéric Taddei m’a rappelé cette discussion que j’avais eue dans un petit café près de la place Troubnaia.

L’une des invitées de l’émission en question était Marie France Garaud, gaulliste historique. Elle a expliqué à sa manière la brève histoire politique française de l’après guerre. Son explication avait sans doute de quoi étonner les jeunes générations. D’après elle les notions modernes de droite et gauche actuelles n’existent que depuis peu de temps. Avant, il y avait d’une part le parti du président (l’union de tous les français qui faisaient confiance au général De Gaulle), et d’autre part un certain nombre de nostalgiques des petits partis de la 4° république.

Plus tard, la scène politique s’est scindée entre partisans et adversaires de l’économie marxiste sous Pompidou notamment puis encore sous Giscard. Le patriotisme gaulliste s’est lentement estompé, au fur et à mesure de la construction de l’Union Européenne. C’est en 1981 avec l’élection de François Mitterrand que l’idée d’un rassemblement des gauches marxistes et post marxistes est apparue, le parti communiste ayant entre temps renié l’héritage soviétique lors du congrès de 1972 et fortement baissé électoralement. 

L’émergence d’un bloc de gauche va en conséquence directe entraîner l’ancrage d’un bloc de droite, rassemblé autour du rassemblement pour la République, le RPR, qui deviendra en 2002 l’union pour la majorité présidentielle, ou UMP.

Le bipartisme droite / gauche qui est apparu va dès le début se fonder sur une simplification quasi unique: la gauche serait ouvrière et populaire tandis que la droite serait bourgeoise et conservatrice. Pourtant dès 1999, l’évidente trahison de l’héritage Gaulliste via le bradage de la souveraineté française notamment par l’intégration dans l’Europe, va entraîner des premiers couacs. Une nouvelle ligne de fracture est apparue, et elle fractionne la droite aussi bien que la gauche. Dans chacun des deux blocs, il existe un courant européiste majoritaire, et un courant souverainiste minoritaire qui cohabitent chaotiquement.

Les souverainistes, de droite comme de gauche, s’expriment en gros de la même manière: Un bipartisme institutionnel de convenance, permettant une alternance totalement factice (les leaders des principaux partis de droite et de gauche étant d’accord sur presque tout) s’est mis en place pendant que les transferts de souveraineté de l’état français, se sont accentués en direction des instances communautaires, que ce soit sur un plan politique, économique, financier ou encore de contrôle des frontières. Tout cela a contribué à ce que la France d’aujourd’hui ne puisse finalement plus être considérée comme une nation, tant elle est désormais totalement dépourvue de souveraineté, et ce alors que la souveraineté est l’attribut le plus essentiel de l’état. Peut-on imaginer une nation souveraine sans état souverain?

La France de De Gaulle avait pourtant parfaitement traduit la parfaite et réalisable alchimie entre le maintien de la souveraineté nationale et la constitution d’une Europe forte: l’Europe des nations et des états. Le Général souhaitait une Europe des patries centrée sur le couple franco-allemand et tournée vers la Russie et non pas vers le binôme Anglo-saxon, Amérique / Angleterre. L’idée de De Gaulle était simple : l’Europe devait se baser sur la coopération et sans organe supranational et reposer sur la totale souveraineté des états, en clair l’opposé absolu du processus fédéral d’intégration en cours via l’Union Européenne.

La plupart des droits souverains des états sont en voie de totale disparition en Europe. Lesquels? Tant celui de contrôler ses frontières, de battre monnaie, de rendre justice ou de décider de faire ou non la guerre. Malheureusement pour les peuples européens, leurs élites politiques se sont volontairement engagées dans un système politique où elles n’ont même plus la maîtrise de leurs budgets. On pourrait longuement discuter du pourquoi et comment en est-on arrivé la. De Gaulle avait pourtant résumé la situation, alors qu’à la fin de sa carrière ce bipartisme impuissant se profilait déjà. Il avait dit: "le drame de la France c’est que la gauche n’est plus populaire, et que la droite n’est plus nationale".

