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lundi 7 décembre 2015

Les socialistes bolivariens ont été battus au Venezuela

Qui va en parler aujourd'hui ? La défaite est lourde.

Au bout de 16 ans, le Venezuela de Chavéz aura vécu. Son successeur Nicolas Maduro  n'aura pas réussi à empêcher la coalition des grands bourgeois d'affamer le peuple, suscitant une vague de mécontentement dirigée bien sûr (médias aux ordres de l'opposition obligent) contre le gouvernement. C'est dans les supermarchés vidés par calcul que tout s'est joué.

Il faut dire que le peuple bolivarien avait affaire à forte partie. Il a voulu jusqu'au bout rester légaliste, il n'a pas cherché à nationaliser de force les médias, et les grandes entreprises en cheville avec les États-Unis. En somme il s'est lui-même offert en pâture aux lions. Le président Maduro n'avait pas la poigne de son prédécesseur et mentor. Il n'a pas voulu instaurer une dictature, désormais ce sont ceux qui combattaient contre lui qui auront tout loisir de l'instituer.

C'est un fait, que le Président a reconnu aussitôt. La coalition de droite soutenue par Washington, la MUD (Table de l'unité démocratique) a obtenu aux législatives 99 sièges, alors que le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) n'a pu en décrocher que 46. Il y avait 167 sièges à pourvoir. La Présidente du Conseil national électoral, Madame Tibisay Lucena, a cependant fait remarquer que quelques sièges sont encore mal assurés, et le décompte, à peine terminé. Vu la différence entre les résultats, cela ne change rien.

Le Président dans son discours n'a pu que faire état de sa grande loyauté envers les institutions qui désormais brisent le grand espoir des classes laborieuses vénézuéliennes :
" Nous sommes venus avec notre morale, avec notre éthique, pour reconnaître ces résultats adverses, pour les accepter et pour dire à notre Venezuela que la Constitution et la démocratie ont triomphé ".

Désormais le pétrole de Maracaïbo ne coulera plus pour le bien du peuple, mais il sera accaparé comme ailleurs, comme en Libye par exemple, par les multinationales qui soutiennent le régime totalitaire de Washington. Désormais les plus démunis, qui avaient un temps relevé la tête, vont retomber dans une misère comparable à celle de leurs voisins colombiens. On ne peut que constater une dure épreuve pour le socialisme bolivarien. Dans d'autres pays d'Amérique du Sud, il subit également de rudes coups. Il suffit de penser aux difficultés du Président Evo Morales en Bolivie.

Que se passe-t-il ? La bête immonde du Capitalisme que l'on pensait en difficulté, a-t-elle retrouvé un nouvel élan dans son échec même ? Les résultats électoraux en France, à l'issue d'un premier tour sans vraiment de surprise, le confirmeraient.

lundi 9 décembre 2013

Municipales : que se passe-t-il au Venezuela ?

Nicolas Maduro, Président du Venezuela
Ce dimanche, le Venezuela votait. Il s'agissait de renouveler le tissu municipal du pays.

Depuis quelque temps, l'opposition financio-industrielle, soutenue en sous-main par les États-Unis, s'est déchaînée afin de mettre en difficulté les forces sociales, en place depuis l'arrivée de Chavéz. C'est pourquoi, courageusement, la nouvelle direction du pays n'a pas hésité à utiliser les forces de l'Ordre, afin de pourchasser les fraudes à l'import au niveau des prix souvent multipliés artificiellement par mille par les grandes firmes. La chasse a également été ouverte aux stockages bloqués, créant de toutes pièces une pénurie de produits essentiels. Tous ces efforts pour rétablir la situation porteront, espérons-le, leurs fruits au cours de ce scrutin.

Au Chili également, avant ce Onze Septembre tragique qui avait vu la mort du Président Salvador Allende, l'opposition riche avait organisé pénurie, pagaille, troubles. Excellent prétexte pour l'intervention des troupes du futur dictateur Pinochet. C'est bien pourquoi le Président vénézuélien Maduro a tout fait pour éviter ce piège.

Il est à peu près minuit à Caracas. Par rapport à notre heure d'hiver officielle, le décalage horaire est de 5h30. Le scrutin  a été clos à 18h, heure locale.  Nulle part on n'a encore d'indications même sur la participation finale (50% à la mi-journée). Nos chers médias se piquent-ils eux aussi de rétention... d'information ? Hypothèse.

Ne serait-ce pas que le grand mouvement bolivarien enregistre de beaux succès ? Cela pourrait expliquer le black out. Les forces du Capital pourraient élaborer une stratégie médiatique pour contrer cet échec de leur part quand il ne sera plus possible de celer les résultats.

Nous le saurons bientôt. En tout cas, il convient d'être vigilants : nul doute que, quelles que soient les nouvelles forces en présence et leurs rapports, les serviles médias Occidentaux vont gloser sur l'échec de la Révolution.