Rechercher dans ce blog

dimanche 27 mai 2012

Front de Gauche, Syriza, même combat

J'ai peur.

De toutes parts les forces du statu quo, celles qui étaient déjà en place en 1816, se déchaînent pour que ne se fraient pas un chemin les trublions du peuple. Comme au temps de Philippe le Bel, de Charles Quint, des Borgia, des chevaliers teutoniques ou de Godefroi de Bouillon, celui qui relève la tête se la voit proprement (ou plutôt salement) coupée.

Main dans la main avancent des citoyens éclairés, dans deux pays qui ont contribué à travers les siècles, par moments, à faire grandir le beau nom d'Humain. De Socrate à Descartes, des Thermopyles à la bataille du rail des humains ont réfléchi et agi. Aujourd'hui Syriza et le Front de gauche se positionnent sur des propositions très semblables, de façon logique. A obstacles similaires dans leur essence, les solutions ne peuvent être que similaires également.

De façon (amusante ?) toutes les autres formations politiques se liguent d'une manière ou d'une autre pour contrer cette écharde dans leur statu quo commun. L'enjeu ? Rien moins que la libérations des humains de l'esclavage auquel les puissances réactionnaires entendent bien les cantonner. Les étiquettes importent peu. Les idées-prétextes également.

C'est ainsi que, si l'on prête bien l'œil et l'oreille, la vague brune est bien moins brocardée que la vraie Gauche (qui dans la novlangue deviendra, bien entendu, gauche extrême).  Ce n'est pas à Montretout ou au siège d'Aube Dorée que seront réellement remis en cause les banquiers, armateurs, industriels, actionnaires divers responsables de la situation actuelle, donc les nervis de ces formations ne seront pas inquiétés pour leur violence. Il en faudra cent fois moins pour que ne soient dénoncées des occupations pacifiques, des manifestations bon enfant, des proclamations sans ambiguïté par les responsables, dès lors qu'il s'agit des indignés militants de gauche. Eux s'attaquent nommément aux vraies causes : calamité, offuscation, yeux levés au ciel, qu'osent-ils dire ainsi !

Front de gauche et Syriza sont soutenus par les nouveaux gouvernements d'Amérique Latine, ceux qui ont réussi pour la plupart à secouer le joug des USA, du FMI, etc... Il n'en faut pas plus pour que tout ce mouvement d'ensemble soit dénoncé, mais en sourdine. Les télévisions n'en parlent pas, les journaux n'en font pas leurs gros titres. Ce n'est que dans les pages intérieures lointaines que seront rapportés évènements et analyses critiques, pour ne pas faire dresser l'oreille au bon peuple. Ce dont ne parle pas n'existe pas.

Sommes-nous à une charnière de l'Histoire, ou allons-nous simplement sombrer toujours un peu plus dans un néant institué par les puissances d'argent ? Rappelons-le : le président nouveau n'a rien promis pour remettre vraiment en cause les rapports de force actuels. Son discours feutré n'a guère offusqué les chastes oreilles des Marchés, pourtant hypersensibles et terriblement versatiles. N'est-ce pas de mauvais augure pour la suite ?

Il reste un rendez-vous important avec les urnes, les 10 et 17 juin. Ce jour-là sera aussi crucial pour la Grèce. Il convient que tous se souviennent des vrais enjeux, et de ceux qui les posent vraiment sur la table. Il s'agit du Front de gauche, et de Syriza.  Eux ont bien l'intention de tenir tête aux marchés, à leurs laquais et à leurs adorateurs.


    Front de gauche, Syriza, même combat.  

1 commentaire:

  1. ça serait formidable si Syriza devenait la 1ère force politique grecque et obtenait la majorité des sièges à l'assemblée.

    Encore plus si le Front de gauche progresse par rapport à la présidentielle.

    RépondreSupprimer