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jeudi 29 août 2013

Un grand merci à Assawra : Syrie, l'Enjeu

C'est un travail énorme.  Walid Attalah s'est attelé à démonter tout l'historique de la Question de Syrie. 

(le Monde Diplomatique nous apporte là une carte essentielle)
 Assawra en publie l'intégralité, en voici quelques extraits. Nous ne saurions trop recommander à tous de reprendre toutes ces pages, essentielles pour comprendre la complexité de cette affaire, instrumentalisée, sur-instrumentalisée par les puissances du monde aux dépens de la population syrienn.


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L’enjeu

jeudi 29 août 2013, par Walid Atallah

Beaucoup s’interrogent sur la situation en Syrie, sur les parties en présence et les enjeux en cours.

Il est un fait que la concurrence médiatique entre les parties avec la surenchère et certainement des mensonges n’aide pas vraiment à comprendre.

Il y a certainement des enjeux économiques et des enjeux pour la résistance contre les plans impérialistes-sionistes dans la région du Moyen-Orient.

Mais il y a un autre enjeu dont on ne parle pas beaucoup ; c’est celui de l’avenir des peuples de la région, de la liberté des individus et de la démocratie.

Alors il faut prendre la peine d’y voir clair : déterminer les parties en présence et leurs intérêts, leurs positions afin de comprendre la situation actuelle et ce qui peut se passer à l’avenir et prendre position.

Chronologiquement il faut noter que les mouvements de protestations qui ont débuté en Tunisie en décembre 2010 et qui se sont propagés en Egypte, en Syrie, au Yémen, au Bahreïn… ont sans aucun doute ouvert une nouvelle phase historique pour les peuples de la région, pleine d’espoir de liberté, de démocratie, de droits et de justice.

Si en Tunisie, en Egypte et au Yémen ces mouvements (toujours en cours), ont abouti à l’éviction des présidents en place et à ébranler les régimes qui n’ont pas complètement disparu, il n’en fût pas de même au Bahreïn où la révolte a été matée par des troupes saoudiennes et jordaniennes. Quant à la Syrie, ni le président ni le régime ne sont tombés malgré les mouvements de protestations pacifiques et d’autres armés.

Les évènements ont commencé en Syrie quand en mars 2011, après les événements en Tunisie et en Egypte, il y a eu au sud du pays dans la ville de Derr’a un petit événement qui allait lancer une dynamique qui dure jusqu’à aujourd’hui.

Prenant exemple sur les événements en Tunisie et en Egypte, une quinzaine d’enfants de 10 à 16 ans ont tagué sur des murs de la ville des slogans pour la liberté. La sécurité politique (l’un des services du régime – une quinzaine) les a arrêtés et torturés. Leurs parents sont allés demander leur libération avec des responsables de clans tribaux dans cette région.

Le responsable de la sécurité politique les a humiliés et n’a pas libéré les enfants. Des manifestations populaires régulières ont alors commencé pour demander leur libération avec leur lot de morts et de blessés. Ces dernières commençant à prendre de l’ampleur, le régime a muté ce responsable dans la ville d’Edleb au nord-ouest de la Syrie.......


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On peut dire aujourd’hui avec certitude :
. Que les projets politiques communiste, nationaliste, islamiste ont échoué dans la région parce qu’ils n’étaient pas démocratiques dans leur essence et leur organisation, même s’ils ont obtenus des victoires importantes contre le colonialisme et pour la liberté des peuples ainsi que certains droits. Un des cas d’échecs des nationalistes par exemple est d’avoir méprisé – cas de l’Algérie – les populations berbères non arabes, ou les Kurdes au Machrek…..

. Que les femmes sont méprisées et exploitées ainsi que les enfants dans tous ces pays.

. Que la corruption est le système de fonctionnement présent dans ces pays ainsi que l’absence, le manque ou la faiblesse de services publics comme la santé, l’éducation, …..

Et que la répression est la règle d’or de ces régimes.

Seulement, les hommes, les femmes et les enfants ne veulent pas vivre éternellement l’échine courbée, sans droits et sans liberté.

Pour conclure, le seul véritable enjeu et la seule véritable solution, c’est la démocratie et la justice sociale dans des États de droit. En Syrie comme ailleurs, la solution tient en trois mots ; TRANSFERT DEMOCRATIQUE DU POUVOIR. Tant que la question du transfert du pouvoir n’aura pas été réglée, les populations se soulèveront, les régimes réprimeront, certains Etats ou organisations interviendront, etc…..

Walid Atallah
Le 29 août 2013

dimanche 18 août 2013

La République Arabe Unie à nouveau unie... dans le désordre

Souvenons-nous : il y a 55 ans avait été créée une union entre l'Égypte, la Syrie, le Yemen sous le nom de République Arabe Unie. C'était peu de temps après que les Anglais eurent été chassés du Canal, malgré de multiples bombardements des civils. C'est ainsi qu'un ami dont le père travaillait au Canal se retrouva sous les bombes, et qu'il perdit un copain (c'était un gosse, à l'époque).