Alors que l’intégration européenne s’est faite en dissolvant la souveraineté des états, la Russie depuis le début de ce siècle semble pour l’instant suivre une autre voix. On a beaucoup parlé dans les médias étrangers de la "méthode forte à la Russe", du non respect des droits de l’homme et aussi de la violence avec laquelle l’état a fait la guerre en Tchétchénie. Mais on a peu parlé du fait que cette guerre était avant un conflit interne et régional de restauration de la souveraineté fédérale pour écraser le risque séparatiste. Un risque séparatiste qui guette nombre d’états européens aujourd’hui. On parle également trop peu de la politique économique russe avec son refus obsessionnel de l’endettement extérieur, pourtant nul ne doute que les générations futures en Russie sauront remercier leurs élus politiques d’aujourd’hui, au moins à ce sujet.

Quand aux hommes d’affaires emprisonnés pour des détournements (certains des fameux oligarques), ils illustrent un message assez clair: en Russie aujourd’hui, malgré tous les travers que cela peut engendrer, c’est le politique qui prime sur l’économie et non l’inverse. A ce titre, la leçon de Pikalevo de 2009 pourrait faire office de Jurisprudence. Les gigantesques plans de restructuration de l’armée ou le fait que les deux plus grosses compagnies énergétiques de la planète soient nationalisées traduisent du reste bien le fait que l’état russe souhaite rester entièrement souverain face aux capitalistes russes mais aussi face aux compagnies multinationales. Quand au "multipartisme à la russe", qui se traduit par la gouvernance d’une seule structure politique, trans-courants, mais que l’on pourrait appeler le parti de la majorité, on pourrait le comparer au parti Gaulliste en France, au moment de la fondation de la 5° république.

Une comparaison qui n’est pas nouvelle, car le visionnaire Emmanuel Todd envisageait dès 2002 cette perspective d’un gaullisme à la russe dans son ouvrage Après l'empire: "A l’heure du débat sur la globalisation et l’interdépendance universelle, la Russie pourrait émerger, selon un scénario intégrant toutes les hypothèses les plus favorables, comme une démocratie immense, équilibrant ses comptes extérieurs et pourvue d’une autonomie énergétique, bref, dans un monde dominé par les États-Unis, l’incarnation d’un rêve gaulliste".

L’opinion exprimee dans cet article ne coïncide pas forcement avec la position de la redaction, l'auteur étant extérieur à RIA Novosti. 

Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".

mardi 13 novembre 2012

Hollande nie tout "virage" dans sa politique (AFP)


PARIS (AFP) - François Hollande a démarré mardi sa première grande conférence de presse du quinquennat au Palais de l'Elysée, en niant tout "virage" dans sa politique et en assurant que "nombre d'engagements ont été tenus" depuis son arrivée au pouvoir il y a six mois.




On peut comprendre qu'il déclare ceci, l'ancien maire de Tulle. Ce qu'il avait dit qu'il ferait ressemblait beaucoup, pour l'essentiel, à la politique du gouvernement précédent. Cela désolait d'ailleurs, par avance, les vrais  socialistes, les vrais gens de gauche.  Ils redoutaient l'instauration de cette nouvelle majorité, semblable presque en tous point à la précédente. Seule différence : le parti au pouvoir est bien mieux implanté partout dans les régions, les départements et les grandes villes. Cela assure une grande cohérence à la politique suivie, puisqu'il n'y a tout simplement pas de vraie opposition possible.

C'est d'autant plus vrai que, malgré des différences sur certains dossiers, les élus désormais dans l'opposition sont souvent d'accord avec ce prolongement de leur vraie politique. Pas d'audit de la Dette prévue, vote sans problème des conditions d'une austérité qui sera catastrophique pour une partie très importante de la Nation, continuation de la politique extérieure avec les mêmes options, y compris les plus regrettables. Seules occupent le terrain quelques options sociétales que la Presse (!) s'empresse de faire mousser au maximum pour donner l'impression d'une différence.

