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dimanche 27 octobre 2013

L'été commence-t-il à l'heure ?

Heureux veinards ! Vous venez d'avancer pendules, montres et autres fours programmables. Vous avez rajeuni d'une heure, par la grâce d'un accord européen bizarre.

Le 26 mars 1976 fut donc la première fois où notre pays passa bon gré mal gré, à une supposée "heure d'été" censée apporter des économies d'énergie. Allégation de la plus haute fantaisie. C'est au point que nombres de détracteurs continuent à récuser cette "amélioration".

Les raisons de la colère ne manquent pas. Les bébés, les animaux de la ferme ne supportent que très difficilement une telle entrave à leur rythme biologique, même les adultes en subissent le contrecoup. Pendant au moins une semaine, les corps ont du mal à démarrer plus tôt brutalement. Que de fatigues inutiles !

Pour les officiels, cette mesure serait décidée pour optimiser la consommation électrique. Ils oublient, ces pauvres gens, qui commencent tard leurs tâches quotidiennes, qu'il y en a, de bien plus nombreux, qui se lèvent bien plus tôt qu'eux, et doivent allumer des lumières le matin pour se préparer à aller affronter leur journée de labeur. On perd à un bout ce qu'on gagne à l'autre. N'est-ce pas profondément ridicule?

Pour ma part, pendant des années mon réveil a sonné à quatre heures.  Je laisse imaginer si à cette heure-là, surtout avec le retard de la pendule, l'allumage des feux n'est pas nécessaire. En revanche, quand je me couchais le soleil brillait encore, ce qui n'était certainement pas bon pour le sommeil. Des technocrates obtus y ont-ils pensé une seconde ?

Alors, de deux choses l'une : ou cette décision a été prise en dépit du bon sens, ou elle avait un autre but qui n'a jamais été révélé. Dans les deux cas, ce n'est pas une bonne politique. Bien entendu, les objections qui ont fleuri, et qui continuent à se faire jour chaque année, n'ont jamais eu de véritable réponse circonstanciée et explicite. Bien entendu aussi, la mesure n'a jamais été rapportée, sous le prétexte que maintenant tous les pays d'Europe continentale s'y sont mis (ce qui n'était pas le cas au départ). L'objection a vraiment bon dos !

N'oublions pas, aussi un facteur qui a son importance.  Si, à Strasbourg ou Nice, ce décalage solaire peut se concevoir plus facilement, à Brest et dans l'ouest en général c'est l'heure de Greenwich qui serait plus sensée.  Hier samedi, le soleil se levait effectivement vers 9 heures, selon la norme officielle. Où est la cohérence ?

Messieurs les Grands qui prenez pour quantité négligeable ceux qui assurent "en tâche de fond" les éléments de votre bien-être, essayer de penser davantage à eux à l'avenir. L'horaire d'été est un facteur terriblement déroutant, déprimant et contre-productif. Pensez à l'abolir.

9 commentaires:

  1. Nous n'avons nullement avancé les pendules (ni même leurs aiguilles…), nous les avons au contraire reculées !

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    1. Parfaitement exact. Je le vois tellement comme un avantage que mon clavier a accouché sur mes ordres pervers d'une mauvaise solution.

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  2. Cela dit, bien que tout à fait opposé à l'heure d'été, qui est une aberration, je n'ai jamais compris en quoi le changement pouvait gêner les paysans et encore moins leurs bêtes. Un éleveur qui, jusqu'à hier, trayait ses vaches mettons à huit heures du matin, n'a qu'à le faire désormais à sept. Et lui-même, au lieu de se coucher à onze heures du soir, a simplement à se mettre au lit à dix.

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    1. Il y a une raison. Comme tout suit, à part donc les rythmes biologiques (les plus importants, soyons-en certains), l'éleveur doit tenir compte du passage du camion de ramassage, voire du train qu'il doit prendre : il est pris entre deux horloges !

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  3. Et n'oublions pas que, depuis 1940, nous avons déjà, en hiver, une heure d'avance sur le soleil (la fameuse "heure allemande"). Cela étant, je me demande si, au cœur de l'hiver, les gens seraient prêts à accepter de voir le soleil se mettre à décliner dès trois heures et demie de l'après-midi, comme dans les romans de Simenon des années trente…

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    1. Je l'ai signalé. Tout dépend aussi de la position que l'on a vis-à-vis du méridien de Greenwich : quand j'ai fait mon service militaire en Allemagne, la position était fort différente de celle que j'ai toujours connue là où j'habite. L'heure "européenne", pour nous gens de l'ouest, n'est pas vraiment confortable.

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  4. Merde ! Je suis d'accord avec Didier et Bab ! En fait, je me fous de l'heure (sauf pour l'apéro), mais, comme Didier, je n'ai compris comment on allait pouvoir faire des économies avec cette connerie.

    Et comme Didier, j'allais souligner ta première phrase : "Heureux veinards ! Vous venez d'avancer pendules, montres et autres fours programmables. Vous avez rajeuni d'une heure, par la grâce d'un accord européen bizarre." : on n'a pas avancé nos pendules mais reculé.

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  5. Une anecdote.
    Quand mes parents se sont mariés, en 1947, ils ont poireauté une heure en attendant leurs invités du côté de mon père. Et puis arrive l'autocar qu'ils avaient affrété, heureux d'être à l'heure, et même légèrement en avance : seul ennui, il s'agissait de Vendéens, qui étaient toujours à l'heure solaire, donc celle de Greenwich.

    L'heure est une notion bien subjective....

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    1. Dans le village d'où vient la famille de Catherine (ma femme), Estrée-lès-Crécy, on est resté à l'heure de Greenwich jusque dans les années cinquante aussi ; assez tard, même, pour qu'elle en ai conservé le souvenir.

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