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vendredi 24 avril 2015

Définition réelle de la démocratie en France







49,50 % des citoyens, éclairés, ayant exprimé leur suffrage, sont obligés de subir la dictature de personnages auxquels 50,50% d'électeurs fourvoyés par la propagande ont apporté au hasard leur vote. A chaque fois cela recommence, seuls les candidats des "partis" pourris de fric peuvent agiter suffisamment de poudre aux yeux pour obtenir ce résultat C'est le non-sens total.

Quand, pardessus le marché, le "choix" est particulièrement fermé, les électeurs potentiels ne se déplacent même plus, c'est d'une faible fraction des citoyens que les oligarques détiennent un semblant de légitimité : autant dire que cela ne possède aucune valeur.

Ne sommes-nous pas exactement dans cette situation-là ? Bien entendu, comme c'est le seul scrutin qui ait une valeur réelle, les genzenplaces se garderont bien désormais d'interroger les citoyens au moyen d'un référendum. Déjà le dernier en date a indiqué que le Peuple français refusait de se faire enfermer dans une union européenne bidonnée et catastrophique. Cela a donc obligé les oligarques à s'asseoir dessus malgré un résultat fort clair. En langage poli, on appelle cela un coup d'État. En faisant moins de façons, il faut avouer que c'est un f...... de g..... bien dans les manières de personnages issus d'une autre culture, voire d'une absence de culture.

Qui osera, sur ces quelques mots, parler encore de la démocratie française ?

samedi 9 novembre 2013

Pour enfin instituer la démocratie

Le dernier billet de notre ami Des Pas Perdus est particulièrement explicite : il donne les bases de ce régime ô combien bâtard  que l'on nomme en France "démocratie". Au point qu'en commentaire un autre ami, Lediazec,  constate que la vraie démocratie n'a toujours pas existé, du moins en France : la Suisse est mieux pourvue à ce niveau-là, sans que ce soit parfait bien entendu.

Puisque la démocratie attend encore d'être mise en place, sous couvert donc d'une nouvelle Constitution, la contribution d'un maximum de personnes, provenant d'un maximum de situations, conditions sociales, mouvements de pensées, est nécessaire. Le volontariat est bien entendu de rigueur, des personnes contraintes ne pouvant que risquer de bloquer tout débat.

Comme a dit Charles de Lorraine, inventeur de la présente constitution avec l'aide d'un certain Michel père de Jean-Louis, "Vaste programme". Il est vrai que la proposition qui lui était faite différait légèrement, "Mort aux cons !".

Là-dessus, même la déclaration des droits de l'homme de 1789, la base du reste, est à revoir en raison des articles 2 et 17 qui instituent la propriété en tant que pièce maîtresse de la vie en société : ce préalable détruit la nécessaire égalité qui devrait être la Première Pierre de la vie en commun.

Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression.
Art. 17. La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.

Ne nous leurrons pas : c'est une marche difficile qui réussira à mettre en place cette nouvelle donne. Il faudra plusieurs générations encore. Le Monde ne sera-t-il pas détruit auparavant par ceux qui mettent LEUR PROPRIÉTÉ au-dessus de tout le reste ? (y compris leur propre vie, en raison d'un empoisonnement généralisé de la Planète)

Raison de plus, pour s'y mettre tout de suite.

samedi 25 mai 2013

#Shröder, #Hollande et la #social_démocratie : le panégyrique fait long feu

Voilà voilà voilà.

Au "parti Socialiste", on  parle de social démocratie. Je pense que ce vocable nous sépare. Sans que nous cessions de discuter bien entendu, dans les blogs, les forums de discussion, tous les points où les opinions peuvent se heurter pour essayer de faire jaillir la lumière. Comme chacun le sait sans doute, la démocratie est un mythe, qui n'a jamais été appliqué jusqu'à présent autrement qu'à petite échelle. Non que ce soit impossible, mais intervient toujours quelqu'un qui prétend parler et agir au nom de tous alors que c'est faux. La souveraineté ne se délègue pas. Ou encore parce qu'une frange entière de la population n'est pas invitée à participer. Après tout, au temps de la "démocratie" athénienne, les femmes en étaient exclues, ainsi (j'oserais dire bien entendu) que les esclaves, et aussi ceux qui faisaient vivre la cité, marchands, artisans... d'origine différente, et qui constituaient les métèques. Ajoutons que les citoyens ne siégeaient pas tous à la fois, leurs effectifs tournaient, ce qui diminuait encore le nombre de décideurs.

Quant au social, quand les plus proches du pouvoir de quelques-uns n'ont jamais amassé autant de richesses, quand le nombre de ceux qui n'ont pas le minimum grandit, et que la "représentation nationale" continue à empiler des textes qui augmentent encore cette différence, où est-il, le social ? Dans des mesures minuscules et abondamment commentées par le chœur des plumitifs de Cour ?

La social démocratie n'est qu'une poudre aux yeux. La lutte des classes existe, comme le rappelle Warren Buffet, l'un des grands bénéficiaires de celle-ci. Loin de s'affadir, elle est de plus en plus âpre, brutale, clivante et mortelle. Les travailleurs sont de plus en plus marginalisés, leurs tâches émiettées, la précarité de leur emploi centuplée. Les exclus, qui ont toujours constitué un volet d'ajustement, sont maintenant le quart des "actifs", ils constituent une nouvelle classe encore plus basse, celle qui a perdu pied, qui ne pense même plus à lutter. Face à cette catastrophe, elle a belle mine, la social démocratie. Elle n'ose même plus avouer son échec. Elle relève la tête, car ses membres font l'impasse sur la classe perdue.

