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mercredi 2 octobre 2013

Soixante-six ans ! Tom Clancy a quitté son Amérique

L'auteur à succès était né le 12 avril 1947 à Baltimore, là où il est décédé hier 1er octobre 2013. Sa carrière de romancier a été à la fois féconde et pleine de romans à succès. Le premier de ceux-ci, "Octobre Rouge", avait surpris tout le monde par le souci du détail, y compris de certaines choses qu'il avait su reconstituer sans jamais outrepasser le travail honnête de l'érudit, et qui n'avaient pas été divulguées.

Cet homme a fait les beaux jours de l'éditeur de jeux vidéo Ubisoft, qui avait eu le "nez" de racheter des licences de jeux issues de certains de ses romans, comme Splinter Cell.


Il avait ceci d'intéressant, bien que je n'aie jamais partagé ses idées (bien au contraire), qu'il expliquait dans ses différents ouvrages comment fonctionne la pensée aux États-Unis. Lui-même, bien que je ne le connaisse évidemment pas, semble se présenter comme un descendant d'Irlandais, éduqué dans des institutions religieuses assez rigides, un peu comme je les ai connues puisque nous avions des âges similaires. Il était certainement plutôt Conservateur et profondément religieux. Fut-il représentatif de ses compatriotes ? De certains, sans aucun doute. De tous, certainement pas.

Maintenant, il est difficile de savoir de quel pourcentage des étatsuniens il pouvait être représentatif. Ce pourcentage pouvait être assez important. Vis-à-vis des Européens, il avait une vision assez fouillée, signe qu'il avait arpenté notre petit continent assez largement.  En même temps, il avait du mal à assimiler ce qui faisait nos différences.  Le plus timoré de nos "socialistes" aurait assez naturellement paru pour lui "un affreux gauchiste", ne serait-ce que pour certaines positions sociétales. Il avait en horreur, c'est en filigrane dans ses différentes publications, l'IVG et les choses de cet ordre. Les homosexuels sont tout simplement absents de ses livres. En revanche la peine de mort ne semble pas le troubler, y compris à la façon de "justiciers" un peu en marge de la loi.

Pour qui veut connaître un peu mieux ce presque continent qui nous fait face de l'autre côté de l'Atlantique, ses œuvres sont une bonne introduction, plutôt bien écrites et traduites semble-t-il, avec un certain humour parfois. En revanche, l'accueil qu'il fait au Capital âpre et destructeur est plutôt amical, ce qui peut incontestablement choquer. Il est clair qu'il n'a pas vécu 60 ans à Harlem ou dans les bidonvilles près de Los Angeles.

6 commentaires:

  1. Tu me l'apprends. Je l'ai beaucoup lu il y a une quinzaine d'années et aimé ses bouquins - Octobre Rouge, de mémoire, est un chef d'œuvre, surtout comparé au film.

    Mais je suis d'accord avec ton billet. Je dirais même que c'était un affreux réactionnaires.

    C'est bizarre que la presse n'en ait pas beaucoup parlé.

    (Ce sont bien les bouquins de sa première grande série que j'aimés. Les derniers moins).

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  2. Tout pareil, Jean-Claude.. C'est ça, je crois la force du roman américain, il désinhibée. Dans le genre, la trilogie de Robert Ludlum de "La mémoire dans la peau", montre très bien l'image de l'Amérique dénuée de tout scrupule et c'est atterrant, parce que, comme toujours cela se termine sur happy end !

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  3. Tiens ! Je viens de faire un billet sur mon blog bistro et j'avais oublié Ludnum.

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  4. J'ai lu aussi bien les Clancy que les Ludlum, je les ai à peu près tous. Il s'en dégage une sauvagerie terrible. Ludlum s'en sort grâce à son humour, nettement plus présent. En particulier, si on peut le retrouver, je conseillerai "La route d'Obama" qui se passe en partie dans une tribu indienne, et qui m'a vraiment bien fait rire.

    Mais Clancy, je conseille sa lecture, parce qu'elle donne une idée de la façon dont on pense, "en face", et comme dirait mon pote québécois, "de l'autre côté de la flaque à harengs".

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  5. Lors de la rédaction de mon dernier commentaire je pensais à un troisième romancier américain "les agences américaines sont fantastiques" : Clive Cussler. Beaucoup plus léger que les deux autres (et donc plus drôle). Je viens de me rappeler de son nom.

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