Quand la gauche pourra-t-elle appliquer enfin ses idées, ses recommandations, ses grands principes ? C'est pourtant l'intérêt de la très grande majorité des citoyennes et des citoyens. Mais bien entendu, abusés par une propagande de tous les instants, ils n'en ont pas conscience. Trompés, floués, escroqués, ils continuent à soutenir le système libéral.

Pour résumer : oui, François Hollande ne se trompe pas, et ne nous trompe pas quand il affirme tenir ses promesses. C'est effectivement ce qu'il annonçait. Et c'est effectivement complètement différent du programme du parti soumis, pourtant déjà pauvre en vraies innovations de gauche.  C'est pourquoi ceux de la gauche qui ont voté pour lui au second tour de la présidentielle, ne l'ont strictement fait que pour éviter que le précédent président ne remette le couvert, selon le pacte républicain. Il est d'ailleurs remarquable que, malgré leur effort pénible, le nouveau président n'ait pas eu une belle majorité de votants.

Nos compatriotes aiment subir.

vendredi 9 novembre 2012

Reproches d'Ayrault au Front de Gauche ? - Sénat: Ayrault reçoit des parlementaires communistes, qui campent sur leurs positions (AFP)

AFP  le 08-11-2012 à 20h11

PARIS (AFP) - Jean-Marc Ayrault a reçu jeudi soir des parlementaires communistes, afin d'apaiser le climat avec le Front de gauche au lendemain du rejet par le PCF de deux textes importants au Sénat, mais les élus communistes ont déclaré camper sur leurs positions.
S'exprimant à l'issue de la rencontre, le secrétaire national du PCF et sénateur, Pierre Laurent, a assuré que les parlementaires communistes continueraient à défendre leurs points de vue.

"Nous avons participé à la victoire d'une majorité politique au printemps et nous considérons que nous sommes dans cette majorité politique", a ajouté M. Laurent.

Les communistes nient ainsi avec vigueur se trouver dans l'opposition, malgré leurs votes négatifs au Sénat contre une proposition de loi socialiste sur l'énergie et la programmation budgétaire 2012-2017, avec les voix de la droite et du centre. Surtout, ils s'apprêtent à voter en séance contre le projet de budget de la Sécurité sociale.

La dépêche dans son intégralité est ici


C'est vraiment fatigant. Hollande a été élu par défaut par la gauche (à ne pas confondre avec le PS) qui par solidarité républicaine voulait barrer la route à Sarkozy. La cause a été clairement exprimée avant et après le vote.

Aujourd'hui le premier ministre ose reprocher aux forces de gauche de refuser de voter un budget libéral, un budget d'austérité pour les plus vulnérables, un budget de droite en somme. Un comble, il les accuse de voter avec la droite, alors que c'est celle-ci, par opportunisme, qui s'est rangée derrière le vote Front de Gauche.

Ces accusations sont bien entendu inacceptables, surtout de la part d'un homme qui soutient de toutes ses forces un projet ultra-libéral, celui de l'inutile aéroport de Notre-Dame des Landes. Je suis témoin d'une chose remarquable. Avant-hier je distribuais à Nantes des tracts appelant à une grande manifestation dans quelques jours pour repousser ce projet, dans un quartier pas particulièrement populaire. Au moins les deux tiers des passants approuvaient cette manifestation, peu étaient indifférents, encore moins se sont déclarés pour ce projet ( au maximum dix pour cent, c'est assez net). Chose remarquable, parmi ces derniers certains étaient plutôt agressifs, comme s'ils avaient peur de voir la chose ne pas se faire.

Les Français ont voté clairement pour une nouvelle donne de gauche, après les années de galère sous des équipes particulièrement libérales et pro-atlantistes. La preuve ? Ce sont des socialistes ou d'autres élus plus à gauche qui tiennent à la fois la présidence, le sénat, l'assemblée, la presque totalité des régions, de plus en plus de départements, la plupart des grandes villes... Cela a une signification. Le PS s'est seulement taillé la part du lion parce qu'il était implanté depuis plus longtemps, avec plus de soutiens locaux obligés (employés municipaux par exemple).

