Sympathique, ce billet de Léo sur son blog De Cinq à Six !
lundi 14 mai 2012
Résister à l'extrême-droite
Le Front de Gauche à Strasbourg, pour le 1er mai. Rémy Blang |
L'INTERNATIONALE NEO-NAZIE
Voici un communiqué publié sur le site internet du petit groupuscule néo-nazi français RENOUVEAU FRANCAIS:
Le Comité directeur du Renouveau français adresse ses vives félicitations au mouvement nationaliste l’« Aube dorée », qui a fait ce dimanche une entrée fracassante au parlement grec avec 7% des voix.Partenaire du Renouveau français depuis des années, l’Aube dorée a montré qu’un nationalisme sans concession, défiant radicalement le Système politico-mediatique, pouvait, à force de travail, obtenir des résultats concrets et prometteurs.Une délégation de l’Aube dorée sera présente à Paris cette fin de semaine et rencontrera les responsables du RF. (http://renouveau-francais.com/)
On retient le terme "fracassant". Sur ce site, nous apprenons que ces
catholiques intégristes sont constitués dans "une communauté importante
et soudée de militants et de cadres". Tout cela en toute légalité...
Nous savons le comportement d'Aube dorée, qui est purement et simplement
un mouvement nationaliste, violent et xénophobe. La presse s'en est
fait l'écho, en oubliant que SYRIZA (qui n'est pas une mouvance
d'extrême gauche, mais une coalition de gauche radicale) a fait plus de
16% aux dernières élections législatives. Pour cause, les saluts
fascistes, les gueulantes des chefs de cette association de malfaiteurs,
provoque une fascination chez les petits-bourgeois médiatiques qui -
associée à ce conformisme qui les caractérise - traduit la réalité à
travers un prisme particulier: le parti qui fait 7% dans les urnes fait
60% d'audience, le parti qui en fait 16% dans les urnes fait 30%
d'audience, les 10% restant vont aux autres qui - il est vrai - sont
bien moins dignes d'intérêt.
Pendant que la volaille médiatique jase sur la montée de
l'extrême-droite en Europe, en gesticulant sans cesse dans "un nuage de
plumes"* autour du caractère spectaculaire de tels évènements, et que
notre "très important et très intéressant camarade" François Hollande
pavane, englué dans les troupeaux de journalistes qui le suivent
partout, l'internationale nationaliste poursuit son oeuvre en nouant des
rapports très étroits dans toute l'Europe.
Quand nous voyons de tels résultats et de telles déclarations, plutôt
que de faire l'autruche (comme le Parti socialiste et ses satellites) ou
de faire l'andouille (les médias), qu'attendons-nous pour réagir et
décider que l'action des groupuscules d'extrême-droite est incompatible
avec la loi républicaine? S'il y a danger, et il y a danger lorsque des
groupes conspirent contre la république et mandatent une délégation pour
aller boire un raki avec des néonazis Grecs, il faut agir. J'attendrais
donc du Président de la République, celui que j'ai élu, qu'il décide de
mettre des bâtons dans les roues à ce genre de groupes.
Bien entendu, nous serons juges de son incompétence le moment venu. Il
est en effet notoire que la majorité des citoyens, les plus honnêtes et
les plus dépolitisés, ira dire que ce Monsieur Hollande est fort
sympathique, et qu'il faut attendre qu'il agisse avant de juger. Encore
faut-il qu'il ait même la prétention d'agir. Une certaine méfiance - ou
dirais-je une certaine lucidité - peut en effet s'inviter à la table:
les énarques prétentieux ont en effet pour habitude de masquer leur
total manque d'intuition politique, de virtù, ou (pour ainsi
dire) d'action, en abusant de techniques administratives qui leur
servent de fontaine à respectabilité: commissions à l'anglaise,
conférences**, réunions et autres "machins". Ils donnent ainsi à voir
toute l'apparence de l'action qui ne débouche toujours que sur des
apparences. Et il est vrai que tout le programme de François Hollande
s'appuie quasi-exclusivement sur des mesurettes ou des propositions de
réunions qui seront un lieu de débat sur les mesurettes en question.
Nous espérons que pour lutter contre l'extrême-droite, nous ne serons
pas seuls et que nous aurons l'appui du législateur! Car il est
scandaleux que l'on retourne fréquemment les lois anti-terroristes et
toutes celles qui sont destinées à protéger l'ordre public, contre les
Indignés de France, les Anonymous et tous les activistes démocratiques
et autres lanceurs d'alertes, tandis que l'on laisse les vrais
terroristes en liberté, courir dans toute l'Europe pour construire le
fascisme. D'autant plus que nous le savons, c'est l'extrême-droite qui
provoque l'essentiel des attentats terroristes en France, dans sa
branche régionaliste. Nous avons donc tous les moyens pour classer les
activités de ces groupes comme terroristes.
