Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidentielle aux quatre millions de voix, candidat à la législative de la Onzième du Pas-de-Calais, fait un bilan de ces mois de campagne et de leurs résultats.
C'est ici, sur iTélé et Europe1.
Tout est dit. Avec ses 577 campagnes, aux stratégies nécessairement différentes, le
Front de Gauche a perdu l’élan de la présidentielle. Y a-t-il eu, à l’échelon de
décision collective nationale, des raisons à ce choix ? C’est probable.
Un Front, par sa nature même, n’a pas le côté monolithique d’un parti
charpenté et figé : c’est à la fois sa force et sa faiblesse. Ce choix
fut pris et assumé. Le candidat Mélenchon, envoyé « au casse-pipe » là
où il le fallait, a fait largement ce qu’il a pu, il n’a pas démérité.
En face, l’opposition fut rude, rocailleuse, dangereuse. Celle des
solfériniens n’étant pas la plus négligeable. La seule formation
dangereuse, vue de Canary Wharf et du 200 West Street, Manhattan,
a été tirée à boulets rouges, et à bout portant par toute la classe
politique « sérieuse ». Le groupement « à la flamme » ne servait pour
cette classe que de dérivatif pour sa propre promotion, sans pour autant
le critiquer outre mesure : les voix de ses adeptes étaient courtisées
par tout le monde.
Que sera l’avenir ? Ce Front tiendra-t-il la distance, malgré des
mouvements centrifuges habituels quand ne règne pas la dictature interne
d’un parti ? On peut le penser malgré tout. Des redistributions vont se
faire, des assainissements locaux interviendront, mais surtout restera
une ligne commune qui s’infléchira sans doute sur quelques points, en
fonction des évènements. A moins…
A moins que le parti servile, par des manœuvres diverses, ne
réussisse à convaincre quelques pontes de chez Fabien à se rapprocher de
lui. Malgré la bonne foi de ceux-ci, je précise.