Loin du consensus, c'est dans la lutte que le changement, le vrai, pourra s'opérer, car il ne pourra être que fondamental. La propriété individuelle pourrait en faire les frais, ce qui ne serait sans doute pas une mauvaise chose. Je laisse chacun imaginer combien ce "détail" pourrait changer les choses. Détail auquel même les Conventionnels n'avaient pas touché. Détail qui pourrait sauver la situation, au détriment de ceux qui ont exagéré auparavant. Détail qui enverra la social démocratie aux oubliettes.

Imaginons un monde différent, où nul ne serait exclus, mais où nul ne serait riche.  Un monde où chacun aurait un logement décent en fonction de la grandeur de sa cellule familiale, logement dont il pourrait changer en fonction de la fluctuation du nombre de membres, logement qui serait la propriété indivise de tout le monde, entretenu par la communauté et construit en commun selon des plans approuvés par tous.

Imaginons ce monde où se déplacer, peu, pourrait se faire avec des véhicules appartenant à tous,, mais dont l'utilisateur serait aussi le responsable le temps où il s'en serait servi. Un monde où les soins de santé seraient assurés par des médecins acquis aux méthodes naturelles, et non obligatoirement assujettis aux lobbies pharmaceutiques.

Tout le monde pourrait bénéficier d'une vie sans histoires, en revanche personne ne serait plus au-dessus d'un autre quelle qu'en soit la raison. Ah oui, cela amènerait à modifier profondément les critères d'éducation, en éliminant tout ce qui peut ressembler à une compétition, et en développant au contraire la solidarité de tous vers tous. C'est tout cela, la disparition de la propriété individuelle, loin de la social démocratie et de ses faux semblants. Mais aussi, encore plus loin des ridicules et meurtriers Tartarins de la Phynance.

dimanche 7 avril 2013

Démocratie - et si un jour le peuple s'en emparait, pour la première fois ?

La Pnyx à Athènes, où se réunissait l'ecclesia - maquette
La démocratie ! Un sujet de choix par ces temps de dénis quotidiens de ce principe jamais (oui, jamais) vraiment appliqué jusqu'à présent dans les périodes historiques.
 
Erwin répond  dans un commentaire à un billet de Ponts de vue alternatifs intitulé En quoi le régime actuel dénature l’ensemble des principes politiques de 1789 ? sur le Grand Soir. Je l'ai trouvé particulièrement explicite et bien écrit au point de le reproduire ici.
 
 
 
06/04/2013 à 04:03, par erwin
 
Il y a quelques temps, j’ai fait connaissance (grâce à Franck Lepage) avec la définition que donne Paul Ricœur de la démocratie. Depuis, c’est mon principal aiguillon pour juger du degré de démocratie dans une société, car ce qu’elle dit explicitement induit tout le reste :
"Est démocratique, une société qui se reconnaît divisée, c’est-à-dire traversée par des contradictions d’intérêt et qui se fixe comme modalité, d’associer à parts égales, chaque citoyen dans l’expression de ces contradictions, l’analyse de ces contradictions et la mise en délibération de ces contradictions, en vue d’arriver à un arbitrage".

Dans le cas qui nous intéresse, je dirais qu’aujourd’hui on en est très loin, et que pendant la Révolution...on en était très loin aussi !

Bien évidemment la définition de Ricoeur exclut catégoriquement le système représentatif, dont l’auteur de l’article rappelle à juste titre qu’il s’assimile à l’aristocratie. La représentation est pourtant au cœur des institutions révolutionnaires et elle est largement évoquée par la DDHC.

J’ai donc du mal à rejoindre l’auteur sur une dénaturation des principes politiques de 1789, qui à mon sens portent en germe -à dessein bien entendu- la confiscation de la souveraineté par la nouvelle élite.

A main levée - Indignés à Athènes
Pour être démocratique, une représentation politique doit être assurée par des citoyens dont la politique n’est pas le métier, mandatés pour accomplir une tâche précise, possédant une autonomie décisionnelle très limitée et clairement délimitée, le tout sous le contrôle étroit des autres citoyens, et moyennant une indemnité correspondant aux besoins d’un citoyen qui prend en charge une partie des affaires de la cité pendant un temps limité avant de revenir à sa vie "normale" (vraiment normale, hein...) et non à ceux d’un aristocrate rentier.
Bien sûr, tout çà doit s’accompagner de la suppression de 90% de la représentation politique, ce qui veut dire que les citoyens doivent prendre les choses en mains, exercer réellement leur souveraineté. Autrement dit, gérer directement la cité.

Dans l’Athènes antique, cela fut possible au prix d’une exclusion du corps civique de l’écrasante majorité de la population : pendant que les citoyens sont en train de débattre sur la Pnyx, il faut bien que les autres fassent "tourner" la cité.

Aujourd’hui nous avons collectivement les moyens, notamment techniques, de nous émanciper en grande partie du travail (moi je dis qu’on peut passer les doigts dans le nez à la semaine de 25h aujourd’hui et beaucoup moins demain, mais çà se discute). Il devient donc tout à fait envisageable que chaque citoyen qui le souhaite puisse consacrer une partie importante de son temps à la gestion de la cité.

Bon bah voilà, y’a plus qu’à pendre les aristocrates à la lanterne !

Et cette fois-ci évitons d’en mettre d’autres à la place.

mardi 26 février 2013

Ankara, Paris, Avaaz, et la "belle démocratie" : on peut rire ?

Avaaz lance encore une pétition, pour pointer du doigt les accords policiers entre les autorités françaises et Ankara. Le texte support est ici.

J'en cite un simple extrait.

