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dimanche 22 juillet 2018

De Poitiers à la fin du Grand Capital ?

(reprise d'un article du 20 octobre 2012)

Un groupe de 73 militants se revendiquant du groupe Génération Identitaire a investi [...] un grand bâtiment gris doté d'un minaret situé en banlieue de Poitiers, à Buxerolles, et qui doit devenir d'ici fin 2013 sa grande mosquée.
Vers 05h45 du matin, ils se sont installés sur le toit et ont déployé une banderole affichant le nom de leur mouvement et une autre indiquant que "Charles Martel a battu les arabes à Poitiers en 732".

Cette dépêche de l'AFP nous rappelle un événement certes ancien, mais qui a probablement déterminé le sort de l'Europe, voire à plus long terme du monde. Comme nous le signale Salah Guemriche dans son ouvrage "Abd er-Rahman contre Charles Martel", paru chez Perrin en mai 2010, la bataille a été causée par une sorte de scandale digne tout au plus de Paris-Match : ce serait le mariage entre Numérance-Ménine, dite Lampégie, fille du duc d'Aquitaine, avec Munuza, gouverneur berbère de Narbonne. Colère à la fois de "Charles Martel" (Carl Martieaux le fruste homme de guerre), basé à Trèves, et plus encore d'Abd er-Rahman, lettré émir de Cordoue qui voyait ses lieutenants en prendre à leur aise avec un Islam encore peu intégré par les Berbères.
Il s'en fallut de fort peu que ce ne fût l'émir qui triomphât. Sur cette hésitation de l'Histoire s'est greffé ensuite un reflux musulman, d'abord de la Septimanie de l'époque (à peu près le Languedoc-Roussillon d'aujourd'hui), puis bien plus tard et progressivement de la péninsule ibérique. Ne nous leurrons pas : il eût pu arriver un autre événement qui aurait précipité les guerriers dans le même choc destructeur. Retenons cependant cette thèse.
Et si... et si c'est Abd er Rahman, juste un peu plus en forme ce jour-là, qui l'avait emporté ? Rappelons-nous : c'est en 732 qu'eut lieu la bataille, exactement le samedi 25 octobre. Charlemagne ne serait probablement pas devenu empereur en 800, ses petits-fils n'auraient pas partagé son empire en 843 à Verdun (partage qui subsiste en partie aujourd'hui encore), la France que nous connaissons n'aurait jamais existé et n'aurait de toute façon pas porté ce nom, les Normands de Guillaume le Conquérant n'auraient très probablement pas envahi l'Angleterre en 1066... et ainsi de suite jusqu'à nos jours. Il y aurait eu de "glorieuses" batailles plus au nord, mais la plus grande partie de ce qui est aujourd'hui notre pays aurait assez probablement été sous la Charia accommodée à la sauce andalouse, et non sous la férule tout aussi pointilleuse – voire plus – de la chrétienté romaine.

Peut-être même l'Italie aurait-elle aussi basculé dans la zone d'influence du Croissant, ce qui aurait causé une Renaissance à la mode de Cordoue ou de Grenade. Après tout, les Arabes ont apporté beaucoup de choses à notre civilisation actuelle.

Quand des nationalistes viennent ainsi s'attaquer à un édifice bientôt voué au culte, on pourrait presque penser aux pillages des anciens temps même s'il n'y a pas eu de dégradations. En quoi un lieu de prière peut-il gêner des personnes ? Rien ne les oblige à y entrer pour faire leurs dévotions, ou pas. Dans une autre vie, peut-être seraient-ils de bons musulmans attentifs aux préceptes principaux d'une religion simple et moins pervertie. Car après tout, si les cultes suivent les batailles, les habitants, eux, restent. Si l'Histoire avait pris un autre tour, ceux qui la font réellement, les plus humbles, auraient toujours été là. Seuls ceux qui l'écrivent n'auraient pas été les mêmes, ou sans doute auraient-ils écrit tout autre chose.
Pensons à un seul facteur : ce basculement a peut-être été néfaste, mais nous ne le saurons peut-être pas non plus. Avec la dictature d'une certaine finance capitaliste, qui de plus en plus paraît approcher d'une roche tarpéienne, nous sommes assez vraisemblablement à la veille d'un autre Poitiers, d'un autre Quitte ou Double des puissants. Établi sur moins que du sable, le Grand Capital, pervers narcissique, peut s'effondrer d'un coup, malgré la poigne qu'il maintient serrée sur la plupart des gouvernants du monde. Après tout, il n'est qu'une religion de plus, mais peut-être la religion de trop...

bab

mardi 8 mars 2016

Le 9 mars 2016, rappel : C'est la GRÈVE GÉNÉRALE qui commence

Oui, demain 9 mars 2016, enfin le Peuple Français Souverain va se mettre en branle pour chasser les parasites, les assassins, les terroristes qui ont accaparé les rênes de notre pays. Arrêter tous les Grands Banquiers, leurs serviteurs de la tête de l'État, les parlementaires croupions qui ont fait suivre par leurs votes les pires avanies subies par les plus modestes en premier (pour ne pas dire les très pauvres), les Grands Corps Constitués qui par leurs avals ont cautionné cette dérive sécuritaire et dictatoriale, voire tyrannique, voilà ce qu'il va falloir faire. Ministres, préfets, chefs de cabinets, hauts fonctionnaires divers, ils partagent la même responsabilité, je dirai même culpabilité.



Quand cette culpabilité en arrive à causer sans états d'âme des morts par le froid, la faim, les coups, les blessures par armes de GUERRE, elle s'élève alors au rang de CRIME AVEC PRÉMÉDITATION. C'est bien plus grave, seul alors un tribunal du Peuple siégeant sans hâte, mais avec diligence, pourra donner la réponse appropriée sans se préoccuper de créer des précédents. Cette situation est suffisamment exceptionnelle pour créer les conditions d'un verdict exceptionnel. Incidemment, pour les cas vraiment les plus graves, une invitation transport payé pour les mines d'uranium du Niger s'impose. Pour le billet de retour, on verra plus tard.

Demain, tout le monde se doit de venir dans la rue à l'appel de très nombreux groupements et associations, avec l'aval des syndicats qui ont déposé des préavis de grève. Ce mercredi doit être celui de la France morte pour le fric et ses servants, mais plus que jamais vivante pour ceux qui combattent pour leur vie. Seront en tête les étudiants, la force vive de notre avenir proche.

CAPITAL MONDIAL, la France te dit NON. La vraie France, pas celle des sondages télé. Une chanson l'illustrerait bien, mais on n'en trouve plus que les paroles. Sans doute gênait-elle....

dimanche 19 juillet 2015

Sortir de l'euro et de lunion européenne, Grèce, France et autres : étude du Parti de l'émancipation du peuple

C'est un gros document, chargé de sens et de responsabilité !

Découvrons-le sur le site du Parti de l'émancipation du peuple.

Il parle de la Grèce, et de la façon dont elle a été violée et trahie. Malgré la participation du Parti les 26-27-28 juin à Athènes à un Forum... contre l'union européenne !

Préparation du rassemblement, à Athènes

Il parle de la France, et de la façon de la sauver.

Il parle de nous tous, y compris les plus humbles dont fait partie Sylvain Baron, humble leader de fait d'un mouvement qui ne demande qu'à grandir.

Nous sommes dans une période sans doute charnière, où l'incertitude est de mise. Une seule évidence reste : dans l'union européenne, point de salut ! Il sera toujours temps, APRÈS, de recréer des liens entre des nations souveraines, aux peuples souverains.



vendredi 10 avril 2015

Les États terroristes, USA en tête, se portent bien, merci

Le monde vu par George W Bush
On apprend ce qui pourrait passer pour une bonne nouvelle : les États-Unis retireraient Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme.

Ce facteur positif ne saurait cacher un autre aspect : en tête des États soutenant effectivement le terrorisme, quand ils ne l'ont pas délibérément créé, figurent précisément les États-Unis d'Amérique, avec les alliés du Golfe que sont Arabie Saoudite, Qatar et Israël. Il est trop facile de fustiger les autres, quand on a les plus gros bras et le plus grand cynisme.