Il y a encore quelques années, Jean-Luc Mélenchon (un peu seul) était
favorable à la dissolution pure et simple du Front national.
Aujourd'hui, l'audience accordée à ce parti et la mollesse des partis au
pouvoir nous interdisent d'imaginer que cela puisse se produire. Mais
tout au moins pourrions-nous prendre de telles mesures pour des groupes
comme Renouveau Français, spécialement quand ils vont tranquilles en
avion, saluer leurs amis nazis.
STRATEGIE FRONT CONTRE FRONT
Quant à la stratégie front contre front***, j'entends beaucoup de
camarades dire que - peut-être - le Front de Gauche accorde plus
d'audience au Front national qu'il n'en aurait si nous l'ignorions
totalement. Il me semble pourtant que c'est toute la stratégie des
dirigeants au pouvoir depuis 30 ans que de laisser s'installer ce
"diable de confort". La terreur qu'ils entretiennent adroitement en
jouant de la culpabilité des électeurs et de la politique de l'autruche a
montré que le Front national peut se passer de ce genre de
raisonnement. Car en termes d'efficacité, nous avons vu mieux.
Manifestement, les médias se sont en effet occupés eux-mêmes de placer
le Front national sous leurs projecteurs, là où les partis politiques
ont pratiqué la politique de l'autruche depuis des décennies.
Par conséquent, le Front de Gauche est à peine responsable du surcroît
d'audience accordé au FN. Et si nous incriminons les médias, nous
verrons bien vite que - comme par hasard - aucun journaliste ne se dira
jamais personnellement responsable, que c'est "l'actualité objective"
qui est maîtresse. Fait scientifiquement prouvé, par l'expérience du
Front de Gauche qui en fait les frais: on ne contrôle pas directement le
système médiatique; on l'utilise comme on peut, compte tenu du fait
qu'il est très bien installé et jouit du pouvoir que leur accorde leur
conformisme et le caractère de masses des médias modernes.
Ces arguments portés à l'endroit du Front de Gauche, même à titre
"constructif", méconnaissent l'effet d'aubaine que produit notre action
sur le Front national. "Plus vous les attaquez de front, plus les médias
braquent leurs projecteurs sur le combat, plus ils sont plus visibles,
plus ils gagnent. Parce que Mélenchon va à Hénin-Beaumont, il redonne à
Marine le Pen une forte visibilité, plus ils gagnent." Le raisonnement
s'appuie sur une hypothèse forte: que nous perdrons la bataille sur le
long terme.
Sauf que, si Mélenchon ne va pas se présenter à Hénin-Beaumont et que
Marine le Pen passe députée à l'Assemblée nationale, nous nous
retrouvons dans un cas où le FN est tout de même sous les projecteurs.
Par conséquent, nous sommes coincés dans une alternative: soit nous
ignorons le FN et nous refusons d'en parler (choix du PS), et alors le
FN est toujours victorieux, soit nous attaquons et nous sommes front
contre front sous les projecteurs, tantôt victorieux tantôt à perte,
mais en tout cas nous agissons.
Le fait est que la stratégie qui consiste à ignorer le FN, que faire la
politique de l'autruche et appeler au "vote utile" - qui est la
conséquence directe de l'unique stratégie employée par les partis
centristes (PS-UMP et satellites qui tournent autour) - a échoué. Nous
pourrions envisager l'hypothèse inverse: plus nous les attaquons de
front, plus les médias braquent les projecteurs sur le combat, plus NOUS
sommes visibles, plus NOUS gagnons, aussi... C'est un risque à prendre,
moins risqué que la stratégie de l'autruche employée depuis des
décennies. Mais cela ne suffit pas.
Toute la stratégie du Front national, concoctée initialement par Bruno
Mégret et reprise par Marine le Pen, consiste à "dédiaboliser" le FN (en
fait à mentir sur le fond de leur programme), pour pouvoir agir par
derrière en toute impunité. La stratégie du Front de Gauche, la seule
possible (à moins qu'on ne démontre le contraire) est la
"rediabolisation" du Front national (en fait, à rétablir la vérité du
fond de leur programme). Aucun centimètre carré ne peut être gagné face
au FN si l'on ne laisse pas derrière eux les boules puantes qu'ils
méritent, assavoir la révélation au grand nombre de leurs grandes idées
sur l'émancipation des femmes, l'économie, les droits des travailleurs,
la laïcité ou la tolérance. La seule manière de faire retomber le Front
national dans l'obscurité d'où il est sorti.
Nous avons donc un problème: la montée de l'extrême-droite, liée à la
stratégie du FN qui s'appuie sur trois éléments, ou plutôt trois étapes
(voir *** en fin d'article):
- Radicalisation du débat public;
- Dédiabolisation;
- Passerelles avec la droite.
