Voir aussi les messages de solidarité reçus et les actions partout ailleurs.
Communistes Libertaires Autonomes / réseau international.
Que la ZAD soit leur vietnam !
* Solidarité et détermination ! *
Après plusieurs semaines de résistance, l’imminence d’une
nouvelle offensive policière de grande envergure se précise contre la
ZAD. Nous ne reculerons pas, nous ne lâcherons rien. Car la meilleure
défense est l’attaque, nous appelons tous ceux qui le peuvent à venir
renforcer les positions défensives sur le terrain même de la ZAD, à
intensifier partout où cela est possible les actions de solidarité avec les
combattants zadistes.
Par la propagande de division, par l’infiltration de flics, par le
mensonge de la négociation, par la terreur de l’occupation policière, par les
actions de choc d’incendie de cabanes, par la calomnie, par la nomination
de responsables, l’Etat a tenté d’anéantir la ZAD. En vain. Plus que jamais,
il s’agit de renforcer solidarité et détermination dans le combat frontal
contre la machine étatique et ses forces policières : que la ZAD soit leur
Vietnam, qu’ils s’y embourbent et reculent.
Ils ne peuvent se permettre une défaite à Notre-Dame-des-Landes,
et nous ne pouvons nous permettre de laisser nos environnements et lieux
de vie détruire par les lois du profit : ici comme ailleurs contre le chaos
capitaliste, ici comme ailleurs nos lieux de vie nous appartiennent.
Autodéfense contre la machine de guerre étatique.
Autonomie totale et locale de nos conditions d’existence.
DE NO-TAV A CHIOMONTE,
A LA ZAD DE NOTRE-DAME-DES-LANDES :
! A SARA DURA !
Le Collectif Nantais Contre l’Aéroport (CNCA) appelle à une
manifestation contre l’aéroport et son monde dans le cadre de la journée
internationale contre les projets nuisibles le 08 Décemble 2012 à
Nantes. Rendez-vous à 15H Place Bretagne.
Ils promettent de négocier, exigeons l’arrêt immédiat !
Impossible ces derniers temps de vivre dans l’agglomération nantaise
sans savoir que le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes est de
plus en plus contesté. Les arguments ne manquent pas ; de l’écologie au
prix, de l’agriculture au développement insensé des villes etc.
Cet aéroport devrait engloutir 500 millions d’euros à lui seul (dont
moitié de l’état et des collectivités territoriales) auxquelles il faut
rajouter le prix de toutes les infrastructures directes et indirectes
(desserte routière, 2X3 voies Nantes/St Nazaire, nouveau périf,
tram-train etc).
On veut nous faire croire que les investissements seraient raisonnables
et maîtrisés. Tout cela alors que l’état est à la recherche d’argent,
que les collectivités territoriales et surtout ses habitantEs se serrent
la ceinture, que l’industrie subie plan social sur plan social. Un
partenariat publique privé de 55 ans est signé avec Vinci. Celui-ci
exige 12% de rentabilité qui seront payés par les collectivités locales
si l’aéroport ne les génère pas.
c’est pourquoi nous appelons à une manifestation le samedi 8 decembre à
15H place bretagne à nantes
— -
Le CNCA est un collectif Nantais présent sur la lutte de l’aéroport
depuis maintenant plusieurs années. Nous nous sommes rencontréEs autour
de la lutte contre le projet d’aéroport. Nous souhaitions porter cette
lutte au cœur de la métropole Nantaise. Lors de nos discussions, nous
nous somme rendu compte que la question de l’aéroport n’était qu’un
maillon de projets bien plus larges. Ils touchent tous les territoires
et leurs habitants entre Nantes et St Nazaire.
Depuis le mois de juin nous avons dessider d’organiser de manifestation
mensuelle contre l’aeroport et la metropole nantes/saint-nazaire tous
les dernier samedi du mois. Cette manifestation du 8 decembre sera notre
6eme manifestations.
Le congrès du syndicat SUD PTT 44/85,
réuni à Nantes les 3 et 4 décembre2012, salue la résistance opiniâtre des opposants-e-s au projet de
construction d’un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes.
Parce que l’actuel aéroport de Nantes Atlantique répond pleinement aux
besoins actuels et futurs en matière de transport aérien, la construction
d’un nouvel aéroport à Notre Dame des landes aboutirait à la destruction
de 1 600 hectares de terres agricoles et de bocage pour le seul profit du
groupe Vinci - et de ses actionnaires - à qui l’Etat a honteusement confié
la gestion de l’aéroport de Nantes pour plus d’un demi-siècle.