Bien entendu, d'autres États sont des soutiens du terrorisme, comme la France, la Colombie, et dans une moindre mesure le Maroc, l'Indonésie, plus loin encore l'Iran. On notera que cette liste est loin de correspondre avec l'officielle. Il est tellement facile d'accuser plus faible que vous, et de le charger de vos propres crimes !

Un jour, il faudra bien que les vrais coupables soient traduits devant le tribunal ad hoc : pourvu que ce ne soit pas trop tard, après la mort naturelle des plus coupables. Je pense à des Kiesinger, Cheney, et leurs commanditaires comme les Rothschild. Ce ne sont là que des exemples particulièrement marquants.

Il faut dire à la décharge des coupables US, que dans ce qu'on pourrait appeler "leur pays" le meurtre est l'un des éléments les plus marquants et les plus ancrés de sa ( culture ).  Un facteur comme Hollywood se charge même d'en glorifier urbi et orbi les manifestations à grands renforts de mitraillages, de massacres et d'exécution sommaires.

Ne nous y trompons pas : aujourd'hui les dirigeants d'un pays comme le nôtre font des pieds et des mains pour l'amener au même niveau de cynisme et de dangerosité. La découverte toute récente d'anomalies dans le fond de la cuve, et aussi dans le couvercle, de trois EPR en construction dans le monde sur quatre en dit long sur ce qui pourrait nous arriver tout prochainement. Cela peut sembler un changement de sujet, pourtant.....

samedi 13 décembre 2014

A Valls : NON à la réforme territoriale voulue par Bruxelles

Voilà. La lettre est partie. A temps j'espère : c'est mardi que doit commencer la "procédure accélérée".



Monsieur le Premier Ministre

Hôtel de Matignon
57, rue de Varenne
75007 PARIS



le 13 décembre 2014


OBJET : La réforme territoriale






Monsieur le Premier Ministre,







Vous vous apprêtez à faire discuter et voter à partir du 16 décembre un projet de loi dit "NOTRE" portant atteinte à la structure même de la France. Rien moins que la mise en veilleuse de nos départements, et la primauté de régions encore plus grandes que dans la configuration actuelle. Ce faisant, vous vous efforcez d'éloigner encore les lieux de décision des citoyens, au risque de les rendre encore plus vulnérables et de les empêcher de réagir, ou simplement d'agir en tant que responsables de leur destinée.

Vous savez, ou du moins vous DEVEZ savoir, que les Français sont particulièrement attachés à leurs départements, à la différence des régions, souvent arbitraires ; le même désamour se pose envers ces structures nouvelles que d'en-haut, ON veut imposer, communautés de communes arbitrairement constituées, ou pire, grandes métropoles : il est de plus patent que celles-ci ont été envisagées pour faire entrer ces structures tentaculaire en conflit entre elles, en concurrence. La concurrence a toujours été une mauvaise chose, que ce soit entre les personnes ou entre les entités administratives. Ce sont toujours, en fin de compte, les plus faibles qui en pâtissent, sans bénéfice que pour les instigateurs de ces compétitions. Est-ce là une bonne façon de gérer au nom des citoyens notre pays ? Permettez-moi d'en douter.

Certes, vous appliquez ce que, en concertation avec les autres chefs d'États et de gouvernements de l'union européenne, vous avez décidé à Bruxelles. Puis-je vous rappeler que le Peuple français, la Nation, a opposé son veto à cette structure immense, informe et mauvaise pour presque tous, le 29 mai 2005 ? Le fait d'avoir fait voter les représentants du peuple afin de passer outre à ce refus, sans mandat explicite des citoyens pour outrepasser leur volonté, est le geste de vos prédécesseurs, mais cela ne change rien à ce qu'on peut appeler un abus de pouvoir, que vous auriez pu rapporter depuis.
Le souhait est le suivant : non pas créer des régions encore plus grandes, simples tentacules de Bruxelles en vue de rendre l'État de plus en plus inutile, mais SUPPRIMER ces régions, au contraire. Revenir non à des communautés de communes arbitraires, mais à des syndicats intercommunaux adaptés à leur usage local, et initiés par des accords entre communes, donc par un processus démocratique. Et, de grâce, dissoudre ces géants que sont les Métropoles, effrayants de distance au citoyen.
Croyez bien, Monsieur le Premier Ministre, que ces considérations ne sont proposées que dans un but de rendre la vie meilleure aux simples citoyens, aux Français "ordinaires", ceux qui, par leur travail, leurs impôts et leur consommation, "font marcher la machine". Les Français n'en ont que faire, de l'union européenne qui ne profite qu'à une frange extrêmement mince de la population.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Premier Ministre, l'expression de ma plus loyale considération envers votre fonction.

bab

jeudi 24 avril 2014

République bananière d’Ukraine, épisode 10 : par Xavier Moreau

Merci à Cap 2012 et après , pour avoir découvert cette analyse si fine chez Realpolitik.tv.
 
 Le 24 avril 2014
Épisode 10 : Bienvenue dans le Donbass, par Xavier Moreau
Xavier Moreau
Xavier Moreau

Ce n’était sans doute pas une décision de la junte kiévienne que de se lancer à l’assaut du Donbass. Consciente de la faiblesse de ses moyens, elle espérait neutraliser la contestation par l’élection du 25 mai. Cet attentisme n’était cependant pas du goût des sponsors américains de Maidan, qui ont dépêché le chef de la CIA pour lancer une offensive contre les populations civiles de l’est de l’Ukraine. Ils espèrent ainsi, ou bien mâter la résistance par la force, ou – encore mieux – provoquer une intervention militaire de la Russie. 

Malheureusement pour la CIA, le Kremlin a appris à anticiper tous les coups tordus de Washington et est résolu à ne pas intervenir, du moins pour l’instant. Les dirigeants russes connaissent les limites des forces sur lesquelles la junte kiévienne peut compter. La garde nationale est essentiellement composée de jeunes chômeurs et de néonazis, et il est peu probable que l’armée ukrainienne accepte de tirer sur sa propre population.

Les néo-nazis ukrainiens sont comme les islamistes de Syrie. Ils ne constituent pas une unité capable de s’imposer rapidement dans le Donbass, mais ils peuvent faire basculer l’Ukraine dans une guerre interminable, qu’appelle de tous ses vœux Washington. Seuls deux pays ont le pouvoir de mettre fin à ce scénario mortel pour l’Europe, l’Allemagne et la France. C’est à ces deux puissances et à la Russie de régler le sort de l’Ukraine et surtout pas à l’Union Européenne, qui ajoute à la ruine de nos économies la réintroduction de la guerre en Europe. Ajoutons que confier la résolution de la crise à des fonctionnaires sur le point de quitter leur emploi est proprement suicidaire (Anders Fogh Rasmussen, Catherine Asthon et José Manuel Barroso).

Les milices néo-nazies peuvent évoluer avec le temps et de l’entrainement en des unités militairement compétentes. C’est ce sur quoi comptent les États-Unis et leur homme lige à la tête de la junte kiévienne, Olexandre Turtchinov. Ce pasteur évangélique fanatique est l’atout principal de l’OTAN, au côté des milices néo-nazies et des oligarques. C’est dans ce sens qu’il faut interpréter la rencontre entre Dmitro Iarosh et Igor Koloïmoski, le nouveau gouverneur de Dniepropetrovsk nommé par la junte. Le bandériste antisémite et l’oligarque mafieux, président et financier du congrès juif ukrainien, se sont finalement alliés contre l’ennemi commun, la Russie et les Russes. $10.000 sont désormais offerts par la junte, pour la capture d’un fédéraliste. Le financement de « Pravy Sektor » par l’oligarchie est désormais avéré, ce qui ramènent ce mouvement à ce qu’il est réellement : un groupe de mercenaires sans foi ni loi. Cela explique aussi d’où proviennent les 2,5 millions de grivna (220.000 $US), nécessaires au dépôt de candidature de Dmitro Iarosh et explique son statut « d’intouchable ».

Leur première prestation n’a pas été très concluante, puisqu’elle s’est soldée par un échec. Les fédéralistes ont pu exhiber les équipements récupérés sur les néonazis. La presse française s’est contentée de ne montrer que la carte de visite de Iarosh, dénonçant immédiatement un faux. Pourtant, le plus intéressant n’est pas cette carte de visite, ni la MG-42, mais le permis de conduire d’un certain Mikhaïlo Alexandrovitch Stanislavenko, né le 19 avril 1983. Nous comptons sur les médias russes pour retrouver le propriétaire du permis (la chaîne NTV était parvenue, il y a 6 ans, à retrouver le propriétaire du passeport américain perdu lors de la débâcle en Ossétie. 

