Qu'il  doit être difficile, d'être d'un côté de la barrière que dressent entre  eux les humains ! Difficile, parce qu'en étant honnête avec soi-même on  aperçoit que les postures roides et pseudo-héroïques côtoient chez les  mêmes hommes les lâchetés ordinaires et les combats amour-haine  continuels. Toujours dans le même souci d'honnêteté, on découvre chez  "l'adversaire" les mêmes ambivalences, au point de douter, de ne plus  savoir, de se poser la question de savoir si ce n'est pas "le grand  résistant" qui trahit le plus, empêchant par son intransigeance maladive  une réconciliation entre humains profondément humains.
 Ceci  dit, au temps béni de Madame Thatcher l'ennemi était bien  reconnaissable : c'était elle personnellement, ennemie du genre humain  tout entier dans sa morgue détestable. Les personnages d'État doivent  être, dans leur grande majorité, des malades. Ce fut reconnu pour  Hitler, comme pour le féroce Staline. Rappelons-nous des Borgia, tout  autant que de l'intraitable William Pitt qu'obsédait la réussite de  Napoléon.  Heureusement, des humains lucides ont su tourner en dérision  ces va-t-en-guerre  peu soucieux de la vie d'autrui, comme  Christian-Jaque dans son film "Fanfan la Tulipe".
 Malheureusement,  les guerres continuent, aussi absurdes et meurtrières qu'autrefois.  Au  nom d'une logique dite "économique" pas même assumée officiellement  (les cauteleux propagandistes osent sortir les mots "humanitaire", ou  "protection" pour faire avaliser les pires crimes), des "responsables"  comme Blair ou d'autres imposent la destruction de pays entiers, l'Irak,  la Libye par exemple. N'y a-t-il pas un côté hystérique, à vouloir tant  faire le mal, en rejetant toute la responsabilité sur la victime ? Le  spectacle de l'actuel Secrétaire d'État US, à la nouvelle de  l'assassinat de son "ennemi" Mouammar Kadhafi, donne froid dans le dos.
 Plus  que jamais, il est évident que les "Grands De Ce Monde" (encore des  majuscules, peut-être?)  ne sont que des personnes auxquelles manque un  équilibre, qu'elles compensent par un sens théâtral souvent reconnu aux  sociopathes. Le sont-elle ?  Pas forcément, mais un entourage  défavorable les a contaminées au point d'en adopter les rites et les  comportements.
 Comment  sortir de cette ornière menant l'humanité entière à sa perte ? Sans  doute faudra-t-il qu'un mouvement mondial dépossède du pouvoir ces  personnages maléfiques. Pour autant, il ne faudra pas que d'autres  personnages prennent la relève, ce qui ne servirait à rien : le Pouvoir  devra rester à tous et à personne, dans une démarche éminemment  collective et salutaire. Mais il s'agit là d'une démarche totalement  révolutionnaire, en son essence même ? Bien sûr. Cela demandera de la  part de tous et de chacun une prise de conscience aiguë de sa propre  responsabilité sur l'avenir. Cela demandera de véritables efforts de la  part de tous. Grandeur, et servitude. Ou la mort, dans un conflit ultime  orchestré par les irresponsables "responsables", ceux qui se disent  toujours "pas coupables". Facile.
 L'Humanité  a le choix, si elle le veut. Si elle n'a pas de volonté, ce sera le  néant. Elle aura le sort qu'elle mérite. Il faut que chacun en soit bien  conscient. Non, il n'y aura pas de Deus ex Machina, de SuperHéros qui  viendront faire le boulot à notre place. Nous serons tous des héros, ou  tous inclus dans le Zéro ultime.
 
 
Impeccable ! Pensée et style sont ceux d'un grand écrivain, d'une plume fine et belle ! eva
RépondreSupprimerPas vu ton post http://bab007-babelouest.blogspot.com/2011/06/pompidou-au-ban-de-la-nation.html !