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samedi 13 décembre 2014

A Valls : NON à la réforme territoriale voulue par Bruxelles

Voilà. La lettre est partie. A temps j'espère : c'est mardi que doit commencer la "procédure accélérée".



Monsieur le Premier Ministre

Hôtel de Matignon
57, rue de Varenne
75007 PARIS



le 13 décembre 2014


OBJET : La réforme territoriale






Monsieur le Premier Ministre,







Vous vous apprêtez à faire discuter et voter à partir du 16 décembre un projet de loi dit "NOTRE" portant atteinte à la structure même de la France. Rien moins que la mise en veilleuse de nos départements, et la primauté de régions encore plus grandes que dans la configuration actuelle. Ce faisant, vous vous efforcez d'éloigner encore les lieux de décision des citoyens, au risque de les rendre encore plus vulnérables et de les empêcher de réagir, ou simplement d'agir en tant que responsables de leur destinée.

Vous savez, ou du moins vous DEVEZ savoir, que les Français sont particulièrement attachés à leurs départements, à la différence des régions, souvent arbitraires ; le même désamour se pose envers ces structures nouvelles que d'en-haut, ON veut imposer, communautés de communes arbitrairement constituées, ou pire, grandes métropoles : il est de plus patent que celles-ci ont été envisagées pour faire entrer ces structures tentaculaire en conflit entre elles, en concurrence. La concurrence a toujours été une mauvaise chose, que ce soit entre les personnes ou entre les entités administratives. Ce sont toujours, en fin de compte, les plus faibles qui en pâtissent, sans bénéfice que pour les instigateurs de ces compétitions. Est-ce là une bonne façon de gérer au nom des citoyens notre pays ? Permettez-moi d'en douter.

Certes, vous appliquez ce que, en concertation avec les autres chefs d'États et de gouvernements de l'union européenne, vous avez décidé à Bruxelles. Puis-je vous rappeler que le Peuple français, la Nation, a opposé son veto à cette structure immense, informe et mauvaise pour presque tous, le 29 mai 2005 ? Le fait d'avoir fait voter les représentants du peuple afin de passer outre à ce refus, sans mandat explicite des citoyens pour outrepasser leur volonté, est le geste de vos prédécesseurs, mais cela ne change rien à ce qu'on peut appeler un abus de pouvoir, que vous auriez pu rapporter depuis.
Le souhait est le suivant : non pas créer des régions encore plus grandes, simples tentacules de Bruxelles en vue de rendre l'État de plus en plus inutile, mais SUPPRIMER ces régions, au contraire. Revenir non à des communautés de communes arbitraires, mais à des syndicats intercommunaux adaptés à leur usage local, et initiés par des accords entre communes, donc par un processus démocratique. Et, de grâce, dissoudre ces géants que sont les Métropoles, effrayants de distance au citoyen.
Croyez bien, Monsieur le Premier Ministre, que ces considérations ne sont proposées que dans un but de rendre la vie meilleure aux simples citoyens, aux Français "ordinaires", ceux qui, par leur travail, leurs impôts et leur consommation, "font marcher la machine". Les Français n'en ont que faire, de l'union européenne qui ne profite qu'à une frange extrêmement mince de la population.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Premier Ministre, l'expression de ma plus loyale considération envers votre fonction.

bab

mardi 29 octobre 2013

Perdre la tête, ou perdre un siège ? le Front de Gauche a choisi

J'ai sursauté en lisant ce matin la lettre ouverte d'un jeune militant communiste de Gironde à Jean-Luc Mélenchon, que j'ai découverte grâce à la réaction  d'Alain Bousquet, le talentueux tenancier du blog Létang Moderne.

Je pense être assez grand pour comprendre la politique gouvernementale, qui nécessairement se répercute aux six coins du pays. Elle prolonge de façon significative, en l'aggravant, celle du quinquennat précédent que nous avions tous combattue avec ferveur. En conséquence, nous ne pouvons qu'être contre une "nouvelle donne" qui n'en est absolument pas une.


C'est pourquoi l'alliance de premier tour avec cette politique-là qu'ont réussi à faire passer deux ou trois apparatchiks parisiens dans la capitale est contre nature, et incompatible avec l'essence et le but du Front de Gauche.