NTV avait même découvert que le mercenaire, Mikhaïl Lee Walter, avait travaillé en ex-Yougoslavie au moment de l’épuration ethnique de la Krajina par les services secrets allemands et l’armée américaine). Dans une triste vidéo, les défenseurs de Slaviansk ont présenté Vitaly Kovaltchouk, un des attaquants du « check point ». Le gamin de « Pravy Sektor » pensait bénéficier dans le Donetsk de la même impunité qu’à Maïdan… Hier encore, un membre du groupe néonazi, Dmitry Tomarievskovo, a été arrêté à Slaviansk lors d’une mission de reconnaissance.

Iarosh vient d’annoncer la création d’un « bataillon du Donbass » et le transfert de son « état-major » à Dniepropetrovsk, à proximité de son principal bailleur de fonds. La réaction de la junte à cette violation flagrante de l’accord de Genève promet d’être intéressante.

Le temps joue contre l’OTAN

Les accords de Genève peuvent être interprétés comme une première étape vers la paix, mais il nous faut mesurer notre enthousiasme. Gardons à l’esprit que la parole internationale des États-Unis ne vaut rien : d’une part parce que, tout accord est considéré comme du temps obtenu pour préparer une relance des hostilités ; d’autre part, parce que le gouvernement américain n’a pas un contrôle réel de sa politique étrangère. Barack Obama était-il au courant du voyage de son chef des services secrets à Kiev ? Savait-il que ce dernier allait lancer une opération militaire contre l’est de l’Ukraine ? Rien n’est moins sûr. La meilleure garantie pour une issue pacifique de ce conflit est la supériorité militaire et économique de la Russie, associée à la sagesse retrouvée des dirigeants français et allemands.

Comme nous l’avons expliqué dans nos analyses précédentes, la stratégie de la Russie n’est pas d’intervenir militairement mais d’attendre que l’Ukraine s’écroule économiquement. Chaque jour qui passe est une prise de conscience supplémentaire pour la junte ukrainienne de la dépendance de son économie nationale envers la Russie. Les puissances européennes, aveuglées par l’UE, sont elles aussi en train de comprendre l’interdépendance de leurs économies.

La presse française nous répète que la Russie a perdu l’Ukraine, pourtant c’est exactement le contraire. Si l’OTAN ne réussit pas à faire basculer le pays dans la guerre civile d’ici 6 mois, c’est elle qui perdra l’Ukraine. L’alliance pourra garder une certaine influence sur une « république autonome de Galicie », où les mouvements néonazis ont apprécié le soutien qui leur a été apporté… Cela dit le peu d’argent que les États-Unis sont capables d’investir dans la région, les rend de moins en moins attractifs.

L’autre échéance qui menace les États-Unis et qui pourrait se produire d’ici la fin de l’année, est son pic de production en matière de gaz de schiste. Le mirage s’évanouit peu à peu, contrairement aux illusions entretenues ces dernières années par la presse atlantiste (Fabrice Nodé-Langlois s’est avéré aussi incompétent en matière énergétique que sur sa compréhension de la Russie lorsqu’il était correspondant du Figaro à Moscou). Même les analystes les plus optimistes tablent désormais sur une augmentation de la consommation de gaz naturel aux États-Unis et donc une augmentation sensible du prix. Le champ gazier à observer avec attention est celui de marcellus shale en Pennsylvanie, sans lequel la production américaine serait déjà en train de baisser.

Barack Obama a autorisé l’exportation du gaz de schiste non pas pour sauver l’Ukraine et l’Europe de la dépendance gazière russe, mais parce que les prix pratiqués sur le marché américain en annihile la rentabilité. La fin du gaz de schiste aux États-Unis pourrait provoquer une crise très grave outre-Atlantique, car les prix bas pratiqués ont en rendu son économie extrêmement dépendante. Ces prix ont en outre découragé les investissements en infrastructures, ce qui aura des conséquences dramatiques quand les États-Unis devront de nouveau importer massivement du gaz. Ils pourront toujours reprendre le projet avorté de terminal GNL avec Gazprom. Cela relancerait pour de bon l’exploitation du champ gazier de Chtokman avec Total et ENI. En attendant les principaux acteurs pétroliers occidentaux sont en Russie, et bien content d’y être.

En fait les États-Unis et l’OTAN ont une fenêtre de quelques mois pour lancer une guerre civile en Ukraine, qui puisse avoir des conséquences économiques graves en Europe et tirer profit, comme en 1914-1918 et en 1939-1945, d’une guerre civile européenne, même si elle n’est qu’économique.

Washington a cependant remporté une première victoire, non pas contre la Russie, mais contre la France. Les organisateurs d’« Eurosatory » viennent en effet d’annoncer que les sociétés russes pourraient boycotter l’exposition, ce qui constituera une perte sèche pour le salon. La France est en train de perdre, par la faute de son alignement sur les États-Unis et son soutien à la junte libéralo-nazie de Kiev, son principal relai de croissance en Europe pour son complexe militaro-industriel. Elle perd également sa réputation de partenaire fiable et indépendant.

Choc de civilisation

Nous avons cherché dans l’Histoire un précédent, où une puissance européenne aurait froidement massacré ses propres alliés, ou sa propre population, pour faire endosser les exactions par son ennemi et ainsi le discréditer. Certains gouvernements se sont attaqués aux plus faibles ou ont exterminé leurs anciens alliés sans pitié, ce fut le cas de l’Allemagne hitlérienne. D’autres ont massacré des millions de paysans innocents, comme le Polonais Dzerjinski ou le Géorgien Staline. Ce dernier a également tenté de faire porter la responsabilité du massacre de Katyn aux Allemands. Les pires criminels de tous les temps ont tenté de cacher les massacres qu’ils avaient commis, ou d’en faire porter la responsabilité à d’autres. 

Mais jamais dans notre civilisation nous n’avons tué nos propres amis pour faire accuser notre adversaire. Seuls les États-Unis et l’OTAN sont capables de cela, et c’est ce qu’ils ont commencé à faire en Ukraine de l’est après l’avoir fait en Yougoslavie (marché de Markalé, bombardement des colonnes de réfugiés albanais au Kosovo), en Syrie (attaque à l’arme chimique sur les populations civiles pour faire accuser Bachar el Assad), ou à Kiev (snipers pour abattre les manifestants et les membres des forces de l’ordre, couverts par Catherine Ashton). Sans grande imagination, l’OTAN nous rejoue le même scénario depuis 25 ans, comme si internet n’existait pas, pour mettre en lumière ces provocations grossières. Nous avons eu le tractage antisémite bidon à Slaviansk, le meurtre de responsables gouvernementaux, de journalistes, les attaques contre les Roms, nous avons eu l’esquisse d’un camp de concentration avec des rumeurs de tortures à Slaviansk. Cette panoplie est tellement grotesque que même la très soumise presse française hésite à la reprendre et à matraquer le peu de lecteurs qui lui reste. La pression d’internet est désormais trop forte sur les journalistes français, qui ne souhaitent pas passer pour des menteurs patentés de manière trop flagrante.

Pour comprendre les événements en Ukraine, il est important de garder à l’esprit, que les États-Unis ne font pas partie de notre civilisation, et que les valeurs occidentales sont à l’exact opposé des valeurs européennes. Nous ne pouvons pas imaginer qu’un gouvernement puisse s’allier avec des islamistes ou des néonazis, ni qu’ils puissent massacrer ses propres amis, parce que nous sommes issus d’une civilisation reposant sur mêmes les valeurs chrétiennes, orthodoxes ou catholiques. Mêmes si les dirigeants occidentaux paraissent nous ressembler, nous sommes ontologiquement, socialement et sociétalement, l’opposé des États-Unis. Leur sauvagerie sans limite est la conséquence de leur prétendue élection divine et de leur insatiable volonté de puissance. C’est ainsi qu’en chassant l’OTAN de Crimée, la Russie a offert à la nouvelle Europe sa première victoire et un premier pas vers sa libération.
Xavier Moreau
Crédit photo : The Global Panorama via Flickr (cc)

lundi 17 février 2014

"L’anomalie française", dernier obstacle à l’hégémonie allemande, arrive à son terme (Le Grand Soir)

C'est le moment de répercuter une analyse d'autant plus aiguë et pertinente, qu'elle provient d'une personne étrangère, donc pouvant avoir du recul. Merci au Grand Soir de "donner à lire" une fois de plus.