Il va falloir que la tête de l'exécutif se pose la question : pourquoi continuer la politique des prédécesseurs, quand les citoyens la refusent, à bon droit d'ailleurs ? Pourquoi accentuer chômage, précarité, misère ?

La pauvreté s'est "ancrée" en France, signale le Secours catholique

Challenges.fr - 2012/11/08-13:10:15
En 2011, le Secours Catholique a rencontré 1.422.000 personnes en situation de pauvreté, dont 668.000 enfants. Ainsi en dix ans, les loyers acquittés par les ménages reçus au Secours catholique ont augmenté de 21% dans le parc HLM et de 26% dans le privé (en euros constants
 

 Tout récemment, ainsi que l'annonce ce titre du Nouvel Obs, le secours catholique disait que la grande pauvreté s'était installée dans la durée pour beaucoup de gens : on ne peut tout de même pas l'accuser de gauchisme ! Cela signifie qu'une nouvelle donne, sur de nouvelles bases vraiment différentes, est nécessaire. Fourguer les milliards engrangés par le travail de nos concitoyens et les richesses de notre sol, à des banques qui les feront suivre à leurs actionnaires, ou qui soutiendront des projets loufoques et inutiles, çà suffit ! Tout le monde attend de ceux qui ne sont pas (encore) considérés comme la droite de renverser la vapeur, de s'interroger sur la pertinence de la Dette par une audit serrée, de refuser de dire amen à toutes les exigences européennes, et en particulier d'un pays trop différent du nôtre, l'Allemagne.

Un problème se pose alors : les Français ont voté pour une majorité quasi absolue à l'Assemblée pour des députés socialistes (le mot dit bien ce qu'il veut dire), et ceux-ci se dépêchent de voter l'austérité à tours de bras. L'ont-ils fait par conviction, ou parce que l'appareil du parti les y a obligés (sous peine d'être exclus sans doute) ? Le doute est important. Cela voudrait dire qu'un aréopage quasi-indéboulonnable déclare depuis la rue de Solférino diriger sans mandat et sans contrôle par les citoyens. On l'a connu au temps où c'est l'UMP qui avait ce sinistre rôle, les Russes l'ont connu sous Staline avec plus de violence encore, mais de toute façon ce n'est absolument pas la démocratie.  Eh bien, il faut que cela change.

Comment les citoyens pourront-ils se réapproprier les décisions ? Même ceux qui, par paresse, confient inconsidérément les clefs de leur avenir à des personnages qui ne pensent qu'à leur propre devenir, vont finir par se lasser.

 
XXXIII
La résistance à l'oppression est la conséquence des autres Droits de l'homme.
XXXIV
Il y a oppression contre le corps social, lorsqu'un seul de ses membres est opprimé. Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé.
XXXV
Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.


mardi 2 octobre 2012

TSCG - "Ils" vont le voter !

"Ils", ce sont ceux que lémédia présentent comme les représentants du Peuple : même pas vrai. Aussi bien à l'Élysée qu'au palais Bourbon, et même au Luxembourg, ceux qui sont là ne représentent que leurs partis, leurs partis ne représentent que ceux qui les financent, et ceux qui les financent ne représentent qu'eux-mêmes, parce qu'eux ont justement de l'argent pour payer tout cela. Argent arraché aux travailleurs, aux chômeurs, sous forme de TVA surtout, mais aussi grâce à un gel des tranches d'impôt sur le revenu qui "autorise" ainsi les très modestes à contribuer à l'effort contributif. La Contribution Sociale est bien Généralisée, merci à nos chers élus nationaux.

Oui, "Ils" vont voter le TSCG, après avoir voté le MES, après avoir voté pour le traité de Lisbonne, après avoir voté (c'est plus ancien) une régionalisation que les français avaient refusée à De Gaulle, mais qui (tiens, c'est bizarre) est passée malgré tout un peu plus tard. On dira merci (une fois de plus) à Pompidou.  Mais oui,  "Ils" vont encore voter, pour ce traité assassin que tous les blogueurs vraiment de gauche, Annie, Gauche de Combat, Les Témoins du Temps Présent, Le Cri du Peuple, Rock'nRouge, Des Pas Perdus, Plume de Presse, et tant d'autres dénoncent avec des mots très forts.