C'est pourquoi une alliance de second tour, dans n'importe quelle ville,  serait tout aussi évidemment incompatible avec ce qui fait l'objet et le cœur du programme "L'Humain d'abord". L'adage "penser global, agir local" n'a pas pris une ride. C'est la politique de chaque commune qui est liée à cette exigence. Cela est d'autant plus vrai que ces communes, le plus souvent désormais, sont enchaînées bon gré, mal gré, à des communautés de communes, voire pire, à des "métropoles" qui les lient encore plus étroitement à des décisions prises à Paris, donc le plus souvent à Bruxelles.


Oui, au premier, comme au second tour, le Front de Gauche, ni d'autres composantes de la Gauche d'ailleurs, ne sauraient chercher à devenir compatibles avec les adversaires de la Gauche. Le parti solférineux n'est pas la Gauche, il n'en a probablement jamais été, selon ses actes, excepté en apparence quelques mois de 1981-1982. Qu'importe si s'acoquiner avec lui rapporterait quelques sièges municipaux, si dans le même temps la Gauche y perdait sa raison d'exister même ?


Non encarté au Front de Gauche, jusqu'à présent, en raison de positions souvent plus radicales , je le considère cependant comme le pilier de la Gauche, et le seul vrai rempart qui nous reste contre l'horreur du Moloch bruxellois, donc transatlantique. Il ne saurait être question, pour de basses questions électorales et intéressées, de l'affaiblir au nom de strapontins à prendre pour quelques têtes de listes liées par leurs engagements avec l'adversaire.

Je ne veux pas qu'un jour, l'un de mes petits-enfants me lance "Qu'as-tu fait de ton vote, papy ?". Chaque scrutin est important, dans le contexte actuel, y compris celui qui décide de l'avenir local - de moins en moins, comme je l'ai signalé plus haut.

Pas d'accords, ni de premier, ni de second tour. C'est tout simplement essentiel.

mercredi 24 avril 2013

Régions et métropoles : les tentacules de Bruxelles

Un grand dossier est en cours actuellement, bien que,  jusqu'à présent  , on n'en parle guère. Les démêlés de quelques rétroviseurs plus ou moins barjots avec une modernisation de l'État-civil ont bien trop largement (exprès ?) occulté tous les autres sujets.

L'État se lance dans la réforme de la territorialité, et en particulier dans la création des Métropoles malgré leur aberrant gigantisme. Celles-ci permettraient un dialogue direct avec Bruxelles, sans passer par l'État jacobin, mais adapté à l'exception française. Sont en cours de finalisation, également, les communautés de communes "obligatoires".


Ah je suis désolé de m'immiscer dans ce débat en contradicteur (comme d'habitude). J'ai déjà dû en toucher un mot. Les communautés de communes, "parachutées" du haut, ont écrasé un incontournable, parce que né de la démocratie locale : les syndicats intercommunaux. Ceux-ci avaient l'avantage de leur souplesse : selon les sujets mis en œuvre, deux, quatre, ou dix, voire plus de ces communes conjuguaient leurs moyens pour un résultat satisfaisant. Pour les syndicats d'électricité, on peut arriver à un nombre de plusieurs centaines de communes liées ensemble pour leur développement quand les sociétés privées ne s'intéressaient qu'aux grandes villes.

Les communautés ont chamboulé ce pragmatisme, au nom d'intérêts supérieurs édictés par de hauts fonctionnaires bardés de diplômes, mais pas forcément de logique terre à terre.  On notera que souvent, ces communautés font appel à des boîtes privées pour gérer l'eau ou les ordures, par exemple. Où est l'intérêt ? Donc, à bas ces communautés de communes, et surtout à bas ces "Métropoles" qui se veulent compétentes de force sur de grandes étendues de personnes et de territoires disparates, et aux intérêts souvent contradictoires.

Même dilemme pour les régions, aux contours souvent inadaptés et ne reposant la plupart du temps sur aucune entité géographique, démographique, de bassin versant, ce qui les condamne à courir plusieurs lièvres à la fois. On cherche désespérément, là-dedans, le pragmatisme : en fait, l'incohérence que l'on constate dans l'intérieur des départements est encore exacerbée par des régions qui la multiplient. 

Donc, exit les régions (dont je me souviens de les avoir vu naître en 1969). Il est bien plus intelligent, comme au niveau communal, de créer à partir du bas (et non du haut, beurk) des synergies, par exemple entre départements océaniens confrontés à des dossiers similaires, entre départements de montagne, entre départements industriels contigus, sans s'obliger à avoir toujours les mêmes interlocuteurs. De toute façon, les solutions marines seront traitées par des marins, et les solutions agricoles par des compétents en agronomie, par exemple.

