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samedi 8 mars 2014

Brisons les tabous, mettons à plat les polémiques avant la conclusion d'un procès pour qualification de fasciste

Nous avons appris que Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Front de Gauche, a ès qualités qualifié Madame Le Pen de "fasciste", comme le rapportent les quotidiens. Un procés est en cours de délibéré à ce propos.


Un blogueur a là-dessus déposé un billet, que nous allons tenter de décortiquer.


Je tiens beaucoup à la signification sans équivoque des mots, c'est en ayant un contenu différent (dans leur tête) de leur sens que des interlocuteurs peuvent partir dans des conversations surréalistes.


Tentons donc, sans prétention à avoir totalement raison, ni à avoir cerné tous les aspects de positions politiques et historiques, de définir tout cela.

Nationaliste sans être nécessairement patriote,

S'en prenant aux étrangers supposés à une population donnée afin de circonvenir celle-ci,
tout en ne fustigeant pas d'autres, vrais étrangers cette fois, qui apportent des fonds à soi utiles,

Ayant une vision supposée basée sur un passé glorieux, ou donné comme tel, mais pas sur l'avenir,
Embrigadant de façon plus ou moins coercitive des factions plus ou moins de choc,

Portant cet effort de recrutement surtout chez des (très) jeunes,

S'entourant de tout un cérémonial à base massive de drapeaux, oriflammes, et autres "accessoires",

voilà ce qui me paraît fasciste.

Concernant les personnes en question, il manque semble-t-il la dernière proposition à propos de jeunes.

Concernant la période italienne, je pense que Benito était à la fois nationaliste et patriote.

Concernant les Allemands visés ici et leurs "amis", ils avaient à la fois une base du passé sur laquelle s'appuyer, et un avenir grandiose en perspective lointaine.

A propos du jugement en cours, je ne sais pas si les magistrats auront la même conception. Mais il me paraissait important de définir un cadre de discussion.

(addendum)
Concernant les "Grands" partis, on ne pourra que noter leur allégeance à des structures supra-nationales qui ont bien des analogies aux propositions précédentes. D'où mes airs dubitatifs à l'idée de ne montrer du doigt qu'un seul parti. Ne serait-ce pas au fond le "tout ou rien" ? Loin d'être réticent à qualifier ainsi certaines personnes, au contraire c'est tout un appareil quelles que soient les étiquettes qui me paraît concerné.

La lèpre est bien plus étendue.

En revanche, concernant la loi Gayssot et les textes similaires, il me paraît terriblement contre-productif de museler le débat en le menaçant des "foudres de la loi". Il serait bien plus pertinent au contraire, d'organiser avec une certaine pompe, pour le rendre plus solennel et difficilement biaisable, un grand débat sur certains sujets "qui fâchent". S'ils fâchent, c'est qu'ils ont prêté, à tort ou à raison, le flanc à la polémique.

Eh bien, cette polémique, une bonne fois pour toute et sans ambiguïté, il faut la déposer sur la table, en prenant tout le temps nécessaire pour préparer les dossiers. Ainsi, après on n'aura plus à revenir en arrière. Même les spectateurs (le débat pourrait, ce serait je pense une bonne idée, être diffusé entre autres, sur la Chaîne Parlementaire) pourraient intervenir, pour donner des détails qui peuvent manquer aux débatteurs.

Des sujets ainsi brûlants, il ne doit pas y en avoir beaucoup. Une dizaine, peut-être. Chacun des dix serait traité dans les mêmes conditions que les autres, afin que tout ambiguïté, là encore j'y tiens, soit levée. Cela peut être aussi bien des affaires et des évènements relativement anciens, comme le rôle de Robespierre et d'autres personnages de la Révolution, comme le controversé génocide vendéen, ou des cas plus brûlants encore parce que plus proches. Il faudrait bien entendu ne reculer devant aucun tabou.

Désormais, "la parole est à la Défense".

.

4 commentaires:

  1. Salut Jean-Claude. La forme ? Quel courage ! Le genre de débats auxquels je ne m'astreins pas, pas parce que c'est tabou, oh, non ! Mais parce que c'est un peu avec cela que les politicards tirent toujours leurs épingles du jeu... Mais ça tu le sais !!!

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  2. C'est pourquoi je les renvoie tous dans les cordes.

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  3. Et donc continuer à laisser s'exprimer le tout et le n’importe quoi. Laisser se répandre les thèses de l'envahisseur islamique sans aucune retenue, sans aucun barrage, sans aucune limite.... Laisser les ennemis de la démocratie se livrer à leur propagande immonde sans aucun garde-fous. on voit bien ce que cela donne et la victoire grandiose de ce genre de stratégie... Quand à l'argument de la souveraineté, m'en fous : suis internationaliste, et l'Europe n'est pas et ne sera jamais à mon sens la mère de tous les maux.... Seulement un certain type d 'Europe, et une confiscation de la démocratie par les technocrates est à bannir.

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    1. Si une thèse n'est pas étayée sérieusement, dans le cadre d'un vrai débat elle tombera. Si c'est la thèse officielle, eh bien tant pis pour elle. Si c'est une thèse dissidente, elle retournera au néant.

      Procéder autrement, ce n'est que de la censure sélective et partisane. Je comprends que cette façon de voir les choses, qui embrasse tous les cas possibles, puisse déranger ceux qui défendent mordicus des idées ou des faits qu'ils estiment avérés. Sauf qu'on les a peut-être trompés.

      Ce genre de tromperie est de plus en plus fréquent : d'où l'idée d'un vrai tribunal pour remettre les choses en ordre, s'il y a contestation. Cette contestation peut être parfaitement injustifiée, seule la mise à plat des preuves et des arguments, sans influences diverses pour biaiser les débats, réglera la question une fois pour toutes. C'est exactement ce que dénie la loi Gayssot, et quelques autres textes du même genre également. C'est très contre-productif.

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