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Une vision de la France de François Hollande depuis l’Espagne

"L’anomalie française", dernier obstacle à l’hégémonie allemande, arrive à son terme

Le 17 novembre 2013 Paul Krugman a tiré la sonnette d’alarme et dénoncé l’existence d’un « complot » contre la France. La raison : l’abaissement de la notation financière du pays gaulois par l’agence Standard & Poors.
D’une part, il prenait note de la campagne initiée par des grands média économiques internationaux, qui qualifiaient la France d’authentique « bombe à retardement », potentiellement plus grave que l’Espagne, la Grèce et le Portugal ; d’autre part, il analysait ses plus importantes variables macroéconomiques sans trouver aucune raison pour tant de pessimisme et d’inquiétude, surtout par rapport à d’autres pays du soi-disant « noyau » européen. Sa conclusion ne pouvait pas être plus directe : « La France a commis le péché impardonnable d’être financièrement responsable sans faire souffrir les pauvres et les indigents. Elle doit être punie ».

Deux mois plus tard, le célèbre prix Nobel d’économie revient sur le même sujet, cette fois avec un titre encore plus significatif : « Scandal in France ». Le centre de l’histoire : le changement radical de position du président Hollande vers des thèses néolibérales, la réduction de l’impôt des sociétés et des dépenses de l’État tout en revendiquant, ni plus ni moins, la fort connue loi de Say, « l’offre crée sa propre demande ». Il est probable que Marx et Keynes auront sursauté dans leurs tombes en se souvenant ironiquement que lorsque les théories des intellos coïncident avec les intérêts des tous puissants, elles perdent en échange la capacité d’analyse et de prévision.

Le vieux révolutionnaire ajouterait sans doute que le système continue de s’enfoncer dans des contradictions et que la crise ne va pas s’arrêter ; quant au libéral, il se demanderait encore une fois qu’est-ce qui devrait se produire pour que les économistes et les politiques de droite prennent vraiment leçon du passé et cessent de mettre en danger le bien-être des gens et, surtout, la viabilité du capitalisme lui-même.

Il faut cependant nier l’affirmation que Krugman fait sur Hollande, car le président français n’a pas changé de position : maintenant il est simplement en mesure de rendre public son « agenda caché ». Chez nous, en Espagne, le PSOE a beaucoup parlé ces dernières années de « l’agenda caché » du Parti Populaire en attirant l’attention sur la duplicité et l’hypocrisie d’une droite qui dit une chose en tant qu’opposition et une autre radicalement différente quand elle devient gouvernement. Le programme réel caché des anciens sociaux-démocrates français et des conservateurs espagnols n’est nul autre que le réseau de pouvoir néolibéral institutionnalisé et garanti par l’Europe allemande de l’euro.

Lorsque le président français, encore en violation de ses promesses de campagne électorale, a approuvé le « Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’Union européenne » il a sciemment accepté de s’attacher les pieds et les mains aux règles et objectifs qui accentuent les traits « ordolibérales » du traité de Lisbonne et, de facto, font de celui-ci le vrai programme-cadre de gouvernement, en France et dans tous les pays de la zone euro.

En juin dernier, avec sa clairvoyance habituelle, l’historien marxiste anglais Perry Anderson avait averti vers où se dirigeait vraiment le gouvernement français. Le virage à droite étant d’ores et déjà sous-entendu, il avait ajouté deux appréciations qui ont un grand intérêt pour nous les Espagnols. La première, que les socialistes étaient beaucoup mieux préparés que la droite pour mettre en œuvre le programme néolibéral, car ils auraient en face moins d’opposition syndicale et pourraient toujours utiliser l’épouvantail du retour de la droite au pouvoir pour apaiser sa base sociale et électorale.

La deuxième appréciation était plus subtile : étant donné que les gouvernements – tous les gouvernements – mettent en œuvre des politique particulièrement négatives pour les citoyens, ils ont besoin d’un « supplément idéologique » pour polariser le débat public et souligner les différences. Le supplément idéologique de Sarkozy ayant été « l’identité nationale », celui de Hollande est le « mariage pour tous ». En Espagne il paraît qu’il sera l’avortement.

Pour comprendre ce qui se passe et ce qui nous arrive il est essentiel de bien comprendre le rôle de l’UE dans le discours politique. L’Europe (confondue avec l’UE) est l’instrument, la justification et, finalement, la coercition nécessaire pour faire avancer le néolibéralisme dans tous et chacun des pays européens. Ce qui ne pourrait se faire sans grands conflits sociaux et politiques dans chacun des pays individuels, se fait dans toute l’Union sans nuire gravement à la gouvernance et à la stabilité du système.

Le dispositif européen est extrêmement efficace : il sert d’alibi (l’Europe l’a déjà décidé), de justification (on ne peut pas revenir en arrière dans le processus d’intégration européenne, qui est une bonne chose en soi-même) et de coercition (ne pas respecter les traités est se condamner à sortir de l’euro et de l’UE). La clé : déconnecter la souveraineté populaire des décisions importantes qui affectent les populations. Voici l’autre face du processus d’intégration : de façon consciente et planifiée on cède des parties vitales de la souveraineté de l’État à des instances non démocratiques, structurellement liées aux groupes de pouvoir économique, qui prennent des décisions obligatoires pour les États et les personnes. La Troïka n’est que cela : les directeurs généraux des pouvoirs économiques unifiés derrière l’État allemand.

Avec l’appui des employeurs et des institutions de l’Union, Hollande veut mettre fin à « l’anomalie française ». Ce que cela signifie est clair : mettre fin à un État fort, capable de contrôler le marché, de garantir les droits sociaux et d’assurer la citoyenneté pleine et intégrale. Au centre est la République, ses valeurs, ses institutions et, au-delà, la légitimité du système politique. Hollande fait face à un défi commun à tous les gouvernements de la zone euro : comment faire dans des conditions démocratiques que les populations acceptent la dégradation des services publics, la perte des droits syndicaux et du travail et la baisse substantielle des conditions de vie de la personne ?

D’un autre point de vue, on peut dire que la grande tâche des gouvernements de l’UE et ses institutions est de conspirer systématiquement contre leurs citoyens. Pour atteindre cet objectif il est essentiel d’établir une forte alliance entre le capitalisme monopoliste-financier, les pouvoirs des médias et la classe politique.

Dans ce contexte le rôle de l’Allemagne est une réalité qu’on ne peut pas oublier. On pourrait définir ce rôle comme suit : pour que l’État allemand puisse bâtir une hégémonie solide dans l’UE les autres États devraient devenir « moins États », c’est à dire, il doit y avoir un affaiblissement structurel des États-nations et de leurs instruments de régulation et contrôle. C’est là où apparaît la dimension géopolitique. La France est le seul pays qui est en mesure de s’opposer à la grande Allemagne et diriger les pays du Sud. La France républicaine, rebelle et nationale-populaire est encore la grande réserve spirituelle et matérielle de la démocratie plébéienne. Parler ici de Vichy, comme je l’ai fait tant de fois, est bien pertinent : à nouveau s’établit une alliance des pouvoirs économiques français et de l’État allemand pour mettre en échec le mouvement populaire et républicain qui existe vraiment à gauche. Hollande est au centre de cette alliance. Il ne faut pas s’étonner de sa politique étrangère agressive, de son étroit alignement avec les secteurs les plus durs de l’administration usaméricaine et sa subordination à l’État d’Israël.

Est-il si étrange que dans un contexte caractérisé par la construction de démocraties « limitées et oligarchiques » avec dégradation des conditions de vie et perte radicale des droits, la croissance de l’extrême droite et le populisme nationaliste de Marine Le Pen gagnent du terrain ?

