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samedi 18 février 2012

Homs, une ville plongée dans l’horreur organisée par des groupes armés et non par Damas

Je ne peux manquer de retranscrire ici une interview  réalisée par Silvia Cattori, journaliste suisse, avec qui notre site maintenant fermé Hémisphère Gauche  était très lié. Ce témoignage contribuera-t-il à contrer un peu la désinformation officielle, comparable à celle qui s'est avérée telle concernant la Libye, ou plus tôt encore l'Irak ?
 
Témoignage

Homs, une ville plongée dans l’horreur organisée par des groupes armés et non par Damas
 
Le Syrien qui témoigne ici vit à Homs, dans le quartier où a été tué Gilles Jacquier en même temps que huit sympathisants syriens du gouvernement Assad. Les obus tombaient tout autour de son immeuble au moment où nous parlions. Tétanisé par la peur et l’angoisse de la mort qui rôdait, il parlait à voix basse, difficilement.
 
 
Nous croyons ce que ce cadre, père de deux enfants, nous a dit avec sobriété. Nous croyons en sa sincérité. Ce qu’il affirme contredit ce qu’affirment les autorités politiques -impliquées dans le conflit- et nos médias, qui persistent à nier la réalité ; à attribuer les destructions et les assassinats aux forces armées syriennes et à affirmer à tort qu’elles torturent des enfants, violent des jeunes filles, tuent intentionnellement des civils.

En opposant leur véto à la résolution proposée par l’Occident et ses alliés arabes des pays du Golfe, la Chine et la Russie viennent de montrer qu’elles ne sont pas dupes de cette colossale désinformation. Mais, depuis que le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni, ces bandes armées ont redoublé de sauvagerie se sentant de toute évidence fortes du soutien que leur apporte la prétendue « communauté internationale ».

Silvia Cattori : Dans un article du 4 février, le journaliste de l’AFP, Khaled Soubeih [1], affirme que, selon des militants, « dans la nuit, les forces du régime ont bombardé au mortier et au char plusieurs quartiers rebelles comme Baba Amro, Bab Dreib, Bab Sebaa, Bayada, Wadi Araba, et surtout Khaldiyé. » Le Conseil national syrien (CNS) fait, lui, état d’au moins 260 morts et de centaines de blessés. Est-ce bien votre point de vue sur ce qui s’est passé dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 février 2012 ?

Réponse : Ils tirent de tous côtés…ils veulent juste tuer…Leurs tirs ont tué 20 militaires qui se trouvaient dans notre quartier (Hadara)… Ce sont eux qui tirent et nous bombardent. Vous entendez ? Ils lancent des bombes sur notre quartier en ce moment [11h40 du dimanche 5 février] Ils tirent et tuent pour tuer aussi bien des alaouites que des sunnites dont ils contrôlent les quartiers.

Silvia Cattori : Quand vous dites « ils », « eux » qui désignez-vous ?

Réponse : Je parle des opposants armés contre Bachar.

Silvia Cattori : On a vu des images montrant des opposants devant des dizaines de corps recouverts de linceuls blancs que l’on a dit avoir été tués dans le quartier de Khaldiyé. Alors, selon vous, ce sont les corps de civils et de militaires tués par des groupes armés ?

Réponse : Oui. Ce sont eux qui les ont tués. Parmi ces corps, des gens de notre quartier ont reconnu des personnes qui avaient été kidnappées [2], certaines depuis longtemps. Ils ont enlevé beaucoup de gens. Les enlèvements ont commencé en avril.

Silvia Cattori : A-t-on reconnu parmi ces corps une personne enlevée que vous connaissiez ? Le ministre des Affaires étrangères françaises, Alain Juppé, a parlé de 100 enfants tués à Homs l’autre jour…

Réponse : Des parents de mon quartier ont reconnu, parmi ces cadavres, une vingtaine d’hommes qui avaient été kidnappés. Ils portaient des traces de torture. Ils n’ont pu voir tous les corps. Ils n’ont vu ni femmes ni enfants, parmi les cadavres. Ils ont vu les corps d’hommes, de disparus, de parents, présentant pour certains des traces de torture apparemment antérieures à la mort ; ils ont assuré que ces hommes avaient été enlevés auparavant, qu’ils paraissaient avoir été exécutés et non pas tués par des obus.

