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dimanche 12 février 2012

Le paradoxe grec



Le "premier ministre" grec (traduisez le premier fossoyeur du pays) fait actuellement une promotion effrénée du nouveau plan d'austérité sensé permettre l'accord allemand pour une "nouvelle aide" de 130 milliards. Selon Associated Press,
"Le plan, que le Premier ministre Lucas Papademos doit défendre lors d'une allocution télévisée samedi soir, prévoit notamment une baisse de 22% du salaire minimum et 15.000 suppressions d'emplois dans la fonction publique en 2012."
Là-dessus, il menace :

"Le niveau de vie des Grecs en cas de défaut de paiement s'effondrerait et le pays serait pris dans une spirale de récession, d'instabilité, de chômage et de pénurie. Ces développements mèneraient, tôt ou tard, à une sortie de l'euro"
Est-ce perversion ? Ce sont ses mesures qui entraînent le pays dans la spirale de la récession la plus noire. Et là, il en rajoute encore. L'agneau a été tondu deux fois, la peau est partie par endroits, après ne resteront que les os.

Loukás Papadimos, rappelons-le, est l'ancien vice-président de la BCE. Ses études, il les a suivies au MIT, ce qui montre combien il connaît bien la vie de tous les jours en Grèce.

Fidèle à la doxa qu'il a non seulement apprise, mais enseignée, il n'acceptera jamais de revenir sur la stupidité cruelle de ses plans d'austérité, dans un pays où ceux-ci font que les gens ont faim.

Pas tous, rappelons-le. Les popes, exonérés d'impôts, s'en sortent bien. Les armateurs, bénéficiaires des mêmes largesses, encore mieux.Le pays était à deux vitesses, mais ceux qui étaient sur la vitesse lente viennent de passer en marche arrière. C'est là où les nouvelles mesures veulent encore accélérer cette récession.

Et après, ce premier ministre ose asséner "Si vous n'en passez pas par mes volontés (en fait, celles des hyènes de la troïka Union Européenne, Banque Centrale Européenne, Fonds Monétaire International), tout va s'écrouler". Se rend-il compte que cet écroulement s'est déjà produit, qu'il produit son discours juché sur les ruines d'un pays qui n'est le sien que nominativement ?

Le Grecs n'ont plus rien à perdre, puisqu'ils ont tout perdu déjà. Leur seul salut réside dans le rejet à la fois des "aides", mais aussi de la prétendue"Dette" à laquelle ils ne sont en rien liés. Le salut, c'est le pied-de-nez à l'Union européenne, donc à l'euro, donc à leur gouvernement actuel. Mais c'est la révolution ? Ont-ils un autre choix ? La situation est si grave que la police est désormais de leur côté.

Premier acte, c'est aujourd'hui. Le Parlement grec se réunit, pour voter à propos de ce fameux plan d'austérité. Souhaitons qu'il passe outre les pressions internationales, et refuse d'entériner ce qui a déjà été accepté par le gouvernement. Et ayant désavoué ce gouvernement, qu'il le renverse, ce qui est logique.

Nous sommes avec vous, les Grecs ! Vous êtes nos frères ! Boutons les banquiers, leurs séides et leurs complices.

2 commentaires:

  1. En complément on regardera ça sur le même thème :

    http://www.dailymotion.com/video/xojla8_14-questions-a-jacques-genereux_news

    C'est long (un peu plus d'une heure) mais cela en vaut vraiment la peine.

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  2. "désormais la police est de leur côté"... mais ce n'est qu'un vœu d'un syndicat de policiers de lancer un mandat d'arrêt contre des dirigeants de la dictature Europe !
    Ce matin, Athènes se réveille après une énorme émeute contre le parlement traître, mais bien défendu par la police (vidéos remarquables)... et cela ne fait que commencer : allez, encore un effort, les flics, pour rejoindre le peuple !

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