Bien entendu, comme dit dans un précédent billet, le PS ne s'inquiète
vraiment du Front national que lorsque c'est son propre pouvoir qui est
menacé. Nous avons en effet vu la réaction des éléphants roses en 2002,
qui firent grand cas du danger que représente le FN; et nous avons vu
leur inquiétude de façade cette année, alors que le FN s'est maintenu
dans une situation tout à fait dangereuse. Le PS et ses satellites ont
donc eu une seule stratégie (résumée par le terme "vote utile") pour
maintenir le FN sous un certain seuil:
- Dénonciation morale des "dérives" de la droite (union sacrée des "humanistes");
- Silence total sur le contenu programmatique du Front national;
- Faire confiance à la droite pour ne pas faire alliance avec le FN.
Autrement dit, depuis la chute du missile FN en France en 2002, le PS
s'est contenté de mettre un grand rideau noir autour du cratère (en
ignorant qu'il s'étend). Tout cela s'appuie et débouche en même, bien
entendu, sur le "vote utile" manière de conserver le monopole du PS à
gauche; en réalité l'injonction du vote utile repose sur l'hypothèse
fausse que le PS a perdu les élections de 2002 en raison des divisions à
gauche, là où - en réalité - c'est la faiblesse (et pour ainsi dire la
mollesse) de la gauche - c'est-à-dire du PS lui-même à l'époque - qui en
était la première cause.
Cet argument repose sur un tissu de faits établis: les électeurs se
tournent vers le Front national lorsqu'ils ne font plus confiance à
l'alternance pour répondre à leurs frustrations, directement liées au
fait qu'ils sont sous-payés et maltraités comme travailleurs, et ignorés
comme citoyennes et comme citoyens. Leur absolue défiance à l'égard du
système politique républicain vient du fait que le PS a laissé tombé la
bataille sociale. Autrement dit, que la gauche a été affaiblie par
l'incompétence des membres du Parti socialiste de l'époque. Seuls ceux
qui ont pris conscience de ce problème - et parmi eux tous ceux qui
n'avaient pas la culture du pouvoir des sociaux-démocrates - sont partis
au Front de Gauche.
Résultat: la stratégie du PS a réussi à donner le pouvoir à François
Hollande, en culpabilisant les électeurs sur le vote utile. Mais
l'extrême-droite, elle, a progressé globalement en termes de
respectabilité. Le débat public s'est radicalisé à droite (étape 1), la
dédiabolisation a fonctionné (étape 2). Quant aux passerelles avec la
droite, il semblerait bien que des doutes subsistent sur le fait que
nous puissions éviter la recomposition de la droite autour du FN...
Le Front de Gauche, parlons-en, a décidé de se lancer dans une stratégie
front contre front, qui repose sur trois piliers, constituant l'exact
opposé de la stratégie de Mégret:
- Radicalisation de débat public à gauche;
- "Diabolisation" (la thèse "Dracula: allumez la lumière, il retombe en cendres")
- Défiance à l'égard de la droite, et attaque directe du FN.
Loin de prétendre justifier a posteriori une stratégie politique,
celle du Front de Gauche comporte un risque. C'est vrai. La
radicalisation du débat public à gauche vise à retirer au PS son
monopole sur la gauche, à détruire l'argument du vote utile qui pollue
le débat depuis des décennies. Mais il faut agir, et agir en force
autonome. De ce point de vue là, le Front de gauche et sa stratégie
"front contre front" peut s'avérer payante pour le pays tout entier, dès
lors que nous nous attaquons directement à l'ennemi public n°1:
l'extrême-droite.
Toutefois demeure une question, pour l'heure sans réponse. En
porte-à-porte, lorsque des électeurs du FN nous ouvrent leur porte, les
militants subissent insultes et autres portes qui se claquent devant nos
yeux. Comment parler à ces gens et faire qu'ils ne se trompent pas de
colère? Comment les sortir de leur isolement qui leur fait penser que -
par principe - l'Autre est l'ennemi, et que les frontières de l'humanité
s'arrêtent au seuil de leur porte? Mystère... C'est une affaire qui
touche au coeur humain.
LE COEUR HUMAIN DE L'ELECTORAT D'EXTRÊME-DROITE
Une chose est certaine. Il est hors de question de faire culpabiliser
les électeurs du Front national. Ils ont peu de morale bien-pensante
qu'on leur impose en les ignorant simplement, et ont pour habitude de
toute façon d'être exclus de la respectabilité ordinaire, des sentiments
d'honneur ou de vertu dont ils n'ont que ramement eu le bonheur de
ressentir les effets.
Ils mènent généralement une existence de fantôme, ou bien se bercent
d'illusions en se cloîtrant soit dans un idéalisme chevaleresque, soit
dans une auto-présentation victimaire. Ils croient que le FN s'adresse à
des victimes comme eux, de tout le système politique tel qu'il leur est
présenté (les juges laxistes, les politiciens corrompus, la France
défigurée par l'immigration, le chômage de masse lié à l'opinion
précédente). La clef du vote FN, c'est le ressentiment.