Manolo Monereo Pérez
Source : http://www.cuartopoder.es/tribuna/la-anomalia-francesa-ultimo-obstacul...
Traduit par Manuel Talens pour Tlaxcala
http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=11360
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http://www.tlaxcala-int.org/article.asp++cs_INTERRO++reference=11360

lundi 20 janvier 2014

Paris interdit le survol de son territoire à la délégation syrienne (Assawra)

Vu chez Assawra :


Paris interdit le survol de son territoire à la délégation syrienne

lundi 20 janvier 2014, par La Rédaction
La Syrie a affirmé lundi que les autorités françaises avaient interdit le survol de leur territoire à l’avion devant transporter mardi sa délégation à la Conférence de paix de Genève II, selon une source officielle à Damas.
"La France a refusé à l’avion qui devait transporter mardi notre délégation de traverser son espace aérien, ce qui prouve qu’elle fait tout son possible pour faire échouer la Conférence de Genève", a affirmé à l’AFP un haut responsable au ministère syrien des Affaires étrangères. La Conférence doit s’ouvrir à Montreux mercredi en présence d’une trentaine de pays, puis la réunion se déplacera à Genève où la délégation gouvernementale et celle de l’opposition se réuniront sous la présidence du négociateur international Lakhdar Brahimi.
"Les autorités syriennes examinent toutes les possibilités pour que leur délégation arrive à temps en Suisse", a ajouté cette source. Plusieurs responsables syriens et des compagnies ont été soumis à des sanctions européennes depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011.
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L’Iran ira à Genève II mais refuse les conditions préalables
L’Iran, principal allié régional du régime syrien, a annoncé lundi sa participation à la conférence de paix sur la Syrie dite Genève II, tout en refusant la condition préalable d’accepter la création d’un gouvernement de transition. "Sur la base de l’invitation officielle (du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon), l’Iran participera à cette conférence sans condition préalable", a déclaré la porte-parole de la diplomatie, Marzieh Afkham, citée par l’agence officielle Irna. L’Iran s’est engagé à jouer "un rôle positif et constructif" pour mettre fin au conflit syrien, a affirmé dimanche Ban Ki-moon en annonçant son invitation à Téhéran.
Mais Washington, Paris et Londres ont martelé lundi que, pour pouvoir participer à Genève II à partir de mercredi, Téhéran devait accepter le communiqué adopté à Genève le 30 juin 2012 appelant à un gouvernement de transition en Syrie. Pour la Russie, autre allié de Damas, l’absence de l’Iran à la conférence serait une "erreur impardonnable". Et l’opposition syrienne a menacé de se retirer de la conférence si l’invitation à l’Iran était maintenue.
"Les accords précédents qui étaient en ligne avec les intérêts des pouvoirs étrangers et des (groupes) réactionnaires dans la région ne peuvent pas être la base des prochaines négociations, et la décision du peuple syrien sera déterminante", a pour sa part affirmé lundi le général Massoud Jazayeri, l’adjoint du chef d’état-major des forces armées iraniennes.
(20-01-2014 - Avec les agences de presse)


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Dont acte. Désormais, aucun appareil français n'a le droit de survoler mon domicile, foi d'ami des peuples libres vis-à-vis de la dictature OCCIDENTALE. (c'est de l'humour ? oui, parce que ma flotte aérienne est réduite)
bab

lundi 2 septembre 2013

Intervention en Syrie : pas plus qu'ailleurs

Un concept détestable : le droit d'ingérence. Que ce soit bien ou mal, et je pense que c'est mal, les rapports humains à grande échelle dans ce monde sont basés sur les frontières. Violer celles-ci sans y avoir été invité par les autorités locales contrevient au droit international. C'est pourtant ce que font impunément "les Occidentaux" et leurs "protégés".

C'est à nouveau ce que veulent faire "les Occidentaux", après ces catastrophes que furent l'Irak et la Libye, ces fiascos que furent le Viêt Nam, l'Afghanistan ou la Côte d'Ivoire... C'est logique, puisque c'est au nom (caché) de leurs intérêts que ces eurent, ou ont lieu. L'humanitaire est le haillon dont se drapent des personnages imbus de leur propre aura.

Non, aller en Syrie, après s'être ingénié à y pourrir une situation "pas terrible", mais interne, c'est encore une chose qu'il ne faut pas : elle ne fait que révéler des appétits qui n'ont rien d'humanitaire, mais qui empestent le gaz et le pétrole. Et y avoir laissé s'introduire des terroristes grassement payés par le prince Bandar et l'Arabie saoudite, avec des gaz mortels (il est prouvé, et re-prouvé que ce sont eux qui les ont utilisés) est tout simplement criminel.

Au même titre que GW Bush, Obama devrait être traîné devant le tribunal international. Mais des dirigeants d'autres pays, comme Blair, Sarkozy, également. Des noms sinistres traînent depuis des décennies : le Chili (11 septembre 1973), Grenade, le Nicaragua, le Honduras, mais aussi l'Algérie ou le Kosovo.

La politique intérieure n'est pas mon sujet favori : je préfère l'International, qui est la clef des "réformes" internes le plus souvent. Et si Hollande a la place qu'il occupe, c'est avec l'aval préalable "des Autres".

(petit billet d'humeur, sur un clavier différent du mien)

jeudi 29 août 2013

Un grand merci à Assawra : Syrie, l'Enjeu

C'est un travail énorme.  Walid Attalah s'est attelé à démonter tout l'historique de la Question de Syrie. 

(le Monde Diplomatique nous apporte là une carte essentielle)
 Assawra en publie l'intégralité, en voici quelques extraits. Nous ne saurions trop recommander à tous de reprendre toutes ces pages, essentielles pour comprendre la complexité de cette affaire, instrumentalisée, sur-instrumentalisée par les puissances du monde aux dépens de la population syrienn.


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L’enjeu

jeudi 29 août 2013, par Walid Atallah

Beaucoup s’interrogent sur la situation en Syrie, sur les parties en présence et les enjeux en cours.

Il est un fait que la concurrence médiatique entre les parties avec la surenchère et certainement des mensonges n’aide pas vraiment à comprendre.

Il y a certainement des enjeux économiques et des enjeux pour la résistance contre les plans impérialistes-sionistes dans la région du Moyen-Orient.

Mais il y a un autre enjeu dont on ne parle pas beaucoup ; c’est celui de l’avenir des peuples de la région, de la liberté des individus et de la démocratie.

Alors il faut prendre la peine d’y voir clair : déterminer les parties en présence et leurs intérêts, leurs positions afin de comprendre la situation actuelle et ce qui peut se passer à l’avenir et prendre position.

Chronologiquement il faut noter que les mouvements de protestations qui ont débuté en Tunisie en décembre 2010 et qui se sont propagés en Egypte, en Syrie, au Yémen, au Bahreïn… ont sans aucun doute ouvert une nouvelle phase historique pour les peuples de la région, pleine d’espoir de liberté, de démocratie, de droits et de justice.

Si en Tunisie, en Egypte et au Yémen ces mouvements (toujours en cours), ont abouti à l’éviction des présidents en place et à ébranler les régimes qui n’ont pas complètement disparu, il n’en fût pas de même au Bahreïn où la révolte a été matée par des troupes saoudiennes et jordaniennes. Quant à la Syrie, ni le président ni le régime ne sont tombés malgré les mouvements de protestations pacifiques et d’autres armés.

Les évènements ont commencé en Syrie quand en mars 2011, après les événements en Tunisie et en Egypte, il y a eu au sud du pays dans la ville de Derr’a un petit événement qui allait lancer une dynamique qui dure jusqu’à aujourd’hui.

Prenant exemple sur les événements en Tunisie et en Egypte, une quinzaine d’enfants de 10 à 16 ans ont tagué sur des murs de la ville des slogans pour la liberté. La sécurité politique (l’un des services du régime – une quinzaine) les a arrêtés et torturés. Leurs parents sont allés demander leur libération avec des responsables de clans tribaux dans cette région.

Le responsable de la sécurité politique les a humiliés et n’a pas libéré les enfants. Des manifestations populaires régulières ont alors commencé pour demander leur libération avec leur lot de morts et de blessés. Ces dernières commençant à prendre de l’ampleur, le régime a muté ce responsable dans la ville d’Edleb au nord-ouest de la Syrie.......