"Aujourd’hui Ankara est considéré comme un modèle de démocratie car membre de l’Otan, alors que :
- Les minorités sont victimes de la répression ou de l’assimilation forcée, leurs droits y sont niés chaque jour un peu plus.
- La liberté d’expression y est bafouée quotidiennement. Les rapports des ONG, du Conseil de l’Europe et de l’ONU le dénoncent régulièrement.
- L’impunité persiste dans de nombreux dossiers : il n’existe par exemple aucune volonté de faire toute la lumière sur des crimes odieux comme l’assassinat de Hrant Dink, un arménien de Turquie fondateur et directeur de l’hebdomadaire Agos, tué le 19 janvier 2007, ou encore plus récemment sur la série d’agressions dont ont été victimes à Istanbul des arméniennes âgées, dont l’une a été tuée et l’autre laissée pour morte."

Dans la première phrase, il suffit de remplacer "alors que" par "parce que".

Les minorités sont mal vues dans tous les "magnifiques pays occidentaux" sic sic sic

La liberté d'expression y est pourchassée de façon plus ou moins non pas forte, mais visible.

L'impunité est souvent, presque toujours le lot des "forces de l'Ordre" sic sic sic

Ainsi, on comprend tout : bienvenue, pays frère, au royaume de la tartufferie sanglante. Place Bellecour, ND des Landes, Le Chefresne (Manche), chantier du TAV, Stuttgart 21, le sang n'a-t-il pas coulé ? Ce ne sont que quelques exemples, bien entendu.  Le fait que le locataire de Bauveau ait changé de nom n'a apporté aucune modification au comportement de ses subordonnés.

En revanche, pourquoi encore Avaaz ? Cet organisme, dont on dit parfois qu'il est financé de façon souterraine par des fonds gouvernementaux US, ne serait-il pas un excellent moyen pour détecter les indignés du monde et les ficher ? Je ne signe plus ce qui vient de là, même si le sujet est important.

dimanche 9 décembre 2012

Échange de lettres entre Christophe Oberlin et un acien élève

Merci à Clo pour m'avoir communiqué cet échange intéressant.

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Jonathan D. est un ancien étudiant de Christophe Oberlin à la faculté de médecine de Paris. Jonathan a fini ses études en Israël où il est installé.

En 2004, Jonathan a repris contact avec son ancien professeur, et les deux échangent épisodiquement une correspondance. Voici la dernière qui remonte à quelques jours.


Lettre de Jonathan D.

Bonjour Professeur,

Cela fait longtemps que je ne vous ai pas lu.

Dernièrement on m’a fait remarquer que j'étais cité sur une interview que vous avez donnée à "Radio j", à la suite de la polémique qui a suivi la question sur le cours optionnel de médecine humanitaire. 

J’ai alors regardé les quelques interviews que vous avez donnés à ce sujet.

Plusieurs choses m'ont frappé.

Tout d'abord votre sang froid malgré les questions très embarrassantes, la faculté de poursuivre suivant une suite logique malgré les interruptions. On voit là votre expérience d'orateur.

Cependant après quelques interviews j'ai remarqué que les arguments étaient les mêmes, peu importe la question, et deuxièmement ils sont souvent donnés dans le même ordre.
Cela montre un effort de préparation mais perd de sa spontanéité.

Au sujet de mon point de vue sur Israël, j'ai peur que vous ne soyez loin d'avoir saisi ma position.
Je suis Juif, de droite politiquement, attaché à ma terre par un lien trimillénaire. Je suis souvent en désaccord avec mon gouvernement mais comme un membre d'une famille qui se dispute avec son père. Mes frères juifs sont pour moi plus importants que le reste du monde, comme un frère est plus important qu'un cousin.

Je pense que les juifs ont vécu des centaines d'années sous domination arabe en paix, et donc je ne vois pas de problème pour que les arabes d'Israël vivent sous domination des Juifs, comme le font d'ailleurs les Druzes et les Bédouins. S’ils sont d'accord je vivrai à côté d'eux avec plaisir. Mais s’ils ne le sont pas, je pense que leur place n'est pas en Israël.

L’état d'Israël essaye depuis sa création de réussir cette symbiose de manière démocratique. La charte de l'état déclare notre état comme juif et démocratique.

Voilà un bref résumé de ce que je pense..... Désolé que ce soit un peu cru. 

Je ne pense pas qu'il y ait de solution au problème palestinien parce que deux peuples se battent pour la même terre, chacun pensant que cette terre est la sienne.

Et je finirai par une seule phrase: cette terre est la mienne.



Réponse de Christophe Oberlin :

Bonjour Jonathan,

Merci de ton message. Il est pour la première fois illustré par l’une de tes photos. Je vois que le temps a passé depuis que tu étais mon étudiant à La faculté Bichat à Paris. C’est maintenant à un monsieur que je m’adresse. Pardonnes moi de continuer à te tutoyer, l’habitude est prise et je te suggère de faire de même !

Oui j’ai cité ton prénom sur Radio J, et tu t’es reconnu. Mais tu ne me dis pas si ce que j’y ai dit de toi correspond à ton sentiment. Comme on va le voir, nos opinions divergent complètement. Mais, pour moi en tous cas, le fait que tu restes en contact est significatif. Tout d’abord tu n’es peut être pas sûr à 100% que tes idées sont exactes, puisque tu les confrontes aux miennes. Surtout tu ne m’insultes pas et ne reprend pas à mon égard une accusation d’antisémitisme qui est l’arme de ceux qui n’ont pas d’arguments. La discussion reste donc ouverte, et c’est ce que j’apprécie.

Alors je vais essayer de répondre point par point à ta lettre.

