Rechercher dans ce blog

samedi 2 juillet 2011

Vers la démission d'un amoureux du Pouvoir

 Le 13/10/2010, 7h16
“…Le peuple emplit la rue, et regarda Caïn.”Mal Mahon
C’est Victor Hugo qu’il nous faudrait pour rendre compte d’une telle situation. Un homme qui voulait à tout prix devenir le calife à la place du calife, sans en connaître le sens, les droits et les devoirs, se retrouve maintenant face aux responsabilités qu’il a toujours niées. Il voulait la place, non la charge. La charge l’envahit, le presse, lui hurle ses exigences. Sera-t-il encore longtemps sourd et aveugle ? Cessera-t-il de n’être qu’un gamin trépignant, mal élevé et ridicule ? Les politiciens sont des acteurs, c’est bien connu : mais un acteur sait écouter, pour placer sa réplique, la bonne réplique, au bon moment. Il ne transforme pas chaque prestation en monologue souvent répété, où il fait les demandes et les réponses tout seul.
gambettaQu’il ne s’y trompe pas, c’est contre lui que nous étions dans la rue, contre ce qu’il a fait, ce qu’il fait, et ce qu’il veut encore faire. Il est le seul responsable, puisqu’il a voulu garder toutes les bribes de pouvoir pour lui seul. La seule fin logique à ce bras de fer contre le peuple tout entier est sa démission. Le comprendra-t-il ? Faudra-t-il que le peuple, jusqu’ici digne et serein, lui dise sa colère ? On ne brave pas impunément sa puissance. L’occupant de l’Élysée a ceci de différent vis-à-vis d’un homme qui en supporta durement les conséquences un matin de janvier 1793, que celui-ci n’avait pas demandé à être là, et aurait préféré être ailleurs. Cette fois-ci, c’est délibérément que l’ancien maire de Neuilly a décidé de tout faire pour occuper la fonction suprême. Il n’en a que plus de responsabilité.justice
Comme Mac Mahon en 1877, admonesté par Léon Gambetta, il lui faudra se soumettre, ou se démettre. Le connaissant suffisamment, il ne se résoudra pas à se soumettre. C'est donc à une démission que nous allons devoir aboutir. Il sait que celle-ci le conduira devant les tribunaux, pour répondre de certains faits. C'est ensuite à la Justice de décider de ses culpabilités, ou non. Mais il n'échappera pas à ce passage obligé.
Reste que le danger restera grand, que d'autres personnes ayant investi sa place s'emparent aussi de ses objectifs, ou d'objectifs similaires, et continuent à rendre la vie rude à ceux qui ont déjà peu. Celui qui caracole en tête des sondages, dont la crédibilité est aussi grande que les publicités pour les lessives, aura assez probablement une politique similaire, et néfaste pour presque tous encore. Il est temps de se tourner vers d'autres perspectives, celles qu'occultent les médias soudoyés par le Capital. Y réussirons-nous ?
BO
sabre au clair

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire