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jeudi 29 mai 2014

Des élections ? Quelles élections ?

Plus que jamais,  les partis traditionnels, tous, absolument tous, sont confrontés à une obsolescence de leurs statuts. Même parmi les formations les plus "révolutionnaires", la flamme pâlit et sent le vieux suif ranci. A plus forte raison chez les Grands Partis de Gouvernement, on sent résolument la fin de règne vermoulue, chancelante, soutenue par des beaux parleurs chez qui la langue de bois est la seule partie encore dure - l'oreille, aussi, c'est vrai, qui refuse d'entendre les récriminations, voire les insultes indignées du peuple. Décidément, le salut est ailleurs.


Plus que jamais, je pense être sur la bonne pente, même si je me sens un peu seul parfois. 

Avec méthode, j'ai participé à la campagne pour le boycott à ces élections.

- élections sans enjeu, pour un parlement inutile de l'aveu même de Van Rompuy quelques jours avant le scrutin. Et comme je le soulignais dans un billet, même si le représentant du peuple à Strasbourg se donne l'illusion d'avoir une tribune, qui l'écoute quand les rares députés présents sont penchés sur leur tablette ou accrochés à leur téléphone ?

- élections-caution à un Pouvoir qui a écarté d'un revers de main le NON des rares Européens à qui on a donné l'occasion de voter (vraiment pas beaucoup). Je ne parle pas des Luxembourgeois, cas à part s'il en est, tant ils profitent du système... Il fallait bien que les urnes boudées traduisent l'exaspération et le mépris de tous nos amis européens, car l'abstention fut large partout, même si les médias évitent d'en faire l'apologie.

Je regrette seulement que cette abstention-sanction n'ait pas été plus large encore. Mais pour faire quoi, à la place ? Quelques voix se lèvent pourtant, pour suggérer autre chose. Des personnes relativement connues comme Pierre Rabhi. Des amis du Net, comme Caleb Irri. Moi-même, je m'étais fendu de quelques propositions, qui ne sont que cela bien entendu.

Des alternatives vraiment différentes existent donc. Il sera difficile d'en diffuser la teneur, tant lémédia sont verrouillés (surtout en France) par nos opposants les Grands Capitalistes. En tout cas, quand je vois ces mêmes médias qualifier le FdG de "gauche radicale", j'ai un sourire un peu crispé. Il va falloir trouver mieux, aller plus loin, et convaincre nos compatriotes de nous suivre, ou plutôt de nous accompagner : c'est tous ensemble, sans se prendre pour des élites, qu'il va falloir œuvrer malgré les Forces de l'Argent. Quitte à utiliser leur goût du profit pour les détruire, comme un spécialiste d'arts martiaux sait utiliser la force de son adversaire.

8 commentaires:

  1. Les partis politiques sont peut-être obsolètes mais justement le FDG n'est pas un parti politique. Je ne pense pas qu'il existe une forme idéale pour attirer, rassembler, faire réfléchir et mobiliser les masses. Je ne crois pas non plus que le net soit si influent ou à la mobilisation spontanée. Pour avoir milité sur le "terrain", j'ai vu beaucoup de nos concitoyens qui sont trop embourbés dans leur quotidien, trop préoccupés à survivre pour voir au-delà, ce qui est compréhensible. La seule influence politique qu'ils subissent, ce sont les médias dominants, surtout audiovisuels, qui par exemple ont censuré l'audit sur la dette de la France et ses conclusions qui montrent qu'une autre politique est possible.
    Alors que faire ? Peut-être proposer quelques bases programmatiques radicales pour séduire...

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  2. Parfois, Jean-Claude, comme on le dit couramment, mieux vaut être seul qu'en mauvaise compagnie.
    Mais bon, nous ne sommes pas si seuls que ça. A mon avis.

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  3. Saisissant article, dense et envoyé...
    Sans encore l'avoir lu (ni vu la caricature des casseroles, bon choix!) je viens de mettre un commentaire (tu l'as fait aussi) sur le dernier texte de l'ami Cui-cui, qui rejoint ton point-de-vue... à généraliser encore...

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    1. Précision : "sans encore l'avoir lu", c'est pas très clair. Je voulais dire: "avant même d'avoir lu ton article et vu la caricature ci-dessus, j'ai répondu à Cui-cui... etc.