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On peut dire aujourd’hui avec certitude :
. Que les projets politiques communiste, nationaliste, islamiste ont échoué dans la région parce qu’ils n’étaient pas démocratiques dans leur essence et leur organisation, même s’ils ont obtenus des victoires importantes contre le colonialisme et pour la liberté des peuples ainsi que certains droits. Un des cas d’échecs des nationalistes par exemple est d’avoir méprisé – cas de l’Algérie – les populations berbères non arabes, ou les Kurdes au Machrek…..

. Que les femmes sont méprisées et exploitées ainsi que les enfants dans tous ces pays.

. Que la corruption est le système de fonctionnement présent dans ces pays ainsi que l’absence, le manque ou la faiblesse de services publics comme la santé, l’éducation, …..

Et que la répression est la règle d’or de ces régimes.

Seulement, les hommes, les femmes et les enfants ne veulent pas vivre éternellement l’échine courbée, sans droits et sans liberté.

Pour conclure, le seul véritable enjeu et la seule véritable solution, c’est la démocratie et la justice sociale dans des États de droit. En Syrie comme ailleurs, la solution tient en trois mots ; TRANSFERT DEMOCRATIQUE DU POUVOIR. Tant que la question du transfert du pouvoir n’aura pas été réglée, les populations se soulèveront, les régimes réprimeront, certains Etats ou organisations interviendront, etc…..

Walid Atallah
Le 29 août 2013

mercredi 28 août 2013

Syrie : avertissement au gouvernement français

Ainsi donc, le président français a sauté le pas.

"La France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents" en Syrie, a affirmé le président François Hollande lors d’un discours de politique étrangère devant les ambassadeurs français réunis à Paris.
"Aujourd’hui, notre responsabilité est de rechercher la riposte la plus appropriée aux exactions du régime", a ajouté M. Hollande martelant que "le massacre chimique de Damas ne peut rester sans réponse". *

Le président français ne sait pas qui a osé utiliser le gaz sarin contre des civils, alors que des inspecteurs de l'ONU étaient à Damas. La provocation est pourtant manifeste : seuls les envahisseurs Wahhabistes ont intérêt ainsi à attaquer la population, alors que les troupes loyalistes ont déjà repris presque tout le territoire. Or, le contenu même de la déclaration de l'Élysée pointe du doigt le gouvernement de Damas. Il ne menace pas les islamistes, pourtant l'évidence de leur culpabilité est manifeste. On dit toujours "Cherchez à qui le crime profite". Les mercenaires du Qatar, du régime saoudien et d'ailleurs brûlent là leurs dernières cartouches, avec l'espoir de faire retomber la faute sur le régime qui les a battus.

Si la France prend, par l'entremise de son président, l'initiative de se joindre à l'agression étatsunienne imminente sans mandat des Nations-Unies, comme le précise la rédaction d'Assawra,
"Ce faisant, le président français envisage donc une entorse à sa propre doctrine qui voulait jusqu’à présent que la France ne prenne part à aucune intervention militaire sans le blanc-seing du Conseil de sécurité de l’ONU." *
la France se met en faute vis-à-vis de la législation internationale, et doit être durement sanctionnée. Nous, citoyens, devrons lui dire que ce gouvernement se rend coupable, et devra rendre des comptes devant tous.

Un tribunal du Peuple devra se réunir, et juger les personnes impliquées dans ce coup de poignard dans le Droit qui régit les relations entre les Nations. Nul ne devra être exempt en raison d'une immunité de fonction, puisque cette immunité ne pourra couvrir un tel crime commis précisément dans le cadre de ces fonctions.

Il est encore temps pour la diplomatie française de faire un pas en arrière, et d'accepter les résultats d'une enquête neutre à laquelle ne pourront participer aucuns des soutiens aux mercenaires ("Occidentaux", royaumes islamistes extrémistes). Son intérêt à long terme sera même éventuellement de concourir à châtier les auteurs de ces crimes, même et surtout contre les déclarations fracassantes du régime de Washington. La France redeviendra crédible aux yeux des Nations, alors qu'actuellement elle n'est plus que l'ombre d'elle-même.

* les citations proviennent d'un article d'Assawra

Washingto delenda est

dimanche 18 août 2013

La République Arabe Unie à nouveau unie... dans le désordre

Souvenons-nous : il y a 55 ans avait été créée une union entre l'Égypte, la Syrie, le Yemen sous le nom de République Arabe Unie. C'était peu de temps après que les Anglais eurent été chassés du Canal, malgré de multiples bombardements des civils. C'est ainsi qu'un ami dont le père travaillait au Canal se retrouva sous les bombes, et qu'il perdit un copain (c'était un gosse, à l'époque).


Dans l'esprit, cette union était louable. Elle faisait serrer les coudes entre des pays qui avaient subi des "protectorats" amicaux (hum) pendant des années. En fait, elle ne put perdurer : le nord-Yémen et son roi restaient unis à l'Arabie, sous la coupe étatsunienne évidemment (pétrole), donc le Sud était isolé. Trop vite l'Égypte voulut se prendre la part du lion, ce qui indisposa Damas où pourtant le parti Baas ne jouait qu'en sourdine. L'Irak n'eut pas le temps de se joindre à cette union, ce qui aurait pourtant rééquilibré les influences. Et puis, en raison du pétrole, toujours lui, "les Occidentaux" n'allaient pas laisser s'instaurer une force unie capable de leur dicter exigences et... tarifs. Donc au bout de quatre ans de tumultes divers l'union fut dissoute.

Aujourd'hui on s'aperçoit que les anciens protagonistes sont chacun à sa façon, mais avec des analogies, dans un même pétrin. L'Irak, envahi par les anglo-étatsuniens il y a dix ans, est aujourd'hui détruit, exsangue, annihilé sans espoir de remonter la pente avant très longtemps.  Le Yémen est secoué presque constamment, depuis qu'il est réunifié, par de violents heurts entre les factions "légitimes", donc soutenues par les États-Unis, et  leurs opposantes "à la Tunisienne". La situation est bloquée, les violences continuent.

En Syrie, le parti Baas et l'armée qui en est le fer de lance, voire le moteur, campe sur ses positions face à des islamistes accourus de partout à l'instigation des États-Unis, de la France, de la Grande Bretagne, avec l'aide des financements des tyrans du pétrole : entre les deux le peuple n'a pas son mot à dire, et subit les assauts des deux factions. Ses propres forces de résistances sont bien maigres. Qu'en sortira-t-il ?

En Égypte, là encore les grandes violences se développent entre une armée grassement rémunérée par les États-Unis, et des islamistes financés pas les États-Unis : les gens du peuple, quel que soit leur statut social antérieur, sont désormais la cible volontairement ou pas des deux grandes factions.

Le bilan est catastrophique : grâce à l'appui intéressé de la "Communauté Internationale" (voir les noms plus hauts), le Moyen-Orient est à feu et à sang. On ne saurait oublier le sultanat de Bahrein (sunnite) dont la grande majorité chiite de la population subit un joug violent et ne réussit pas à s'imposer comme ces jours-ci encore : le grand voisin de Riyad ne répugne pas à envoyer ses propres troupes pour juguler tout soulèvement.

L'impression générale est celle d'une immense marmite dont le couvercle est agité de soubresauts continuels sous la pression intérieure. Et l'on peut s'interroger : comment relâcher cette pression ? En détruisant les fauteurs externes qui apportent fonds et  mercenaires dopés au Wahhabisme forcené ? Ou......

Washingto delenda est


jeudi 4 juillet 2013

Affaire de l'avion du Président Morales : les "huiles" en France doivent partir

Il est certain maintenant que c'est Washington qui a exigé de quatre pays européens (France, Portugal, Espagne, Italie) une interdiction in extremis de survol de leur territoire par l'avion du Président Morales, en route pour son voyage de retour en Bolivie. Compte tenu de la distance déjà franchie et de l'obligation de faire une escale technique impromptue, cette mesure inédite et interdite par les accords internationaux a mis en danger les passagers de l'avion dont un Président en exercice, régulièrement élu. Heureusement l'Autriche a autorisé une escale totalement imprévue à Vienne.