Silvia Cattori : Savez-vous combien de personnes ont été enlevées par ces groupes armés depuis avril ?

Réponse : On ne sait pas exactement…mais beaucoup d’hommes ont disparu. L’un d’eux est mon cousin. Ils l’ont kidnappé il y a 15 jours. On n’a plus eu aucune nouvelle. Il y a des familles ici qui ont eu des fils, des pères ou des oncles kidnappés. On estime à quelques 400 le nombre de personnes enlevées, disparues.

Je connais un autre cas récent. Celui du frère d’une amie. Il est parti en voiture le 24 janvier et on ne l’a plus revu. Sa famille a eu des nouvelles de lui par téléphone il y a 4 jours disant que ses ravisseurs demandent une rançon. La famille est en train de trouver une somme importante … Il arrive que, une fois trouvé, l’argent se perde en route, car le médiateur se fait tuer…

Silvia Cattori : Mais, ici, on dit que l’armée viole, torture les enfants...On dira en vous lisant que c’est peut-être l’armée qui kidnappe les gens ?

Réponse : Tout cela ne reflète pas ce que nous voyons depuis notre côté. Ce sont les opposants armés qui assiègent, qui kidnappent, qui tuent et torturent les enfants dont l’on voit ensuite la photo sur Aljazeera. Ils attribuent leurs crimes à l’armée syrienne. Les destructions, les morts, les blessés que nous avons, ce sont les opposants armés qui en sont responsables.

Silvia Cattori : Toujours est-il que ce chiffre de 260 civils [3] « dont une centaine d’enfants et de femmes », qui auraient péri sous les obus de l’armée d’Assad dans le faubourg de Khaldiyé, à Homs, la nuit du vendredi 3 février, ont mis le monde en émoi ; ce qui n’arrange pas les choses. Or, parmi les corps exposés à Khaldiyé on ne voit ni femmes ni enfants. On voit des jeunes hommes dont les corps portent des traces de tortures. Ils ne paraissent pas avoir été tués sous les décombres, suite à des bombardements. Tout cela confirme ce que vous nous avez dit. Que les tueries sont davantage le fait de groupes armés. Il est important de mettre cela au clair ; car si ce que vous dites est vrai - que les corps exposés sont ceux de gens que les opposants armés ont préalablement enlevés et exécutés - cela incrimine ceux qui, comme Obama et Sarkozy, soutiennent ces opposants, couvrent leurs atrocités car ils veulent obtenir le renversement d’Assad coûte que coûte. Y a-t-il des photos des immeubles qu’ils auraient bombardés ?

Réponse : Oui. Ils ont bombardé Hadara, notre quartier (là où ils ont tué Gilles Jacquier - Nda) vendredi nuit. Les tirs partaient depuis Baba Amro, Bab Dreib, Bab Sebaa, Bayada, Khaldiyé …dans tous les sens. Ce n’étaient pas des tirs qui partaient de l’endroit où se trouvaient des forces armées gouvernementales qui sont ici dans notre quartier pour nous protéger. C’est un petit quartier le nôtre.

Silvia Cattori : Alors, ce qu’ont rapporté des Syriens par téléphone au journaliste de l’AFP n’est pas vrai ?

Réponse : Non, ce n’est pas vrai. Ils sont lourdement armés. Ils ont pris le contrôle de Baba Amro, Bab Dreib, Bab Sebaa, Bayada, Khaldiyé... Ils détruisent, tuent, blessent les gens. Ils bombardent en ce moment…Ce sont eux (les groupes islamistes armés) qui font exploser des bâtiments, qui menacent les gens pas seulement dans notre quartier, partout. Il y a des tirs en ce moment dans plusieurs endroits. Les habitants appellent l’armée à l’aide.