De fait, en se plaçant sur le terrain de la raison, en leur expliquant
que, non, les juges ne sont pas laxistes, que, non, le "tous pourris"
est un argument inexact (quoique pas totalement faux) et que, non, les
immigrés ne sont pas un problème, nous en venons à leur retirer leur
qualité de victimes qu'ils affectionnent tant, parce que c'est la seule
qualité qui leur est reconnue. Et de fait, nous leur retirons tout
espoir de trouver réparation.
Toute l'élite médiatique et politique social-démocrate se contente de
s'adresser à ces victimes de l'ordre capitaliste par une condescendance
que les électeurs du FN jugeront probablement, et à juste titre,
déplacée. Hors de question de les prendre en pitié. Parce qu'ils savent
bien que - de l'autre côté de la porte - c'est de pitié dont il s'agit.
La pitié les révulse plus que tout. La peur qu'ils inspirent, dès lors
qu'ils assument leur position, leur donne un rôle, produit une
reconnaissance qui leur permet au moins d'avoir une existence sociale,
de s'appuyer sur quelque chose. Dès lors, ils retournent l'argument
condescendant de la pitié par la peur et l'élément de menace qu'ils
prétendent représenter par leur qualité d'électeur FN.
Il n'y a pas de solution "clef en main" pour s'adresser à l'électorat du
FN. La pitié et la condescendance sont une stratégie inefficace et
simplement dégoûtante. Cet électorat est en effet composé d'êtres
humains qui sont tout autant des êtres humains que nous. C'est peut-être
Camus qui nous amène à penser le ressentiment, dans l'homme révolté,
dans lequel il explique que cet affect est le produit d'une impuissance
prolongée. Ils se reconnaissent dans le vote FN, précisément parce que
ses représentants se placent eux-mêmes dans une posture victimaire,
d'impuissance prolongée, en usant le discours du ressentiment (le fameux
martyr de Marine le Pen) auquel ils ne peuvent que répondre
positivement.
La soumission, le sentiment d'injustice produit d'une situation vécue
subjectivement, peut conduire soit à la révolte, soit au ressentiment.
Or, l'impuissance qui produit le ressentiment est elle-même le fruit
d'un isolement, corollaire de l'hypothèse selon laquelle la puissance
est elle-même le fruit de l'association à l'autre. En les prenant en
pitié, nous ne faisons que renforcer leur isolement pour les faire
retomber plus bas encore. Là où nous cherchons à inspirer l'esprit de
révolte dans le corps social.
Grande interrogation: que faire? Y penser toujours, en parler tout le temps!
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* La métaphore de la volaille médiatique qui court en tous sens dans un
nuage de plumes - que je n'ai pu m'empêcher de reprendre - est de
Frédéric Lordon: "A quelque chose malheur est bon et, au milieu de si
nombreux motifs d’accablement, le spectacle de la volaille
éditocratique courant en tous sens dans un nuage de plumes pourrait
presque être divertissant — s’il n’était destiné à finir aussi
brutalement, et inutilement, qu’il a commencé." http://blog.mondediplo.net/2012-05-02-Front-national-memes-causes-memes-effets
** C'est en juin que se tiendra la "conférence sociale" proposée par
François Hollande. L'occasion de négociations. A ce jour, nous ne
connaissons pas exactement les personnes qui seront invitées à la table
des négociations. La logique de la "République contractuelle" de
François Hollande voudrait qu'il organise une conférence, prenne la
mesure du rapport de force en se plaçant au-dessus des négociateurs, en
tierce personne, et bien entendu, puisque le rapport de force nu entre
le patronat et le salariat est absolument en défaveur des salariés, nous
n'avons que peu d'espoir de voir de véritables augmentations de
salaires, là où l'augmentation du SMIC est la première mesure à prendre
pour relancer l'économie et - surtout - soulager les travailleurs. Car
la première réalité, la seule pour beaucoup de gens, appelée "crise",
c'est le fait que la plupart des personnes qui touchent le SMIC manquent
d'argent pour simplement vivre. Ce dont se moque le patronat.
*** Voir l'article du Monde, 26.04.12, "Marine Le Pen, fille de... l'ex-frontiste Bruno Mégret". Extrait:
"La méthode Mégret se décompose en trois points : radicaliser le débat public par un travail de sape idéologique et sémantique ; faire du FN un parti respectable en le "dédiabolisant" ; établir des passerelles en vue d'alliances futures avec la droite classique. Cette alliance, le délégué général ne la conçoit qu'à une seule condition : que le FN, au moment de négocier, soit en position de force. Pas question de servir de béquille à une majorité UDF-RPR."
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