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jeudi 8 mars 2012

De Bruxelles à la Bastille, pour l'alternative, enfin




Statue de Charlemagne 
Bruxelles. C'est une capitale curieuse et multilingue. Ou plus exactement, cacophonique. Beaucoup ne parlent qu'une langue, et ignorent superbement celle du voisin. Résultat curieux. 

A l'est de cette agglomération, un immense bâtiment en forme de croix abrite le siège de la Commission Européenne, où  trois mille personnes peuvent travailler à l'aise. C'est là que se concentre non le cœur de l'Europe, mais le pouvoir de rouer de coups les Européens. Non loin de là, dans un parc, un beau quadrige en suggère un autre, qui ne concerne que notre pays. Les chevaux s'élancent, chacun avec la tête dans une direction différente, comme s'ils voulaient bondir en éventail vers les coins de l'horizon. Cependant, ils sont soigneusement tous les quatre attelés à un même char, qui les alourdit : cette fameuse Europe précisément. Bon gré, mal gré, ils devront aller dans la direction que leur donnera le conducteur.

Quels sont donc ces chevaux, ainsi piégés et canalisés ?

D'abord, voici le Prince de Neuilly-Orque. Indomptable, il hennit pourtant de plaisir quand il se rend à Berlin.  On pourrait presque l'appeler le Déconcertant Brandebourgeois. L'argent ? Il aime, sans doute est-ce le bruit des pièces qui fait frémir les oreilles de l'équidé.

Puis se détache le Coq de Bruyères. Mal accepté par la basse-cour européenne, si l'on en croit certaines publications, il est bien plus tenace et entêté que ne pourrait laisser supposer son abord débonnaire. Mas quand Bruxelles parle, il se tait, et marche.

S'avance le Roi du Béarn. De son sud-ouest il a gardé l'accent aux roulements de cailloux de ses Gaves, évocateur de cassoulets homériques et d'Ovalie triomphante. Qu'on ne s'y trompe pas : c'est lui le plus assidu à promouvoir l'austérité la plus drastique, aux détriments bien sûr de toute l'infrastructure du pays.

Enfin pour rattraper un peu l'égalité des sexes, se présente la Dame de Montretout. En fait elle montre surtout sa capacité à suivre les voies "libérales", celles qui le sont tant pour les capitaux, et si peu pour les humains. sa conception de l'égalité des sexes est assez curieuse, et rappelle celle qui prévaut encore aujourd'hui en Allemagne, et qui était habituelle dans les campagnes françaises au début du XIXe siècle. Si l'on met à part son rejet pour qui n'a pas "quatre quartiers de noblesse" comme on disait avant 1789, à ceci près qu'il s'agit seulement de naissance sur notre sol, de parents de même extraction de préférence, elle adopte la même attitude bienveillante envers les fonds de toutes provenances.

Voici donc les quatre coursiers que promeuvent à tours de bras les médias. Le harnois les contraint, l'aurige les dirige d'une main experte, ils ne dévieront pas de la Voie d'Or (dinggg) concoctée à Bruxelles et Francfort.

Il ne sera pas dit que les français se laisseront encore une fois forcer la main. Le 18 mars, symboliquement, jour anniversaire du début de la Commune de Paris, Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche invitent tous nos concitoyens à reprendre la Bastille, en partant de la Nation. Le programme du Front de Gauche veut justement mettre à bas cet esclavage envers Bruxelles et Francfort. C'est le droit, c'est l'intérêt de tous et de chacun, que dis-je, c'est le devoir de tous les citoyens de reprendre en main leur destin confisqué par les puissances d'argent.

Le 18 mars NOUS reprenons la Bastille.

Le 22 avril et le 6 mai NOUS apportons TOUTES nos voix au candidat de l'alternative et des idées des Lumières et d'un Conseil national de la Résistance revisité, revigoré, magnifié.

Les 10 et 17 juin ce seront NOS représentants qui envahiront les travées de l'Assemblée, bousculant les professionnels de la profession, ces gens qui ne connaissent pas la vraie vie.

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