Ecologiquement absurde, la construction de ce nouvel aéroport serait aussi
un non sens économique et social.
C’est pour cela qu’avec l’Union syndicale Solidaires 44, SUD PTT 44/85
est partie prenante de la coordination des opposant-e-s à Notre Dame des
Landes.
Le congrès SUD PTT 44/85 invite et appelle ses adhérent-e-s et les
salarié-e-s de ses secteurs, activités postales et télécommunications, à
participer nombreux aux mobilisations unitaires d’une résistance qui est
devenue le symbole d’une nouvelle vision d’avenir, répondant aux
préoccupations sociales et environnementales, pour un monde tourné vers
les besoins des populations et non vers ceux des actionnaires.
Communiqué de la Fédération Anarchiste : Á Notre-Dame-Des-Landes, la lutte continue
Dans le bocage de Notre-Dame-Des-Landes, les occupants et occupantes de
la ZAD (Zone à défendre), depuis presque 5 ans pour certains, avaient déjà
donné un visage particulier à la lutte contre le projet d’aéroport et
contre le monde qu’il représente. Au-delà des analyses sur les
répercussions écologiques et les dommages sociaux du projet, au delà de la
contestation d’une forme d’aménagement du territoire et d’une manière de
décider (l’autoritarisme déguisé en une pseudo démocratie), c’est une leçon
du vivre ensemble qui se construit sur ces terres. Là, a été adoptée
uneforme de vie autogestionnaire. Elle est basée sur des assemblées
générales
souveraines, et donc, la prise de décision est collective pour tous les
aspects de la lutte comme pour la gestion du quotidien (production et
partage de nourriture, habitat, moyens de transport, culture...).
Cet îlot de résistances et de vie autrement a été considéré par le Pouvoir
(politique et économique) comme une alternative potentiellement subversive,
à plus large échelle, un « kyste », pour le Ministre de l’Intérieur. C’est
ce qui explique le déploiement hallucinant de forces de l’ordre pour qui
tout doit disparaître et le plus vite possible. Elles n’ont pas rechigné à
la violence et n’ont pas hésité à détruire des lieux de vie ainsi que des
biens (vélos, lits...) des habitants.
Les Zadistes (terme générique recouvrant de multiples individualités aux
visions diverses) ont su tisser des liens avec leurs voisins et construire
un réseau de personnes concernées alentour. Aussi, dès que la répression a
commencé, la résistance s’est organisée et a bénéficié de soutiens de plus
en plus larges. La détermination des Zadistes face aux forces de l’ordre et
le modèle alternatif qu’ils montrent ont séduit, bien au-delà des clivages
politiques actuels.
Malgré certaines manœuvres, les partis politiques n’ont pas de prise sur
ces personnes et ils n’apparaissent qu’en renfort. Le gouvernement tente
toujours - en vain - de séparer les bons opposants des méchants « anarcho
autonomes », « spécialistes de la guérilla urbaine »... Alors que, de fait,
l’ensemble des contestataires fait front commun.
Le succès de la manifestation du 17 novembre en témoigne. Au-delà du nombre
(plus de 40 000 manifestants), c’est la créativité de l’événement qui a
marqué : nombreux panneaux de personnages aux messages poético-politiques,
innombrables chansons et slogans conçus pour l’occasion. Surtout, il y
a eut la construction collective, en autogestion, des maisons et abris
en bois et
pailles.
Le fonctionnement autogestionnaire mis en place par les Zadistes bouleverse
la donne politique. Nous rencontrons de plus en plus de personnes,
initialement méfiantes quant aux capacités autogestionnaires des humains,
qui reconsidèrent leur point de vue. Elles s’enthousiasment même pour cette
forme de vie collective, respectueuse de l’individualité, dans laquelle
chacun participe selon ses moyens et envies.
De fait, les collectifs de soutien se sont multipliés dans toute la France,
et même au-delà, chacun prenant des initiatives autonomes, sans attendre
les consignes d’un centre quelconque. La ZAD, par son mode d’existence et
sa résistance, a transfiguré les conditions de la lutte. Ceux qui se
battaient isolés dans leur coin voient affluer, de partout, de nombreux
soutiens.
Même au-delà des soutiens actifs, une bonne partie de la population qui ne
suit que de loin ce qui se passe, sympathise avec cette lutte. En effet, la
destruction de terres agricoles, de bocage [..............]