Il est clair que le gouvernement étatsunien a franchi plusieurs lignes rouges en exigeant ce genre d'interdiction. Il est clair que les gouvernements en place actuellement dans un certain nombre de pays d'Europe ne sont que des valets serviles de Washington, ce qui leur retire toute la légitimité qu'ils pouvaient avoir auparavant, s'ils en avaient une. Ce n'est pas un incident diplomatique, c'est une catastrophe diplomatique.

En conséquence, 

-  il faut que les diplomates du Département d'État en poste en Europe et ailleurs soient chassés.

- Il faut que le gouvernement qui a permis ce déni en France (pour les autres pays, ce serait certainement la même chose) démissionne, et qu'un président dont on sait qu'en fait il dirige presque tout fasse de même.

Dehors, tous ces inutiles ! Révolution !

(je reprends une illustration très explicite découverte aujourd'hui dans Le Grand Soir)

dimanche 9 juin 2013

Hollande : la France et le Japon pour des liens approfondis (NHK)


Le président français François Hollande a mis l'accent sur un partenariat avec le Japon sur les questions d'efforts en antiterrorisme pour le développement du nucléaire.

Hollande a conclu une visite de trois jours au Japon samedi à Tokyo. Il a déclaré aux reporters que le premier ministre Shinzo Abe et lui s'étaient entendus pour tenir des discussions bilatérales régulières. Il a ajouté que si la politique économique de Abe revitalise l'économie japonaise, ce sera dans l'intérêt de l'Europe. Mais il a précisé espérer que l'assouplissement monétaire au Japon n'est pas un mouvement intentionnel en vue de dévaluer le Yen.

Hollande a aussi fait référence à un consortium de sociétés françaises et japonaises qui aurait remporté le marché d'un projet de centrale électronucléaire en Turquie. Il a assuré que la France avait la technologie nucléaire la plus éprouvée au monde. Et il a ajouté vouloir se joindre au Japon pour promouvoir un développement nucléaire sûr.


(avec les approximations de traduction habituelles)

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Tout va pour le mieux, le Nucléaire va grandir, grandir pour le bien de l'Humanité (du moins celle des riches qui ne pensent qu'à l'être encore plus).  Soyons tous heureux de ces accords, dansons de joie avant de périr.

piscine 4 - haute technologie (1)
L'association des OGM, des pesticides, du nucléaire civil ET militaire, des armes chimiques, de la recherche en virus résistants aux traitements (pour qu'ils le soient toujours plus) nous assure un avenir serein et heureux pour tous. Enfin pour tous ceux d'un certain milieu très élitiste et qui se prend pour l'élite.

Bizarrement, il existe des humains qui contestent preuves à l'appui ce modèle dit "de développement" qui développe surtout les difficultés pour un nombre de plus en plus grand non seulement d'humains, mais d'êtres vivants en général. Comment ne pas être reconnaissants envers ces politiciens qui œuvrent chaque jour, chaque seconde, au bien-être de tous et de leurs descendants ? Nous sommes vraiment des ingrats. Et nous le revendiquons.



(1) On découvre cet assemblage insolite près de la piscine N°4 de Fukushima. De l'eau est évacuée à l'aide de l'un de ces cônes qu'on emploie pour signaler un obstacle routier par exemple. Le cône sert d'entonnoir et est relié à un vague tuyau grâce à... du scotch.

En revanche sur un côté de la piscine les photos sont trafiquées pour qu'on ne voie pas la base. Y a-t-il là un trou béant, ou ?..... La photo est tirée du dernier billet de Pierre Fetet dans son blog sur Fukushima.

dimanche 26 mai 2013

Plaidoyer - Pour une monnaie commune sans l’Allemagne (ou avec, mais pas à la francfortoise) (Frédéric Lordon)

Nous avons déjà cité ici Frédéric Lordon. Sa dernière mouture présente un grand intérêt, au point que je ne peux manquer d'en faire état ici : c'est dans les Blogs du Monde Diplomatique qu'il a déposé ce réquisitoire contre l'actuel système européen, bloqué par la volonté à long terme de l'Allemagne (et non d'Angela Merkel seule) dans une gestion mécanique et catastrophique pour tous.

Il s'agit bien entendu là d'un extrait seulement, mais la lecture de ce document est hautement instructive, même si personnellement je nourris des idées légèrement différentes sur le remède à apporter à une situation décidément intenable. Écoutons Monsieur Lordon.

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1]) s’accroche maintenant aux hypothèses les plus ténues pour éviter de sombrer corps et âme dans la honte historique. Une vaillante escouade de « responsables du PS français et du SPD allemand » a, par exemple, enfin cerné l’origine du « mal européen » dont elle redoute, à raison, d’avoir à pâtir : c’est « l’alliance néolibérale et conservatrice majoritaire [2] » — comprendre Angela Merkel et David Cameron. Que David Cameron soit premier ministre d’un Etat qui n’appartient pas à la zone euro sera considéré en première approximation comme un enrôlement admissible puisqu’il s’agit de démontrer que, fût-elle sous la bienveillante tutelle de toutes les DC européennes, la monnaie unique aurait le visage progressiste et riant qui résulterait de l’inversion trait pour trait de sa sale gueule austéritaire présente. Bernard Guetta, intellectuel organique de la DC européenne, ne dit pas autre chose et nous montre même la lumière au bout du tunnel : « L’Union européenne n’est pas génétiquement de droite. Elle est conjoncturellement à droite, ce qui n’est pas du tout la même chose car ce que des élections ont fait, d’autres élections peuvent le défaire. Il faut, autrement dit, que cesse la fausse et mortifère identification de l’Europe à ses politiques du moment [3] ».
Tel le radeau de la Méduse, la Droite Complexée (DC, ex-Parti socialiste [

L’Europe constitutionnellement (ordo)libérale… Retour à la table des matières

On va dessiller Bernard Guetta — et ses amis Complexés avec lui — quitte à ce que la lumière au bout du tunnel finisse par lui apparaître comme les phares du train qui arrive en face. En matière économique, l’Union européenne n’a pas de politique, au sens très précis d’une possibilité discrétionnaire d’initiative.

(suite et fin de cet article très étoffé, dans les Blogs du Diplo)

mardi 7 mai 2013

Assez de désinformation sur la #Syrie !

Reprise de précisions qui s'imposent, face à plus qu'une désinformation, une propagande éhontée de la part de tous les médias "occidentaux". Merci à Cap2012 pour ces précisions.

 

La Voix de la Russie, compagnie russe de multimédias a accordé un entretien à la représentation diplomatique syrienne à Paris. L’ambassadrice Lamia Shakkur avait été expulsée par François Hollande, 15 jours après son élection en mai 2012. C’est donc M. Mohamed Najib, conseiller économique auprès de la délégation diplomatique syrienne à Paris, qui a accepté de répondre aux questions de la journaliste russe.

Cela fait deux ans que la Syrie, état souverain, fait face à un mouvement armé terroriste sur son sol, dont 80% des combattants sont des étrangers entraînés, payés et armés par des puissances étrangères telles que le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Turquie, Israël, les USA et malheureusement, la France. Cette ingérence s'accompagne également d’une désinformation continue de la part des médias occidentaux et de la chaîne de propagande qatarie, al-Jazeera.

« La guerre que subit la Syrie, est principalement une guerre médiatique. Les médias occidentaux et de nombreux médias arabes –nous parlons, en effet, de plusieurs centaines de chaînes et on peut même parler de chambre noire médiatique commune à tous– travestissent la réalité. Ces mensonges ont débuté avec ce que l’on appelle le Printemps arabe. […] »

« L’armée arabe syrienne est soudée. Ce n’est pas une armée volontaire. En effet, en Syrie, nous avons un service militaire obligatoire pour tous les hommes ayant atteint 18 ans. L’armée arabe syrienne est une mosaïque représentant la mosaïque populaire. Cette mosaïque populaire est représentée géographiquement, culturellement et religieusement. Ainsi, nous pouvons affirmer que l’armée est une partie du peuple syrien… »

mardi 26 février 2013

Ankara, Paris, Avaaz, et la "belle démocratie" : on peut rire ?

Avaaz lance encore une pétition, pour pointer du doigt les accords policiers entre les autorités françaises et Ankara. Le texte support est ici.

J'en cite un simple extrait.