Silvia Cattori : Avez-vous peur en ce moment ?

Réponse : Oui, on est effrayés. C’est très dangereux pour nous.

Silvia Cattori :On peine à comprendre comment ces groupes peuvent « contrôler » la population de quartiers entiers de la ville de Homs ?

Réponse : Ils sont entrés dans les quartiers ; ils s’y sont installés par la terreur ; ils maintiennent les habitants sous la menace ; ils les obligent à collaborer pour les protéger ; ils les obligent à fermer leurs échoppes, les écoles.

Silvia Cattori : Qu’est-ce qui est le plus difficile pour vous qui êtes exposés à leurs tirs ?

Réponse : On ne peut pas sortir, on ne peut pas voir d’autres gens, on vit dans la crainte permanente qu’une bombe nous touche, nous tue. Nous ne vivons pas en sécurité…Je ne peux pas aller à mon travail ; il y a sans cesse des bombardements dehors ; ils nous tuent dès que l’on sort ; la maison de mon voisin a été détruite…

Silvia Cattori : Depuis quand la situation est-elle devenue à ce point intenable ?

Réponse : Depuis deux jours cela est allé de pire en pire. Mais les choses se sont aggravées depuis sept jours.

Silvia Cattori : Avez-vous l’impression que l’administration d’el-Assad ne fait pas ce qu’il faut pour vous protéger ?

Réponse : Ils font de leur mieux dans un contexte très difficile.

Silvia Cattori : Les journalistes des médias traditionnels parlent de manifestants pacifiques, d’une révolution qui promet la démocratie…

Réponse : Non, il n’y a pas de manifestations pacifiques de leur côté. Toutes leurs manifestations sont violentes, sont des incitations à la violence.

Silvia Cattori : Ce que vous dites atteste que ce que les politiques et les médias qualifient chez nous de « militants pro-démocratie » sont en réalité des groupes armés qui terrorisent la population. C’est tout de même une douloureuse équation. Que ressentez-vous quand vous entendez MM. Alain Juppé et Gérard Araud, l’ambassadeur de France à l’ONU, donner raison à ces opposants armés qui vous tuent, vous kidnappent et tuent les soldats qui, avec la meilleure volonté, n’arrivent pas à vous protéger ?

Réponse : Ce que je ressens ? De la tristesse. Je suis très triste pour mon pays, mon peuple…je ne cesse de me demander pourquoi ils mentent…Nous sommes ici face à l’inconnu…Je remercie la Russie et la Chine pour avoir opposé leur veto au Conseil de sécurité. Car si eux aussi laissent faire ce que veulent d’autres pays, ce qui est arrivé en Libye arrivera ici en pire…

J’aimerais dire aux journalistes et aux responsables politiques que par leurs mensonges, par leur biais en faveur des opposants armés qui nous terrorisent, ils détruisent l’esprit, et surtout l’âme de notre jeunesse.

Silvia Cattori : Nous vous remercions d’avoir accepté de nous répondre. Nous allons faire de notre mieux pour faire connaître votre témoignage.

*****

Atterrée par ce que nous venions d’entendre, nous avons posé le téléphone tout en sachant que nos politiciens et nos médias ne voudront pas l’entendre [4]. (5 février 2012 )
Post scriptum

Ce matin, 6 février, alors que nous nous apprêtions à publier ce témoignage, en entendant dire sur France Culture que l’armée syrienne pilonnait sans discontinuer depuis samedi les opposants, et l’invité du matin, Salam Kawabiki, opposant syrien résidant à Paris, se plaindre que « malheureusement les médias du régime (sont) relayés par des sites d’extrême droite français... » [5], nous avons dressé l’oreille. Salam Kawabiki parlait de plus de 400 morts du côté des opposants dans la nuit de vendredi. Opposants qu’il présente comme étant totalement pacifiques, manifestant en chantant, comme les membres d’une révolution qui a «  développé un humour syrien ».