Sur la question d’examen du certificat de médecine humanitaire que j’ai posée en juin dernier et qui traitait d’un cas réel survenu à Gaza en 2009, et malheureusement 2012 a connu d’autres cas analogues, tu me reproches de manquer de spontanéité dans différents interviews : il est vrai que j’ai été interviewé plusieurs fois sur le même sujet, avec les mêmes questions. J’ai donc donné les mêmes réponses. Tu sais aussi que j’essaye d’être pédagogue, et la seule chose qui compte, c’est ce que les gens retiennent. Au risque de la répétition. Et bien en final, cette petite question, l’une des quatre du certificat de médecine humanitaire, a eu un bon effet pédagogique. Beaucoup de gens, en France comme à l’étranger, ont appris la définition d’un crime de guerre (contraire aux lois de la guerre) ou d’un crime contre l’humanité (intentionnel). Et figures-toi qu’à Gaza, la question qui m’a été posée plusieurs fois est : « Est-ce que les étudiants ont bien répondu ?» Et la réponse est oui (80 sur 85).

Tu me dis ensuite que j’ai sans doute mal compris ta position sur Israël. D’où tires- tu cela ? Dans l’interview, je te cite simplement comme quelqu’un qui m’écrit et manifeste à cette occasion un certain malaise. Quand tu m’écris au moment où ton frère part faire la guerre au Liban, n’es-tu pas en souffrance ? La guerre de Gaza qui s’achève à peine t’a-t-elle laissé serein ? Est-ce un pur hasard que tu m’écrives à cet instant, alors que nous n’avons pas communiqué depuis très longtemps ? Étais-tu parmi les 75 000 soldats mobilisés à la frontière de Gaza ? Comment concevais-tu alors ton éventuelle mission ? Le cesser le feu t’a-t-il satisfait, soulagé ? Étais-tu vraiment sûr qu’il aurait été juste de te donner l’autorisation de tuer ? 

Alors tu me dis que tu es « juif et de droite politiquement ». Cela n’a rien évidemment de contestable, et je peux te dire qu’aucun de mes amis du Hamas n’a jamais devant moi contesté ce sentiment d’appartenance en tant que tel.

Tu te dis « attaché à ta terre par un lien trimillénaire ». Ce que tu dis là est du domaine socio culturel. C’est ce qu’on t’a dit, et tu en es convaincu. C’est du domaine de la croyance, et la croyance par définition ne se discute pas. Mais il faut savoir séparer la croyance du profane, et respecter dans son comportement ceux qui ne partagent pas cette croyance. Reproches-tu aux Chinois ou aux Indiens de croire à autre chose ? Peux-tu me dire si l’appartenance à la communauté juive implique le rejet de ceux qui ne partagent pas la même croyance ? 

Si l’on met de côté la croyance, voyons l’Histoire. C’est justement il y a trois mille ans qu’est née la Philistia, par fusion d’une immigration venue d’Asie Mineure et de Crête avec la population locale du pays de Canaan. La langue, l’archéologie, les textes égyptiens puis assyriens sont là pour nous le prouver. Avec les cinq villes de Philistia : Ashkelon, Gaza, Ashdod, Ekron et Gath. Cinq villes dont quatre aujourd’hui sont en Israël, et la cinquième assiégée ! Et l’attachement que tu manifestes pour Jérusalem, légitime dans ta croyance, est-il exclusif et plus légitime que celui des chrétiens pour la Terre Sainte ou des musulmans pour les mosquées de l’esplanade ? 

Tu me dis que ton attachement à un frère juif est plus important que ton attachement pour un cousin. C’est naturel, mais la société et la loi sont là, dans les pays démocratiques, pour faire en sorte que le cousin, voire l’étranger, bénéficie en final de droits égaux. Sinon, c’est la tribu. L’état d’Israël doit-il aujourd’hui se comporter comme une tribu, ou comme un état démocratique ? Et tu cites justement la formule « état juif et démocratique ». Il n’est pas rédhibitoire dans les textes généraux qui régissent un état, de faire référence au fond culturel de la majorité de la population. A condition que tous bénéficient des mêmes droits. La référence à l’Islam dans les républiques du Sénégal ou de Turquie, n’implique pas l’expulsion des non musulmans, ni leur exclusion de la vie démocratique. Penses-tu réellement que les Palestiniens israéliens peuvent, aussi facilement que les juifs, entrer facilement à l’université, obtenir un crédit pour construire une maison, entrer dans l’armée, présenter le journal télévisé, être ministre ?

Alors tu me dis « que les juifs ont vécu des centaines d’années sous domination arabe, en paix, et que tu ne vois pas le problème pour que les arabes vivent sous domination juive ». Et tu ajoutes : « comme le font les Druzes et les bédouins ». Ne te rends- tu pas compte que le monde aujourd’hui a changé, et essaye d’imposer une notion fondamentale : l’égalité des droits entre les individus, où qu’ils se trouvent. Avec notamment un objectif qui est d’éviter que les minorités ne soient écrasées et disparaissent sous la force des majorités. Et la communauté juive est justement l’une de ces minorités ! Et la garantie de la pérennité d’une minorité, ce ne sont pas les armes, mais la paix avec ses voisins, et notamment avec ceux qui habitent dans le même immeuble !

Tu termines en disant que « deux peuples se battent pour une terre dont ils pensent qu’elle est la leur. Cette terre est la mienne ». Le problème c’est que les Palestiniens ont toujours les actes de propriété de leurs terres, et que toi tu n’en as aucun ! 

Et bien je vais te dire une chose. Le Hamas dit qu’il ne reconnaîtra jamais l’état d’Israël. Et pourtant, malgré tout le mal qu’il leur a été fait, ils acceptent que tous ceux qui se sont installés sur la terre de Palestine depuis un siècle y restent en bonne entente, eux et leurs enfants, à condition qu’ils acceptent l’égalité des droits. C’est-à-dire la démocratie, le respect des convictions religieuses, de la culture, de la langue de chacun etc. Figures- toi que certains de mes amis palestiniens, et parmi les plus revendicateurs… apprennent l’hébreu ! D’aucuns l’ont même appris dans les prisons israéliennes. Oh non, ce ne sont pas des collabos ! Ils ne renoncent à aucune de leurs convictions politiques ou religieuses. C’est simplement une reconnaissance d’un état de fait : « Il y a des hommes et des femmes immigrés récents qui parlent hébreu et nous devons les connaître et pouvoir dialoguer. Mais cela ne retire rien au fait qu’ils habitent dans ma maison, font cultiver mon champ, et que nous devons trouver un arrangement sur la base du Droit. » 

Donc mes amis du Hamas refusent de reconnaître l’état d’Israël, mais ils acceptent de vivre en bonne entente avec… les Israéliens, dans le sens des habitants actuels de l’état d’Israël ! N’est-ce pas l’essentiel ?

