Rechercher dans ce blog

mercredi 30 janvier 2013

Décès de l’écrivain rom Ceija Stojka, survivante des camps nazis (Assawra)

C'est une triste nouvelle que nous relate Assawra. Merci à ces amis de rester vigilants à propos de toutes les souffrances, passées, présentes et futures.


Décès de l’écrivain rom Ceija Stojka, survivante des camps nazis

mercredi 30 janvier 2013, par La Rédaction d'Assawra

L’écrivain et peintre autrichienne d’origine rom Ceija Stojka, survivante des camps de concentration nazis et dont l’oeuvre fait référence pour les persécutions nazies à l’encontre des tziganes, est décédée le 28 janvier à l’âge de 79 ans dans un hôpital de Vienne, a annoncé son éditrice Karin Berger à l’agence de presse autrichienne APA.

Née dans une famille rom, les Lovara-Roma, Ceija Stojka a été déportée par les nazis et a passé son enfance dans trois camps de concentration, à Auschwitz-Birkenau (sud de la Pologne), à Ravensbrück (nord-est de l’Allemagne) et à Bergen-Belsen (nord de l’Allemagne).

Survivante des camps de la mort, elle a raconté son expérience et sa vie dans une oeuvre publiée en 1988 qui est devenue célèbre : "Wir leben im Verborgenen - Errinerungen einer Rom-Zigeunerin" ("Nous vivons dans la clandestinité. Souvenirs d’une rom-tzigane"). Elle a ensuite publié "Reisende auf dieser Welt" ("Voyageuse de ce monde") en 1992, suite de cette première oeuvre.

"J’ai pris le stylo pour écrire, car j’avais besoin de m’ouvrir, de crier", expliquait-elle en 2004 lors d’une conférence au Musée juif de Vienne.

Ceija Stojka ne s’est pas contentée d’écrire sur le sort réservé à la minorité tzigane sous le régime nazi. Elle a également réalisé plusieurs tableaux, notamment "Die Finsternis von Bergen-Belsen" ("Ténèbres de Bergen-Belsen"), décrivant la vie à l’intérieur du camp.

Elle a reçu plusieurs distinctions, dont le Prix Bruno-Kreisky pour le livre politique en 1993.
"Ceija Stojka était convaincue que la vie pacifique en communauté ne peut exister qu’avec un dialogue constant et une connaissance de l’Histoire", a expliqué la ministre autrichienne de la Culture, Claudia Schmied.

(30 janvier 2013 - Avec les agences de presse)

**
Ceija Stojka (born 23 March 1933, Kraubath an der Mur, Styria, died 28 January 2013) was an Austrian-Romani writer, painter and musician, survivor of the Holocaust.
She is from the Lovari caste, the fifth of six children, sister of Karl Stojka and Mongo Stojka, also writers and musicians. Together with her mother and four of the five brothers she survived the Holocaust and the internment at Auschwitz and Bergen-Belsen. Her father was sent to the Dachau concentration camp, then to Schloss Hartheim, where he was killed.
After the end of the World War II their family saw the lack of acknowledgement of the Porajmos in Austria, the population’s ignorance concerning this suffering and the continuation of some anti-Romani policies. The publication of her first autobiographic book in 1988, We Live in Seclusion. The Memories of a Romni made public the issues concerning the Nazi persecution of the Austrian Romani people (later continued in 1992, when Travellers on This World was published).

Works
Wir leben im Verborgenen. Erinnerungen einer Rom-Zigeunerin "We Live in Seclusion. The Memories of a Romni" (1988)
Reisende auf dieser Welt "Travellers on This World" (1992)
Meine Wahl zu schreiben - ich kann es nicht (2003 - Gedichte)
Me Diklem Suno "I dreamt" (Audio-CD)
Träume ich, dass ich lebe ? Befreit aus Bergen-Belsen (2005)

5 commentaires:

  1. Bel article, je note en espérant pouvoir la lire prochainement.

    RépondreSupprimer
  2. Merci DPP. Les Roms sont souvent les grands oubliés, et quand on pense à eux c'est souvent de façon si négative !

    RépondreSupprimer
  3. Juste rappel et bel hommage. Merci pour ce billet.

    RépondreSupprimer
  4. Oui, moi aussi, je la lirai, dans le texte, d'ailleurs. Merci bab.

    RépondreSupprimer
  5. Je suis heureux d'avoir pu répercuter cette nouvelle : à la télé ils n'en ont sans doute pas fait un grand laïus...

    RépondreSupprimer