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  4. Pour inciter les électeurs à aller voter lors de l’élection européenne, un étrange aréopage fait un très actif lobbying en faveur du « Parlement » européen. Ce dernier, « grâce » au traité de Lisbonne, serait désormais doté de super-pouvoirs. Rappelons que le traité de Lisbonne est un condensé du traité constitutionnel européen, pour lequel plusieurs participants à cet aréopage avaient appelé à voter « non » en 2005 ! Ils adorent aujourd’hui ce qu’ils avaient brûlé hier ! Le « Parlement » européen, selon eux, pourrait par exemple, par son vote, empêcher la mise en œuvre du traité de libre-échange transatlantique, appelé aussi Partenariat transatlantique sur le commerce et l’investissement (PTCI), ou Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP), ou encore Transatlantic Free Trade Agreement (TAFTA).

    Cet aréopage comprend les candidats du Parti socialiste à l’élection européenne (alors que le gouvernement socialiste veut « accélérer » les négociations !) ;

    les candidats du Front de gauche (qui cherchent par tous les moyens à embellir le rôle du « Parlement » européen pour justifier leur participation à la mascarade de l’élection européenne et à camoufler le vide de leur projet européen) ;

    le journal Le Monde, qui n’a trouvé que ce misérable « argument » pour tenter de démontrer que le « Parlement » européen pouvait servir à quelque chose, etc. Dans cette diversion désespérée lancée à quelques jours de l’élection européenne pour tenter de limiter la faiblesse de scores qui s’annoncent particulièrement médiocres, le PS, EELV et le Front de gauche ont spécialisé certains de leurs dirigeants pour défendre la thèse suivante : « votez pour nous, car si nous avons la majorité au Parlement européen nous pourrons rejeter le PTCI-TAFTA ». Il s’agit d’une opération de charlatanisme politique visant à anesthésier les citoyens. Elle est fondée sur une énorme erreur d’interprétation du traité de Lisbonne et du fonctionnement de l’Union européenne et de ses institutions.

    source Mpep France

    bref tous dans le même sac ! tous des charlatans !! c'est vrai qu'il faut bien reconduire les " huiles " à 15 000 euros par mois !! Métier : impuissance !! :-)

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  5. Merci pour ce beau texte -
    Je me questionnais : on appelle ces tendances , " populistes " -
    Pourquoi ?
    - J ' émets l ' hypothèse que c ' est parce que le peuple se sent dépossédé de son identité de peuple -

    Est-ce une question de fric ? -
    Alors , pourquoi le recrutement de ces populismes ne se fait pas particulièrement dans les classes les moins favorisées ?

    N ' est-ce pas que ces recrues se sentiraient exclues de ce qui ferait le " lien " - ?

    Et si ce qui fait le lien n ' est pas l ' argent , ne serait-ce pas la " culture " ?

    Alors , justement , quelle serait cette culture qui exclurait , sinon cette culture actuellement dominante , exactement une culture de l ' argent - non pas suffisant , mais délirant !

    Qu ' est-ce que ces cultures " populistes " ont à proposer , si ce n ' est que tous ( ? ) puissent accéder à cet " argent délirant " - ?

    On sait bien pourtant que l " argent délirant " n ' est possible que s ' il y a " misère délirante " -

    Il n ' y a de solution possible que par une autre " CULTURE " - qui n ' est pas de l ' argent délirant -

    Ce n ' est donc pas qu ' une question de partage de fric , mais bien de partage de quelque chose de + grand .

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    1. Tu vois très justement, Monde Indien, que la lutte de classes se focalise sur ces 2 cultures. La vraie, vivante, populaire-artistique-libre ; et la leur, cette "culture de l'argent" mortifère qui veut tout acheter, la politique, l'art, nos consciences surtout...

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  6. A tous merci pour ces réactions. Par erreur, je n'avais pas enlevé le verrou bloquant les réactions à partir du vendredi soir.

    Bien sûr, comme le rappelle notre grand Monde Indien, ce n'est pas l'argent qui fait le monde, mais tout le reste. Bien sûr au même titre que Joel je pense que le Front de Gauche aurait intérêt à se ressaisir, et à rejoindre réellement ceux qui veulent sortir de ce succédané d'Europe fondé seulement... sur l'argent justement. Tu vois, Daniel, il manque je pense un petit effort au FdG pour sauter le pas : c'est en restant englué au milieu du gué entre pro- et anti-U.E qu'il a perdu en crédibilité. Rodo, Rém*, CuiCui, je sais que nous sommes sur la même longueur d'onde. Redoublons d'efforts.

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