Est-ce que ce ne serait pas un bel objectif religieux que de promouvoir la réconciliation par le Droit ?

Christophe Oberlin 

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(Note - on ne trouvera pas la fiche Wikipedia du professeur Oberlin, praticien humanitaire en butte à de nombreuses haines)

jeudi 22 novembre 2012

La Russie, incarnation du rêve gaulliste au XXIe siècle ? (A.Latsa, Ria Novosti)

Alexandre Latsa est français et vit en Russie. Il est aussi un très bon journaliste, et livre ici dans les colonnes de Ria Novosti une analyse très pertinente. Si pertinente qu'elle fera certainement grincer des dents.



09:15 21/11/2012
"Un autre regard sur la Russie" par Alexandre Latsa
Un ami m’a récemment confié sa déception face au renvoi de Nicole Bricq par le nouveau président François Hollande. Celui-ci, m’a-t-il dit, aurait à ses yeux cédé aux pressions du lobby économique et énergétique.

Cet ami en tirait la conclusion que le monde politique français n’a finalement plus les moyens de résister, face à l’influence d’un lobby économique.

Cette discussion a eu lieu il y a quelques semaines et récemment, un débat très intéressant a eu lieu dans l’émission ce soir ou jamais de Frédéric Taddei m’a rappelé cette discussion que j’avais eue dans un petit café près de la place Troubnaia.

L’une des invitées de l’émission en question était Marie France Garaud, gaulliste historique. Elle a expliqué à sa manière la brève histoire politique française de l’après guerre. Son explication avait sans doute de quoi étonner les jeunes générations. D’après elle les notions modernes de droite et gauche actuelles n’existent que depuis peu de temps. Avant, il y avait d’une part le parti du président (l’union de tous les français qui faisaient confiance au général De Gaulle), et d’autre part un certain nombre de nostalgiques des petits partis de la 4° république.

Plus tard, la scène politique s’est scindée entre partisans et adversaires de l’économie marxiste sous Pompidou notamment puis encore sous Giscard. Le patriotisme gaulliste s’est lentement estompé, au fur et à mesure de la construction de l’Union Européenne. C’est en 1981 avec l’élection de François Mitterrand que l’idée d’un rassemblement des gauches marxistes et post marxistes est apparue, le parti communiste ayant entre temps renié l’héritage soviétique lors du congrès de 1972 et fortement baissé électoralement. 

L’émergence d’un bloc de gauche va en conséquence directe entraîner l’ancrage d’un bloc de droite, rassemblé autour du rassemblement pour la République, le RPR, qui deviendra en 2002 l’union pour la majorité présidentielle, ou UMP.

Le bipartisme droite / gauche qui est apparu va dès le début se fonder sur une simplification quasi unique: la gauche serait ouvrière et populaire tandis que la droite serait bourgeoise et conservatrice. Pourtant dès 1999, l’évidente trahison de l’héritage Gaulliste via le bradage de la souveraineté française notamment par l’intégration dans l’Europe, va entraîner des premiers couacs. Une nouvelle ligne de fracture est apparue, et elle fractionne la droite aussi bien que la gauche. Dans chacun des deux blocs, il existe un courant européiste majoritaire, et un courant souverainiste minoritaire qui cohabitent chaotiquement.

Les souverainistes, de droite comme de gauche, s’expriment en gros de la même manière: Un bipartisme institutionnel de convenance, permettant une alternance totalement factice (les leaders des principaux partis de droite et de gauche étant d’accord sur presque tout) s’est mis en place pendant que les transferts de souveraineté de l’état français, se sont accentués en direction des instances communautaires, que ce soit sur un plan politique, économique, financier ou encore de contrôle des frontières. Tout cela a contribué à ce que la France d’aujourd’hui ne puisse finalement plus être considérée comme une nation, tant elle est désormais totalement dépourvue de souveraineté, et ce alors que la souveraineté est l’attribut le plus essentiel de l’état. Peut-on imaginer une nation souveraine sans état souverain?

La France de De Gaulle avait pourtant parfaitement traduit la parfaite et réalisable alchimie entre le maintien de la souveraineté nationale et la constitution d’une Europe forte: l’Europe des nations et des états. Le Général souhaitait une Europe des patries centrée sur le couple franco-allemand et tournée vers la Russie et non pas vers le binôme Anglo-saxon, Amérique / Angleterre. L’idée de De Gaulle était simple : l’Europe devait se baser sur la coopération et sans organe supranational et reposer sur la totale souveraineté des états, en clair l’opposé absolu du processus fédéral d’intégration en cours via l’Union Européenne.

La plupart des droits souverains des états sont en voie de totale disparition en Europe. Lesquels? Tant celui de contrôler ses frontières, de battre monnaie, de rendre justice ou de décider de faire ou non la guerre. Malheureusement pour les peuples européens, leurs élites politiques se sont volontairement engagées dans un système politique où elles n’ont même plus la maîtrise de leurs budgets. On pourrait longuement discuter du pourquoi et comment en est-on arrivé la. De Gaulle avait pourtant résumé la situation, alors qu’à la fin de sa carrière ce bipartisme impuissant se profilait déjà. Il avait dit: "le drame de la France c’est que la gauche n’est plus populaire, et que la droite n’est plus nationale".