Quand j'étais gamin, tous les mois le conseiller général du canton se réunissait avec des gens du cru pour traiter au plus près les dossiers en cours au chef-lieu de canton. Il était facile d'apporter objections et suggestions. Aujourd'hui, malgré Internet, essayez donc d'imiter ce genre de comportement : d'abord c'est directement de Bruxelles que viennent directives et diktats, quand ceux-ci ne nécessitent pas une transposition en raison de lois obscures. Le feed-back est parfaitement ignoré, puisque la Commission sait tout, voit tout, décide de tout.

Une conclusion ? On peut effectivement supprimer trois strates : la communauté de commune ou la Métropole, la région, et l'union européenne (du moins telle qu'elle existe aujourd'hui).

lundi 8 avril 2013

Alsace - Le département met KO la région : le bon sens prévaut sur les "bonnes idées des hauts fonctionnaires"

La nouvelle est tombée, bien que les résultats soient encore partiels.

par Gilbert Reilhac, Reuters
STRASBOURG (Reuters) - La fusion du conseil régional d'Alsace avec les deux conseils généraux du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, soumise dimanche à référendum, n'aura pas lieu: le "non" l'emporte par 54,85% des voix dans le Haut-Rhin, selon des résultats encore partiels.
Les électeurs du Bas-Rhin y seraient en revanche favorables à 66,87%.
Pour que le projet passe, il fallait qu'il soit validé par plus de la moitié des suffrages exprimés et au moins 25% des électeurs inscrits dans chacun des départements.


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En fait, "les autorités" ne se sont pas posé du tout la bonne question. Plutôt que de supprimer communes et départements de fait, ne sont-ce pas les découpages administratifs récents qui sont une aberration ? Création autoritaire de "métropoles",  de "communautés de communes" : pourquoi ? Pour contrer les syndicats intercommunaux, fruits d'accords locaux mais pas contrôlés du haut ?  Création, il y a plus longtemps, de "régions" aux élus lointains et choisis sur listes : en quoi cela a-t-il le moindre soupçon de légitimité démocratique ? Bien entendu, cela était le fruit d'une idée "communautaire" (européenne, quoi, à la sauce financière) qui ne correspond en rien avec la réalité territoriale et démocratique française.

Il s'agit donc, au bout de plus de quarante ans, de déposer le bilan de ces idées qui ont montré l'état de leur échec de fait. Bien entendu, dans les hauts échelons loin du terrain, ce n'est probablement pas ainsi que les résultats sont vus, parce que ce ne sont pas les critères humains qui sont pris en compte, mais des chiffres bruts économico-financiers, froids et sans âme. Quand on voit aujourd'hui le carnage social et humain qu'est devenu notre pays, il est clair que ces options prises "là-haut" sont mauvaises.

Terminées, les "communautés de communes" et les "métropoles". Terminées, les régions et leurs niches de décideurs coupés du monde. Voilà ce qu'il faut mettre en application. Bruxelles ne sera pas content, car ces entités aberrantes étaient ses yeux et ses bras lointains. Et tout ce qui peut mécontenter Bruxelles est bon. Ne pas oublier que Bruxelles, ses lois et ses institutions, ce n'est en rien l'Europe que les peuples pourraient mettre en commun.

Et pendant qu'on y est, pourquoi ne pas diviser par deux ou trois à la fois le nombre de conseillers du président, et les émoluments qu'ils palpent ? Quant aux parlementaires de Strasbourg, eux aussi leurs budgets sont.... intéressants. Comme ceux du ministère des Finances, qui en a tellement honte qu'il refuse de divulguer les vrais chiffres.

Où sont les assistés ? Ne serait-ce pas, entre autres grands contribuables théoriques, ceux-là ? Mais il y en a bien d'autres, comme les gras fonctionnaires de Bruxelles, intouchables pour faire bonne mesure.

Place nette ! Il faut faire place nette ! Le Kärcher, ce n'est pas dans "les cités" qu'il faut le passer, mais plutôt dans "les villas", du côté au hasard de l'avenue Foch à Paris. Le peuple, tout le peuple par-delà les frontières, doit se lever pour nettoyer tout cela. C'est assez !

Cela vaut bien sûr pour ceux qui, se croyant parmi les privilégiés, entretiennent le système, le protègent, alors qu'ils n'en sont que "les dindons" comme les autres. Aux armes, citoyens !