Voilà. Pour cinq ans une vox populi trompée, manipulée, hypnotisée a choisi le PIRE. 
Le
 pire. Celui qui a déjà grâce à ses autobus aux prix cassés fait très 
mal à la voie du rail, pourtant la meilleure.  D'ailleurs chez les 
exploitants de ces lignes routières déjà il y a des faillites. C'est le 
signe d'un projet mal ficelé,  juste fait pour concurrencer le Service 
Public, bête noire des néolibéraux.
Le
 pire. Celui qui s'applique à tuer un autre service qui tournait bien, 
les taxis, avec des précaires esclaves d'une entreprise californienne 
qui s'accapare les bénéfices, UBER. Il compte d'ailleurs bien UBERiser 
tout ce qui va lui tomber sous la main. Cela signifie précariser encore 
plus,  beaucoup, beaucoup de personnes déjà en situation fragile.
Le
 pire. Nul doute que le même réussira encore à "délocaliser" d'autres 
industries françaises intéressantes pour les fonds d'investissement en 
formes de hyènes.
Dans
 cinq ans, notre pays déjà fragile sera un désert de friches 
industrielles comparables à ce qu'on connaît déjà du côté de 
Roubaix-Tourcoing. Merci, merci, merci à ceux qui ont voté pour lui.
Nul
 doute que des coupes sombres se produiront également chez les 
fonctionnaires, en particulier les hospitaliers déjà au bord du gouffre,
 les enseignants pris entre le marteau d'enfants hystérisés par les 
objets communicants comme les tablettes ou téléphones (cela a été 
prouvé, des témoignages terribles ont été proférés) et l'enclume de 
contraintes administratives toujours plus stupides, dangereuses et 
tâtillonnes.
Allons-nous
 assister à un enfoncement encore plus profond dans un autisme 
aboutissant à un néant des relations humaines, à une indifférence digne 
de la psychiatrie, à une paupérisation galopante et perversement placide
 ?
Au
 contraire, y aura-t-il une étincelle qui soudain réveillera les zombies
 ? Intelligemment orienté, cela pourrait rendre la situation brutalement
 intenable pour l'Establishment, si ses assises basées sur le PROFIT 
s'effondraient. On peut rêver.
On
 DOIT rêver. Mais justement, le fait d'avoir choisi le pire aura 
peut-être été la meilleure idée depuis trente ans.  Le Grand Capital 
peut se tromper, lui aussi. En vouloir trop peut faire basculer la pompe
 à profit dans son propre jus. L'espoir peut venir de là. Qui saura 
porter cet espoir ? Car souvent il suffit d'une personne qui ait les 
bons mots au bon moment, au bon endroit.
|  | 
| Nestor Makhno | 
 

 