Alors que l’intégration européenne s’est faite en dissolvant la souveraineté des états, la Russie depuis le début de ce siècle semble pour l’instant suivre une autre voix. On a beaucoup parlé dans les médias étrangers de la "méthode forte à la Russe", du non respect des droits de l’homme et aussi de la violence avec laquelle l’état a fait la guerre en Tchétchénie. Mais on a peu parlé du fait que cette guerre était avant un conflit interne et régional de restauration de la souveraineté fédérale pour écraser le risque séparatiste. Un risque séparatiste qui guette nombre d’états européens aujourd’hui. On parle également trop peu de la politique économique russe avec son refus obsessionnel de l’endettement extérieur, pourtant nul ne doute que les générations futures en Russie sauront remercier leurs élus politiques d’aujourd’hui, au moins à ce sujet.

Quand aux hommes d’affaires emprisonnés pour des détournements (certains des fameux oligarques), ils illustrent un message assez clair: en Russie aujourd’hui, malgré tous les travers que cela peut engendrer, c’est le politique qui prime sur l’économie et non l’inverse. A ce titre, la leçon de Pikalevo de 2009 pourrait faire office de Jurisprudence. Les gigantesques plans de restructuration de l’armée ou le fait que les deux plus grosses compagnies énergétiques de la planète soient nationalisées traduisent du reste bien le fait que l’état russe souhaite rester entièrement souverain face aux capitalistes russes mais aussi face aux compagnies multinationales. Quand au "multipartisme à la russe", qui se traduit par la gouvernance d’une seule structure politique, trans-courants, mais que l’on pourrait appeler le parti de la majorité, on pourrait le comparer au parti Gaulliste en France, au moment de la fondation de la 5° république.

Une comparaison qui n’est pas nouvelle, car le visionnaire Emmanuel Todd envisageait dès 2002 cette perspective d’un gaullisme à la russe dans son ouvrage Après l'empire: "A l’heure du débat sur la globalisation et l’interdépendance universelle, la Russie pourrait émerger, selon un scénario intégrant toutes les hypothèses les plus favorables, comme une démocratie immense, équilibrant ses comptes extérieurs et pourvue d’une autonomie énergétique, bref, dans un monde dominé par les États-Unis, l’incarnation d’un rêve gaulliste".

L’opinion exprimee dans cet article ne coïncide pas forcement avec la position de la redaction, l'auteur étant extérieur à RIA Novosti. 

Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".

mercredi 31 octobre 2012

Dissolution de l'Assemblée, démission du président, création d'un Constituante - NDDL le scandale de trop


Notre-Dame des Landes : l'hôte de Matignon a perdu son pari. Malgré de grandes violences encore aujourd'hui, des points d'appui résistent encore, quand ils ne se reconstituent pas dès que les forces de la force ont le dos tourné. Et nous sommes le 31 octobre au soir, début de la trève hivernale. Oui, c'est raté, Monsieur l'ancien maire de Nantes.
C'est d'autant plus raté que, comme vous le savez sans vous en vanter, la conformité de votre projet avec la loi sur l'eau a reçu un précautionneux feu vert, assorti d'obligations impératives de mise en conformité avant tous travaux qui seront chères, très chères, si vous réussissez à vous y conformer.
De jour en jour l'opposition grandit, grandit. De jour en jour de nouvelles personnalités, de nouvelles associations se joignent au mouvement de protestation. Votre petit balayage de quelques geignards (comme vous pensiez qu'il en était ainsi) a déjà dépassé les deux semaines, et l'opposition déterminée est toujours là. La relève des blessés, des trop fatigués a été assurée. Radios, voire télévisions timidement rendent compte de plus en plus de vos déconvenues quotidiennes.
Ajouté à vos débuts difficiles en politique nationale - un pas en avant - deux pas en arrière - on recommence - changez de cavalière - et une - et deux - ce dossier va plomber très lourdement tout l'avenir de votre "gouvernance" comme aime à dire la novlangue.
La dernière dissolution de l'Assemblée date du 21 avril 1997, quand Jacques Chirac renvoya devant les électeurs une majorité importante de droite qui ne le soutenait pas. Ne serait-il pas temps que le président élu sans panache, malgré un report républicain des voix de la vraie gauche, remette à zéro les compteurs à l'Assemblée Nationale, et démissionne dans la foulée ? Ainsi il serait possible de mettre sur pied une Assemblée Constituante issue uniquement de la société civile (tous les politiciens hors course) qui écrive un texte nouveau débarrassé des scories d'un régime à bout de course, empêtré dans les scandales, les compromissions, la dictature d'une ENArchie obsolète, les courbettes devant les dictateurs de Bruxelles, Francfort et Berlin (sans compter New York et la City).
La Cinquième République s'écroule ! La Cinquième République est morte !

(ci-joint des témoignages, par des volontaires venus de partout en Europe pour défendre NOTRE Terre - ce qui explique parfois leur français imparfait)

Appel a la résistance massive contre l’Etat térroriste ! Témoignage d’un-e résistant-e sur la ZAD à propos de la terreur d’état du 30 octobre à NDDL


La haine , que de la haine.



Aujourd’hui mardi 30 octobre 2012 des terroristes (le terme térrorisme est apparu alors que l’état térrorisait les populations) nous ont assiégés. Armés de flashball , de grenades asourdissantes et de désencerclement , de tazers, de flingues , de matraques de tout l’équipement qui puent les morts tombés sous leur joug. Ils ont encerclés et après des affrontements où l’on entendait les détonations des grenades, les bulldozers sont arrivés. Ces engins de déstructions étaient venus pour effacer un espace où des individu-e avaient repris en main leur vie de leur manière , où illes défendaient ce qui permet a tou-te-s de vivre. Parce que « quand le dernier arbre sera abattu , la dernière rivière empoisonnée , le dernier poisson capturé , alors seulement vous vous apercevrez que l’argent ne se mange pas ».