Dans l'esprit, cette union était louable. Elle faisait serrer les coudes entre des pays qui avaient subi des "protectorats" amicaux (hum) pendant des années. En fait, elle ne put perdurer : le nord-Yémen et son roi restaient unis à l'Arabie, sous la coupe étatsunienne évidemment (pétrole), donc le Sud était isolé. Trop vite l'Égypte voulut se prendre la part du lion, ce qui indisposa Damas où pourtant le parti Baas ne jouait qu'en sourdine. L'Irak n'eut pas le temps de se joindre à cette union, ce qui aurait pourtant rééquilibré les influences. Et puis, en raison du pétrole, toujours lui, "les Occidentaux" n'allaient pas laisser s'instaurer une force unie capable de leur dicter exigences et... tarifs. Donc au bout de quatre ans de tumultes divers l'union fut dissoute.

Aujourd'hui on s'aperçoit que les anciens protagonistes sont chacun à sa façon, mais avec des analogies, dans un même pétrin. L'Irak, envahi par les anglo-étatsuniens il y a dix ans, est aujourd'hui détruit, exsangue, annihilé sans espoir de remonter la pente avant très longtemps.  Le Yémen est secoué presque constamment, depuis qu'il est réunifié, par de violents heurts entre les factions "légitimes", donc soutenues par les États-Unis, et  leurs opposantes "à la Tunisienne". La situation est bloquée, les violences continuent.

En Syrie, le parti Baas et l'armée qui en est le fer de lance, voire le moteur, campe sur ses positions face à des islamistes accourus de partout à l'instigation des États-Unis, de la France, de la Grande Bretagne, avec l'aide des financements des tyrans du pétrole : entre les deux le peuple n'a pas son mot à dire, et subit les assauts des deux factions. Ses propres forces de résistances sont bien maigres. Qu'en sortira-t-il ?

En Égypte, là encore les grandes violences se développent entre une armée grassement rémunérée par les États-Unis, et des islamistes financés pas les États-Unis : les gens du peuple, quel que soit leur statut social antérieur, sont désormais la cible volontairement ou pas des deux grandes factions.

Le bilan est catastrophique : grâce à l'appui intéressé de la "Communauté Internationale" (voir les noms plus hauts), le Moyen-Orient est à feu et à sang. On ne saurait oublier le sultanat de Bahrein (sunnite) dont la grande majorité chiite de la population subit un joug violent et ne réussit pas à s'imposer comme ces jours-ci encore : le grand voisin de Riyad ne répugne pas à envoyer ses propres troupes pour juguler tout soulèvement.

L'impression générale est celle d'une immense marmite dont le couvercle est agité de soubresauts continuels sous la pression intérieure. Et l'on peut s'interroger : comment relâcher cette pression ? En détruisant les fauteurs externes qui apportent fonds et  mercenaires dopés au Wahhabisme forcené ? Ou......

Washingto delenda est


dimanche 2 septembre 2012

Brahimi: Damas doit comprendre qu'un changement est "urgent" et "nécessaire" (AP)

Associated Press le 01-09-2012 à 18h40 - Mis à jour à 20h20

BEYROUTH (Sipa) — Le médiateur international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a estimé samedi que le régime de Bachar el-Assad devait comprendre qu'un changement était "urgent" et "nécessaire". Dans un entretien à la chaîne Al-Arabiya, le diplomate algérien estime que les autorités de Damas doivent accéder aux demandes "légitimes" de son peuple.

Le représentant spécial conjoint des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie s'exprimait au premier jour de son entrée en fonction. Il succède à l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, qui avait jeté l'éponge début août faute d'avoir l'appui d'un Conseil de sécurité toujours divisé.

mw/AP-v0243


Pourquoi s'obnubiler sur la Syrie ? S'il faut se pencher sur les pays où les droits sont les plus bafoués, nul doute qu'il faille tourner les yeux plus au sud, du côté du Qatar, de l'Arabie Saoudite ou de Bahrein. De Riyad en particulier, ne filtre rien des répressions continuelles perpétrées par un pouvoir ô combien gérontophile (moyenne des dirigeants, 83 ans) sur une population très jeune (plus de 40% a moins de 18 ans) sans instruction ni avenir.

Mais ces modernes tyrans sont les amis du Grand Manitou de Washington, grâce à l'Aramco qui depuis 1930 alimente en huile de très bonne qualité les gris porte-avions de l'Empire. Donc, motus. Seul le ciel entend les plaintes des populations bafouées, pauvres dans l'un des pays les plus riches du monde, et oubliées.

Autrefois un certain Benoist-Méchin avait commis un ouvrage sur Abdelaziz Ibn Saoud, celui qui est décédé en 1953. Même lui avait eu du mal à tracer un portrait apologétique du tyran. Rien n'a changé après lui, à ceci près que sa nombreuse descendance, désormais, se chamaille, et pourrait faire écrouler le tout si la "douce" influence des USA (ils ont une base géante à Dahran) ne leur imposait une entente de façade.

Voilà où devrait s'exercer la puissance d'investigation des journalistes. Voilà où la diplomatie devrait sommer un régime de changer, et de faire bénéficier le peuple de la manne actuellement gaspillée par une armée de barbons, fils de l'unificateur de l'Arabie (au prix de 500 000 morts tout de même). Voilà où une dangereuse perversion de la religion musulmane sévit de façon cruelle, et cherche à se répandre jusqu'en France.

Réveillez-vous, les journalistes ! Faites sauter le carcan de vos sponsors bridant vos rédactions ! Débarrassez-vous des pseudo-éditorialistes qui s'entêtent à donner le la partout. Ceux-là sont dramatiquement orientés, au même titre que certains politiciens, appliqués à favoriser au maximum un pays, qui n'est même pas le leur, et ne se gênant pas pour le proclamer.