Oui, "Ils" vont voter le TSCG, malgré les avis catastrophés des grands Économistes Atterrés, qui ne cessent de dénoncer une pareille aberration, avec raison. Oui, sans doute se sentent-ils loin de tout cela, dans un monde de bisounours où le chômage n'existe pas, ni la solidarité, ni la République en fait.

Oui, "Ils" vont voter le TSCG, et contribuer par leur participation à ce processus à la dilution de notre pays dans une SüdEuropa de la misère, de la violence obligée, du néant comme le Portugal, comme la Grèce. Le clivage entre un certain très grand luxe offert à quelques privilégiés, et un gaspillage effréné de potentialités humaines démolies par l'exploitation de leurs capacités, va devenir un gouffre insondable. Il va falloir s'attendre à une montée fulgurante du taux de suicides. Amoins.

A moins que nos frères cassés, concassés, démembrés, spoliés, ne réussissent à s'unir, et à balayer cette fange innommable de nantis suffisants, et même pas heureux.

lundi 1 octobre 2012

Florange: la question d'une reprise par l'Etat n'est "pas à l'ordre du jour", selon Montebourg

Associated Press  le 30-09-2012 à 21h31 - Mis à jour à 22h40

PARIS (Sipa) — A la veille d'un Comité central d'entreprise chez Arcelor-Mittal, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a jugé dimanche sur France-2 "prématurée" la question d'une reprise par l'Etat du site sidérurgique de Florange en Moselle.
"Cette question n'est pas à l'ordre du jour", a-t-il dit lors du 20h de France-2. "Pour l'instant, nous cherchons un repreneur". "A chaque fois qu'on a nationalisé, l'Etat n'a pas été un très bon actionnaire", a-t-il observé. Il n'a pas d'argent, "surtout en ce moment, et il ne sait pas fabriquer ni vendre de l'acier".



C'est bien là qu'on voit ce que fait un État non socialiste, mais libéral. Il préfère laisser tuer une filière rentable, prometteuse, indispensable au développement futur, parce qu'il n'a ni le courage, ni l'envie de donner un coup de pied aux injonctions de Bruxelles et de la BCE. Il rechigne à revenir à une économie libérée de ses carcans bancaires privés, comme avant 1973. Ah Grands Dieux, cela l'obligerait à tourner le dos à cette pseudo-Europe à laquelle, rappelons-le, les citoyens français ont dit non en 2005.  La sagesse du peuple, il s'en contrefiche.

Et que personne ne vienne rappeler "La Dette, la Dette !". Cette Dette n'existe que dans les comptes des banquiers, où elle a été inventée année après année. Ce n'est que du vent. Ce ne sont que des intérêts, les intérêts des Hommes de Fric.

Un État conséquent avec lui-même investit. Pour cela, il doit faire appel à un organisme comptable, qui lui ouvrira un crédit : ce crédit sera facilement résorbé, année après année, par les annuités de remboursement de la somme créée ("ex nihilo", eh oui) qui aura permis de créer de la vraie richesse avec le temps. Ce n'est qu'une question de temps. Et à la fin la richesse sera bien là, pas la somme remboursée qui sera effacée année par année. L'appel à des margoulins, qu'on appelle banquiers, et devant qui les Représentants du peuple tirent leur chapeau, a changé toute la donne, pour le moment. Cela ne doit pas durer. Et les sommes volées (sous forme d'intérêts) doivent revenir à ceux qui les ont vraiment créées, les travailleurs et leurs familles, où les plus jeunes souvent n'ont même pas l'occasion de créer des richesses puisqu'ils sont au chômage au nom du PROFIT de quelques-uns.

Les banquiers sont des criminels : qu'on les juge, et qu'on passe à autre chose. Et que leurs complices, comparses, "barons", politiciens, "journalistes" aux ordres, connaissent à leur tour le chômage. La Justice n'aura même pas à les juger : l'opprobre qui tombera sur eux sera déjà une belle punition.