Mais ces dangeureux terroristes souhaitaient tout détruire pour bétonner ce qui permet a tou-te-s de vivre pour l’emploi, pour la croissance, et bien sûr au nom de l’écologie. Alors c’était facile pour eux car un multinationale-etat leur permettaient de tout faire. Dans ce monde la justice est au service des véritables terroristes.


Alors Mr le préfet et sa clique, quand on attaque des gens à la grenade et au flashball…Quand on terrorise les gens par l’opression la repression, quand on détruit ce qui permet a toi et tes sbires de vivre sur cette terre et qu’en plus tu as le culot de dire que nous sommes des terroristes qui vous harcelons, permets moi de te dire que ton arrogance et ton mépris sont le reflet de ton inconscience. Alors toi le prefet , toi la république terroriste endormeuse des masses , va te jeter dans le gouffre que tu a créée.


On devrait vous condamner pour saccage , destruction du vivant , génocide indirect sur le long terme de l’espèce humaine , terrorisme contre une population , par la répression , mise en danger des chances de survie de l’humanitée , collaboration avec une mafia nommé multinationale , organisation de malfaiteurs ayant commis des dégradations en réunion,mise en danger de personnes avec des armes « non létales » participation a l’extinction d’espèces vivantes , pollution grave des sols, de l’atmosphère via le chérozène et le bétonnge , déportation de la population locale en HLM , mise en danger de la biodiversitée et des relations humaines. Mais pas pour vous enfermer dans une prison mortifère que vous avez mise au point , pas pour vous condamner à mort dans un tribunal populaire, non. Mais pour vous employer à aller dans tout les lieux radioactifs , dans tous les lieux pollués pour les décontaminer avec le matériel que vous donnez au « simple » employé de base. Pour vous mettre en face de la réalitée que vous avez créee, toi la république , toi le patron , toi la multinationale , toi le flic , toi l’état , toi le patriarcat , toi le faschiste , toi le collabo.









Je sais ce qui se passe à Notre-Dame-des-Landes
Je sais ce qui se passe à Notre-Dame des Landes. Et je ne l’oublierai pas, quelle que soit l’issue de cette lutte qui n’aurait jamais dû avoir lieu. Malgré l’omertà des grands médias, qui réduisent le juste combat non violent des habitants des terres et des bocages contre les forces policières armées, à une brève ou à quelques images d’illisibles échauffourées quand ils ne le passe pas sous un silence complice, je sais heure par heure les destructions, ordonnées par l’État, de fermes, de cultures, de cabanes établies dans les arbres. 


Je sais l’usage des grenades lacrymogènes, des grenades explosives. Je sais les tirs de flashballs. Je n’oublierai pas. Je n’oublierai pas que le Président de la République et le Premier Ministre socialistes ne veulent pas entendre les habitants quand ces derniers sollicitent une simple écoute. Surdité absolue des sommets de l’État : on interpelle pas le Président puisque, dans notre pays, seule la police interpelle le citoyen, pour l’arrêter quand il proteste. 


Je sais maintenant que ceux qui gouvernent notre pays ne sont pas les hommes et les quelques femmes que les Français respectueux du suffrage universel ont élus, mais les capitaux investis au mépris du bien-être des individus, les multinationales insensibles à l’intérêt général et pour lesquelles le profit, sans cœur, ni âme, ni raison, est le seul moteur de l’action. L’État montre aujourd’hui que la police française est au service des bétonneurs, que la police française est l’agent fonctionnarisé des destructeurs de l’environnement pour leur unique profit. Elle n’a donc plus rien à voir avec la protection du citoyen. Doit-on dorénavant considérer la police française comme le bras armé d’une puissance d’occupation ? Dans ce cas, seule la révolte est légitime. Je n’oublierai pas l’opiniâtre résistance des gens simples qui défendent l’intégrité de ce territoire magnifique contre la voracité des profiteurs appuyée par l’État. Je sais ce qui se passe à Notre-Dame-des-Landes, et je n’oublierai pas.
Juliette Keating, 31 octobre 2012

jeudi 25 octobre 2012

La crise en Europe est systémique, elle a des raisons politiques (Poutine) (Ria Novotsi)


La crise en Europe est systémique, elle a des raisons politiques (Poutine)

Dossier: Crise financière mondiale

Vladimir Poutine
20:30 25/10/2012
MOSCOU, 25 octobre - RIA Novosti

La crise en Europe est systémique, elle s'explique tant par des raisons économiques que politiques, a déclaré jeudi le président russe Vladimir Poutine lors d'une rencontre avec les experts du club international de discussion Valdaï à Moscou.
Si "la situation que nous observons actuellement dans la zone euro représente sans doute une crise systémique, les dettes ne sont pas sa seule raison. A mon avis, la crise est beaucoup plus profonde, elle a aussi un caractère politique et technologique, il s'agit aussi des problèmes d'intégration interne", a indiqué M.Poutine.

Les problèmes politiques qui pourraient être à l'origine de la crise en Europe seraient liés à la démocratie, selon M.Poutine. Il a rappelé une citation de Winston Churchill, "La démocratie est le pire système de gouvernement, à l'exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l'histoire".

"Nous comprenons qu'un parti qui aspire au pouvoir promette tout. C'est comme ça que le monde actuel fonctionne: un parti ne cesse de faire des promesses et ensuite il essaie d'en tenir quelques-unes. S'il n'y arrive pas, il n'a presque aucune chance lors des élections suivantes", a dit M.Poutine. Si le niveau de développement technologique de la société ne permet pas de tenir les promesses électorales, on fait face à des problèmes. Les pays européens qui n'ont pas la possibilité de progresser rapidement, sont obligés de maintenir le niveau de vie de leurs citoyens en augmentant la dette publique. "Voilà d'où provient la crise de la dette", a conclu M.Poutine.