Nous ne l’avons pas cru. Tout ce qu’il disait transpirait la propagande, ne cadrait aucunement avec ce que, depuis des mois, nos contacts à Homs, terrorisés par les opposants armés, disent et répètent. Nous les avons rappelés pour leur demander qui les pilonnait aujourd’hui. Il nous ont dit : « Aujourd’hui les groupes armés ont attaqué le centre de communication ; ils ont fait exploser des immeubles dans le quartier d’al-Nazihin et le quartier al-Inchaat ; ils ont menacé de faire sauter d’autres immeubles dans d’autres quartiers ; sur les toitures des pneus brûlent [6] ; les habitants appellent l’aide de l’armée ».
Silvia Cattori

Pour des raisons de protection nous n’indiquons pas le nom de nos correspondants.

Cet entretien n’aurait pas pu être réalisé sans le précieux soutien de Rim, une jeune Syrienne.



[1] « Syrie : choc et horreur dans la ville dévastée de Homs », par Khaled Soubeih, (AFP) 4 février 2012.
[2] Mgr Jean-Clément Jeanbart dit lui aussi que « des gens sont tués en plein jour, kidnappés par des gangsters, qui demandent des rançons élevées » Voir :
http://www.silviacattori.net/article2780.html
[3] Le correspondant de la BBC en Arabe qui se trouvait à Homs du côté des rebelles estime lui à 50 le nombre des tués (et non pas 260), tout en précisant que, dans le chaos actuel, il est difficile de compter.
[5] Il y a de nombreux sites d’information en France, de sensibilités politiques diverses, qui publient des auteurs sérieux et sans biais, (traduisent également des auteurs étrangers comme MAHDI DARIUS NAZEMROAYA, BILL VAN AUKEN, PEPE ESCOBAR, JEREMY SALT, JONATHAN STEELE, etc), infiniment plus crédibles, au sujet de ce qui se passe au Moyen et au Proche Orient, que les journalistes Christophe Ayad ou Georges Malbrunot, publiés par Le Monde et Le Figaro
[6] Il y a deux jours, sur Facebook, de prétendus « révolutionnaires démocrates épris de liberté » ont appelé à mettre le feu a des pneus sur les toitures des bâtiments à Homs.

2 commentaires:

  1. Je n'ai pas de doute sur la sincérité exprimée par ce Syrien de Homs, d'accord.
    Mais hélas, cela confirme l'âpreté de la guerre civile où entre ce pays. Et là, je ne doute pas que (quelque soit son issue) on apprendra peu à peu qui manipule l'autre... : je connais bien sûr la complexité de la société syrienne, mais pas ce pays – par ailleurs attrayant... Mais je connais concrètement, pour y avoir vécu deux pays arabes « frères » (et complexes aussi) qui ont ceci de commun, surtout, c'est d'avoir chacun un État dirigé DE FAIT par une puissante armée, une clique militaro-industrielle plus exactement : L’Égypte et l'Algérie (je garde d'ailleurs d'excellents amis égyptiens et algériens)...
    Dans ma toute jeunesse j'ai été « fan » de Nasser, qui nationalisait le canal de Suez (mon père y travaillait et était contre : 1° conflit entre nous deux...) et tentait la «République Arabe Unie» avec la Syrie : à l'époque, les partis nationalistes pan-arabes avaient l'adhésion des masses populaires, qui rêvaient d'unité... et y rêvent toujours. Mais, en face, il y avaient (il y a toujours) les Monarchies du golfe-à-pétrole et le grand protecteur anglo-saxon (la GB a passé le relais aux USA), qui ont attisé les divisions sociales de classes et corrompu les dirigeants politiques – d'où les dérives grotesques du « socialisme nassérien » et des Baath d'Irak et de Syrie, notamment !
    Jeune adulte, j'ai intensément vécu la guerre d'Indépendance d'Algérie (du mauvais côté, mais ouf, en évitant de devenir « Ancien Combattant » de l'armée française)... Depuis plus de 30 ans j'ai tenté de relater l'expérience du « bourrage de crânes » - celui de De Gaulle. Ce travail a abouti à un livre, récemment mis à jour, « Le Piège », que je tiens à votre disposition (10€) via l'ami Babel, éventuellement, ou en me laissant en commentaire vos coordonées...
    C'est dire que « la propagande » (des 2 bords), je connais sa puissance depuis très longtemps. Elle fait partie des armes d'asservissements des peuples, sur un plan au moins aussi important que celui des armes. Et je vois bien que ce citoyen de Homs est « bourré » (son crâne) d'informations de propagande unilatérale.
    Je connais cela pour l'avoir vécu, avoir souffert de voir des amis, pourtant lucides sur l'essentiel, en être encore victimes.
    Comme je crains que la suite de ce que j'ai à dire soit trop long, je l'enverrai plus tard...