"Aujourd’hui Ankara est considéré comme un modèle de démocratie car membre de l’Otan, alors que :
- Les minorités sont victimes de la répression ou de l’assimilation forcée, leurs droits y sont niés chaque jour un peu plus.
- La liberté d’expression y est bafouée quotidiennement. Les rapports des ONG, du Conseil de l’Europe et de l’ONU le dénoncent régulièrement.
- L’impunité persiste dans de nombreux dossiers : il n’existe par exemple aucune volonté de faire toute la lumière sur des crimes odieux comme l’assassinat de Hrant Dink, un arménien de Turquie fondateur et directeur de l’hebdomadaire Agos, tué le 19 janvier 2007, ou encore plus récemment sur la série d’agressions dont ont été victimes à Istanbul des arméniennes âgées, dont l’une a été tuée et l’autre laissée pour morte."

Dans la première phrase, il suffit de remplacer "alors que" par "parce que".

Les minorités sont mal vues dans tous les "magnifiques pays occidentaux" sic sic sic

La liberté d'expression y est pourchassée de façon plus ou moins non pas forte, mais visible.

L'impunité est souvent, presque toujours le lot des "forces de l'Ordre" sic sic sic

Ainsi, on comprend tout : bienvenue, pays frère, au royaume de la tartufferie sanglante. Place Bellecour, ND des Landes, Le Chefresne (Manche), chantier du TAV, Stuttgart 21, le sang n'a-t-il pas coulé ? Ce ne sont que quelques exemples, bien entendu.  Le fait que le locataire de Bauveau ait changé de nom n'a apporté aucune modification au comportement de ses subordonnés.

En revanche, pourquoi encore Avaaz ? Cet organisme, dont on dit parfois qu'il est financé de façon souterraine par des fonds gouvernementaux US, ne serait-il pas un excellent moyen pour détecter les indignés du monde et les ficher ? Je ne signe plus ce qui vient de là, même si le sujet est important.

mercredi 23 janvier 2013

Le traité franco-allemand, il y a cinquante ans

Le traité franco-allemand, il y a cinquante ans

Le 22 janvier 1963, Konrad Adenauer et Charles de Gaulle signaient un traité qui aurait pu être historique. Celui-ci scellait la coopération des deux côtés du Rhin en vue d'un avenir commun et indépendant d'acteurs "extérieurs". Louable préoccupation.

Malheureusement les politiciens allemands ne l'entendaient pas du tout ainsi. C'est pourquoi ils ont concocté un préambule qui en effaçait TOUS les effets, et qui fut voté juste avant la ratification du traité lui-même. La classe politique allemande, tournée vers les États-Unis d'Amérique plutôt que vers la France, voulait associer la Grande-Bretagne à cette union (C.de Gaulle, prévoyant, ne le voulait surtout pas), elle comptait pour sa Défense sur l'OTAN (récusé en France), et comptait bien adhérer au GATT (un carcan selon le président français).

Aujourd'hui, De Gaulle parti, la France est jusqu'au cou et même plus dans l'OTAN, dont elle a même pris "la direction" (traduisons : c'est elle de son propre chef qui envoie ses mercenaires au casse-pipe).

Concernant la "construction européenne", la Grande-Bretagne et vingt autres pays ont fini par rejoindre le noyau initial composé de l'Allemagne, la France, le BENELUX et l'Italie. Pareil conglomérat de pays aux économies, aux motivations, aux contraintes géographiques complètement différentes, sans guide bien défini, ne peut être que la proie d'un acteur extérieur, les USA. Bien entendu, ce sont ceux-ci, dès 1944, qui avaient commencé à poser des jalons dans ce sens pour se constituer un marché captif colossal. Jean Monnet et Robert Schuman, en "stage" aux States à cette époque-là, en avaient été les agents bien "briefés" et conscients.

Bien entendu, faisant partie désormais de cette pseudo-Europe qui ressemble plus à un amas disparate, notre pays adhère aux traités internationaux d'économie comme le GATT, et puis le GATS que l'on appelle ici l'ACDS, et puis... tout ce qui peut enchaîner les économies, donc les politiques des États du monde. Seul bénéficiaire, les USA.

humour - le monde selon GW Bush
Les États-Unis d'Amérique sont un non-sens, au même titre que cette pseudo-Europe dont nous venons d'esquisser les contours. Deux cents ans après leur constitution, ils sont la somme de cinquante États plus ou moins accolés, aux profils extrêmement divers, aux climats fort différents, séparés par une succession de fuseaux horaires. Leur formation a été l'occasion de violences énormes, au point que subsiste un certain Second Amendement aux conséquences souvent cruelles. Leur "espace vital" a été gagné grâce à l'extermination de cent peuples, de millions de bisons, ce qui n'est guère un signe de civilisation. La partie sud n'est que l'annexion pure et simple, selon plusieurs méthodes, du nord du Mexique. Entre Albuquerque et Boston, le contraste est fondamental, comme entre Valence et Oslo sans doute. Même les langues sont souvent différentes (en particulier entre les quartiers riches et les ghettos de pauvres). La seule unité provient de ce salut au drapeau auquel les écoliers sont contraints chaque jour : c'est maigre.

En raison de ce salut au drapeau, le seul ciment qui peut être apporté est une vision de tout ce qui est extérieur comme une terra incognita hostile, qui doit être domptée coûte que coûte.  C'est pourquoi, à la grande joie des industriels de la chose, ce sous-continent disparate, plus petit que l'Europe, se dote du budget militaire équivalent à presque tous les autres réunis (42%).  D'une agressivité digne du diable de Tasmanie, il mord tout ce qui bouge, et dans sa tête pourrait lui nuire.  L'agressivité militaire qui en découle va de pair avec une agressivité commerciale encore plus accentuée, héritage de la tradition britannique ("nation de boutiquiers", comme disait Napoléon).

C'est pourquoi il existe bel et bien un danger permanent sur cette planète limitée : l'expansionnisme impérial US, à la fois militaire avec ses mille bases, postes, points d'appui, et financier avec à la fois les banques de Downtown Manhattan entourant le NYSE, et la Bourse de Chicago régissant le flux des matières premières. Ces puissants lieux d'échange de capitaux sont les garants de la Fed, cette banque privée des banques privées qui fait mine de poser pour indépendante. A son tour la Fed est le bras droit du gouvernement de Washington. Comme celui-ci n'a guère le droit de s'immiscer dans les les affaires des différents États (les "citoyens américains" y tiennent), il se tourne plus volontiers vers l'extérieur. Le FBI est un organisme puissant, puisqu'il s'occupe de tout crime impliquant plusieurs États, ou les organismes centraux. Mais il est  d'une bien moindre envergure que la NSA, le stéthoscope de la planète avec ses milliers d'antennes de surveillance, et il est suivi de près par la CIA qui se pose en gendarme occulte du monde.

Celle-ci, à force de "fourrer son nez" partout, en est arrivée à susciter des réseaux de terroristes aux différents patronymes. Escadrons de la mort surtout en Amérique centrale et du sud, ils sont aussi regroupés sous la bannière "commerciale" Al Qaida ailleurs. De nombreux témoignages révèlent que ces entreprises occultes seraient financées au moins en partie par la reprise de la culture du pavot en Afghanistan (qui avait été bannie par les Talibans quand ils y étaient au pouvoir). C'est dire combien ce réseau mondial a des relents pestilentiels.

Les protagonistes sont en place. Le conglomérat nommé "USA" veut tout régenter sur la planète, par ambition, par paranoïa aussi. Il craint les BRICS qui ne veulent pas se laisser faire malgré les menaces et les provocations, il pèse de tout son poids commercial et politique, financier aussi, sur une Europe sans tête qui est de fait sous sa coupe. La seule solution serait de claquer la porte de cette pseudo-Europe, pseudopode des pseudo-USA, afin de créer de nouveaux réseaux d'alliances et de nouvelles façons de vivre où la finance n'est pas le moteur principal. C'est le grand défi de ce siècle, qui est déjà "de fureurs, de sang et de larmes". En fait, dès la fin de la guerre de 39-45, c'est De Gaulle qui avait raison en pointant du doigt les USA comme la plus grande menace pour l'avenir. Il ne s'agit pas d'être nationaliste, comme certains partis français, mais de défendre face à un rouleau compresseur "libéral", capitaliste, financier, la vie toute simple des habitants et des populations de notre petite planète. Avant qu'il ne soit trop tard.