Dans le même temps, le président russe a jugé déplacé de donner des conseils à ses collègues européens sur les moyens de régler la crise. "Ils ont des missions complexes à accomplir: économiques, sociales et politiques. Je ne voudrais pas m'y ingérer en faisant des commentaires qui influeront sur eux", a-t-il ajouté.

Placée sous le thème "L'avenir se crée aujourd'hui: scénarios de développement économique de la Russie", la 9e conférence du club Valdaï se déroule du 21 au 25 octobre à Saint-Pétersbourg et à Moscou. Elle a réuni une centaine d'experts en sciences politiques et en économie de 19 pays dont les Etats-Unis, la Chine, l'Iran et des pays d'Europe occidentale et orientale, ainsi que des représentants du Forum économique mondial.

Le Club de discussion Valdaï a été institué en 2004 par l'agence RIA Novosti, le Conseil pour la politique extérieure et de défense, le quotidien "The Moscow News", les revues "Russia Profile" et "La Russie dans la politique mondiale". Chaque année le club rassemble des dizaines d'analystes politiques de différents pays et aborde des sujets qui permettent aux participants étrangers de mieux comprendre la Russie. En neuf ans, plus de 600 scientifiques, experts et journalistes de 44 pays ont participé aux conférences du club.



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Vladimir Poutine pense dans un certain contexte. A mon avis, ce contexte est mort, déjà. Il va falloir penser en termes de vie frugale, hors finance,  hors "croissance". Les milliardaires virtuels, qui abondent dans un contexte complètement dé-réalisé, retomberont brutalement sur un sol bien réel celui-là. Ou ils provoqueront l'explosion de la planète, rien que pour ne laisser aucun témoin de leur échec.

A cette aune-là, que valent les pseudo-conflits entre telle ou telle façon de voir l'avenir du monde ?....

mercredi 17 octobre 2012

Le gouvernement contre les citoyens, ou fait d’un prince ? (PG44)

 Voici la copie du communiqué de presse du Parti de gauche, section de Loire-Atlantique


à l'intention des rédactions de presse de Loire-Atlantique

Expulsions à Notre-Dame-des-Landes

le gouvernement contre les citoyens, ou fait d’un prince ?

Les expulsions de mardi 16 octobre à Notre-Dame-des-Landes sont inacceptables. Le
Parti de Gauche apporte une nouvelle fois tout son soutien aux opposants à ce projet
inutile socialement et économiquement et nuisible écologiquement.

La criminalisation des luttes et la répression ne peuvent plus durer. Un gouvernement élu
avec les voix de gauche ne doit pas gouverner à l’encontre des citoyens  !

Actes contraires au discours du Président Hollande sur l’artificialisation des sols lors de la
conférence environnementale ; le bétonnage d’un écosystème humide pour un projet
dispendieux pour la collectivité mais rentable pour l’investisseur VINCI décrédibilise le
gouvernement qui affirme devoir agir sous dépenses contraintes et promeut une politique
d’austérité au dépend du peuple.

En effet, ce dossier, cher à Jean-Marc Ayrault, est un véritable déni de la démocratie et de
la concertation.

Face à ce dossier, les membres du gouvernement en arrivent à perdre leur capacité de
penser librement. En effet, Arnaud Montebourg qui, dans son courrier du 3 octobre 2011,
flattait les élus du CEdPA, en leur affirmant qu’il fallait reprendre le dossier depuis le début,
assurait lundi aux militants que le dossier était arbitré  ! Arbitré par qui et par quel
processus démocratique ? Arbitré par le premier ministre ! La démocratie ayant déjà eu
lieu ! dixit M. Montebourg. Le processus démocratique relevant visiblement d’un acte
éphémère aux yeux de ceux qui gouvernent actuellement.

Mais, qu'en est-il des enquêtes environnementales dont le compte-rendu n’est toujours
pas publié ? Qu'en est-il des zones humides et de la loi sur l’eau  ? Qu'en est-il de la
contre-étude économique réalisée par le CEdPA démontrant le coût exorbitant et durable
du projet pour la collectivité ?

Dans ce dossier, nous passons de l’arbitrage à l’arbitraire, de la concertation à la
répression, de la réflexion politique à l’auto-soumission des ministres concernés.
Sur le terrain, c’est un déploiement militaire important réprimant violemment, empêchant la libre circulation y compris des journalistes, organisant déjà la destruction des maisons
comme on pratique la politique de la terre brûlée.

Le Parti de Gauche ne comprend ni n'accepte cette politique poursuivie au détriment des
citoyens, de l’environnement et des moyens publics. C’est pourquoi nous dénonçons la
passion déraisonnable et autoritaire du premier ministre pour la construction d’un aéroport
à Notre-Dame-des-Landes et condamnons toutes les formes de politiques répressives et
arbitraires. A contrario, nous invitons M. Ayrault à protéger la France des appétits
mercantiles d’opérateurs financiers comme VINCI et à combattre les dérives droitières
d’un patronat et d’une finance toujours assistés et jamais satisfaits.

Parce que Notre-Dame-des-Landes ne doit pas devenir un «  no man’s land » ou une terre
d’affrontement, nous demandons au premier ministre l’arrêt des expulsions et l’abrogation
de la déclaration d’utilité publique au vu des éléments écologiques et économiques
nouveaux, ainsi qu’un moratoire, de manière à prendre la réelle mesure de l’intérêt public.

le Parti de Gauche de Loire-Atlantique