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  2. (suite du message précédent)

    « La vérité marche lentement à pied dans la rue, le mensonge voyage vite sur la route au frais du gouvernement » disait à peu près Jules Vallès... et cela empiré aujourd'hui. Il faut bien des efforts méritoires de chercheurs opiniâtres pour déterrer la vérité enterrée (c'est le meilleur de « L'Histoire » ). Mais il y a aussi des aveux comme celui-ci, que je relate vers la fin de mon ouvrage « Le Piège » :

    « Les quelques terribles lignes suivantes sont extraites du récent témoignage d'un officier algérien démissionnaire, publié dans "le Monde" du 16 septembre 1994 (p.3), article signé Mourad Mansour. Cet officier est de la génération des gamins avec qui j'ai sympathisé à Sidi-Nahmane en 1959...Et c'est à peu de choses près ce qu'ont pu écrire certains (rares) courageux officiers français démissionnaires, pendant la guerre d'Algérie, l'autre...
    "On nous a fait faire la sale besogne pour rien puisque l'on revient à la case départ.(...) 50 000 militaires, grosso modo, participent à la lutte antiterroriste. Le dixième de ce qu'avait engagé la France au plus fort de sa répression contre l'Armée de Libération Nationale (ALN). (Mais) dix individus armés ayant une bonne connaissance du terrain et des complicités dans la population peuvent faire courir deux ou trois régiments (…) La torture a été tacitement admise dès le départ, puis officieusement légalisée, si l'on peut dire, par ordre verbal. Puis (...) par peur des désertions, la hiérarchie a décidé de rendre coup pour coup et d'appliquer le slogan "terroriser le terrorisme". C'est alors que les exactions sont devenues systématiques : ratissage d'un quartier dès qu'un attentat était perpétré, exécution sommaire de trois, quatre ou cinq jeunes pris au hasard...Je ne suis pas un tueur. J'étais engagé pour défendre une certaine idée de la République. Mais je suis contre le meurtre d'innocents(...) »

    On peut toujours objecter que les pays sont différents (comme est différente l'époque de la Commune de Paris de Vallès) mais il y a similitudes, surtout. Les islamistes, dans les 2 pays arabes (comme ailleurs), ont eu le vent en poupe par leurs propagandes, mais SURTOUT par le fait que les pouvoirs officiels abandonnaient le désir de JUSTICE SOCIALE du peuple, d'où ce refuge, faute de mieux... Et ensuite, l'engrenage se met en place : actions (au départ non violentes), répressions (de + en + musclées), etc. Puis appel à l'armée (je l'ai vécu en Algérie en 1959), etc. : J'étais en 1962 très heureux de voir le FLN au pouvoir. Puis, grâce à des amis algériens et un retour en Algérie, de + en + inquiet de voir ce FLN se scléroser (comme le Baath en Syrie), l'armée imposant son pouvoir dictatorial, maquillant ses propres attaques terroristes en « crimes de bandes criminelles » (en Égypte aussi)...
    La partie est loin d'être finie, dans ces pays arabes. En Europe également ou la dictature de l'€ s'avance en Grèce, avec en réserve leurs « robocops » qui prennent place – encore discrètement – en Grèce...

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