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vendredi 9 février 2018

ENEDIS peine à justifier son Linky devant la Cour des Comptes

Cette fois, c'est bien la Cour des Comptes qui pointe du doigt le Linky, ce CAPTEUR de données selon le mot-même de Philippe Monloubou. Celui-ci, président du directoire d'ENEDIS,  l'a qualifié ainsi devant la commission d'enquête parlementaire le 2 février 2016. Nul ne l'a forcé à présenter ces propos, c'est donc bien délibéré.




ENEDIS est l'une des filiales de la multinationale EDF, c'est une filiale à 100 % créée pour donner l'impression d'une pluralité. EDF ne cache pas son intention d'étendre le déploiement de son Linky dans le monde entier, donc la collecte de données qui en est le corollaire. « Nous sommes une entreprise de BIG DATA », martèle Philippe Monloubou. (traduisez : de mégadonnées)

C'est bien en vue de vendre ces données, bien qu'il s'en défende mollement, qu'il presse ce déploiement sous le prétexte d'une directive européenne simplement incitative, et non impérative. La preuve en est que, jugeant l'extension à tous les usagers coûteuse et sans intérêt, l'Allemagne ne proposera ce nouveau matériel qu'aux entreprises grosses consommatrices d'électricité.

Aussitôt Monsieur Lassus, directeur du programme Linky chez ENEDIS, est monté au créneau. Ses arguments sont-ils crédibles et pertinents ? Essayons d'y voir plus clair.


Bien entendu tout est inexact. Le Linky a un coût. Un coût parce qu'il consomme de l'électricité. 2 W paraît-il, en moyenne, peut-être plus en fait. Déjà, au repos et sans émettre, il consomme un watt. Or le concentrateur placé en tête de grappe le sollicite souvent pour vérifier qu'il fonctionne correctement, et le système veut que les Linky à moyenne distance de ce concentrateur répercutent l'interrogation aux plus éloignés.

Le Linky a un coût. Un coût parce que les augmentations de taxes se sont envolées à l'avance (on n'est jamais trop prudent).  A terme, les usagers l'auront largement payé, bien qu'il soit annoncé comme gratuit.

Bien entendu tout est inexact : les compteurs classiques permettent parfaitement (pour qui veut s'en donner la peine) de contrôler et planifier sa consommation, et ils le permettent en temps réel, eux, pas avec 24 heures de retard par consultation d'un compte sur Internet que très peu de personnes ont ouvert.  Cela signifie que ces compteurs plus anciens peuvent être des supports de ce que “les autorités” appellent la transition énergétique. Il est inutile de les changer.





Bien entendu tout est inexact : le CAPTEUR Linky ne sera pas neutre parce qu'il va apporter une pollution électromagnétique via des réseaux électriques non blindés, pas du tout faits pour supporter les suroscillations aux alentours de 90 KHz au courant alternatif standardisé à 50 Hertz, et ainsi transformés en antennes d'ondes pulsées en permanence. En permanence, puisque les concentrateurs et tous les Linky de leur grappe passeront tout leur temps à s'échanger des impulsions "pour vérifier que tout va bien". Les organismes, transformés par induction en antennes eux aussi, souffriront (les électro-hypersensibles le démontrent éloquemment dès maintenant). Les appareils électriques eux aussi souffriront, c'est déjà abondamment patent pour certains.

Bien entendu tout est inexact : les données surabondantes fournies permettront de tracer la vie de chacun, ses habitudes, l'obsolescence présumée de ce qu'il utilise*, et ENEDIS se garde bien de demander l'autorisation d'utiliser ces données à sa guise. Il considère l'avoir déjà, alors qu'il est bien précisé que cette autorisation doit être explicite.

Je ne prendrai même pas la peine de demander : de qui se moque-t-on ainsi ? 


* obsolescence présumée : depuis 2010 environ, tous les nouveaux appareils électroménagers comportent une puce consultable par les moyens adéquats, dont le Linky. Cette puce comporte le modèle de l'appareil de façon précise, ainsi que sa date de fabrication. Dans certains cas, elle peut même déclencher le pilotage de l'appareil via un terminal déporté, écran d'ordinateur ou télécommande.
Il faut avoir conscience que grâce au réseau des Linky, il est possible de prendre la main sur tout le réseau électrique d'un pays. Un livre le démontre éloquemment, bien que, très heureusement, il ne s'agisse que d'une fiction. Les mécanismes décrits et mis en œuvre dans cet ouvrage, eux, ne sont que trop réels, et justement, afin de permettre des délestages télécommandés, tous les obstacles de sécurité du réseau électrique ont été enlevés, c'est un fait.

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